Dans ces Blessures invisibles,
Nicholas Evans évoque l'enfance, le secret et le sacrifice. Beaux thèmes indéniablement, même si l'ensemble est quelque peu en deçà de ce que l'auteur a pu produire par le passé (
L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux restant, à mon sens, inégalé et de très loin).
Le roman s'ouvre sur les derniers mots échangés entre Tommy et sa mère, dans une prison, alors que celle-ci est dans le couloir de la mort pour un crime dont on ne sait rien. le reste du récit sera une alternance entre passé et présent, entre le Tommy jeune et le Tom adulte.
Tommy, adolescent dans les années 60, est rejeté par ses parents déjà âgés et envoyé dans un pensionnat où il est malmené. Sa soeur, Diane, actrice désormais reconnue, l'en retire et le fait venir vivre avec elle et son mari à Hollywood. La carrière de cette dernière va s'arrêter net suite à un drame. Dans le même temps, un secret familial assez lourd de conséquences va être révélé à Tommy et cela va bouleverser profondément la vie du garçon.
Tom, quarante ans, est séparé et père d'un fils, Daniel, qui s'est enrôlé dans l'armée américaine. le jeune homme s'est fourré dans une sale affaire qui pourrait lui valoir une condamnation à la peine de mort. C'est là que Tom revit la condamnation à mort de sa propre mère survenue presque trente ans plus tôt. Ce drame qu'il a mis sous silence ressurgit comme un boomerang et c'est l'occasion pour Tom d'enfin se libérer d'un poids en même temps qu'il se rapprochera d'un fils qu'il a négligé pendant des années.
Les flash-back sont incessants, sans aucune indication de date. Seule la lecture et le contexte nous informent sur le moment où nous nous trouvons. Tout est confus en réalité et c'est peut-être là où l'ensemble pêche.