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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Mme Desjardins est pharmacien (la Pharmacienne étant l'épouse du pharmacien et dans ce cas, l'époux est plutôt gigolo). Bourgeoise le jour, elle se délecte de la domination et du caractère salace de son mari qu'elle surnomme Beau. Beau, quant à lui, profite des revenus de sa femme. Il cultive l'oisiveté et attend le soir pour s'occuper des orifices de Madame qui ne demande que ça. le grand risque, c'est que sa fille la surprenne quand elle s'adonne à des jeux coquins. Un jouir, Beau surprend Bébé, sa belle fille (La fille de Mme Desjardins) en train de donner du plaisir à un jeune homme dans la cuisine. Ce jour là, Beau rentrait avec Ernest, son cousin, qui sortait de prison. Il fait chanter Bébé en espérant pouvoir abuser d'elle. Ce qu'il fait sans scrupule quand sa femme le surprend…

Quand Esparbec, auteur pornographique et Igor & Boccère s'associe pour créer une bande dessinée, vous devinez aisément le thème de cette dernière. Comme toujours avec Igor & Boccère, le trait n'est pas toujours constant, surtout dans les visages. Il semble plus à l''aise avec les détails anatomiques, surtout en gros plan, qu'avec les expression des faciès. Les couleurs sont plutôt criardes, peu nuancées, à l'instar du scénario d'Esparbec. J'avoue, je ne suis pas un grand admirateur de cet auteur, que je trouve rarement subtil, parfois à la limite de la pédophilie. J'ai du lire un ou deux de ces ouvrages, au début du numérique, quand peu de livres étaient sur cette nouvelle niche du marché littéraire. le livre, que je n'ai pas lu, qui est à l'origine de cette bande dessinée, semble connu de bon nombres de lecteurs sur ce site. Visiblement, Esparbec a ses aficionados. du peu que j'en ai lu, il semble que toutes ses histoires sont construites sur le même schéma. Un milieu bourgeois, une fille salace qui paraît sage mais qui, initiée au plaisir de la chair par des vieux et vicieux messieurs, ne se contrôle plus quand elle est titillée. Une mère qui semble notable mais qui, même si elle croit donner une éducation stricte à sa fille, est plutôt chaudasse, voir nymphomane. Des hommes mûrs montés comme des ânes et hop, sa tire à répétition dans tous les sens, quand tout le monde pense que les autres ignorent leur comportement de débauche. Donc, ne cherchons pas de moralité, elle est aux abonnés absents ni de véritable histoire car le scénario est étouffé Par la joyeuse gaudriole. Annoncée par les Éditions Tabou comme la bande dessinée érotique de l'année, personnellement, je trouve que le résultat est moyen. Un album à réserver aux inconditionnels d'Esparbec.

C'est énervant, il semble que Babelio confond et fusionne la bande dessinée avec le roman. J'ai pourtant tenté de séparer les deux mais rien n'y fait !
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Le plus décontracté des trois Esparbec que j'ai lus (avec Monsieur est servi et La jument), celui où je me suis le moins ennuyé, même si, au bout d'un moment, ça devient long (mais pas dur). Une espèce de pièce de vaudeville bourgeois, avec une pharmacienne qui tient davantage de la charretière. Succession de scènes de sucettes et de pétages de rondelles sous des auspices incestueux, suivant le rythme convenu des films X. Quand le bouquin est sorti en 2002, l'idée sortait peut-être un peu des sentiers battus. A l'heure actuelle où le porno en vidéo déborde de MILFs et de stepmoms/dads/sons/daugters qui s'enfilent en famille, le texte en touche une sans remuer l'autre.
La partie la plus intéressante du livre est sa postface, où Esparbec expose sa vision de la littérature pornographique. Intéressante, même si assez loin de la réalité de ses textes. Pour quelqu'un qui prône le “refus de la gaudriole”, il n'y a que ça, de la gaudriole, dans La pharmacienne.

“L'écriture que je préconise est le contraire du style PORNO, et tout aussi bien le contraire de l'ECRITURE LITTERAIRE. Refus du baroque, de toute surcharge expressionniste, du second degré, de l'humour, de la gaudriole, qui sont autant d'échappatoires. Toute métaphore est bannie, les adjectifs sont concrets, les descriptions sont méticuleuses sans être délayées ; ce que je souhaite obtenir, une écriture transparente supprimant tout écran contre le lecteur, réduit à l'état de voyeur, et les scènes décrites. Autant que possible l'auteur, par une sorte d'ascèse du style, doit S'EFFACER, se rendre invisible, ne jamais s'autoriser la moindre coquetterie qui rappelle sa présence au lecteur, se rapprocher autant que possible du degré zéro de l'écriture prôné par Roland Barthes pour, d'une part, ne pas gêner le voyeur, et de l'autre, supprimer ce qui si vite se démode : le “style”.”

