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Citations sur Je me libère (21)

Tout ne se résume pas à l'histoire de notre enfance, nous subissons au cours de notre vie des influences culturelles qui viennent parfois de très loin, de plusieurs générations, et qui sont retransmises par la société.

Cela montre l'importance et la richesse du sujet des règles de vie et des exigences envers soi-même, qui déborde largement la psychologie individuelle.

En enquêtant sur ce que nous sommes, nous explorons notre rapport à l'environnement et comprenons comment nous intériorisons les lois, les règles de vie sociale et les traduisons en comportements.
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Ce livre a donc pour but de vous aider à sortir de ce cercle vicieux, de cette impasse dans laquelle vous vous êtes inconsciemment engagé. Comment ?

Tout d'abord en vous aidant à prendre conscience de la permanence de cette voix critique intérieure, sorte de radio en sourdine que nous finissons par ne plus entendre, tellement nous sommes habitués à son débit.
Pourtant, si nous prenons le temps de marquer une pause, ce bruit de fond intérieur devient audible.

L'écouter, mieux l'entendre, prendre conscience de son caractère intransigeant et oppressant est la première étape pour s'en libérer.

Puis il nous faut comprendre que cette voix s'insinue dans tous les domaines de notre vie : travail, vie privée, familiale, amicale, sportive, associative ...
Elle est toujours là : "Allez, sois à la hauteur, dépasse-toi ; mais non, tu vois bien que tu ne vas pas y arriver, laisse tomber, pas la peine ..."
C'est ainsi que l'on comprendra que cette voix critique intérieure est la source de nos indécisions, de nos inhibitions et de nos angoisses.

Pour mieux s'en détacher, la détermination de son origine nous sera indispensable. A quelles occasions s'est-elle ainsi manifestée ? Le plus souvent il y a longtemps, dans l'enfance et pour de bonnes raisons. (...)

Lorsque vous serez parvenu à repérer votre voix critique intérieure, celle qui vous est intime, personnelle, et les dégâts qu'elle a faits dans votre vie, lorsque vous aurez identifié son origine dans votre biographie, vous serez alors en position de lui faire face, de lui répondre et de vous en libérer pour profiter de ce qui est essentiel pour vous dans votre vie.
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En thérapie cognitive, ces exigences que nous nous imposons à nous-mêmes sont appelées des "règles de vie". Pour avancer, elles sont bien sûr utiles ; elles nous ont aussi permis de progresser, de nous remettre en cause, de nous révéler.

Mais lorsqu'elles deviennent trop rigides voire tyranniques, elles nous font souffrir tant elles fixent des buts inaccessibles, irréalisables. Nous avons l'impression d'être toujours en deçà, de ne pas être à la hauteur de nos exigences personnelles. Insidieuses, elles guident nos vies à notre insu, sans que nous en ayons conscience.
Par l'intransigeance de ces règles personnelles, nous créons alors nous-mêmes notre propre échec.
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Ce livre pourra vous surprendre. Jusqu'à maintenant nous étions nous-mêmes, thérapeutes, convaincus (faisons notre mea culpa) que notre éthique et notre objectif étaient d'aider les patients à se libérer d'une faille, d'un manque.
Notre conception reposait sur l'idée que la souffrance de l'être humain provenait d'une sorte de faiblesse, d'un trouble psychologique négatif qu'il s'agissait de dépister et de faire disparaître pour se libérer.
Toutes les écoles de psychothérapie se rejoignent sur ce point.

Au temps plus ancien de la phrénologie, à la fin du XVIIIe siècle, Gall théorisa que la forme du crâne permettait de diagnostiquer le trouble mental dont le sujet était atteint. (...) Ce fut le cas aussi de la neurologie, selon laquelle les maladies mentales étaient localisées dans certaines parties du cerveau. Cette approche justifiait la lobotomie (...)

Puis, au début du XXe siècle, la psychanalyse affirma que les névroses étaient liées à un refoulement de problèmes infantiles. Cette approche sous-entendait que l'homme souffrait d'un problème enfoui dans son inconscient, et non plus dans le cerveau, qu'il fallait faire émerger, rendre conscient pour le neutraliser, par le pouvoir des mots.

La neurobiologie moderne raisonne également de la même manière, néanmoins elle situe le trouble non pas au niveau d'une modification anatomique du cerveau, mais elle l'impute à un mauvais fonctionnement dans la transmission synaptique des neuromédiateurs.

