Décidément, au Kremlin, l'opérette va souvent de pair avec la tragédie...
Dans ce théâtre de l'absurde, le KGB devait également s'occuper des petites satisfactions du Tsar Rouge comme, par exemple, le choix de son couturier, dont la visite le mettait toujours de bonne humeur.
En effet, depuis la chute de l'Empire soviétique, la Russie a connu une mutation vertigineuse. A tel point qu'il est plus facile de dire ce qui n'a pas changé dans ce pays que de faire un récapitulatif de ce qui a été transformé.
Sur l'esplanade du Kremlin, nous sommes toujours éblouis par la plus splendide accumulation de palais, d'églises et de monastères, dont le style n'est ni gothique ni byzantin, mais tout simplement moscovite. Jamais architecture plus libre, plus originale n'a réalisé ses promesses avec une telle fantaisie.
Réfugié dans l'annexe de sa datcha il lui arrivait même d'aboyer.
Les chasseurs s'apprêtaient à fuir lorsqu'ils virent un oiseau se détacher du ciel et foncer sur la bête. C'était un oiseau de proie, aux formes étranges, qui paraissait avoir deux têtes. Ses pattes et ses deux becs faisaient penser à une fourche. Le boyard et ses gens eurent encore plus peur de ce monstre que du sanglier. Aussitôt, ils arrêterent la chasse. Le rapace s'abattit sur le sanglier, le saisit entre ses serres puissantes et le déposa sur la colline qui domine la Moskowa.
Très impressionné par cet événement, le boyard décida d'édifier sur ce lieu situé au centre géographique de la Russie d'Europe une bourgade de chasseurs qui allait devenir Moscou. Quand au sommet de la colline où l'oiseau bicéphale (l'ancêtre de l'aigle russo-byzantin à deux têtes) avait abandonné le sanglier déchiqueté , y fut plus tard érigé le Kremlin.