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Sympatoche , puissance 10 .

Un sens of wonder très maîtrisé .. drôle à souhait , périlleux ET effrayant … toussa , toussa ….

Ce roman est un des quelques must sur la thématique de la biosphère étrangère .
Le texte m'a rappelé que sur notre propre monde il existait des biosphères étrangères ( Les abysses , les poches dans les banquises , des grottes profondes … ) …
L'auteure qui est bien placée pour le savoir , part ici de l'hypothèse d'une ile mystérieuse , pour nous balader dans un univers qui prouve que le vivant peut s'organiser sur des bases radicalement différentes et variées en fonction des milieux et des stratégies de reproduction .
Il y a vraiment dans ce roman un remaniement profond et fondamental , de l'ordonnancement des espèces , qui fait par exemple que le distinguo entre les végétaux et les animaux n'a plus de réelle pertinence , entre autres extrapolations …

Les vingt premières pages sont entre les voyages de la calypso , ceux du regretté Sieur Cousteau , et ceux de la croisière s'amuse .
C'est désopilant ... tellement bien pensé .. tellement caustique et tellement pas méchant et bien vu que c'est irrésistible .

Le drame , qui n'est pas absent est traité d'une façon assez spéciale .
Je dirais d'une façon abrupte et amortie en même temps et cela créé une ambiance assez particulière un peu aigre douce par moments , avec parfois une mélancolie drôle ou encore une drôle de mélancolie , sourire

Il y a une pilule à gober au début :
Une île dans les 40e rugissants n'a jamais été explorée par l'homme ni contactée par une forme de vie classique depuis le cambrien .
La vie y a pris des chemins différents des chemins qu'elle a pris dans le reste du monde .
Les hypothèses sont aussi crédibles et argumentées que avenantes..

C'est de la hard science excessivement digeste dans un roman pour tous les âges .
Ce n'est pas que drôle , c'est une balade hallucinante sur une île mystérieuse dont les habitants sont d'une voracité extrême .

Le lecteur croise une profusion d'images solides , d'espèces crédibles .
L'auteur démontre une grande maîtrise de l'histoire des espèces animales fossiles avec les classiques extrapolations portants sur les parties molles non conservées par la fossilisation .
Elle se livre également à une réflexion autour des espèces contemporaines qui nous environnent en mobilisant les sciences du vivant en général .

J'ai beaucoup aimé ce roman burlesque et bien documenté .
Je reconnais que la fin peut avoir un peu de mal à passer mais perso : j'ai accepté de tout gober .

On devait vraisemblablement adapter ce roman au cinéma ...
J'espère que ce sera réussi et que cela se fera , car cet univers est fabuleusement somptueux et l'histoire contient une savoureuse satire .
Avec un humour nuancé , souvent de situation , qui se réfère à cet environnement spécifique .

Ce texte affiche pourtant quelques défauts , autour des structures profondes de certains des personnages et dans la donne autour de quelques situations qui sont occasionnellement caricaturales .
Un peu de lourdeurs qui se dépassent allègrement ( à mon humble avis ) car cette ile hallucinante est une véritable claque et parce que beaucoup de choses autour de la nature humaine sont bien vues et gentiment dénoncées .

Ces réflexions sur la nature humaine sont données sans aigreurs , sans véhémence et sans violences , une attitude dont beaucoup de nos contemporains devraient s'inspirer …
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Je suis un très bon public quand il s'agit d'histoires qui mêlent des récits d'explorations et des catastrophes, qu'elles soient climatiques, dues à des animaux dangereux, à des virus, ou à n'importe quoi d'un peu étrange et inquiétant.
Avec "Fragment", j'ai été servie !

On a une île qui n'a encore jamais été explorée, une faune et une flore déroutante , une émission de télé-réalité, des scientifiques qui se tirent dans les pattes, des enjeux financiers et politiques, une catastrophe planétaire annoncée, et tout ça forme une intrigue qui se lit à toute vitesse malgré les 500 pages du roman.