Les trois titres chroniqués, c'est tout à fait ça et son contraire. Esparbec, quoi qu'il s'en défende, a un style, avec ses choix de vocabulaire et ses partis pris d'écriture. Bannir les métaphores, que beaucoup d'auteurs confondent avec des comparaisons sous LSD, ok. Eliminer les périphrases, les termes pseudo-poétiques et appeler une chatte une chatte, ok. le gars fait ça très bien et ses textes ont le mérite de ne pas planer à dix mille dans l'éther. Trop bien, même. Parce qu'il ne reste que de la description quasi clinique, sans charge érotique. Tu vas me dire qu'Esparbec refuse d'être étiqueté auteur d'érotisme et se revendique pornographe. Certes. Mais sa façon de raconter le cul laisse froid. On lit ça comme on regarderait un documentaire sur la reproduction des zébus. On est posé là, pas impliqué, même comme voyeur. On s'ennuie.
A trop en enlever, il ne reste rien qu'une langue hyper classique, espèce de version modernisée des auteurs de la seconde moitié du XIXe siècle. Les descriptions “méticuleuses”, comme la pomme, y en a. Y compris hors scène de cul, sauf que ce n'est pas ce qu'on vient chercher dans la littérature porno.
Si je comprends qu'Esparbec soit gavé des exercices de style qui surchargent certains récits X au point de les déconnecter de leur propos – du cul bête et méchant – il aboutit à l'excès inverse. Ce n'était pas possible de trouver un juste milieu entre trop et rien ?

Plus loin dans la postface, le bonhomme compare deux pornographies, “la vraie, la pure” (la sienne, on l'aura compris) et celle “qui s'étale sur les murs, celle des cinémas pornos, des sex-shops, des tristes clubs échangistes, des partouzes de minitel, des fast-sexs en tout genre”. J'ignore de quand date cette postface qui en est encore au Minitel… Toujours est-il que je ne vois pas dans les textes d'Esparbec de différences fondamentales. La théorie qu'il développe est bien jolie, mais il y a un monde avec la réalité de ses bouquins.
On y trouve la même chose que dans les films X produits à la chaîne. Les mêmes fantasmes, les mêmes clichés, les mêmes personnages et surtout les mêmes procédés. Je pense par exemple au scénario, prétexte pour que chaque scène tourne au coït. Rombière, fuite d'eau, plombier, pif paf pouf. La version X du fameux “une porte, un monstre, un trésor” qu'ont connu tous les rôlistes à une époque.
En vidéo, le concept ne me dérange pas. Personne n'est dupe. Ni le spectateur, ni les acteurs, ni le réalisateur. le genre ne cherche pas à te vendre une histoire. D'ailleurs, il n'essaye même plus de faire semblant d'en raconter. Cf. la prédominance du gonzo, où le X s'est affranchi de la volonté de ressembler au cinéma traditionnel, pour trouver sa propre expression. Chez Esparbec, je tique. L'histoire relève du même prétexte, avec le même enchaînement attendu de scènes de fion, MAIS en essayant de se camoufler sous un masque de littérature classique.
Esparbec “préconise le contraire du style porno, et tout aussi bien le contraire de l'écriture littéraire”, mais il ne fait que ça, du style porno et de l'écriture littéraire.
Lien : https://unkapart.fr/critique..
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On est dans la vraie pornographie, sans aucun faux semblant. Bon, même si les situations et personnages changent d'une scène à l'autre, on peut trouver cela un peu répétitif. Mais diantre ne cachons notre plaisir : que c'est excitant du bon porno qui ne se cache pas! à ne pas mettre entre toute les mains, cela va sans dire.
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C'est un roman de gare un peu porno qui est adapté. le dessin est franchement de toute beauté dans un style très réaliste. En ce qui concerne le récit, je serai moins élogieux. Je n'ai pas trop apprécié cette histoire de famille autour d'une pharmacienne. Il y a un côté presque incestueux et amoral qui m'a mis assez mal à l'aise.

Certes, c'est un porno qui s'assume avec des scènes de sexe plutôt torrides qui s'enchaînent assez rapidement. C'est réalisé pour divertir avec ses nombreux coup de théâtre et amant dans le placard et le but est clairement atteint.

Pour le reste, il me faudra sans doute plus de douceur, de charme et de subtilité que cette débauche familiale.
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J'avais envie de me laisser tenter par une lecture qui change et les critiques semblaient plutôt positives concernant un roman d'un des spécialistes du genre.
Alors oui très clairement on est sur du porno, c'est sans détours et sans complexes et de ce fait on se laisse assez facilement prendre, la lecture étant plutôt facile.
Je ne peux pas dire que j'ai passé un mauvais moment, mais j'ai trouvé ça un peu trop simple et ça manque un peu d'histoire.
J'ai lu cet été Dirty Sexy Valley qui pour le coup nous offre un peu plus de consistance, alors oui c'est un slasher porno mais j'ai trouvé que ça marchait mieux que du pur porno.
Malgré tout je vais en essayer un autre pour me faire une meilleure idée.
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Livre très spécial et un peu court à mon goût. On retrouve toujours la même texture de l'auteur avec des paroles très crues et franches.
Une scène homosexuelle fait office de nouveauté dans ce livre.
Globalement j'ai trouvé ce livre moins bon que ceux que j'ai déjà pu lire de cet auteur. Des petites incohérences donnant un aspect fantastique à l'oeuvre.
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