A peine eus-je démarré la lecture que la nouvelle interprétation farfelue du mythe vampirique m'a fait douter de l'intérêt de cette lecture... Heureusement, Jess, l'héroine semblait aussi abassourdie et incrédule que moi, j'y trouvai un peu de réconfort. N'est-il pas étonnant de lire qu'un vampire a le coeur qui bat ? Ou encore, qu'il aime les lentilles ? Tous ces décalages m'ont agacées puis conquise. Oui, parce que ce livre, ça a été un véritable coup de coeur !
En avançant un peu dans l'histoire, j'ai tout de même grandement apprécié que le vampire ne soit pas encore un éternel éperdu de l'héroine, au contraire, il est très amusant et les lettres qu'il envoie à son oncle en Roumanie sont de vrais bijoux. En effet, il n'hésite pas à critiquer les Etats-Unis, notamment question de nourriture et nous savons tous la pauvreté des menus américains. Je dois donc convenir que les deux héros sortent des sentiers battus de la Bit-lit.
Ce qui est étonnant c'est que, plus on avance dans le roman, moins on ne sait comment le reste de l'histoire va se dérouler et encore moins comment il va finir. J'ai trouvé que
Beth Fantaskey faisait preuve de beaucoup d'ingéniosité et de maîtrise du mystère. C'est certainement un des points les plus plaisants de cet ouvrage, contrairement à la saga des Twilight et compagnie dont on est certains du dénouement heureux.
Après la 200ème page, donc à peu près à la moitié du livre, on découvre la relation naissante entre Lucius le vampire et Jessica l'américaine. La première scène est d'une sensualité touchante et les « jeux de l'amour et du hasard » sont plaisants, on ne tombe jamais dans la mièvrerie et, encore une fois, c'est avec beaucoup de plaisir que je relève ça.
En bref, c'est un roman pour adolescents mais que les adultes qui aiment la bit-lit pourront apprécier sans problèmer. Il sort totalement des sentiers battus (et rebattus), il est parfois drôle, touchant, en un mot : réussi. Bravo
Beth Fantaskey, nous attendons le second tome pour 2012, avec impatience !
Ma note : 18/20