Je suis fan. Hélas, le réseau des bibliothèques de ma communauté de communes n'a que ce titre.
L'écriture de
Léon-Paul Fargue est comme un bonbon arc-en-ciel. Toutes les saveurs explosent en même temps et laisse un goût de trop peu en bouche.
Léon-Paul Fargue parcourait Paris souvent avec son comparse
Alfred Jarry.
"
Le Piéton de Paris" date d'avant le seconde guerre mondiale. C'est le Paris des années 30 qui se dévoile au détour d'un quartier, d'une rue, d'un jardin, d'une gare, d'un café-crème. Il croque les parisiens et surtout les parisiennes avec des mots et expressions truculentes, avec ironie parfois. Il épingle les bourgeois et les bourgeoises avec gourmandises. Il dépeint la vie des artistes qu'il rencontre
et côtoie dans les boites de jazz et dans les bars comme au Chat Noir. Paris, la nuit, c'est encore mieux. Ces cafés au noms anglais, ces restaurants on l'on mangeait bien et buvait souvent jusqu'à la lie.
Paris où la langue russe côtoyait tantôt l'anglais, tantôt l'allemand, tantôt le hongrois et bien d'autres encore. J'ai flâné sur les quais, rencontré des bouquinistes délicieux et élégants. Je suis allée jusqu'au Jardin des Plantes et au Museum d'histoire naturelles pour me frotter à des fossiles gigantesques. J'ai voyagé sans bouger de mon fauteuil avec délectation. J'aurais bien aimé goûter un café-crème.