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Carlos Ezquerra (Illustrateur)
EAN : 9781905437788
196 pages
2000 AD Graphic Novels (11/09/2008)
4/5   1 notes
Résumé :
Johnny Alpha is back in a collection of all new stories from John Wagner and Carlos Ezquerra. In full colour and with high-action, this is Thrill-Power at its best!
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome comprend 3 histoires complètes consacrées au personnage de Strontium Dog, et constitue une forme de redémarrage de ses aventures qui ne nécessite pas d'en connaître quoi que ce soit. Elles ont été originellement sérialisées dans l'hebdomadaire anglais 2000 AD dans les numéros Prog 2000 (numéro annuel), progs 1174 à 1180, 1195 à 1199, 1300 à 1307, et 1350 à 1358, initialement parus entre 1999 et 2003, toutes écrites par John Wagner, dessinés et encrées par Carlos Ezquerra, aidé par James Norton dans la troisième histoire.

The Kreeler conspiracy (progs 1174 à 1180, et 1195 à 1199, en couleurs) - L'histoire s'ouvre avec une page de texte dans laquelle le robot archive 3/301B explique qu'il s'est fixé comme tâche de rétablir la vérité historique sur la vie de Johnny Alpha, le chasseur de primes Strontium le plus célèbre. En 2178, Nelson Bunker Kreelman (troisième président de la Terre) est emprisonné après été destitué, sur la planète Rodos. Un an plus tard, Johnny Alpha (avec une poignée de survivants d'un vaisseau spatial) se retrouve naufragé sur Rodos, alors qu'une équipe de rebelles tente de délivrer Nelson Kreelman.

Roadhouse (progs 1300 à 1307, en noir & blanc) - Johnny Alpha et Wulf Sternhammer débarquent sur la planète Portabella pour traquer 4 fugitifs (Gladis Beestly, Mantis, Snake-eyes et Udas Borg). Ils en retrouvent un facilement, et suivent la piste des 3 autres jusqu'à une auberge sur une route désolée dont ils vont avoir beaucoup de mal à ressortir.

The tax dodge (progs 1350 à 1358, en couleurs) - Johnny Alpha et Wulf Sternhammer débarquent sur Hub World pour traquer Gunsel Drayne. Ils se heurtent à la secte des Unrighteus Brothers qui fomentent un complot impliquant le vol d'un perroquet doté de conscience. Par ailleurs OJ Paxman, un inspecteur des impôts, se montre très persévérant dans sa mission d'obtenir le paiement des arriérés dus par Johnny Alpha.

Strontium Dog est une série créée en 1978 par John Wagner et Carlos Ezquerra dans les pages du magazine anglais Starlord. Après la fin de ce magazine, la série fut transférée dans le magazine 2000 AD, et Alan Grant fut rejoint par le coscénariste John Wagner. Les premiers épisodes ont fait l'objet d'une réédition dans Strontium Dog: v. 1: Search/destroy Agency Files et suivants.

La page d'introduction de ce tome explicite qu'il s'agit pour les auteurs de revenir sur le passé légendaire de Johnny Alpha et d'en donner une version plus réelle, et moins enjolivée. du coup, le lecteur peut très bien découvrir ce personnage avec le présent tome, sans n'en avoir aucune connaissance préalable, tout étant expliqué comme s'il s'agissait d'une nouvelle série. Cette histoire se déroule dans l'univers partagé de Judge Dredd (à la même époque), mais là encore il n'est pas nécessaire de connaître l'environnement du personnage pour pouvoir apprécier ce récit. Pour les lecteurs familiers de l'histoire de Dredd, le personnage du troisième président de la Terre évoquera quelques souvenirs.

Johnny Alpha est un mutant (branche de l'humanité soumise à une ostracisation légale par le gouvernement), exerçant le métier de chasseur de primes (seul métier toléré par la population normale pour ces mutants), dans le cadre d'un opéra de l'espace. Dans les deuxième et troisième histoires, il est secondé par un être humain normal (= pas un mutant) appelé Wulf Sternhammer dont l'histoire n'est pas détaillée (mais elle est connue par les lecteurs de la série initiale, ou ceux qui ont consulté une encyclopédie en ligne).

