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4,35

sur 1483 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est en découvrant la bande annonce de "Seul dans Berlin" que j'ai appris qu'il était adapté d'un roman (lui même inspiré par un fait réel). Il était dans ma PAL depuis longtemps, et j'ai choisi ce temps de confinement pour l'en sortir.

Ce n'était peut-être pas le meilleur moment, c'est un récit difficile, je m'en doutais évidemment au vu du contexte dans lequel l'histoire prend place. Nous sommes en pleine seconde guerre mondiale à Berlin, comment une telle histoire pouvait elle se terminer ?

J'y ai trouvé quelques longueurs, alors, j'ai parfois sauté des lignes. Mais j'ai malgré tout avancé dans le récit romancé de cet acte de résistance, silencieux, pacifique.

J'ignorais tout de ces deux personnes Otto et Elise Hampel (leurs vrais noms), alors, ce livre permet de leur rendre hommage à travers les personnages d'Otto et Anna Quangel.

Ce genre de récit me remue toujours et me pose l'éternelle question "Qu'aurais-je fait à leur place ?"
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Dès 1940, à l'annonce de la mort au combat de leur fils unique, Otto Quangel et sa femme Anna abandonnent leur retenue face au régime nazi et décident en secret de résister et de semer le trouble au sein de la population de leur quartier berlinois. Une action apparemment anodine visant à laisser dans des immeubles choisis des cartes postales au contenu subversif mettra la machine infernale de la Gestapo aux abois. Des personnages veules évoluent autour du couple Quangel dans une « atmosphère de trahison perpétuelle » ou l'espionnage et le mouchardage amènent à des détentions préventives et à des interrogatoires arbitraires et musclés. Isolés dans la multitude urbaine, le mari et la femme sont paradoxalement unis plus que jamais dans leur combat : « Quand on se rend compte qu'il faut lutter, la question n'est pas de savoir si l'on trouvera quelqu'un à ses côtés. »
Hans Fallada a conçu un roman aux allures vaudevillesques mais qui contient une lourde charge émotive dévoilant le côté obscur des humains vivant sous la dictature. J'en ai trouvé la lecture pénible et longue, sans aucun souffle d'espoir pour reprendre haleine. Une descente aux enfers où l'homme est un loup pour l'homme. Seul dans Berlin fait maintenant partie de ma liste Grande noirceur.


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Seul dans Berlin nous raconte l'histoire d'un couple allemand qui perd leur fils unique pendant la seconde guerre mondiale et décident d'entrer en résistance contre le régime nazis. le récit est assez lent mais on comprend que c'est la volonté de l'auteur de nous faire suivre pas à pas, d'accompagner, les personnages dans une lutte discrète mais quotidienne. Comme si la vraie résistance se faisait par ces petits rien...comme une carte postale anti-nazi déposée un peu au hasard dans la ville. On a des portraits très réalistes des personnages dont le destin se croisent et s'imbriquent. Un livre très bien écrit, une histoire à lire mais on est prévenu pas d'émotions fortes ici.
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J'ai trouvé le rythme du livre vraiment lent. En fait, j'attendais désespérément que l'histoire décolle, mais après plus de 450 pages, j'ai fini par me dire que ça ne viendrait jamais et qu'il s'agit plutôt de la photographie d'une époque (trouble puisqu'il s'agit de la seconde guerre mondiale) que d'une histoire à proprement parler. Ce n'est pas nécessairement négatif en soi si l'on sait à quoi s'en tenir.

L'histoire a le mérite quoi qu'il en soit de nous faire voir la guerre du côté allemand. Et cet angle généralement assez peu exploité est intéressant car il permet de nuancer notre vision des choses. Ainsi, on se rend compte de l'atmosphère asphyxiante qu'était alors le quotidien des Allemands qui ne pouvaient exprimer ou faire quoi que ce soit sans être épiés et faire l'objet de la délation de leur voisin. La liberté de pensée n'existe plus. Seule celle du régime hitlérien fait force de loi et un rien peut vous mener en camp de concentration. Car pour un rien vous pouvez être coupable de haute trahison et être pendu, torturé, tué sous le couvert d'un suicide. Les Allemands qui bras tendu prononçaient un claquant « Heil Hitler ! » n'étaient donc pas forcément tous des nazis convaincus. Parfois seulement des gens qui avaient peur et se soumettaient à l'oppression. Il y en a même parmi eux de parfaitement convaincus de l'ignominie d'Hitler et de l'absurdité de cette guerre, qui courageusement, risquant leur vie, ont mené des actes de résistance.
Oh il peut paraitre bien léger de déposer des cartes postales dans les immeubles de quartiers voisins pour soulever les consciences et dénoncer le régime. Ce n'est pas spectaculaire. Ça ne fait pas couler de sang. Ça ne détruit rien. Mais vous risquiez d'y laisser votre peau de la même façon.
Perdre un fils sous le feu des combats ou perdre un fils parce que sa moralité s'est à ce point enlisée dans la fange SS qu'il en est comme mort, voilà ce que vivent aussi les habitants de ce petit quartier de Berlin.
Les turpitudes sont aussi l'apanage de ceux qui savent tirer profit de la situation et s'arroger un pouvoir exploité avec lâcheté et sadisme, mais aussi de ceux qui trouvent là un moyen de s'enrichir ou d'y trouver quelque bénéfice. La bassesse humaine dans toute sa splendeur côtoie des hommes et des femmes ordinaires dont le courage, lui, n'a rien de banal. du reste pouvons-nous nous interroger sur ce que nous ferions, nous, dans un régime totalitaire où la propagande lessive les cerveaux, où l'interdit bâillonne les pensées et les actes et où la mort s'insinue comme une peste partout où que vous soyez… Serions-nous un lâche, un partisan, un résistant ?

