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EAN : 9791091178891
100 pages
éditions Quart Monde (12/07/2021)
3.08/5   6 notes
Résumé :
Quinze récits comme autant de fenêtres sur le quotidien des plus pauvres, qui disent l’humiliation et les souffrances mais aussi et surtout la dignité de celles et ceux que l’on exclut. Ce sont des tranches de vie partagées, sans fioriture, et plus encore l’expérience de la résilience, de la créativité, de l’humour, de l’intelligence, de la générosité d’un peuple méconnu.

Porté par la plume lumineuse de Gabrielle Erpicum, illustré par la street-artist... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Lecture des plus émotionnantes, nous rappelant à l'ordre de façon la plus énergique qui soit :par les récits de nos semblables, dans la détresse !

Grand MERCI aux éditions du Quart-Monde et à Babelio, pour l'envoi de cet ouvrage bouleversant donnant la parole aux oubliés et aux plus démunis ! 15 existences traversés et malmenées par la Misère et la honte qu'elle induit douloureusement dans le quotidien d'enfants comme d'adultes., à travers plusieurs générations, de 1989 à 2013....

Quinze témoignages de vies qui ont retrouvé confiance et Dignité par l'aide et le soutien des hommes et femmes engagés à ATD- Quart-Monde, pour combattre cette MISÈRE humainement
inacceptable !

Ouvrage dérangeant, nous apostrophant chacun(e) , à notre niveau !

Cet ouvrage m'a fait faire la connaissance du Père Joseph Wresinski, fondateur de ce mouvement humaniste, en 1957...je vais d'ailleurs achever ce billet par une de ses convictions : " le meilleur de soi-même, enfin PARTAGÉ, est bien la réponse à la question de l'exclusion"

Pas d'autre commentaire superflu: un extrait d'un témoignage , en conclusion, sera infiniment plus éloquent que mes superficiels papotages !!!

"La puissance du regard

2005

Je suis chinoise, la huitième d'une famille de paysans. Jusqu'à il y a peu, j'ai traîné la honte du regard qu'on portait sur mon milieu. (...)
Un jour, dans mon pays, j'ai rencontré des volontaires d'ATD Quart Monde.Grande à été ma surprise !
(...)
D'où vient ce nouveau regard ? Pourquoi, à l'école, ne m'a t-on jamais appris que les pauvres ont une pensée, un savoir inédits, que les paysans illettrés ne sont pas si ignorants que cela et qu'ils peuvent rendre le monde meilleur si on sait bien les écouter et méditer ? C'est alors que j'ai compris que les innombrables efforts et l'incroyable courage de mes parents , paysans illettrés, pour élever leur huit enfants devaient être reconnus, à commencer par moi-même, car ils sont porteurs de précieuses expériences et de pensées pour toute l'humanité. (p.31)"

*** publication complétée d'un glossaire et d'une bibliographie de base, pour prolonger cette lecture
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Ce recueil de 15 nouvelles courtes est bouleversant !

Dès le 1er récit, j'ai été touché… L'histoire de cette gamine qui se fait une joie d'aller à l'école le jour de son anniversaire pour recevoir son petit cadeau et qui se voit offrir du shampoing par la maitresse… Quelle humiliation ! d'autant plus de la part d'une adulte ! C'est révoltant...

C'est par des témoignages criants de vérité que les thèmes de la pauvreté, des inégalités, de l'injustice sont abordés. Mais heureusement, on y lit aussi de l'espoir et de la générosité.

C'est un défi collectif que de rendre le monde meilleur et Gabrielle Erpicum, l'auteure, nous délivre ce beau message par sa plume empathique et engagée… Un livre qui fait réfléchir et surtout qui casse les préjugés.
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Un petit recueil de 15 nouvelles qui nous plongent dans la misée vécue par trop de personnes.
15 petites histoires qui mettent l'accent sur la précarité, la douleur de ne pas pouvoir vivre sa vie, la pauvreté, l'envie, le chagrin , l'humiliation, les préjugés mais qui parlent aussi de dignité, d'espoir et de générosité.

Par la voix de l'auteure on donne la parole à des personnes qui n'ont pas les honneurs de la presse ni des magazines ou de la télévision.
Leurs voix s'élèvent pour nous raconter leur quotidien, leurs difficultés, leurs hontes mais aussi les liens qui se créent entre personnes qui vivent les mêmes douleurs et les mêmes difficultés.

On ressort de ce très court roman avec un gout amer dans la bouche, avec les larmes aux yeux et avec l'envie et l'espoir que les choses changent un jour.

Que les richesses soient mieux réparties et qu'il n'y ait plus ce gouffre entre les personnes qui ne savent même pas quoi faire de tout l'argent qu'elles possèdent et celles pour qui le moindre centime compte.
Mais aussi que les préjugés disparaissent.
Non une personne pauvre n'est pas forcement idiote, sale, paresseuse ou assistée.

Un roman malheureusement nécessaire pour changer le regard et les mentalités sur cette population défavorisée.

