Afin de développer au maximum les possibilités de changement, il est nécessaire que le thérapeute pose d'autres questions au client pour l'aider à suggérer des possibilités plus nombreuses et limitées.
La question du miracle ne remplace pas nécessairement celle du but ; c'est une façon d'aider les clients à penser différemment et, par là même, à concevoir des solutions qu'ils n'auraient peut-être pu imaginer en continuant à se concentrer sur leurs problèmes.
... l'extériorisation implique d'objectiver le problème, non les personnes.
Les individus sont réellement façonnés par les histoires à travers lesquelles ils vivent leur vie : elles ont des effets réels sur eux. Bien qu'ils ne se connaissent pas à travers la totalité de leur expérience, souvent une histoire, qui saisit une partie de leur expérience, devient "dominante" et représente la façon dont ils se voient eux-mêmes ; cette narration a pour effet de les constituer en tant que personnes.
La narration [...] permet non seulement de donner une signification à notre expérience, mais aussi de traiter de l'action humaine et de l'intention.
La rébellion contre des systèmes de pouvoir personnel. La rébellion contre des caractéristiques culturelles dominantes permet aux individus de commence à se laisser davantage influencer par leurs propres idées et idéaux sur ce qu'ils devaient être.
Foucault (1975) décrit la subjectivation comme un processus actif d'auto-formulation dans laquelle les individus s'évaluent eux-mêmes en fonction de caractéristiques normatives, puis agissent sur eux-mêmes pour essayer d'y être conformes.
Caillé s'efforce de "sculpter" les membres des systèmes familiaux qu'il suit en thérapie, en travaillant d'abord au niveau phénoménologique ou rituel (plan des actes accomplis avec autrui), puis au niveau mythique (plan des représentations métaphoriques non humaines) ; il a donc mis au point une méthode analogique d'intervention, dite "sculpturation", qui permet de visualiser ces modèles d'appartenance" familiaux en dépit des boucles logiques multistratifiées qu'ils impliquent.
Pour les partisans de cette collaborative therapy, l moi est une instance multiple qui s'échafaude dans le langage et les relations, tandis que le "non-savoir" du thérapeute est tenu pour indispensable à l'éclosion de nouvelles possibilités. Concevant la thérapie comme une collaboration entre des personnes aux expériences et perspectives différentes plutôt que comme une relation entre un expert et des sujets qui demandent de l'aide, ce groupe en déduit logiquement qu le thérapeute doit accepter de s'installer dans un "non-savoir" afin de s'ouvrir aux possibilités que le savoir risquerait de ne pas laisser émerger ; cette position, qui permet de se maintenir dans un processus d'apprentissage, privilégie la quête commune du thérapeute et du client sans impliquer pour autant le rejet de tout savoir antérieur.
[Pour les constructionnistes,] il n'y a pas lus de voix unique qu'il n'existe un moi unifié : il n'y a pas une vois mais plusieurs, e til incombe donc au thérapeute d'aider le patient, à partir de l'aspect pragmatique du langage thérapeutique, à faire surgir en lui d'autres voix qui lui permettront de s'orienter vers d'autres formes de "conversations".