Il serait assez juste que le dernier roman de Mathias Énard,
Rue des voleurs, s'il n'était pas récompensé par le Prix Goncourt, ce qui constituerait une malchance non seulement parfaitement envisageable mais fort logique, puisque le si mauvais lecteur qu'est
Pierre Assouline siège désormais, consécration pour cet homme des couloirs et des alcôves des maisons d'édition, dans son jury, reçoive à tout le moins un lot de consolation point trop indigne de sa bavarde insignifiance.
Je propose donc que le huitième (hélas) ouvrage de Mathias Énard, au cas où le Goncourt ne saluerait pas sa bien évidemment prévisible nullité, reçoive ce qu'il est convenu d'appeler un lot de consolation, le prix de la plus consternante, stupide, ridicule et indigne quatrième de couverture toutes catégories confondues, pour sa capacité, à vrai dire exemplaire, à condenser en quelques phrases tous les clichés qui, à défaut d'avoir atteint le stade enviable de la catachrèse (ou métaphore lexicalisée, exemple : le pied d'une table), seront d'un seul coup parvenus au niveau, tout de même fort enviable, de l'humour involontaire.
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