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Citations sur La traductrice (12)

Le tirage était de cent mille exemplaires. Cent mille exemplaires ! La détenue Gnéditch, qui avait partagé pendant deux ans une cellule de prison avec des rats, aurait-elle jamais pu imaginer une chose pareille ? [...]
L'exemplaire qu'elle m'a donné porte le numéro 2. Qui a reçu l'exemplaire numéro 1 ? Personne. Il était destiné au commissaire-interrogateur, mais en dépit de tous ses efforts, Tatiana Gnéditch n'a jamais réussi à retrouver son bienfaiteur. Sans doute était-il trop cultivé et trop libéral. Selon toute vraisemblance, il a été exécuté par les organes.
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La réalité était absurde et ne s'en cachait pas. La seule arme entre les mains de ses victimes, à proprement parler impuissantes, était justement cette absurdité. Elle pouvait vous perdre mais, avec de la chance, elle pouvait vous sauver.
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Le tirage était de cent mille exemplaires! La détenue Gneditch, qui avait partagé pendant deux ans une cellule de prison avec des rats,aurait-elle pu imaginer une chose pareille ?(p.22)
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Elle travaillait sur la littérature anglaise du XVII° siècle, et cela la passionnait tellement qu'elle ne voyait rien autour d'elle. Or, à l'époque, il y avait des purges, on chassait de l'université les "ennemis", hier les formalistes, aujourd'hui les vulgaires sociologues, et, toujours et de tout temps, les nobles, les intellectuels bourgeois, les déviationnistes et des trotskistes imaginaires. Tatiana Gnéditch était plongée dans les œuvres des poètes élisabéthains et ne s'intéressait à rien d'autre.
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Ariana Grigorievna Gneditch(...) travaillait sur la littérature anglaise du XVIIe siècle, et cela la passionnait tellement qu'elle ne voyait rien autour d'elle.Or, à l'époque, il y avait des purges,on chassait de l'université les "ennemis" hier les formalistes, aujourd'hui les vulgaires sociologues, et,toujours et de tout temps les nobles,les intellectuels bourgeois, les déviationnistes et des trotskistes imaginaires. Ariana Gneditch était plongée dans les œuvres des poètes élisabéthains et ne s'intéressait à rien d'autre.(p.9)
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Elle [Tatiana Gnéditch] allait rarement en promenade et ne lisait aucun livre, elle vivait à travers le poème de Byron.
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[...] ses mystérieux sommets à elle, c'était une cellule de prison équipée d'un seau malodorant avec, à la fenêtre, une "muselière" qui cachait le ciel et empêchait la lumière du jour de pénétrer.
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"Son «mari de camp» , Grégori Pavlovitch (Égor), était alcoolique au dernier degré et jurait comme un charretier. Extérieurement, Tatania l'avait civilisé, elle lui avait appris, par exemple, à remplacer son juron préféré par le nom d'un dieu latin. À présent, il accueillait les élèves de sa femme en disant: «On boit un petit coup, les gars? Et si, elle veut pas elle a qu'à aller se faire phébus!»
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«A la demande d'un diplomate anglais, elle avait traduit en huitains anglais un poème de Véra Imber «le méridien Poulkovo», destiné à être publié à Londres. Après l'avoir lu, le diplomate lui avait dit : «Si vous travailliez pour nous , vous pourriez faire beaucoup pour les relations entre la Russie et l'Angleterre!».

Ces paroles l'avaient profondément marquée, l'idée de voyage en Grande Bretagne avait commencer à la hanter, et elle considérait cela comme une trahison. Elle avait donc retiré sa candidature au Parti. On comprend fort bien que les commissaires-interrogateurs n'aient pas ajouté foi à cette confession hallucinante, mai son n'avait pas réussi à trouver d'autres chefs d'accusation . Elle avait été jugée(cela se faisait à l'époque) et condamnée à dix ans de camp de redressement par le travail pour «trahison de la patrie», selon l'article 19, qui stipule que l'intention n'a pas été concrétisée."
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Tatiana Gnéditch répondit :
- Je suis occupée, je n'ai pas le temps. "
-Vous n'avez pas le temps ? demanda-t-il sans vraiment s'étonner, car il avait déjà compris que sa protégée se distinguait par certaines bizarreries.
- Je traduis.
Et elle précisa :
-un poème de Byron.
L'interrogateur était cultivé. Il s'avéra qu'il savait ce qu'était Don Juan.
- Vous avez lu le livre ? demanda-t-il.
Elle répondit :
- Je traduis de mémoire.
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