"Parce qu'au fond de moi, avant d'être une reine amazone, je suis une métèque, une miséreuse des bas-fonds du Pirée. Je n'ai jamais voulu être une héroïne. Je n'ai jamais convoité ni la puissance ni la gloire. Je désire seulement vivre libre." # Lysia
C'étaient des humaines devenues des mythes par leur seul courage, par leurs combats et leur sacrifice.
Pourquoi n'y a-t-il jamais d'amour heureux, pour les femmes, dans les légendes ? Je veux dire, la plupart du temps, elles sont enlevées, abandonnées, manipulées, dévorées même, parfois séduites et puis trahies, ou pourchassées, violées, tuées. Elles sont des trophées, des monnaies d'échange. Les plus chanceuses sont de sages épouses et mères, qui se sacrifient pour leurs enfants, ou attendent pendant des lustres des maris qui, quand ils reviennent, n'ont plus grand-chose en commun avec l'homme qu'elles avaient connu. Elles sont censées l'attendre, mettre leurs existences en suspens pour... pour quoi, après tout ? (...) Est-ce qu'une autre histoire est seulement possible ? (...)
- Dans ce monde, avec ses dieux, avec ses règles ? Je ne suis pas sûre. Mais je l'espère encore…
Ou alors... les hommes en général n'aiment pas vraiment croire les femmes, surtout si elles apportent de mauvaises nouvelles. Encore plus si elles sont jolies.
Non, repris Méduse d'une voix douce mais ferme. Je ne pétrifierai plus personne. Les dieux ont fait de moi un monstre. Je peux refuser d'en être un.
Si les dieux étaient aussi puissants qu'ils le prétendaient, n'avaient-ils donc pas mieux à faire que de jouer avec la vie des mortels?
𝑪'𝒆́𝒕𝒂𝒊𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆𝒔 𝒉𝒖𝒎𝒂𝒊𝒏𝒆𝒔 𝒅𝒆𝒗𝒆𝒏𝒖𝒆𝒔 𝒅𝒆𝒔 𝒎𝒚𝒕𝒉𝒆𝒔 𝒑𝒂𝒓 𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒔𝒆𝒖𝒍 𝒄𝒐𝒖𝒓𝒂𝒈𝒆, 𝒑𝒂𝒓 𝒍𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒄𝒐𝒎𝒃𝒂𝒕𝒔 𝒆𝒕 𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒔𝒂𝒄𝒓𝒊𝒇𝒊𝒄𝒆.
Mes rêves sont devenus vrais parce que personne ne m'a crue, répondit l'Oracle, soudain dure. Personne n'a fait preuve de la moindre prudence. Longtemps, je me suis demandé si les prédictions comme les miennes n'étaient pas avant tout des avertissements. Mais il est plus facile parfois de considérer que le pire est inévitable, sans se remettre en question pour l'éviter. pg 184
Lysia, était couverte de sang. Elle tenait sa lance à la main et la pointe dégoulinait de rouge. Elle avait du sang sur les mains, sur les bras jusqu'aux épaules, et des gouttes qui séchaient sur le visage. Elle portait une tenue plus lourde que celles dont elle avait l'habitude, une armure noire défoncée par de multiples marques de coups, une cape déchirée ornée de plumes d'ibis. Un casque de même couleur écrasait ses boucles rebelles. Sa mentonnière avait été arrachée. Des courbatures accompagnées d'une intense fatigue faisaient souffrir tous ses muscles, elle avait le souffle court comme si elle venait de se battre. Surtout des cadavres s'étalaient tout autour d'elle. Des cadavres au sang encore frais s'étalaient aussi loin que le regard portait sur la steppe, une véritable hécatombe, des Amazones et des soldats d'Athènes mêlés, des hoplites aux casques de bronze, avec des crêtes blanches et noires. Le vent portait sur la steppe un parfum de fer et de charogne. Enfin, surplombant ce massacre, la silhouette victorieuse d'Apollon irradiait des rais de soleil. pg 175
"Tu AS trouvé ta place . Cela ne signifie pas que tout sera facile , au contaire . C'est à partir d'ici que tu as le plus à perdre . Mais tu vas avancer, parce qu'il n'y a que toi pour le faire . TuVas avancer? avec te erreurs et tes doutes? avec tes remords et tes regrets . Tu ferass de ton mieux, parce que tu es à ta place . A la place pour laquelle tu t'es battue, pour laquelle tu es prête à combattre encore N'oublie pas une chose, au passage, reine amazone : il y a differents moyens de lutter ."
-Athéna-