Bien sur, la crédibilité de l'histoire est très mince mais ça ne m'a pas gêné du tout.
J'ai eu l'impression d'être moi aussi en train de fouler une terre vierge, de découvrir des plantes et des animaux fabuleux et terrifiants, j'ai eu peur de ne pas en réchapper et j'ai aussi été émerveillée par certaines découvertes incroyables.
Ce récit d'aventures est palpitant et j'ai trouvé que les descriptions des plantes et des animaux de l'île étaient vraiment originales et faisaient autant rêver que frissonner d'effroi.
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L'histoire d'une île, isolée au mileu de nulle part, entourée de 2500 km d'océan pacifique, en dehors de toute route commerciale, connue mais non explorée (on aurait du mal à gober l'existence d'une île inconnue quand même).
Sur cette île, depuis des millions d'années, s'est développé un nouvel écosystème. Une faune et une flore hyper-compétitive, hyper-agressive qui feraient passer les plantes de le jour des Triffides, pour d'aimables bégonias desséchés et la créature d' Alien pour un aimable bisounours en manque d'amour.

L'auteur nous offre un roman plein d'action, avec des descriptions hallucinantes des nouvelles espèces impitoyables et trash, se livrant à une guerre d'extermination, championnes de la survie et de la perpétuation.
Un livre d'action mais aussi de hard science sur la biologie (pour une fois qu'on ne parle pas de physique théorique...) assez poussée mais très digeste et instructive bien que parfois un peu donneuse de leçon sur l'homme et son avenir.

Des dialogues plein d'humour, des personnages intéressants. L'oeuvre aurait pu mériter 5 étoiles, mais les développements de l'intrigue et des nouvelles créatures dans le dernier quart du livre décrédibilisent un peu l'ensemble. Oui, ces développements seront du plus bel effet dans une éventuelle adaptation à Hollywood (action, trahison, créatures encore plus surprenantes si c'est possible), mais ils font tâche (pour moi) dans la cohérence du roman. Pas au point de gâcher l'ensemble, mais suffisamment pour émettre un bémol à une critique qui sinon aurait été beaucoup plus enthousiaste.

Bref, un excellent divertissement malgré une pilule finale assez difficile à avaler.
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Étant friand de Botanique et de Biologie, le roman de Warren Fahy me semblait tout à fait approprié comme lecture.

Déjà, j'ai eu une réticence au début de l'histoire. Mon esprit cartésien a malheureusement écrasé celui de l'imaginaire. Imaginons une île totalement oubliée de la conquête des êtres humains. Imaginons que cette île a toutefois été découverte au XVIIIème siècle, mais que capitaine de bord a décidé de l'ignorer. Imaginons qu'avec toutes les expéditions, même les plus éloignées (Antarctique), personne n'a eu l'idée – pas même les plus grands scientifiques tels que Darwin, Linné, de Bougainville,… – de poser le pied sur cette île. Imaginons maintenant qu'une équipe de scientifiques passe au large de ladite île et soient obligés d'y faire escale parce qu'ils ont reçu un appel d'urgence. Voilà ce qu'on essaye de nous faire gober et voilà pourquoi je n'ai jamais réussi à rentrer dans l'histoire.

Le mot qui revient le plus à mon esprit avec ce livre c'est “trop“ : trop long (500 pages), trop démesuré (des insectes qui font deux fois la taille d'un tigre du Bengale), bestiaire trop parfait dans leur anatomie, trop hollywoodien,…

Dans son récit, Warren Fahy sème le trouble. Il utilise des noms familiers pour ses créatures qui ne sont en rien ce qu'elles représentent. Ainsi le rat des Henders n'est qu'un mélange entre la mangouste (l'arrière-train) et la mante religieuse (la partie supérieure), une alliance horrifiante. Les fourmis disques sont loin d'être des fourmis telles que nous les connaissons. Ce sont des bêtes sphériques capables de rouler sur elle-même, mais aussi d'être aussi bien sur le dos que sur le ventre. J'ai lu également les spiders-tigres dont je ne me souviens plus la forme. Quoi qu'il en soit, il est difficile de se faire une idée sur la faune tant leurs noms sont contradictoires. Toutefois, une fiche des deux premiers animaux se trouve à la fin du livre, bien que j'aurais préféré qu'elles se trouvent dans le récit, lorsque les scientifiques font une autopsie.
Si la faune est bien décrite, la flore – à ma plus grande déception – est totalement absente. Les mousses sont des sortes d'animaux.

