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EAN : 9791091178433
éditions Quart Monde (01/09/2016)
3.67/5   6 notes
Résumé :
"Je n'ai pas écrit pour me plaindre. Je ne veux pas que les gens me plaignent. Surtout pas." Ce que veut Colette, c'est que plus personne, jamais, ne vive ce qu'elle a vécu : le placement, les frères et sœurs dispersés, l'enfance brisée, les adultes qui manquent à leur devoir, les larmes, la colère, la violence. Alors les mots se précipitent, s'entrechoquent, les phrases crépitent pour dire aussi le courage, les rencontres... tout ce qui permet de se reconstruire et... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Colette raconte son parcours et comment son placement en foyer et la séparation d'avec ses frères et soeurs l'ont détruite, la poussant vers la délinquance.
La description de la vie au foyer est un véritable cauchemar !!! On croit que son placement en famille d'accueil va enfin lui apporter le bonheur mais l'arrivée de la marâtre gâche tout. Et puis l'école quittée trop tôt, les petits boulots, un compagnon violent... et enfin sa rencontre avec l'association ATD Quart-Monde.
Un témoignage courageux en quête de dignité et de reconnaissance sociale.
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Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Quart Monde pour l'envoi de ce court récit autobiographique dans le cadre d'une Masse Critique.
La collection s'intitule " En un mot" et effectivement en quelques pages (44) tout est dit : le décès des parents de la narratrice lorsqu'elle avait 4 ans, le placement en foyer et la séparation d'avec ses 12 frères et soeurs, l'enchaînement de malheurs et de galères qui ont suivi. C'est la vie de Colette, née au début des années soixante dans l'Est de la France. Elle narre son histoire poignante avec une écriture simple, presque sans ponctuation, qui exprime la difficulté à témoigner de la violence des décisions de la DDASS, la solitude et la carence affective subies. le récit est illustré de dessins d'enfant, sûrement ceux de l'auteure conservés précieusement aux différentes étapes de sa vie, où elle se représente. On ne peut qu'être frappé par la tristesse qui émane des visages.
Colette Ter raconte avec un style efficace son parcours de résilience, remarquable. Une lecture édifiante.
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Je connais plutôt bien ATD Quart Monde et les différents combats qu'ils mènent, dont celui concernant le placement des enfants. ATD Quart Monde a à coeur de donner la parole aux plus démunis et cet ouvrage en est un bel exemple. Ce livre ne m'a donc pas fait prendre conscience de la réalité du placement des enfants, mais c'est tout de même un beau témoignage qui met en lumière de façon simple des faits parfois méconnus.
Le ton utilisé est neutre : le but est simplement d'expliquer et non pas d'avoir un apitoiement sur le sort de Colette. Elle ne se plaint pas, elle explique seulement son parcours, de ses différents placements en tant qu'enfant, puis de ses difficultés au passage à l'âge adulte. Cela montre une vrai résilience, une vraie force de la part de Colette. C'est vraiment admirable.
J'ai eu un peu de mal avec le style d'écriture, parfois un peu trop "comme à l'oral", mais cela contribue à la spontanéité du récit et à son authenticité.
Certains passages m'ont fait sourire et d'autres m'ont très attristé. J'aurais aimé que ce soit un peu plus long pour avoir plus de détails, ou plus de moments de vie, qui auraient permis de mieux s'imaginer les conditions de vie et les difficultés que Colette et bien d'autres enfants placé ont vécu/vivent. Mais je comprends aussi que l'auteure n'ai pas eu envie de dévoiler trop de son intimité. S'ouvrir déjà comme elle l'a fait n'est pas simple.
Un livre en toute simplicité qui permet une première prise de conscience sur la façon dont les enfants placés sont traités, sur les conséquences de cela sur eux tout au cours de leur vie, et sur les difficultés à s'en sortir. Mais je trouve que c'est aussi un livre porteur d'espoir car Colette ne renonce pas, elle se débrouille et s'accroche, et s'implique pour sensibiliser les gens et aider à faire changer le système.
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Suite à la mort de ses parents, Colette est séparée de ses douze frères et soeurs et est placée en foyer. Si l'Aide Sociale à l'Enfance c'est améliorée de nos jours, elle est partie de très loin !

« C'est l'histoire de ma vie. » C'est ainsi que le témoignage de Colette TER débute. Ce petit livre est court, un peu plus de quarante pages, mais c'est assez pour nous secouer en entier. Avec un détachement presque inquiétant, Colette nous narre ce qu'elle a subi dans les foyers où elle était seulement un numéro, dans les familles d'accueil où les gosses sont des charges supplémentaires, dans sa vie d'adulte… Il est difficile de sortir de la pauvreté, surtout lorsqu'on a le nez dedans depuis sa petite enfance.
Colette TER a grandi, elle a survécu à tout cela et maintenant, elle souhaite se faire entendre. Militante à ATD Quart Monde, elle se bat pour faire disparaître l'extrême pauvreté de nos pays et pour faire entendre la voix des jeunes placés.

Illustré par les dessins de Colette TER, La petite fille numéro 624 est un témoignage dur mais important !
Lien : https://lamouchequilouche.wo..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Au foyer il fallait manger de tout et ne pas vomir sinon on nous faisait remanger ce que nous venions de rendre. Quand on allait aux toilettes pendant les heures de repas il ne fallait pas tirer la chasse d'eau pour que les surveillantes voient si on n'avait pas craché ce que l'on n'aimait pas.
Si on faisait pipi au lit on ne nous changeait pas les draps. Si on salissait une culotte on devait faire le tour de tous les dortoirs avec la culotte sur la tête. (p.13)
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L'éducatrice et l'éducateur du foyer nous appelaient par un numéro. Moi mon numéro c'était 624.
La directrice n'acceptait pas les remarques. Pour elle les enfants n'avaient pas le droit à la parole. Elle disait que de toute façon elle avait tous les droits sur nous. En écrivant page après page je pense à tous les enfants qui étaient avec moi, qui liront peut-être plus tard ce qu'était la vie au foyer et le courage qu'il a fallu pour nous en sortir. (p.18)
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La vie me semblait un éternel recommencement. Au fond depuis l'âge de quatre ans où j'avais perdu mes parents je suis allée de logement précaire en logement précaire... (p.40)
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Plus de sœurs ni de frères. Il fallait affronter la solitude. j'avais l'impression de n'exister pour personne. (p.8)
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