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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
A Porto Allegre, il n'est pas si simple de s'accommoder des maigres revenus issus d'un emploi de magasinier dans un supermarché. Lorsque Marques est embauché, Pedro lui explique le fonctionnement, officiel mais aussi officieux et lui démontre dans une diatribe haute en couleurs, que tout ce qui est au patron est aussi à lui et que le vol n'en est pas un !
Malgré ces petits arrangements, tout de même un peu risqués, la pauvreté les accable. Mais Pedro a un plan ….

Des histoires de dealers dans les quartiers défavorisés, on en a tous déjà lues. Mais ce qui manquait pour leur donner du piment, c'était Pedro ! L'extraordinaire as de la dialectique, capable d'éviter la guerre entre deux gangs, d'expliquer la vie, l'amour et tout le reste à ses interlocuteurs qui n'ont plus qu'à acquiescer, abasourdis par sa logique implacable. Et tout cela avec un calme olympien, une totale maîtrise du raisonnement.

Et c'est ce qui confère toute son originalité à ce roman brésilien, magnifiquement traduit, on s'y croirait !

L'action n'a pas été oubliée, certaines pages se lisent avec angoisse et crainte pour la bande de Pedro. Les méchants de ce milieu sont des vrais méchants solidement armés.

Truculence des dialogues et intrigue tout à fait plausible et bien construite font de ce roman un excellent roman noir.

304 pages Métailié 26 Août 2022
Traduction (Brésilien) Hubert Tézenas
#supermarché #NetGalleyFrance

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Premier roman de José Falero, lui-même issu des favelas de Porto Alegre dont il raconte la vie à travers quelques copains qui n'ont que le choix de trimer, être pauvres et sans avenir ou devenir délinquant set se remplir facilement les poches avec une durée de vie limitée !

Pedro et Marquès sont tous deux employés dans un supermarché dans lequel ils piochent allègrement des en-cas avant de monter un petit réseau de substitution et de revente.

Pedro est célibataire, vit chez sa mère et a un esprit vif et la soif d'apprendre à travers n'importe quelle lecture. Marquès est englué dans une vie de couple et de père où un second enfant va bientôt pointer son nez, accentuant leurs difficultés à vivre.

J'ai adoré le bagou de Pedro, ses théories et leurs démonstrations, sa façon de voir l'avenir avec un positivisme pratique, ses idées et leurs mises en pratique ! Marquès est moins intelligent et finit par se laisser “manipuler” par son ami jusqu'à ce que la révolte s'empare de lui !

Le traducteur a réussi le tour de force de traduire et restituer le langage des favelas, conserver la force de persuasion de Pedro sans effacer les difficultés à vivre dans ces endroits.

Le roman est bourré d'humour, plus particulièrement dans les dialogues de Pedro et malgré ça, il est difficile de ne pas sentir la violence sous-jacente qu'un rien peut faire éclater !

Une peinture réaliste d'une certaine frange de la société brésilienne, écrite avec finesse et bonhommie mais qui ne perd rien du côté tragique et désespérée de la vie !

J'ai été révoltée, peinée, enjouée et totalement conquise par ce roman !

