"Le train 6 n'arrête pas" est un drame policier en trois actes.
Écrit par Marcel Dubois, d'après l'oeuvre de John Essex, il a été publié, en 1951, aux éditions "Vaubaillon" du boulevard St Germain à Paris.
L'action se déroule, dans les années 50, aux confins de l'Angleterre et du Pays de Galles, à la la station de bifurcation de la voie ferrée à Gallowsclough.
Chaque jour, le train 6 passe ici à dix heures cinq, mais jamais il ne s'arrête.
Le vent hurle dans la cour de la gare, la pluie crépite sur ses carreaux.
Aujourd'hui, un homme est attendu.
Daniel Evans, après avoir été condamné à une peine de dix ans de prison par les assises de Lester, vient d'être libéré pour bonne conduite au bout de sept.
Il était accusé d'avoir provoqué, en novembre 1941, la catastrophe où trente voyageurs, brûlés vifs, avaient trouvé la mort.
Par une erreur d'aiguillage, il avait fait partir l'omnibus devant l'express...
Le train 6 s'est arrêté !
Mais l'homme qui en descend n'est pas celui que l'on attendait.
Il se nomme Philip.
Il est le fils d'Howard Ryder, une des victime de l'accident.
Il est le fiancé de la jeune Mary, la fille de l'accusé ...
Il y a quelque chose de cornélien dans cette pièce, comme un soupçon de grandiose mêlé à du sordide.
Le premier acte présente les personnages.
Il pose le drame.
Lorsque le rideau se lève pour la seconde fois, l'écheveau du mystère ne demande qu'à être dénoué.
Car Daniel Evans est innocent.
Il en a la preuve : ce soir-là, pendant qu'il était assoupi, quelqu'un est monté dans sa cabine d'aiguillage et a ouvert le signal, provoqué la catastrophe.
Il en a la preuve : un morceau de craie rouge écrasé sur le sol dont il n'avait gardé aucune marque sous ses chaussures ...
N'ayez crainte, de l'intrigue je n'ai rien révélé ... et le mystère reste entier !
L'intérêt de la pièce est sauvegardé.
Son écriture est rapide, efficace et nerveuse.
Le morceau de scène est prenant.
La tension y est palpable ... jusqu'à l'épilogue surprenant et inattendu ...
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Dan .- Les gens du pays ne m'ont jamais cru coupable ; ils ne demandent qu'à me donner un coup d'épaule.
Du reste, si quelqu'un voulait me marcher sur les pieds, il aurait affaire à moi.
Pendant les sept ans que j'ai passés en tôle, un ou deux petits trucs ... mon vieux, c'est étonnant ce qu'on peut apprendre de choses en prison ...
Cette nuit-là, il fait un temps épouvantable.
La pluie fouette les carreaux des fenêtres et le vent hurle dans la cour de la gare ...