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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans sa librairie, à la nuit tombée, installée devant l'écran de son ordinateur, Marieke hésite encore à envoyer le message à son amie, Veronica. Dix longues années que les deux amies d'enfance ne se sont pas parlé. Depuis leur voyage à Langkawi, en Malaisie, puis à San Francisco...
Cette année-là, tante Klara meurt soudainement dans son lit. Très affectée par celle qui l'a élevée au détriment d'une mère désinvolte et insouciante, Veronica est étonnée de voir autant de têtes inconnues à l'enterrement de sa tante. Des personnes étrangères qui semblent connaitre Klara depuis de nombreuses années. Cette dernière, pourtant, était peu loquace sur sa vie privée, privilégiant l'éducation de sa nièce. Excepté les deux voyages qu'elle effectuait dans l'année, l'un à Langkawi, l'autre à San Francisco, elle voyait très peu de monde et était peu sociable. Aussi, Veronica décide-t-elle de marcher sur les traces de sa tante afin de mieux la comprendre. C'est tout naturellement qu'elle demande à sa meilleure amie de l'accompagner...


Veronica et Marieke, deux très bonnes amies d'enfance qui ont partagé tant de choses. La première est une professeure de musique indépendante et extravertie. La seconde est écrivaine et libraire, plus discrète et réservée. Que s'est-il passé au cours de ce voyage pour qu'elles ne s'adressent plus la parole ? Marieke a bien tenté de renouer le dialogue. En vain, ses lettres et ses appels restaient sans réponse. À Langkawi puis à San Francisco, les deux femmes vont découvrir les amis que fréquentaient Klara mais aussi certains pans cachés de sa vie. Des révélations qui vont bouleverser Veronica, elle qui était certaine de connaître sa tante. Maria Ernestam dépeint avec pertinence les relations et les sentiments humains, notamment l'amitié et l'amour. Au fil des pages, l'on découvre les blessures, parfois profondes, des deux femmes ainsi que le lien fragile et complexe qui les unit. Dans ces pays étrangers où tout repère est bousculé, chacune va se révéler et dévoiler sa vraie personnalité. Un voyage initiatique, introspectif et envoûtant au cours duquel l'on va de surprises en surprises. Les personnages, attachants, notamment James, le pianiste blessé, sont très fouillés. Une subtile réflexion sur l'amitié et la vie portée par une plume riche.
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Le pianiste blessé est avant tout le récit d'une amitié brisée. Celle de Marieke, la narratrice, introvertie et altruiste, et de Veronica, séduisante et égocentrique. Deux tempéraments opposés et une envie commune de ressembler à celle que l'on ne peut pas être. Vaste sujet, le mieux traité dans le livre, mais qui se confronte à beaucoup d'autres : la création artistique, la vie de couple, la mémoire, etc. Depuis Les oreilles de Buster et le peigne de Cléopâtre, l'on sait que la suédoise Maria Ernestam a le chic pour entraîner ses lecteurs dans des histoires plus ou moins abracadabrantes dès l'entame de ses romans. Dans le pianiste blessé, Marieke est sur le point d'envoyer un mail à Veronica, qu'elle n'a pas revue depuis 10 ans. Avant qu'elle ne clique sur l'icône "Envoyer", près de 400 pages vont passer pendant lesquelles les souvenirs vont affluer, narrant dans le détail les relations entre les deux héroïnes, après la mort de la bienveillante Klara, tante de Veronica, dont certains secrets restent à découvrir. Entre la Malaisie et San Francisco, l'intrigue va dérouler son ruban d'informations forcément éloignées de l'image de celle qui a disparu. Et cristalliser l'animosité entre deux femmes qui vont, de plus, chacune tomber amoureuse d'un ténébreux pianiste au lourd passé. Bref, c'est un récit aux multiples circonvolutions, très romanesques et sentimentales, mais un peu lourdes dans leur enchaînement et qui débouchent parfois sur une philosophie sentencieuse. Dans l'ensemble, un livre relativement agréable à lire mais un peu trop chargé et rocambolesque voire mélodramatique (l'incendie).
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Deux amies perdent une tante qui leur est très proche. A la suite de l'enterrement, elles partent sur les traces de la défunte, bien muette sur sa vie. Ce voyage va bouleverser leur vie, leur amitié. La vérité est t-elle toujours bonne à savoir et à dire ? Un doux livre sur l'amour, l'amitié, la confiance et l'enfance.
Un roman très bien écrit avec quelques longueurs tout de même et des passages un peu improbables.
Mais j'ai tout de même passé un très bon moment.
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Je retrouve avec plaisir la plume et le talent de Maria Ernestam qui décortique dans ce roman l'amitié, l'amour et les rapports humains plus généralement.

Cette auteure a un talent fou pour mettre des mots sur des sentiments profonds et sur les côtés un peu plus obscurs aussi de l'homme. Elle n'a pas peur également de parler de choses qui fâchent.

Nous suivons ici Marieke et Veronica, meilleures amies parties sur les traces de la défunte tante de cette dernière. le temps de ce voyage sera le moment où les rancoeurs vont s'exprimer et où elles se verront sous un jour différent.

J'ai beaucoup aimé cette histoire, la complexité des personnages, le soin avec lequel leur psychologie a été pensée et ai été émue par le destin de James Harrison, ce fameux pianiste blessé. J'ai d'ailleurs été surprise d'apprendre dans la Postface que l'auteure s'était inspirée du pianiste Murray Perahia.

L'auteure a fait un très bel éloge à l'amitié mais malgré tout et à la musique. J'ai beaucoup apprécié ses réflexions sur l'aet et la musique.

