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4,09

sur 3380 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman de J. Ellroy est non seulement un polar noir basé sur une véritable affaire criminelle de 1947 à Los Angeles, l'affaire Elizabeth Short surnommée par les médias « le Dahlia noir » mais aussi un roman social très noir qui décrit l'Amérique des années 1940. Et c'est cette part du roman que j'ai trouvée magistrale, tant elle est décortiquée à travers les personnages complexes du roman.
L'enquête n'est pas en reste non plus, l'auteur, obsédé par cette affaire et celle du meurtre de sa mère, a fait de nombreuses recherches à leurs sujets. Il malmène son lecteur au fil de l'enquête sur le dahlia noir, et propose même l'auteur de ce crime sur la base de ses investigations. En réalité, aucun coupable n'a été incriminé, l'affaire n'a jamais été résolue.
On trouve beaucoup de composants dans cet ouvrage fascinant et dont on ressort sonné, tant il est difficile d'esquiver les coups portés. de même pour nos deux enquêteurs lorsqu'ils s'affrontent sur le ring dans un combat que l'on vit tant il est bien décrit.
Laissez-vous tenter par cette lecture, mais assurez-vous d'une bonne préparation comme pour un combat de boxe, car cette lecture est exigeante et ne peut s'envisager comme une simple distraction. On pénètre des âmes sombres... la part de l'ombre.
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• Un polar de boxeurs et de flics à L.A.

• Un thriller de violence et de femme coupée en morceaux

• Une histoire où chacun joue un rôle dans un film dont il croit connaître le scénario

• Un roman de corruption, de trahisons et de mensonges

• Un livre sélectionné parmi les « 1 001 livres à avoir lus avant de mourir »

Je suis venu, j'ai lu et j'ai conçu… pour vous ce commentaire en forme de PowerPoint…
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Superbe !
James Ellroy est fou et génial.
Tout est captivant : la description de Los Angeles, les personnages, leurs obsessions, l'intrigue, le dénouement, l'ambiance... Bref du grand génial,
du superbe polar, de la belle écriture.
J'ai, dans la foulée, regardé le film de Brian de Palma , parce qu'Ellroy en dit lui même le plus grand bien .
Là aussi c'est superbe : du grand cinéma servi par un grand scénario.
bravo les génies !
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Bucky, le narrateur, est flic à Los Angeles. Sa vie, c'est son job et la boxe. Il accepte un combat contre son collègue Lee. le spectacle très médiatisé (les quelques pages qui lui sont consacrées sont un chef d'oeuvre du genre, comparable au passage similaire dans l'Homme qui Rit d'Hugo) permettra à la police de L.A. d'améliorer sa popularité et d'obtenir un nouveau budget donnant la possibilité d'une augmentation des salaires. le budget est vôté et c'est sous les applaudissements de ses collègues que Bucky est promu inspecteur aux côtés De Lee qui deviendra son partenaire et meilleur ami. C'est à peu près à cette époque que le cadavre éviscéré d'une jeune femme est découvert. La très photogénique Betty Short apparaît comme la victime idéale et le procureur Loew décide de mettre les gros moyens pour découvrir le criminel, question de venger ce sordide assassinat, mais aussi de remporter les prochaines élections...

Un livre écrit à coups de poing sur un rythme fou: pas un temps mort, à la manière du film French Connection. Il s'agit pourtant d'une brique, d'une somme. Aucun détail de la procédure ne semble épargné au lecteur et cependant ce roman va droit au but de cette enquête pour le moins compliquée avec des flics corrompus mais très humains, des poivrots, des obsédés, des maquereaux. Une écriture serrée où chaque mot a son sens et crée sous vos yeux un univers complet et cohérent.
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Un thriller brillant dans un Los Angeles très sombre d'après guerre. Loin du glamour et des paillettes qu'on se fait de L.A
Confrontation entre futures (ou pas) starlettes du cinéma, indics, constructeurs, promoteurs, flics et procureurs qui veulent tous leur part du gâteau et 2 ex-boxeurs devenus flics qui souhaitent résoudre ce crime.

J'ai particulièrement aimé les sentiments et émotions des 2 flics qu'on ressent à travers notre lecture (en particulier Bucky)
Cette enquête qui devient obsessionnelle au fil des pages pleines de rebondissement, on ne peut plus lâcher ce livre.

