La Cathédrale de la Mer

Impression mitigée sur ce roman historique qui nous fait découvrir la vie à Barcelone au XIVème siècle :
Fréquemment les idées s'enchaînent bizarrement, ce n'est pas toujours fluide, comme si l'auteur avait ultérieurement modifié, ajouté, supprimer certaines phrases sans ensuite relire l'ensemble du paragraphe. Dans ce type de roman (saga historique), je ne recherchais certes pas du Flaubert, mais ces problèmes de fluidité nuisent parfois à la compréhension. J'ai également constaté, surtout dans la première moitié, beaucoup de répétitions de « au côté de » et l'emploi du verbe « chanceler » à tout propos. Pour le premier, c'est juste un problème de style, pour le second ça nuit à la précision du langage : on se demande souvent quel sens l'auteur donne au verbe « chanceler ». Ces problèmes de fluidité et de répétition sont peut-être dû à la traduction ;
Le roman commence fort puis rapidement se ralentit. Ce n'est que dans le dernier tiers que l'action s'accélère. L'entrée en scène des inquisiteurs, grand classique de ce type de roman, est une vraie réussite : la torture psychologique durant les « interrogatoires » fonctionne bien). Durant plus de la moitié du roman, c'est relativement lent, sans grosses tensions dramatiques ;
La Catalogne du XIVème siècle est bien retranscrite, même peut-être parfois un peu trop. J'ai eu parfois l'impression de lire des pages Wikipédia romancées. On sort peu de Barcelone, et lorsqu'on le fait, que l'on reste en Catalogne ou non, ca ne semble qu'un prétexte pour suivre le cours de la « grande Histoire » (« Wikipédia ») sans que cela n'apporte vraiment à la « petite histoire ». Et même les scènes dans Barcelone sont répétitives sur le plan géographique : toujours les mêmes places, les mêmes rues, sans qu'on se sente réellement « transportés ».
Globalement, c'est du Ken Follett en moins bien, mais ça reste une lecture agréable.

Cette histoire nous emmène dans la ville de Barcelone médiévale, (XIVe siècle) , et nous fait découvrir l'histoire de Arnau Estanyol, paysan devenu un membre de la confrérie bastaixos, un porteur de pierres (confrérie) chargé de convoyer leurs chargements jusqu'à la future cathédrale. Sur fond de la construction de l'église Santa María del Mar, chef-d'oeuvre du gothique catalan édifié « pour le peuple et par le peuple » la vie de Arnau est mouvementée mais possède un sens de l'honneur. La peste fera des ravages et ravivera les tensions religieuses. Il fera la connaissance de la communauté juive de Barcelone, le « barrio juif » et deviendra ami avec l'un d'entre eux Hasdai. Ce dernier, grâce à son sens aiguisé des affaires, du commerce, l'aidera à faire fortune. Arnau devra affronter la peste qui a traversé la méditerranée, les manigances de la noblesse, et la menace de plus en plus pesante de l'inquisition.

Ce roman est très agréable à lire et nous plonge sans difficulté, grâce à une écriture simple et fluide, dans ce période historique. On se voit déambuler à travers les rues de Barcelone médiévale, (XIVe siècle)

J'attire l'attention des lectrices et des lecteurs aimant les livres de Ken Follett, vous aimerez certainement ce roman. Je vous invite à découvrir cet auteur, qui lui aussi nous entraine dans l'histoire, mais espagnole. Ils sont vraiment de la même veine et nous offrent des détails historiques très intéressants.

On prend plaisir à suivre le destin tourmenté de ce jeune Arnauldt. Malgré certaines longueurs, le récit est intéressant et ce gros pavé se lit facilement. On n'egale tout de même pas l'ouevre de Ken Follett Des Piliers de la Terre...

