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Critique de zohar


Principalement des drames psychologiques, les romans de William Faulkner mettent l'accent sur les émotions des personnages, via le procédé du monologue intérieur, à l'instar de James Joyce ou encore de Virginia Woolf. « Tandis que j'agonise » illustre cet aspect là, mais aussi et surtout, la vie tragique et désespérée dans les états du sud Américain.

L'intrigue se déroule dans le Mississipi où, Addie Bundren, doit être enterrée auprès des siens à Jefferson. Son mari, Anse, et ses cinq enfants s'apprêtent à se rendre dans la ville d'origine de son épouse défunte.
Des scènes incongrues et loufoques encadrent la trame évènementielle des Bundren. Cash, charpentier de formation et fils aîné de cette famille de fermiers, ne se préoccupe que de ses outils (il a, par ailleurs, la charge de fabriquer le cercueil de sa mère) et la jeune fille des Bundren, Dewey Dell, ne pense qu'à sa grossesse.
Quant à Vardaman, le dernier des enfants, confond sa mère avec un poisson (« Ma mère est un poisson »).
Et le père, en dehors de sa promesse (enterrer sa femme auprès de sa famille), il ne pense qu'à l'achat d'un dentier, etc.
Dans ce convoi funéraire, W.Faulkner nous dessine un tableau comico-tragique (des scènes théâtrales qui ressemblent par moments à du Beckett), où il souligne tout le côté primitif et absurde que la vie est capable de nous offrir (mais en aucun cas, le récit se voudrait misérabiliste, loin de là).

Dans un style d'écriture baroque et une prose tortueuse (mais subtile). W.Faulkner, avec l'usage de la narration multiple (il n'y a pas qu'un seul narrateur dans ce roman) et par l'utilisation du courant de conscience, (Absalon, Absalon!, du même auteur, illustre très bien cette technique d'écriture…) sait parfaitement bien dans ce récit transcrire, avec une grande ironie, les pensées désordonnées de ses personnages pour mieux traduire, en fin de compte, leur état intérieur.

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