Mais l'intérêt de ces réflexions mis à part, j'ai tiré assez peu de plaisir de cette lecture qui aurait très certainement gagné à ne compter que la moitié des pages (c'est tout de même une brique qui en contient plus de 750 !). Il m'a manqué du rythme, de l'émotion, même si la fin, elle, en recèle et donne envie de connaitre le point final. Je mets tout de même trois étoiles car j'estime que ce n'est pas un mauvais livre et que le plaisir de la lecture est subjectif.
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1940. L'Allemagne est en guerre. À Berlin, dans un immeuble de la rue Jablonski, le couple Quangel apprend la mort de son fils unique sur le front de l'Ouest. Nous faisons connaissance avec les autres habitants de cet immeuble, qui, les un et les autres, dressent un portrait raccourci de la société allemande d'alors. La mort de leur fils dessille les Quangel : ils s'engagent dans une action de résistance solitaire, désespérée, inefficace et dangereuse : ils écrivent et déposent en ville par centaines des cartes manuscrites critiquant le régime. La police nazie mène l'enquête...
Voilà un livre plein de bonnes attentions qui a essentiellement un mérite : nous rappeler que les Allemands, juifs et non-juifs, furent les premières victimes du nazisme.
Un livre utile donc, un témoignage, mais qui souffre d'un défaut : l'absence de style (sujet verbe complément, c'est vite lassant) et un côté trop prosaïque.
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Lu dans le cadre de mon club de lecture sur le thème des auteurs allemands.
Il est intéressant de lire un ouvrage historique (et contemporain) sur la seconde Guerre mondiale, le 3ème Reich et le nazisme. 760 pages d'immersion dans le quotidien d'Allemands lambda décrivant petites gens, fripouilles ordinaires, personnes aux vertus dépassées ou victimes collatérales du système dépassées par les événements. Entre délits et micros résistances, glissements vers le pouvoir abusifs ou renoncement par l'inaction, l'auteur ne décrit nul heros, juste des gens ordinaires vivant et révisant leurs vies au gré de leur propre actualité.
Quelques longueurs, une plume devenue désuète et le ton parfois solennel du narrateur omniscient m'ont détaché plus d'une fois du récit.
Je reste néanmoins contente d'avoir lu ce classique et j'ai même réservé son adaptation en film à la bibliothèque.
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Le récit se passe dans l'Allemagne des années 1940, pendant la guerre. Une partie de la population collabore avec les nazis, tandis que d'autres résistent comme ils peuvent. Parmi la deuxième catégorie, on peut citer le couple Anna et Otto Quangel, qui viennent de perdre leur fils au front. Au départ intégrés à la société nazie, ils vont devenir des dissidents. Ils vont écrire des cartes postales appelant la population à se révolter contre les nazis. Malheureusement, leur acte de résistance n'aura pas l'effet voulu. Ils seront même arrêtés, interrogés, emprisonnés, jusqu'à leur destin tragique. Il s'agit d'un couple qui ne cesse pas d'avoir du courage, même pendant les pires moments.
J'ai bien aimé ce roman qui s'inspire d'un fait réel.
Un Allemand a vraiment écrit des cartes appelant à la rébellion, et a inspiré ce roman. Cependant, il est gâché par des passages trop longs. Mais ce récit reste intéressant.
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Berlin, 1940. Lorsque leur fils meurt au front, les Quangel décident d'agir et d'entrer en résistance. Leur méthode? Ecrire chaque semaine une carte postale pour dénoncer le régime nazi.
Le lecteur suit les Quangel mais aussi l'inspecteur chargé de les démasquer et les autres habitants de l'immeuble.
J'ai eu du mal à suivre toutes ces histoires parallèles, mais je reconnais qu'elles sont très bien imbriquées les unes dans les autres. J'ai surtout aimé la fin, qui explore bien plus la psychologie des personnages. Et surtout, ce roman est un hommage à la résistance en Allemagne et on y apprend beaucoup.
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