Après avoir lu les "Les Révoltés de Cordoue", qu'à l'époque j'avais dévoré en quelques jours, il me tardait de lire mon second ouvrage de ce fameux auteur espagnol. "La Cathédrale de la Mer". J'en avais entendu parlé. Positivement. Mes attentes étaient donc assez élevées. Il faut dire que pour un lecteur comme moi, féru d'Histoire et d'histoires, ce livre a quelques atouts à mettre en évidence. L'auteur, déjà, possède de sérieuses connaissances sur le Moyen-Âge et sur l'Espagne. Ce qui rend son récit crédible et réaliste. Ensuite, le choix judicieux de l'époque. Troublée et passionnée. Sombre mais pleine d'espoirs. le Moyen-Âge. Ses règles, ses obligations et ses incohérences. Enfin, le style de l'auteur. Fluide et précis. Sans fioritures. Autant d'ingrédients propres à pimenter une lecture. Finalement, qu'en a-t-il été ? 

Et bien il s'agit d'une petite déception. D'abord, et malheureusement, j'ai retrouvé les inutiles longueurs d'un Ken Follett au sommet de sa forme. Ce roman compte quelques chapitres en trop. Comme si l'auteur se sentait obligé de rajouter des péripéties, souvent dispensables, pour rendre son histoire intéressante et lisible. C'est dommage car ces inutiles développements desservent le récit et appauvrissent l'ensemble. C'est une caractéristique que je ne me souviens pas avoir rencontré dans "Les Révoltés de Cordoue". Donc, peut-être, ne s'agit-il que d'un défaut de premier roman. 

Les personnages, nombreux, sont, quant à eux, assez bien construits. Sauf peut-être les principaux qui semblent perdus dans ce Moyen-Âge espagnol qui ne convient pas à leurs idées humanistes ô combien novatrices. Ce sont vraiment les gentils. Qui doivent affronter les vilains nobles et les vilains moines de l'Inquisition. Ce qu'ils sont. Ou étaient, à n'en pas douter. Cependant, il y a un manichéisme banal qui rend les choses prévisibles et un peu plates. Bref, ce sont donc les méchants de l'histoire qui sont les plus intéressants car ils témoignent de la dureté et de l'injustice propres à cette époque. 

A côté de cela, il me semble pertinent de signaler que les histoires d'amour sont un peu cliché. Que les descriptions de la ville sont vivantes et détaillées. Que l'auteur donne envie de se plonger dans la sombre histoire de l'Inquisition. Dans celle, non moins sombre, du Moyen-Âge en Catalogne. Que son style est toujours aussi fluide et que les pages se tournent assez facilement. Ce qui, dans ce cas-ci, est heureux. Il s'agit donc d'un bon premier ouvrage, à n'en pas douter. Mais qui manque un peu d'épaisseur et de nuances pour un lecteur un peu chevronné. 
Lien : https://unecertaineculture.w..

Nous sommes au XIV siècle à Barcelone, c'est de début de la construction de la cathédrale de la mer. Nous suivons le cheminement d Arnau Estanyol qui va participer à cette construction. On trouve dans ce livre la pauvreté, la souffrance, la douleur...Tout y est pour faire un bon roman sur fond historique mais et oui il y a un mais en lisant ce livre je le trouve d'un niveau en dessous des piliers de la terre de Ken Follet alors si vous devez lire un superbe livre sur le début des cathédrales c'est Ken follet qu'il faut choisir mais rien ne vous empêche de lire les deux et de vous faire votre propre opinion.

C'est un voyage dans la Barcelone du moyen-age, et plus précisément du quatorzième siècle que nous propose Ildefonso Falcones avec sa Cathedrale de la mer.
En parallèle de la construction de la cathédrale Santa Maria del Mar, le lecteur va intéresser au destin d'Arnau Estanyol.
Ce dernier commence fort mal dans la vie car dès sa naissance, sa vie sera jalonnée d’épreuves que fort peu de personnes pourraient surmonter il faut le dire..Tres tôt orphelin, il devra affronter la faim et pour survivre il va devoir travailler comme un forçat à l’acheminement des pierres pour la construction de la cathédrale.Il échappera à une épidémie de peste, et croisera même l'Inquisition...N'oublions pas qu'en Espagne, ils aimaient bien ces fanatiques là !!
Arnau est un personnage attachant, et son histoire permet aussi à l'auteur d’émailler son récit de faits historiques avérés.
Je reconnais que mes connaissances en histoire du coté de la catalogne étaient fort proches de zéro, donc, j'ai pu un peu améliorer ma culture générale dans ce domaine !
Je pense que comparer ce livre aux Piliers de la terre de Ken Follet serait une erreur. Dans les piliers de la terre on suit vraiment l’édification d'une cathédrale et les destins de ses bâtisseurs, et puis Ken Follet est un formidable raconteur d'histoire.... Ce n'est pas le cas dans ce livre ci.
J'ai déjà visité Barcelone, par contre, je n'ai pas pas vu Santa Maria del Mar, préférant, comme beaucoup de touristes je suppose, m'aventurer plus du coté de la Sagrada...par contre, j'affirme haut et fort, que lors de mon prochain séjour dans cette ville que j'adore, je ne manquerais pas de jeter un coup d’œil à la cathédrale de la mer...