Curieusement, j'ai davantage apprécié la seconde partie, avec l'arrivée de la créature des Henders. J'ai l'impression d'avoir lu un livre orienté Fantastique et non Science-Fiction. On y trouve une sorte d'humour bienvenue. Cela dit les quinze/vingts dernières pages m'ont paru potache.

J'ai eu l'impression que « Fragment » n'était davantage qu'un scénario, qu'un roman. le tout est cependant très dynamique et se lit très facilement. À mon sens, Il y a du bon et du moins bon dans ce livre. Dans la première partie, j'ai préféré les discours scientifiques de Geoffrey Biswanger.
Je n'ai pu m'empêcher de penser à une chanson à chaque fois que j'ai lu le nom de Warbuton (Stars of Warburton).

On notera également un discours omniprésent moralisateur sur l'impact de l'être humain sur son environnement, ce qui pourrait déplaire à certains. Pour ma part, cela ne m'a pas dérangé plus que ça. J'ai même été plutôt d'accord avec tout ce qui a été dit. Pas plus tard qu'il y a deux jours, j'ai vu un beau spécimen d'un bon quintal, jeter un emballage plastique par la vitre de son véhicule.
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Henders
Imaginez une île en plein milieu du Pacifique, à 2500 kilomètres de la terre la plus proche… Une île qui n'a jamais été explorée mais qui a été mentionnée par certains marins dans leurs journaux de bord, dont le premier, le capitaine Henders, au XVIIIème siècle, lui a donné son nom… Une île dont on ignore tout mais qui aiguise la curiosité de certains scientifiques, comme par exemple celle de Nell Duckworth une botaniste, qui a l'opportunité inouïe de s'y rendre avec une équipe de… téléréalité ! Sealife, ce show américain, embarqué sur le Trident, un magnifique bateau explorateur, ambitionnait ni plus ni moins de faire vivre au jour le jour un tour du monde maritime dans les plus beaux endroits de la planète : l'Ile de Pâques, les Galapagos… et même l'île de Pitcairn et ces célèbres réfugiés. Alors que le show s'enlise quelque peu, un signal de détresse venant de l'île d'Henders est capté par l'équipage. Voici une belle occasion de relancer l'intérêt des téléspectateurs qui pourront assister en direct à un sauvetage et mettre le pied, en compagnie d'une dizaine de candidats, de trois cameramen et de plusieurs scientifiques, dont Nell et Andy le biologiste, sur un territoire vierge. Mais à peine ont-ils débarqué sur l'île qu'ils sont assaillis par une armada de « bestioles » toutes plus sanguinaires les unes que les autres… Seuls Nell et Zero, un cameraman, parviennent à échapper au massacre.
Force est d'admettre que sur cette île, préservée de toute présence humaine, la flore et la faune se sont développées selon des règles totalement différentes de celles que l'on connait, les plantes et les animaux sont pratiquement indifférenciés, la vie et la mort extraordinairement imbriquées dans une spirale qui ne semble avoir ni début, ni fin. C'est une énigme incroyable qui se présente aux scientifiques qui s'écharpent sur l'origine de cette biosphère inconnue et sur le sort qu'il faut lui réserver. En effet, importer sur la terre habitée n'importe lequel des spécimens d'Henders reviendrait à causer à plus ou moins court terme l'extinction de toutes les espèces, y compris l'homme… Mais l'île d'Henders est-elle peuplée uniquement de monstres ? Ne pourrait-elle pas abriter une forme de vie inoffensive ?
Je suis toujours partante pour lire ce genre de bouquins : un mélange aventure & science-fiction, agrémenté d'un scénario catastrophe, le gage d'un page turner distrayant, idéal sur la plage !
Alors oui, c'est un peu « too much » et la fin est carrément inepte. Dommage car l'ensemble est plutôt réussi mêlant adroitement science et roman, sans oublier un petit côté écolo heureusement pas trop moralisateur.
Petit bonus, à la fin, des fiches illustrées des quelques charmantes « bestioles » : la fourmi-disque, le rat de Henders…
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"Fragment" est un roman entre horreur, aventure et science-fiction qui nous embarque sur un bateau "studio tv" pour le tournage d'une émission de télé réalité à la recherche de sensations fortes et de dépaysement.
Les candidats et l'équipe de tournage essayent de rejoindre l'île de "Pit Cairn" la fameuse île des "révoltés du Bounty". Un imprévu va les faire détourner leur route pour une île inconnue et éloignée de tout, une île qui se développe en autarcie depuis la dérive des continents il y a plusieurs millions d'années.
Ce qui les attend sur l'île va décimer une partie de l'équipe dans une violence folle.
Les personnages sont bons, j'ai pris plaisir à suivre l'héroïne, une scientifique, et également un cameraman vraiment sympathique.
Le scénario est improbable (surtout sur la fin où c'est presque abusé) mais fait le job de divertir grâce à un bestiaire intéressant et une végétation improbable mais qui vend du rêve (ou des cauchemars), une tension permanente, il y a une partie scientifique qui plaira aux amateurs de Michael Crichton.
L'écriture est fluide et c'est quasiment un page-turner que l'on a entre les mains.
Le seul point faible reste la fin, étrange et surtout pas réaliste du tout, ce qui prête à rire à plusieurs moments alors que tout le reste était bien. C'est vraiment dommage.
J'ai tout de même passé un moment bien sympa avec cette lecture.
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"Un écosystème distinct qui suit sa propre évolution, depuis la nuit des temps" page 251