Un lecteur de Judge Dredd ne sera pas dépaysé par cette série réalisée par 2 créateurs auteurs de nombreuses de ses aventures. John Wagner adopte une narration moins sophistiqué et moins politique que pour les histoires de Dredd. le lecteur découvre donc des histoires plus linéaires, et un peu plus rocambolesques. Johnny Alpha est également un personnage ténébreux, avec un côté romantique torturé lié à sa condition de mutant. Toutefois, le scénariste ne développe pas la dimension politique liée à la ségrégation des mutants, ou même les revendications de l'ex-président, se contentant d'utiliser la haine anti-mutants comme ressort de l'intrigue. de la même manière, le personnage de l'inspecteur des impôts reste cantonné au rôle de ressort comique, sans réflexion sur l'imposition des revenus, même ceux des réprouvés. La deuxième histoire contient des remarques plus sarcastiques sur les artistes et la nature de l'art, plutôt bien vues.

Le lecteur se laisse donc emmener dans des aventures relevant du genre "opéra de l'espace", avec un héros sombre tirant plus vite que ses ennemis, accompagné d'un faire-valoir à la personnalité peu développée. La première histoire sert avant tout à établir le lien qui unit Johnny Alpha et Nelson Bunker Kreelman, la deuxième est une aventure déjantée à l'imagination débridée évoquant la science-fiction des années 1970 (celle de Métal Hurlant), la troisième s'inscrit également dans ce genre.

Carlos Ezquerra illustre les 2 premières histoires avec son mode graphique habituel. Il est possible de s'agacer des postures un peu artificielles, des personnages figés dans un déséquilibre gauche, ou encore de s'arrêter sur les trucs et astuces utilisés pour s'économiser sur les décors. Sur ce dernier point, le metteur en couleurs de la première histoire fait des efforts considérables pour habiller à grand renfort d'infographie pour accentuer les volumes et ajouter des textures partout, jusqu'à un niveau de surcharge visuelle parfois pénible.

Dans la deuxième histoire, Ezquerra montre qu'il n'a rien perdu de sa capacité à meubler des dessins en noir & blanc pour donner l'impression d'une densité visuelle satisfaisante. Il y a également sa manière de dessiner les mutations qui fait penser à un mauvais comics des années 1960 où il suffit de rajouter un oeil surnuméraire ou un bras en plus, pour dessiner un monstre.

D'un autre côté, cet artiste sait rendre vivante n'importe quelle scène, sait concevoir des apparences uniques pour chaque personnage (même si Johnny Alpha fait un peu trop beau gosse ténébreux), et insuffle du mouvement autant aux scènes d'affrontement qu'aux scènes de dialogues. Sa façon d'encrer les contours de manière un peu crénelée confère une forme d'âpreté à chaque silhouette, chaque vêtement, chaque élément du décor induisant une forme d'usure et de fatigue, en phase avec la narration. Au lieu d'un environnement rutilant et stérile, le lecteur contemple des personnages évoluant dans des milieux hostiles et fatigués par l'usage.

Ainsi à côté des raccourcis graphiques habituels, Ezquerra réussit avec verve les moments humoristiques reposant sur un comique visuel, tels que les créatures chantantes distrayant le pilote (très particulier) du vaisseau spatial. Il réussit également à donner de la consistance à l'intérieur alambiqué de l'auberge dans la deuxième histoire. du coup, le lecteur se laisse porter par son savoir-faire graphique, malgré ses limites. Il faut aller vérifier 2 fois le nom du dessinateur (James Norton) aidant en image la troisième histoire pour réussir à croire qu'il ne s'agit pas d'Ezquerra tout seul, tellement il s'est mis au diapason de son approche graphique. L'unité de ton visuelle est donc respectée et la dimension comique du volatile trouillard ressort très bien.

Ce premier tome de la relance d'un personnage historique de 2000 AD n'est donc pas une lecture indispensable du fait d'un scénario un peu trop linéaire, et un peu trop porté sur l'action, et de dessins un peu trop inscrits dans des facilités. D'un autre côté, il s'agit d'une très bonne introduction modernisée à Strontium Dog, n'exigeant aucune connaissance préalable. le lecteur se laisse porter par l'entrain de la première intrigue malgré son côté mécanique car elle permet d'assimiler les informations relatives au personnage. Il se laisse distraire par la deuxième histoire inventive, avec un humour latent corrosif. Enfin il apprécie le dosage amélioré de la troisième histoire, entre aventure à la limite du loufoque, et inventivité sarcastique. du coup ce tome constitue une bonne introduction au personnage et donne envie d'en lire plus, malgré sa narration un peu moyenne.
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