Je suis toujours ravie de retrouver la plume de Maria Ernestam et ai hâte qu'elle nous offre un nouveau roman !
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Dans ma PAL depuis déjà plus d'un an, j'avais toujours repoussé la lecture de ce roman.

Je suis ravie qu'un challenge m'ait poussé à le découvrir.
Un voyage dans le temps autant qu'un voyage réel couvre les pages.

Un décès rapproche deux filles.
Une amitié qui, solide, s'effiloche puis se brise.

J'avais ce livre dans ma PAL parce que son auteur est Maria Ernestam - les oreilles de buster-

J'ai adoré tous ses précédents.

J'aime un peu moins celui-ci: il manque son humour noir si délicieux...

Mais à lire, pour le voyage, pour l'histoire, pour l'amitié.
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Veronica, solaire, populaire, toujours au centre de l'attention, et Marieke, discrète, peu sûre d'elle, toujours en retrait, sont amies depuis l'enfance. Petites, elles ont passé beaucoup de temps chez Klara, la tante de Veronica, qui l'a élevée, sa mère étant pour le moins défaillante. Quand Klara meurt, les deux femmes, alors âgées d'une quarantaine d'années, découvrent un pan entier de sa vie qu'elles n'avaient jamais soupçonné. Déterminées à en savoir plus, elles partent en Malaisie sur les traces de cette femme et découvrent qu'elles ne la connaissaient peut-être pas si bien. En Malaisie, Veronica et Marieke font également la connaissance d'un charmant pianiste au passé mystérieux. Un très joli roman, un peu mélancolique, où le passé, les souvenirs et les rancoeurs reviennent planer comme une ombre sur le présent. Un voyage initiatique également, qui fait la part belle à l'introspection, et pose la question : connaît-on vraiment les gens qui nous entourent ? Et se connaît-on finalement soi-même ? Au final, une réflexion intéressante sur le destin, les choix que nous faisons et le bonheur.
Merci à Babelio et Masse critique pour cette jolie lecture.
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Je suis partagée.
D'un côté, j'ai beaucoup apprécié lire cette histoire, qui révèle ce que tout le monde aimerait faire : partir loin de tout, se laisser à être soi sans aucune obligation sociale, se laisser aller... 5 semaines par an.
En plus, l'une des héroïnes est libraire et romancière.

D'un autre côté, la "coïncidence" (qui est le pianiste...) n'est pas forcément très réaliste, la proportion des réactions de la 2e héroïne devant ce qu'elle découvre - ou pas - non plus. Mais, n'ayant pas du tout apprécié ce personnage, je me soupçonne de manque d'objectivité...
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Mes libraires m'ont fait découvrir Maria Ernestam et depuis, je lis tous ses romans avec plaisir ; Celui-ci sème le trouble. Qu'en est-il du passé ? du présent ? Qui sommes-nous ? Est-ce une bonne chose de vouloir tout savoir ? Qu'est ce que l'amitié, l'amour ? Introspection quand tu nous tiens !!! Tout cela dans un roman, et oui ! J'ai beaucoup aimé (ah Gaïa, le rouge de tes pages me manque….
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Cce sont deux amies dont il s'agit, Marieke qui raconte et Véronica l'héroïne (malgré elle ?) de ce récit en plusieurs époques d'une amitié qui s'est rompue brutalement, au cours d'un voyage étonnant.

Elles se sont connues dans l'enfance, l'une ordinaire et tranquille, celle de Marieke dont les parents étaient classiques, calmes, besogneux et quasi sans relief, et l'autre tracassée, voire saccagée, auprès d'une mère inconstante et inconséquente, heureusement épaulée par sa soeur, Tante Klara, qui apportera à Véronica un peu de sérénité et de plaisir.

Les deux amies se rencontrent à l'école, et alternent les moments de vie chez les parents de l'une et la tante de l'autre. C'est Klara qui va étoffer, par ses attentions, sa joie de vivre, son art d'organiser une vie tout à la fois calme et fantasque, les relations qui lient si intimement Marieke et Véronica. La première deviendra écrivain, sans doute pour sublimer sa vie qu'elle a toujours trouvé tellement ordinaire par rapport à celle de Véronica dont les épisodes familiaux sont tellement plus tempétueux. Véronica, elle, sera professeur de musique, enseignante donc comme sa tante qu'elle vénère et qui a remplacé sa mère pour la conduire à l'âge adulte.

Tante Klara meurt et Véronica découvre une sorte de mystère qui rythmait la vie de sa tante, celle-ci partant en voyage deux fois par an dans les mêmes lieux : Langkawi en Malaisie et San Francisco aux USA. Les deux jeunes femmes, à l'instigation de Véronica vont partir sur ses traces, sorte de voyage d'adieu et d'hommage dans les pas de celle qu'elles aimaient tellement. Mais ce voyage, riche de surprises, recèle un risque bien plus grand que ce qu'elles pensaient : leur amitié s'en trouvera ballottée, bouleversée, fragilisée et même rompue, et la rencontre avec un pianiste, à la carrière compromise par une grave blessure, modifiera leur rapport à la vie.

Maria Ernestam bouscule les époques pour mieux nous raconter l'évolution de cette relation entre les deux amies si différentes dans leur tempérament, la transformation de leurs caractères, les désillusions de l'âge adulte, les petites et grandes trahisons, les prémices amoureuses et les mystères que chacun choisit de garder sur sa vie privée. La traduction de Anne Karita sert parfaitement le rythme et la délicatesse de l'écriture et la finesse psychologique de l'auteur. Un très bon moment de lecture, et une profonde réflexion sur les rapports humains, notamment en matière d'amitié.
Lien : https://camusdiffusion.wordp..
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