3.5/5 en réalité
Challenge pavés 2015/2016
Challenge ABC 2015/2016

Une Barcelone du XIVème siècle envoûtante et majestueuse

La cathédrale de la mer d'Ildefonso Falcones est évidemment souvent comparé au roman de Ken Follett Les piliers de la Terre. Si les points de rencontre sont nombreux, il y a des différences importantes. En effet, ici, la cathédrale n'est pas au centre de l'intrigue. Il s'agit plutôt d'un personnage toujours présent mais discret, témoin passif de l'histoire mouvementée de la Barcelone du XIVème siècle. Comparer ces deux romans vous amènera probablement à une certaine déception. Je vous recommande donc de poser un oeil neuf sur La cathédrale de la mer.

La construction du roman est intéressante. Il est découpé en quatre parties, dont le titre commence toujours par « Serfs de… ». Car les personnages semblent toujours dépassés par les évènements, sans jamais vraiment réussir à prendre en main leur destin. J'ai beaucoup apprécié ce thème, qui est selon moi travaillé d'une manière intéressante par l'auteur. de ces quatre parties, j'ai un faible pour la première et la troisième. Les deux autres sont malheureusement un peu plus faibles, pour des raisons que j'évoquerai plus loin dans l'article.

Ce roman est extrêmement bien documenté, ce qui doit être porté à son crédit. L'auteur connait de toute évidence très bien l'histoire de la Barcelone médiévale et le retranscrit sans ennuyer son lecteur. J'ai appris beaucoup de choses sur l'histoire espagnole et catalane dans ce livre. La ville de Barcelone est passionnante de par toutes ses particularités et ses coutumes, comme par exemple la réunion de l'host de la ville, qui a pour but de défendre ses privilèges et ses habitants. Ce roman plaira assurément aux passionnés d'histoire !

Enfin, ce roman est bien écrit, notamment à l'occasion des descriptions de la ville, dont on devine que l'auteur est passionnément épris. Je vous propose de découvrir un des nombreux et très beaux passages au cours desquels il décrit la fameuse Cathédrale de la Mer :

Regarde bien : les vitraux orientés au soleil sont de couleurs vives, rouge, jaune et vert, afin de tirer profit de la puissante lumière de la Méditérranée ; les autres sont blancs ou bleus. Et toutes les heures, à mesure que le soleil avance dans le ciel, le temple change de couleur et les pierres reflètent l'une ou l'autre teinte. Comme le maître avait raison ! C'est comme si une nouvelle église apparaissait chaque jour, chaque heure, comme si un nouveau temple naissait en permanence car, à l'inverse des pierres, le soleil est vivant et chaque jour différent. On ne voit jamais les mêmes reflets.

Quelques déceptions

J'ai cependant été quelque peu déçue par ce roman. En effet, les personnages sont un peu trop caricaturaux à mon goût. Ils sont soit profondément bons soit profondément mauvais, sans ambiguïté. Ils manquent de profondeur et de chair. Il y a évidemment quelques exceptions, avec des personnages qui évoluent de manière surprenante, mais je ne m'étendrai pas sur le sujet afin d'éviter les spoilers. Les personnages féminins sont encore plus marqués par ce côté caricatural. On trouve les figures de la Vierge, de la Tentatrice, de la Mère, etc. C'est assez frustrant car l'on pressent chez ces personnages un potentiel certain, de femmes à la fois puissantes et fragiles, humaines donc.