A la recherche d'un livre SF qui puisse m'intéresser, j'ai lu et abandonner pas mal de romans. Je n'en citerais aucun pour ne vexer personne. Blog-o-book a proposé "Fragment" de Warren Fahy.
A la lecture du synopsis, je suis curieuse de découvrir cette île qui a évolué en parallèle de l'évolution naturelle que nous connaissons.
Comment dire ? Ce livre m'a simplement halluciné.

Au delà d'un roman de science-fiction, Warren Fahy nous signe un thriller environnemental.
D'une écriture dynamique et fluide, l'histoire se scinde en deux parties. La première est une explication scientifique de l'évolution et des théories qui expliqueraient les découvertes faites sur l'île d'Henders. Warren Fahy s'est appuyé sur de nombreux travaux, notamment sur ceux de Stephen Jay Gould. Elle nous présente aussi en détails les différents protagonistes de l'aventure.
Mais comme il faut bien entendu ne pas ennuyer le lecteur, nous entrons dans la deuxième partie, le coeur de l'action. Fini les théories, bonjour l'aventure extraordinaire. Mais là je n'en dirais pas plus, je vous laisse le plaisir de le découvrir.
L'île d'Henders est une planète étrange flottant non loin des quarantièmes rugissants, sa faune et sa flore sont démentielles. Des plantes prédatrices, des arbres lançant des fléchettes,des animaux aux physiques inimaginables ( une multitude de pattes, des couleurs étranges, une bouche monstrueuses...). Une adaptation cinématographique est en cours et, comme Jurassic Park ou King Kong, je pense qu'elle va nous en mettre plein les yeux.

En conclusion, j'ai eu un véritable coup de coeur pour ce premier roman de Warren Fahy. Entre science-fiction et roman d'aventures, "Fragment" nous offre un voyage démentiel dans un lieu vierge de toute intrusion humaine.
Lien : http://lacaveauxlivres.blogs..
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Je suis mitigée sur la lecture de ce livre. Jusqu'à la moitié du livre, il n'y a pas trop d'actions donc je me suis dit que le résumé n'était pas à la hauteur de mes espérances. J'ai bien aimé par contre les théories argumentées des scientifiques. Puis dans la seconde partie du livre, enfin, on trouve de l'action, de l'aventure, des êtres mystérieux. Seulement, les dialogues sont assez "insolites" entre la créature et les gars de la téléréalité tournant les scènes à la rigolade, pour ma part... Mais je dois dire aussi que j'ai trouvé la créature attachante et j'ai eu un petit pincement au coeur en refermant ce livre. Donc voilà, mitigée , je vous ai dit !
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Histoire à saveur "scientifique" qui a comme thème principal la découverte d'une île du Pacifique jusqu'alors inconnue où une faune et une flore pour le moins uniques et très agressives règnent en maîtres.