La thérapie comportementale postule, elle, qu'un conditionnement dû à l'association de deux phénomènes crée le problème.
Dans l'exemple d'une phobie du tunnel, c'est la coexistence entre le fait d'être dans le tunnel et d'avoir une attaque de panique simultanée dans cet endroit-là qui va créer par conditionnement l'évitement généralisé des tunnels. (...)

L'approche que je propose dans cet ouvrage prend une tout autre voie que celles qui ont nourri la tradition en psychologie. (...) Je me dis souvent, face à mes patients, qu'au fond ils sont un peu comme moi.
Ils se débattent dans leurs contradictions internes entre ce qui est bon pour eux et ce qui l'est moins.
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Qui se cache derrière ma voix critique intérieure ?

Cette question préalable se pose : qui parle par cette voix intérieure ?
C'est tantôt celle du père (...), tantôt celle de la mère (...), tantôt celle d'une maîtresse d'école (...) Selon la situation vécue, la voix intérieure ne produira pas toujours le même type de discours.

J'utiliserai pour cela une métaphore.
Imaginez un bus à l'intérieur duquel les passagers représentent toutes les personnes que nous avons rencontrées au cours de notre vie.
Il s'agit d'un bus particulier dans la mesure où les portes peuvent s'ouvrir uniquement pour monter dans le bus, mais personne ne peut en ressortir.
C'est un peu ce qui se passe dans notre vie (...) Toutes ces personnes font partie de notre vie, elles nous ont laissé la mémoire de la relation que nous avons eue avec elles, y compris celles qui ne sont plus présentes.
Elles le sont encore dans notre mémoire et peuvent s'exprimer à travers notre voix intérieure.

(... ) A chaque carrefour, à chaque moment important de notre vie, les passagers du bus vont nous dire ce que nous devons faire. Mais ils ne sont pas tous d'accord entre eux. Faut-il vraiment écouter les passagers du bus ou décider quelle direction prendre pour sa vie
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Qui d'entre nous n'a pas des moments de doute avant de prendre une décision importante ? Qui n'est pas anxieux dans des situations de la vie quotidienne comme le passage d'un examen, un entretien d'embauche lorsqu'on est au chômage, la rencontre avec une personne qui nous attire, une discussion familiale qui pourrait générer du conflit ?
Une certaine anxiété n'est-elle pas normale dans ce genre de circonstances ?

(...) Cette anxiété est ainsi adéquate parce qu'elle permet de s'adapter aux problèmes de la vie courante.
Mais elle peut devenir une vraie maladie lorsqu'elle est envahissante. (...)

Qu'est-ce qui fait la différence entre une anxiété normale et une anxiété pathologique ? Une permanence de l'anxiété, un envahissement des pensées qui empêche d'agir auquel s'ajoutent des répercussions sur la vie personnelle, professionnelle et sociale des personnes qui en souffrent. Ces répercussions peuvent être très importantes et entraver considérablement leur vie.
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Dans les deux cas, "anxieux normaux" et "anxieux extrêmes", nous avons nos ambivalences, nos ambiguïtés et les plus normaux d'entre nous sont peut-être parfois un peu malades. N'avez-vous pas remarqué autour de vous, chez vos amis que des gens apparemment très normaux ont parfois un comportement qui vous surprend par son inadéquation ? Les plus malades sont aussi tout à fait normaux dans des domaines de la vie qui ne suscitent pas trop d'angoisse.

La maladie ne touche qu'un des aspects d'une personne et ne l'englobe pas totalement. C'est pourquoi j'essaie de prendre l'habitude (à l'inverse de ma formation médicale) de ne plus dire les malades mais plutôt les personnes souffrant de telle ou telle chose.

La nuance est importante, elle évite d'avoir à distinguer ceux qui seraient normaux de ceux qui seraient anormaux. Il n'y a que des êtres humains qui ont tous des problèmes, mais dont certains sont plus importants et dommageables pour leur vie.
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Aller vers ses choix comporte une certaine part de malaise qu'il faut savoir accepter.
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Créer une alliance entre les moments où nous choisissons d'être dans l'aide aux autres et les moments où nous avons besoin de nous occuper de nous-mêmes.
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Apprendre à dire non permet de préserver son intégrité personnelle.
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