#supermarché #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2022
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Quelle belle surprise ce roman que j'ai découvert en numérique !
L'auteur met en scène des personnages issus des milieux pauvres dans le Brésil des années 2009 - 2011.
Travailleur dans un supermarché, le personnage principal, Pedro, trouve que son travail ne lui fournit pas grand chose pour vivre. Insatisfait de la vie pauvre qu'il mène, il décide de devenir riche par un autre moyen : vendre du cannabis. Pas question d'abandonner le travail au supermarché pour autant, il fera cela en parallèle s'il arrive à négocier la complicité de son nouveau collègue, Marques. Et les arguments qu'il avance pourrait convaincre n'importe qui 😊.
J'ai adoré ce roman qui m'a fait souvent rire, même si tout ce qu'il se passe est complétement amoral. Les personnages sont tellement attachants qu'on a envie de les aider pour qu'ils s'en sortent. Un roman drôle qui amuse, mais qui en même temps nous fait voir l'injustice et les inégalités sociales au Brésil.
Une dernière chose : Avez vous aimé 'Les maraudeurs' de Tom Cooper ou 'Nous rêvions juste de liberté' de Henri Loevenbruck ? Je peux vous dire que ce livre vous fournira les mêmes émotions.
N'hésitez pas !
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Voici encore un des romans, lus en mai et juin, pour le prix des adhérents fnac 2022. Sincèrement, je n'étais pas très attirée par le titre et la couverture de ce livre qui m'orientaient plutôt vers une chronique sociale… et j'avais tort car j'ai été enchantée par cette lecture qui est tout à la fois enlevée, originale et passionnante ! Dans les favelas de Porto Alegre, deux rayonnistes d'un supermarché, Pedro et Marques, se demandent comment changer leur vie et sortir de l'impasse de la misère. Marques vient d'apprendre qu'il sera bientôt de nouveau père. Comment nourrir ce nouvel enfant ? Pedro est un grand orateur aux idées révolutionnaires, mais est-il capable de mettre en pratique, comme il le suggère à son ami, un réseau de vente d'herbe ? Il faut dire que les deux compères ont déjà mis en place dans leur supermarché une organisation bien huilée, faite de petits larcins, dans lequel tout le personnel est impliqué, et dont ils sont assez fiers… Ils vont donc se lancer dans cette aventure de deal, pour chercher à la fois un sens à leur vie, et s'en mettre plein les poches… Comme indiqué en quatrième de couverture, José Falero est né à Porto Alegre, dans une des favelas qu'il décrit, et comme ses personnages, il a travaillé dans un supermarché. Et c'est ce que le lecteur, je crois, saisit très vite, le réalisme de la vie des protagonistes de cette histoire, mélangé à la folie d'un projet qui effraierait n'importe qui d'autre. le résultat en est un roman étonnant, lucide, drôle et échevelé que je vous recommande chaudement en cette rentrée.
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L'action se passe au Brésil, plus précisément dans un supermarché.
On y rencontre deux compères qui ne savent plus comment sortir de la misère. L'un, Marques, est père d'un petit garçon de deux ans et sa femme lui annonce l'arrivée du petit deuxième (pas facile la contraception quand on est très pauvre) et le couple a déjà beaucoup de mal à nourrir et à habiller le premier.
Le deuxième larron, Pedro vit avec sa mère : pas facile de prendre son indépendance quand on est fauché.
Les deux larrons ont alors l'idée de lancer un trafic de marijuana : parce qu'avec un métier « honnête », employé d'un supermarché, on n'arrive pas à joindre les deux bouts.
Dit comme cela on sent venir le drame mais l'auteur réussit à rendre l'épopée très drôle par moment… le ton est caustique (j'ai aimé les élucubrations pseudos-marxistes de Pedro)

Une réussite ce roman ….(âmes sensibles s'abstenir cependant)
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J'ai eu un énorme coup de coeur pour ce bouquin.
Le duo impayable de ces deux employés de supermarché qui deviennent dealers en appliquant les principes marxistes au commerce de la weed est juste génial.

La langue est particulièrement familière dans les dialogues mais j'ai cru noter cette spécificité dans d'autres morceaux de littérature sud-américaine.

Par ailleurs, le fait que José Falero soit issu d'une favela et qu'l va probablement en sortir grâce à sa plume me remplit de reconnaissance et d'espoir.

Pour moi, ce livre est un des meilleurs romans étrangers de la rentrée littéraire 2022.
Lien : https://christophegele.com/2..
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Les théories marxistes appliquées au trafique de drogue, ça peut fonctionner.