Petit bémol sur les longueurs de la 1ère partie et sur une édition avec quelques coquilles...

Je recommande vivement !
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L.A. noir. Très noir.
James Ellroy réinterprète l'histoire du Dahlia noir, pour le plus grand plaisir des amateurs de true crimes et de polars bien sombres.
Le Dahlia noir, c'est Elizabeth "Betty" Short, jeune femme originaire de Boston et s'étant installée à Hollywood afin de devenir actrice. Son corps fut retrouvé atrocement mutilé dans un terrain vague, le 15 janvier 1947 : elle avait alors 22 ans. Son meurtre est toujours non élucidé à ce jour.
Bucky Bleichert et Lee Blanchard, les deux enquêteurs mis en scène par Ellroy, se retrouvent par hasard près du lieu de découverte du corps du Dahlia et vont donc être embarqués dans l'une des enquêtes les plus éprouvantes de leur jeune carrière. Peu à peu, ces deux anciens boxeurs devenus flics deviennent littéralement obsédés par le Dahlia et son meurtre. Leurs vies privées, et surtout leurs carrières, vont pâtir de leur acharnement.
Alors que l'on suit les pas du jeune officier (qui est aussi le narrateur du roman), c'est tout un monde qui se dévoile sous nos yeux : celui d'un monde âpre et cruel, mais aussi fascinant. Respectant les codes de l'époque à laquelle se situe le récit, Ellroy s'exprime de façon brève et succincte, et n'hésite pas à émailler sa narration d'éléments racistes, homophobes et misogynes. C'est choquant. Mais c'est en phase avec l'époque et le milieu dans lequel se déroule l'histoire. Alors ça passe plutôt bien.
La violence est donc très présente dans le récit, qu'elle soit verbale ou physique. Bleichert et ses collègues n'hésitent pas à jouer des poings, voire à faire usage de leurs armes à des moments peu opportuns.
Enfin, chez Ellroy, l'affaire du Dahlia est résolue. L'acharnement et les sacrifices de Bleichert, finissent par payer et il découvre le fin mot de l'histoire. Et parallèlement, il en apprend aussi beaucoup (et plus que ce qu'il voudrait) sur son coéquipier.
"Le Dahlia noir" est donc un excellent roman noir. On est loin du thriller haletant, avec des rebondissements à toutes les pages : en fait c'est plus du suspense psychologique qu'autre chose, car les introspections de Bleichert sont nombreuses. Mais c'est un roman passionnant et fascinant, non seulement grâce à l'histoire de base (le meurtre du Dahlia), mais aussi et surtout du fait de son ambiance très particulière.

Challenge pavés 2021 - Niveau Gravier : 2/5
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Quel superbe histoire! le plus célèbre "Cold Case" du XXe siècle romancé et écrit de la main de l'un des plus talentueux écrivain de polar américain. L'histoire est noire, très noire, avec cette ambiance mêlée de whisky et de cigares sous fond de mélancolie "Jazzy Saxo-phonique". J'ai parcouru sur le net des documentaires qui traitent du sujet qu'est le Dahlia Noir. Tout simplement passionnant .
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Elle voyait grand Betty, elle voulait être actrice dans cet Hollywood de 1947. Rien que ça ! Elle savait se donner les moyens et n'avait pas froid aux yeux. Un sacré p'tit bout de bonne femme. Seulement voilà, vingt-deux ans c'est bien jeune pour finir dans un endroit désaffecté et de surcroît de mort violente. A dire vrai, un meurtre des plus sanglants qu'ait connu cette ville.
Bucky Bleichert et Lee Blanchart, duo de choc, sont chargés de l'enquête. Complètement obnubilé et fasciné par Betty surnommé le dahlia noir, Bleichert n'aura de cesse de retrouver la trace du meurtrier. Epaulé de Blanchart, ils useront de tous les moyens sans état d'âme.

