Le courage qu'il faut aux rivières

Quand je choisis un livre, je lis chaque page et le termine toujours. Un début de roman fastidieux peut révéler de belles surprises. Mais là, fait exceptionnel, je ne suis pas parvenue à terminer ce roman ..... Je n'ai apprécié ni le style, ni l'histoire (alors que le résumé m'avait enthousiasmée). Je regrette.
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Voilà un livre que je n'ai pas aimé. le sujet n'est pas vraiment les vierges jurées, je me demande limite si la personne qui a écrit la 4ème de couverture a lu le livre...
J'ai détesté l'écriture de l'auteur, ses expressions pompeuses et surchargées de mots recherchés, voir parfois scientifiques pour dire des choses toutes simples, j'ai trouvé cela fatiguant.
3 étoiles quand même parceque l'histoire est originale malgré la lecture laborieuse.
Premier et dernier livre de cet auteur pour ma part.

Une poésie certaine, dans un contexte sensible, lieux entre dureté et volonté chevillée au corps de s'en échapper. Un style parfois un peu pompeux, une narration qui peut se perdre dans sa chronologie mais une lecture agréable, sincère et dont on sort bousculer

Une femme qui endosse le costume d'un homme et en acquiert du même coup les privilèges. Voilà une entrée en matière qui m'a beaucoup intrigué. Moi qui n'ai jamais quitter le jeans des garçons et qui revenait de l'école les genoux tâchés d'herbe sans jamais avoir vu la couleur d'un élastique ou d'une corde à sauter. Moi qui, si jamais je n'ai rêvé de devenir homme ai convoité leur liberté d'être, de se mouvoir, d'exister comme ils sont partout sans qu'on ne trouve rien à redire à leurs cheveux en bataille et leurs vêtements mal assortis.
Une femme donc, avec des privilèges d'homme certes, mais à quel prix ? le prix d'un corps qui ne désire pas, n'exulte pas, ne jouit pas. Cette tradition des « vierges jurés » dont l'auteur nous apprend qu'elle est véridique est un formidable matière à un roman.
Si l'histoire est excellente je suis beaucoup moins fan de l'écriture. Complexifié sans que le récit ne l'exige elle ressemble parfois à un étalage de mots savants qui ont perturbé ma lecture.

« Il vit une image de sa solitude et la possibilité d'en faire une liberté »
Un roman qui dérange, qui perturbe, qui questionne. le secret de ses vierges jurées dont bien peu d'entre nous connaissent l'existence, arrive à point nommé à une époque où le respect des femmes est au coeur de l'actualité.
Manushe vit recluse dans un village dont on ne sait pas très bien ni où il se situe ni à quelle époque. Adrian cet étranger accueilli chaleureusement par la communauté, fait renaître en elle des sentiments, une féminité peut-être, un amour certainement.
Emmanuelle Favier nous emporte dans une langue extrêmement travaillée, d'une richesse rare qui imbrique nature et sentiments avec une force surhumaine.
On passe sans transition de l'histoire de Manushe à celle d'Adrian avant de retrouver le lien
qui les unit dans la quête de liberté.
Ces femmes qui vivent cachées sous un manteau d'homme revivent sous la plume poétique de l'auteur qui sous couvert d'un conte de fées nous livre une vérité sombre et froide sur le genre et la reconnaissance des femmes dans une société dirigée par les hommes.
Étonnant premier roman.

Les traditions ancestrales qui gèrent son village des Balkans, ont emmené Manushe à se libérer de ce carcan, se condamnant ainsi à devoir vivre seule le reste de sa vie tout en conservant sa place dans le village. Respectée par ses pairs, en tant que vierge jurée (jeune fille ayant acceptée de rester vierge, statut lui permettant de pouvoir évoluer dans son village comme un homme), elle est donc contrainte à une vie solitaire. L'arrivée d'un étranger accueilli selon les lois de l'hospitalité, vont mettre à mal les équilibres des uns et des autres.

Bien qu'attachants à plusieurs égards, les personnages de ce roman, pas plus que le récit, n'ont su capter mon attention.

L'arrivée de trop de personnages intermédiaires ont noyé l'histoire, enfermant les deux personnages principaux.

Le thème principal des vierges jurées annoncé et abordé par l'auteur, a été en fait relégué au dernier plan, mettant en exergue Adrian, dont la vie et le passé nous relatent un autre problème identitaire. Les deux sujets se sont esquivés mutuellement, enlevant ce qui aurait pu être l'essence même de ce livre.

Ecrasée par des métaphores qui enlèvent la spontanéité du récit, l'écriture m'a perdue : j'ai dû à plusieurs reprises reprendre quelques paragraphes en amont afin d'arriver à me situer dans l'histoire - que j'ai d'ailleurs failli abandonner en cours de route.

Dommage, car le second sujet était plutôt intéressant, le premier m'apparaissant comme le point d'entrée à l'intrigue.