Merci à Babelio et aux Editions Quart monde pour cette lecture édifiante et engagée.
Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..
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Ce court ouvrage reproduit des messages adressés à la communauté d'ATD Quart Monde par l'autrice, volontaire permanente de l'association. le choix de ces adresses a été fait par deux jeunes volontaires, Ugo Couronneaud et Thomas Piveteau pour qu'ils soient parlant pour jeunesse.
Chaque message développe un aspect de la mise à l'écart ou de l'accueil des personnes démunies en évoquant la solitude, la honte, le partage, le sentiment de faire groupe, la reconnaissance, la parole, l'écoute.
J'ai l'impression que ce livre touchera plutôt des personnes jeunes adultes et pas forcément de adolescent·es.
Il ouvre l'esprit, rend visible des personnes que soit on ne côtoie pas soit on ne voit pas au quotidien. J'ai dû mal à savoir si, sans médiatisation ce livre pourra toucher son public, c'est à dire des personnes qui ne sont pas encore engagées dans l'inclusion...
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Le synopsis m'a touchée au vif et m'a fortement donné envie de lire cet ouvrage. J'ai malheureusement été très déçue, l'écriture ne m'a pas séduite et je ne suis pas parvenue à accrocher. Quelques histoires furent émouvantes certes mais je ne parvenais pas à lire un paragraphe sans être perturbée par l'écriture. J'en garderai certains passages intéressants et qui poussent à la réflexion et une admiration pour ces volontaires qui luttent contre la pauvreté au quotidien. Bravo à eux.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Acteur de sa vie

Ils étaient une cinquantaine à avoir accepté le défi : être membres d'une troupe de théâtre !
(...)
La pièce à monter portait sur les personnes coupées de toutes relations, exclues du logement , d'un minimum de vie privée, bref de reconnaissance dans tous les domaines de la vie.(...)

Paul, un homme d'une cinquantaine d'années. Son seul refuge, c'était l'Armée du Salut.(...)

-Que sens-tu ?
- Rien !
- Que penses-tu ?
-Rien !

Pour nous, peut-être est-il difficile d'imaginer ne rien penser, ne rien ressentir...Pour lui, il semblait en être ainsi.
Que pouvait-il penser, sentir dans ce monde du théâtre qu' il n'avait jamais fréquenté ?
Que pouvait-il ressentir en s'exprimant sur sa vie alors que jamais personne ne s'était intéressé à lui ? ( p.82)
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La puissance du regard

2005

Je suis chinoise, la huitième d'une famille de paysans. Jusqu'à il y a peu, j'ai traîné la honte du regard qu'on portait sur mon milieu. (...)
Un jour, dans mon pays, j'ai rencontré des volontaires d'ATD Quart Monde.Grande à été ma surprise !
(...)
D'où vient ce nouveau regard ? Pourquoi, à l'école, ne m'a t-on jamais appris que les pauvres ont une pensée, un savoir inédits, que les paysans illettrés ne sont pas si ignorants que cela et qu'ils peuvent rendre le monde meilleur si on sait bien les écouter et méditer ? C'est alors que j'ai compris que les innombrables efforts et l'incroyable courage de mes parents , paysans illettrés, pour élever leur huit enfants devaient être reconnus, à commencer par moi-même, car ils sont porteurs de précieuses expériences et de pensées pour toute l'humanité. (p.31)
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Briser l'indifférence

(...)
Un enfant, assis sur la caisse de son instrument,
joue de l'accordéon pour quelques pièces, face à
L'indifférence.

Son regard est ailleurs,
Son regard est perdu dans ce pays
Qui n'est pas le sien.

Parmi les nombreux passants,
Seule une femme, d'un geste rapide,
S'est baissée pour déposer quelque monnaie.
Leurs regards ne se sont pas croisés.

Nous sommes de ceux-là.
Nous poursuivons notre chemin
Sans faire le geste de la rencontre.

Mais un enfant en patins à roulettes
A arrêté l'indifférence.
Il a tourné la tête vers la mélodie,
La surprise de la situation l'a stoppé.
Il regarde l'enfant de son âge.Il s'approche,
Il s'assied, il écoute la musique...
A quoi pense-t-il ?
Son geste nous questionne,
Nous fait revenir sur nos pas
Pour renouer avec la rencontre.

Deux enfants,
Sans un mot, ont changé le cours des choses.
Ils nous invitent à briser l'indifférence,
À prendre le temps de l'Homme.

1992

(p.79)
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Avant-propos de Gabrielle ERPICUM

(...) Qui peut mieux parler de l'injustice, de la réalité de la misère que celle ou celui qui a été écrasé.e par elle ? (p.14)
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GLOSSAIRE

QUART MONDE : Courant de pensée et d'action rassemblant celles et ceux qui se reconnaissent et s'engagent dans la lutte contre la misère, pour une société plus juste qui respecte les droits fondamentaux et l'égale dignité de toutes et tous.(p.99)
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