A travers ce polar noir très structuré, pensé et documenté, James Ellroy nous dresse un portrait de la ville de L.A. des années 50 avec une si grande maîtrise que je m'y suis vue. de par son style et son écriture incisive, il réussit à faire de ses personnages mafieux, torturés des personnages vrais, humains et attachants. Il nous embarque dans un univers de corruption et de violence des bas fonds de cette ville avec pour fil conducteur Betty Short.
L'ambiance est bien là, une totale immersion, on ne lit pas le dahlia noir, on le vit !
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Mon premier roman de James Ellroy est un véritable coup de coeur, et pourtant ce sera probablement le dernier que je lirais. Je vais essayer de m'expliquer le plus clairement possible, au vu des sentiments divergents qui m'ont assailli tout au long de cette lecture.
J'avais déjà entendu parlé du Dahlia Noir mais, si le nom ne m'était pas totalement étranger, son histoire l'était complètement. Dans la première saison de American Horror Story (dont je me suis ingurgitée l'intégrale très récemment), Mira Sorvino interprète le petit rôle de Betty lors de quelques épisodes. Aussi en voyant le titre du polar dans la bibliothèque de ma mère, je me suis dit qu'il était peut-être temps de faire plus ample connaissance avec ce fait divers des années 40.
J'ai donc plongé dans les turpitudes et le monde extrêmement noir de James Ellroy, aux personnages moralement flous, évoluant dans une atmosphère viciée d'un Los Angeles en plein essor cinématographique. .
Dans le Dahlia Noir, des flics ripoux se mettent à la colle avec des prostituées usées, venues initialement grossir les rangs des futures de stars de cinéma, des procureurs gardent des preuves sous le coude corrompus qu'ils sont par leur soif de gloire et de pouvoir, des promoteurs frayent avec la pègre juive et deux flics boxeurs, anti-héros par définition se prennent d'obsession pour une belle petite lacérée de part en part, éviscérée et abandonnée en deux parties sur un terrain vague. Tout a un goût acide, pas de place pour la niaiserie, les deux flics principaux sont darkissimes et border-line, ultra-violents et fins limiers, avec en fond de toile une sorte de pseudo quête de rédemption. Ca sent la sueur et les bas-fonds de la Cité des Anges et ses dérives, comme on se les imagine parfaitement
Une mélopée obsédante se joue au fil des pages.
J'ai été submergée par des longueurs extrêmes, des vies entières de personnages secondaires, des avalanches de détails, qui tout en m'exaspérant au plus au point, me rapprochaient de plus en plus des protagonistes. Ces passages que je maudissais et rêvais de sauter, distillaient dans mes pensées de fines doses d'addiction.
Un roman brut de coupe, véritable coup de matraque au coeur.
Deux jours, c'est le temps qu'il m'aura fallu pour clore ce roman. A chaque pause que je faisais, elle restait là, dans ma tête, cette Elizabeth Short. Et maintenant que j'en ai fini avec elle, la couverture de mon livre hante ma vision périphérique dés qu'elle en a l'occasion. Ses yeux me regardent et me disent que non, son meurtre n'a jamais été élucidé, sauf peut-être dans l'imagination de quelque auteur de polar...
L'énigme aura-t-elle trouvé une possible fin sous la plume de James Ellroy? A vous de le découvrir.
Lien : http://www.sakalivres.com/20..
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15 janvier 1947, un corps de femme atrocement mutilé, coupé en deux au niveau du bassin et vidé de son sang est découvert sur un terrain vague de Los Angeles.
Les journaux lui donne le nom racoleur de "Dahlia noir".
Bucky Bleichert et Lee Blanchard, boxeurs de renom et policiers au L.A.P.D au sein du bureau des mandats et recherches vont être détournés de leur mission première et prêter main forte à la criminelle sur cette affaire médiatique.

Au cours de l'enquête, Bucky doit gérer le comportement de plus en plus borderline de son coéquipier et ami qui carbure à la Benzedrine pour être en éveil permanent.
Le dahlia noir connu sous le nom d'Elizabeth Short, va hanter le duo, chacun à sa manière.

James Ellroy s'approprie l'histoire vraie de ce sordide faits divers pour lui apporter une chute plausible allant à l'encontre des théories les plus connues. Il exorcise par là même le meurtre non résolu de sa mère survenu à L.A quelques années plus tard.

Il dépeint la police américaine des années 40 avec beaucoup de justesse dans ce polar qui nous transporte 80 ans en arrière où la loi se faisait à coups de bourre pif dans les salles d'interrogatoires.

Polar noir comme le dahlia, ce roman doit être lu par tous les amoureux du genre.
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