Dans les favelas de Porto Alegre, deux metteurs en rayon d'un supermarché Pedro et Marques vont se lancer dans la vente de cannabis dans leur favela respective. C'est un créneau qui n'était pas pris par les trafiquants de drogue car pas assez lucratif, alors qu'il y a de la demande.

J'ai aimé Pedro et ses discours marxistes qu'il applique à son business : tous les revendeurs et eux-mêmes les organisateurs toucheront le même salaire des revenus du trafique.

J'ai aimé Marques le révolté avec une femme et deux enfants qui veut juste avoir une vie meilleure.

J'ai aimé le style parfois proche de la parole qui donne un côté vivant aux dialogues (“Non mais regarde, oui, oui, oui, d'accord mais regarde, non, non, non, qu'est-ce que je disais, mais écoute-moi, écoute-moi, écoute-moi, ah, fermez vos gueules, laissez-moi parler, bande de cons !”)

J'ai été triste pour Luan, un des revendeurs, qui claque tout son argent avec des belles filles mais qui est attachée à sa vieille mère.

J'ai aimé le vieux Veio qui donne des conseils de vieux routiers aux jeunes, notamment celui de ne pas trop saler la soupe que l'on mange toute sa vie.

Une lecture à la fois divertissante et intelligente sur une certaine idée du capitalisme.

L'image que je retiendrai :

Celle des goûters pantagruéliques à base de bonbons, de chocolats et de sodas que se font Pedro et Marques avec des produits du supermarché dans lesquels ils travaillent sans jamais les payer.
Lien : https://alexmotamots.fr/supe..
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Parfois on prend un livre au hasard sur une étagère, et parfois, parfois, on a la chance de découvrir une merveilleuse pépite.
C'est le cas de ce livre, éblouissant, à la plume accérée, qui dévoile les contrastes d'un Brésil contemporain, loin des clichés de Copacabana ou des buildings de Sao Paulo. Les dialogues y règnent en maître, naviguant entre humour, manifeste politique et humanité. Et l'histoire, très visuelle, a un petit quelque chose de "Tarentinesque".
Ici, malgré une vie de misère toute tracée, on continue de rêver : Pedro, le héros principal, est à mi chemin entre Don Quichotte et Marx. Et il entraîne à sa suite tout un petit monde en marge, employés corvéables à merci, habitants miséreux des favelas, ou jeunesse dorée en manque de repère. Pedro va gagner, va perdre, va grandir, mais il gardera toujours ses repères.
Les dernières pages sont à la fois époustouflantes, terribles, et pleines de lumière. Et l'histoire de la soupe est digne des plus belles paraboles.
Pour moi, un roman indispensable dans une bibliothèque, et pour tous les amoureux du Brésil. Et un formidable auteur à suivre.
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Oh qu'il est bon celui-là ! J'ai passé un excellent moment avec ce roman, très touchant sur la misère dans les favelas brésiliennes.

Les personnages de Pedro et Marques sont très chouettes, l'un étant cultivé et calme, l'autre irréfléchi et violent. Ils forment un duo attachant, et j'ai souhaité jusqu'à la fin que leur aventure ne tourne pas au drame. Les autres personnages ne sont pas en reste : Angélica, la femme de Marques, est forte et volontaire, Roberto est un gros bourrin, Luan est un adolescent qui veut croquer la vie à pleines dents, M. Geraldo est un patron capitaliste... Chacun essaie de s'en sortir à sa façon dans une vie où ils partent tous perdants.

C'est d'ailleurs de ça dont le livre parle : la lutte incessante pour mieux s'en sortir dans la vie. Et j'ai adoré chaque étape du parcours des deux compères sur ce trajet : de la conception de leur plan à sa réalisation, puis les voir récolter les fruits de leur ingéniosité... Tout était jouissif, j'ai aimé cet univers bien qu'il soit triste. J'ai été transporté par les lieux, par l'histoire, par ls personnages, bref je vous le recommande chaudement !
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