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Citations sur Prométhée enchaîné (11)

PROMÉTHÉE: Dès que Zeus eut pris place sur le trône de son père, il répartit aussitôt les prérogatives entre les divers dieux, et fixa la hiérarchie des places dans son empire, mais sans tenir nul compte des malheureux humains. Au contraire, son idée était d'effacer entièrement leur race, et d'en implanter une toute autre nouvelle. Pour s'y opposer, personne - sauf moi. J'ai osé, moi; j'ai sauvé l'humanité d'être broyée et de tomber aux abîmes infernaux. Voilà pourquoi je ploie sous le joug de pareils tourments...
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[Le chœur interpelle Prométhée sur l'intérêt d'avoir donné le feu aux hommes, appelés ici les créatures d'un jour]

Car enfin, dis-nous, ami:
quel bien t'a fait ce bienfait?
Où donc est l'aide - et laquelle?
dont peuvent te conforter
les créatures d'un jour?
N'as-tu pas les yeux frappés
de la chétive impuissance
qui retient dans des entraves,
paralysée comme en rêve,
l'humanité tâtonnante?
Non, jamais on ne verra
les entreprises conçues
par des mortels réussir
à transgresser l'harmonie
à laquelle Zeus préside!

C'est la leçon, Prométhée
que nous donne le spectacle
de ton tourment de damné...
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IO : Qui es-tu ? [...]
PROMÉTHÉE : Tu vois celui qui a donné le feu aux mortels, Prométhée.
IO : Ô toi qui t'es montré si secourable à la communauté des mortels, malheureux Prométhée, pour quelle faute subis-tu un pareil châtiment ? [...] Apprends-moi qui t'a enchaîné à ce roc escarpé.
PROMÉTHÉE : C'est l'arrêt de Zeus et la main d'Héphaïstos.
IO : Mais de quelles fautes payes-tu la peine ?
PROMÉTHÉE : Ce que j'ai dit suffit pour t'éclairer.
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Elle te hantera à jamais, l'horrible angoisse de ta misère présente, et voici qu'il n'est pas encore né, celui qui te délivrera ! C'est le fruit de ton amour pour les hommes. Étant un dieu, tu n'as pas craint la colère des dieux. Tu as fait aux vivants des dons trop grands. Pour cela, sur cette roche lugubre, debout, sans fléchir le genou, sans dormir, tu te consumeras en lamentations infinies, en gémissements inutiles. L'esprit de Zeus est implacable. Il est dur celui qui possède une tyrannie récente.
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...par les immuables étreintes des chaînes d'acier, cloue ce Sauveur d'hommes à ces hautes roches escarpées. Il t'a volé la splendeur du Feu qui crée tout, ta Fleur, et il l'a donnée aux mortels. Châtie-le d'avoir outragé les Dieux. Qu'il apprenne à révérer la tyrannie de Zeus, et qu'il se garde d'être bienveillant aux hommes (...) c'est le fruit de ton amour pour les hommes. Étant un Dieu, tu n'as pas craint la colère des Dieux. Tu as fait aux Vivants des dons trop grands. Pour cela, sur cette roche lugubre, debout, sans fléchir le genou, sans dormir, tu te consumeras en lamentations infinies, en gémissements inutiles (...) l'esprit du Fils de Kronos est impénétrable ; son cœur ne peut être touché.
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Il est aisé, quand on a le pied hors du mal, de conseiller et de réprimander celui qui souffre. Pour moi, je n'ignorais rien de ceci. J'ai voulu, sachant ce que je voulais. Je ne le nierai point. En sauvant les hommes, j'attirais moi-même ces misères ; mais je ne pensais pas être ainsi tourmenté et me consumer sur le faîte de cette roche solitaire. Ne pleurez donc point mes misères présentes. Descendez plutôt sur la terre, vers la destinée qui m'opprime. Sachez tout ce qui m'attend encore. Venez à moi ! Venez en aide à celui qui souffre aujourd'hui. Le malheur va, errant sans cesse. Il accable tantôt l'un, tantôt l'autre.
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C'est sans doute un mal inhérent à la tyrannie, de n'avoir pas confiance en ses amis.
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Cependant, Promètheus, tu vois ce que produisent des paroles sans frein. Tu n'es pas humble. Tu ne cèdes pas à la souffrance, et tu veux ajouter d'autres maux à ceux que tu subis. Si tu m'en crois, tu ne lèveras pas le pied contre l'aiguillon. Tu comprendras qu'un monarque sans pitié commande et ne rend compte à personne. Maintenant je te quitterai, et je tenterai de te délivrer de ton supplice. Sois en repos. Ne parle pas trop amèrement. Ne sais-tu pas sûrement, très sage que tu es, que les paroles téméraires attirent les châtiments ?
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On a tout à gagner, quand on est sage, à ne point le paraître.
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Il faut supporter aussi bien que possible le lot que la destinée nous assigne et savoir qu'on ne peut lutter contre la force de la nécessité.
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