AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le Buveur (31)

J’avais toujours considéré cette période de boisson comme une période passagère, j’avais été convaincu que je pourrais arrêter à n’importe quel moment, sans dommage pour moi – et maintenant ce serait donc déjà la fin ? Non, ce n’était pas possible ! Je ne voulais pas, j’allais guérir, bientôt, bientôt, demain peut-être déjà ; ces vomissements de bile devaient avoir une autre cause ! C’était certainement dû au repas !
Commenter  J’apprécie          30
C’était précisément en sa compagnie, en la présence de ma femme si sobre, si propre et si compétente que je voulais boire comme un trou, que je voulais mettre les pieds sur la table et chanter des airs grossiers, faire des rimes grivoises et proférer des obscénités – quelle volupté de la traîner elle aussi dans la boue, et de lui montrer : celui-là, tu l’as un jour aimé, et voilà ce que ton amour en a fait…
Commenter  J’apprécie          30
Elle commença à me parler des petites annonces et des journaux dans lesquels on pourrait insérer des avis pour vendre notre miel. Mais j’avais quant à moi à peine la force de l’écouter. Je n’étais pas vraiment fatigué, mais j’étais fatigué de toutes ces choses, de cet affairement incessant et infatigable – tout ça pour rien du tout. Car qu’est-ce que c’est après tout que vendre du miel par correspondance ? Ce n’est rien du tout, les gens le mangent, et puis c’est déjà fini, comme des bulles de savon, du néant chatoyant, rempli avec un peu d’air et inondé de lumière. La bulle éclate et il ne reste rien, tout ça n’est qu’illusion et magie noire ! Ah mais va-t’en donc ! Vas-tu t’arrêter de parler, ne cause donc pas tant que ça ! Laisse-moi en paix ! Pourquoi tu te fatigues ? […] Oui, si maintenant j’avais un schnaps, alors je pourrais à nouveau t’écouter avec attention. […] C’est parce que tu t’es installée dans ma vie que je ne peux pas faire ce qui me plaît dans la mienne. Non, non, bien sûr, c’est pas ce que je voulais dire, je l’aime bien quand même, la Magda, mais ce serait drôlement chic de sa part si elle pouvait pour un temps mettre les voiles et sortir complètement de ma vie – Oh la vache, quel ennui, quelle perpétuelle jacasseuse !
Commenter  J’apprécie          20
Et lorsque j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps, le soleil brille toujours aux fenêtres, les rideaux frais et vaporeux dansent toujours dans le vent léger. La vie est toujours là, jeune et souriante, tu peux la recommencer à tout instant, cela ne dépend que de toi.
Commenter  J’apprécie          10
Je m’enfonce encore plus sur ma chaise, je ferme les yeux – si seulement j’avais encore quelque chose à boire, je serais parfaitement heureux. Il manque toujours quelque chose au bonheur de l’homme, nous ne sommes jamais vraiment satisfaits.
Commenter  J’apprécie          20
J’ai pourtant été, autrefois, quelqu’un de plutôt énergique et entreprenant. J’ai certes toujours été un peu faible, mais j’ai toujours très bien su le dissimuler, à tel point que même Madga ne s’en est jamais rendu compte jusqu’à aujourd’hui. D’où vient donc cette mollesse qui s’est emparée progressivement de moi depuis un an, qui paralyse mes membres et mon cerveau, qui fait de moi, alors que j’ai toujours été convenable, un homme qui trompe sa femme, qui lorgne sur la poitrine de la bonne avec une lubricité satisfaite ! Cela ne peut pas être l’alcool, car je ne bois que depuis aujourd’hui, et cette mollesse dure depuis si longtemps déjà. De quoi s’agit-il alors ?
Commenter  J’apprécie          30
La journée de printemps m’accueillit avec un soleil chaud et un vent doux et fin comme de la soie, mais c’est métamorphosé que je retournai vers elle. De la chaleur de mon ventre était montée une clarté jusque dans ma tête, et mon cœur battait, fort et libre. Maintenant je voyais le vert émeraude des jeunes pousses, maintenant j’entendais les trilles des alouettes dans le grand bleu. Mes soucis m’étaient sortis de la tête. Tout va bien se régler un jour, me dis-je gaiement, et je pris le chemin du retour. Pourquoi se torturer maintenant ? Avant d’arriver en ville, je m’arrêtai dans deux autres cafés et je bus dans chacun d’eux encore un petit godet, pour renouveler et renforcer leur effet vite envolé. Avec un sentiment de légère hébétude, mais pas du tout désagréable, j’arrivai à la maison juste à temps pour déjeuner.
Commenter  J’apprécie          30
Evidemment, je n’ai pas toujours bu, il n’y a d’ailleurs pas si longtemps que j’ai commencé de boire. Avant, l’alcool me dégoûtais, je devais boire tout au plus un verre de bière de temps en temps ; je trouvais le vin trop acide, et l’odeur du schnaps me rendait malade. Puis vint une période où je commençai à aller mal. Mes affaires ne marchaient pas comme elles auraient dû, et j’eus quelques revers avec les gens de mon entourage.
Commenter  J’apprécie          70
Au-delà de ça, je demandais aussi que le juge du divorce prononçât aux deux adultérins l'interdiction de se marier ensemble pour toujours.
Commenter  J’apprécie          30
Je dois dire ici qu'au moins pendant les premiers temps, et avec les détenus à peu près sociables, je m'en suis strictement tenu au vouvoiement.
Tout en moi refusait de sombrer dans la marmite répugnante du nivellement.
Commenter  J’apprécie          20






    Lecteurs (211) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quiz: l'Allemagne et la Littérature

    Les deux frères Jacob et Whilhelm sont les auteurs de contes célèbres, quel est leur nom ?

    Hoffmann
    Gordon
    Grimm
    Marx

    10 questions
    422 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature allemande , guerre mondiale , allemagneCréer un quiz sur ce livre

    {* *}