De plus, les coïncidences qui permettent de faire avancer l'intrigue sont trop invraisemblables et ternissent quelque peu le réalisme du roman. le personnage principal semble vivre plusieurs vies à la fois, alors que le même effet aurait peut-être pu être atteinte avec une pluralité de points de vue, rendant l'ensemble plus crédible. Je comprends cependant tout à fait le choix de l'auteur et le respecte entièrement. Enfin, dernière critique, j'aurais aimé qu'Ildefonso Falcones insiste un peu plus sur la cathédrale et ses bâtisseurs car c'est ce que le titre du roman laissait entendre et le lecteur risque de rester sur sa faim.

En résumé, La cathédrale de la mer est une lecture passionnante (j'ai lu plus de 450 pages en une seule journée), qui vous donnera à coup sûr envie de découvrir la ville de Barcelone. On apprend beaucoup sur l'Histoire catalane et l'écriture est agréable, avec parfois de très belles descriptions. Cependant, la psychologie des personnages manque de profondeur. Je n'ai pas pu m'empêcher pendant ma lecture de comparer ce roman aux Piliers de la Terre, au désavantage de la cathédrale de la mer. Si ce roman vous tente, je vous le recommande néanmoins, malgré ses quelques défauts, car vous passerez un très bon moment de lecture !

Note réelle : 3,5 étoiles sur 5
Lien : https://libriosophie.wordpre..

La comparaison avec les piliers de la terre n'est pas vrai contrairement à d'autres commentaires.
Il n'y a malheureusement pas d'intrigue majeur qui rythme le récit,
les 2 premiers tiers du livre sont un peu ennuyeux, surtout les 100 premières pages...
Nous suivons la vie que d'un seul personnage Arnau, tout le long de l'histoire, nous avons peu de chapitre pour les autres protagonistes. Seulement à la fin du livre les autres personnages du roman sont remis en action. Les autres personnages sont vraiment mis au second plan.
L'auteur ne maitrise pas le suspense, lorsque des tuiles tombent sur notre héros par exemple un décès, ça se résume bien souvent un quelques phrases, j'aurai aimé que l'auteur nous tienne plus en halène sur quelques pages comme dans les Piliers de la terre et que le lecteur espère qu'ils s'en sortent.

Pour résumer, j'ai aimé la lecture de se roman sur le fond historique, je ne vais pas redire les points positifs qui ont déjà été dit par les autres lecteurs, mais dommage que le bouquin ne soit pas écrit comme les 100 dernières pages.....

Un roman historique médiéval espagnol, ça ne court pas les rues. de bonne facture, "La Cathédrale de la Mer" plonge son lecteur dans une société foisonnante, vivante et contrastée. Les aventures du héros sont peut-être un peu trop nombreuses pour être réalistes, mais elles sont le prétexte pour aborder tous les aspects de la vie espagnole médiévale : le servage, le commerce, l'architecture, le ghetto juif, l'Inquisition. Rien à redouter de ce roman parfait pour les vacances : quelques heures d'évasion au rendez-vous.

Catalogne, 1320. Un jour de mariage, le seigneur de Bellera viole la jeune paysanne tout juste épousée par Bernat Estanyol. de cette journée naîtra Arnau, qui connaîtra un destin exceptionnel…

Si vous aimez les surprises, évitez de lire la quatrième de couverture de l'édition Pocket avant d'avoir terminé le livre. Elle dévoile des événements qui arrivent tard dans ce pavé de plus de 800 pages et qui comporte malheureusement un certain nombre de longueurs. Les personnages sont peu crédibles, clairement divisés entre bons et méchants. L'intrigue repose un peu trop sur des coïncidences… Mais la véritable héroïne ici, c'est la cathédrale Santa Maria del Mar, dont on suit l'édification. Les descriptions du travail des bastaixos, des travaux… constituent le principal intérêt du roman, qui permet au lecteur d'en apprendre beaucoup sur le XIVe siècle en Catalogne.

Si ce roman d'Ildefonso Falcones manque parfois de souffle, il reste agréable à lire et surtout instructif (même si cela demeure une fiction. Il faut lire la postface pour démêler le vrai du faux). À vous de voir si l'expérience vous tente.