Cela donne un roman inégal avec des parties où l'action et le danger domine, alors que d'autres parties sont plus des explications scientifiques assez détaillées qui finissent par être un peu trop poussées et un peu trop lassante pour une lecture de divertissement. Les amateurs de récits de type Parc Jurassique pourront être intéressés, mais les amateurs de réalisme seront déçus.
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Fragment est ce genre de roman calibré pour être adapté par Hollywood, ce qui sera le cas d'ailleurs comme il est indiqué sur le quatrième de couverture. L'intrigue s'en ressent et l'écriture aussi. Je ne compte plus le nombre de « waouh », « cool mon pote » et phrases succinctes se terminant invariablement par « ok » !

Pour faire court, le roman débute avec le tournage d'une émission de tv réalité, baptisée Sea Life et qui va se transformer en catastrophe, lorsque le navire transportant membres d'équipage, équipe tv, figurants et scientifiques va s'approcher d'une petite île perdue, baptisée Henders, pas très loin de Pitcairn, là où s'étaient réfugiés les fameux mutinés de la Bounty.

Sur cette île, séparée d'un ancien grand continent, créatures en tous genres et végétaux ont évolué différemment des autres créatures de notre planète, et représentent un danger bien réel : des bestioles aux formes improbables dont l'unique but est de tuer et se multiplier, de manière accélérée. Un vrai cauchemar ! Entre les fourmis-disques, les spiders-tigres et rats de Henders, sans compter la myriade d'insectes prédateurs et les arbres… qui n'en sont pas ! tout un catalogue de joyeusetés sont réunies sur l'île.

L'auteur se servant à la fois des thèses de Charles Darwin et de Stephen Jay Gould, s'en est donné à coeur joie. N'ayant gardé qu'un souvenir fort vague de mes cours de bio, je dois avouer que tout ce jargon scientifique m'a quelque peu lassée car nombreuses sont les discussions entre scientifiques et les comptes rendus des conférences.

Les personnages sont assez nombreux, mais le lecteur suit essentiellement la productrice de l'émission, une caricature dans son genre, Cynthea, le cameraman Zero, la botaniste de charme, Nell, Andy le biologiste un peu stressé, le scientifique bardé de prix, Thatcher, le décontracté et rebelle Geoffrey, lui aussi biologiste, etc. qui, chacun à leur façon, vont contribuer à faire découvrir les étonnants habitants de cet écosystème unique.

C'est évidemment le point fort du livre, présenter l'hypothèse d'un écosystème inviolé, où l'homme n'aurait eu aucune influence. de même que j'ai bien apprécié les thèses du professeur Thatcher qui voit en l'humanité un fléau pour les autres espèces. Dommage que l'auteur ne le transforme assez vite en un personnage caricatural et extrémiste. Il y a d'ailleurs plusieurs idées et constats intéressants dans ce roman : l'incapacité de l'homme à vivre en harmonie avec les autres espèces et son corollaire : sa grande capacité de nuisance, le pouvoir des medias, la peur de l'inconnu qui prévaut toujours et les solutions radicales qui en découlent. La fin du roman évoque cependant une possible remise en question plutôt rassurante.

Pour le reste, on trouve les ingrédients communs à ce type d'histoire : l'obstination et l'aveuglement de l''armée, la difficile décision du président des Etats-Unis chargé de sauver la planète à lui tout seul, la rivalité entre scientifiques…

L'imagination de l'auteur est fertile, les descriptions des créatures et organismes vivants de l'île de Henders sont fascinantes (même si pour certaines, j'ai eu un peu de mal à visualiser), de même que les thèses soulevées par Geoffrey (sur la brièveté de la vie humaine, que je vous laisse découvrir) et notamment sur les relations proies/prédateurs. Eclairante aussi, la décision du Président américain. Tous les ingrédients pour un film catastrophe à grand spectacle sont réunis, et le roman navigue entre l'île du docteur Moreau, Rencontre du 3ème type et Jurassic Park.

Pour résumer, je dirai que les deux tiers du roman sont intéressants, puis la dernière partie est un peu bâclée et tourne rapidement à la caricature, de sorte que j'ai eu davantage l'impression de lire un scénario plutôt qu'un roman. Ce que je regrette.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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