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sur 200 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Vous pensiez que l'époque de la noblesse guindée vivant de parties de chasse à la campagne et de soirées dans des clubs fermés appartenait au passé ? Julian Fellowes nous prouve qu'au contraire, l'époque de Downton Abbey a bel et bien persisté jusqu'au XXIème siècle. Si les frontières entre la nouvelle classe bourgeoise et la noblesse anglaise se sont flouées avec le temps, il n'en reste pas moins que les codes prédéfinis de cette dernière caste sont toujours bien ancrés. Loin des représentations romanesques d'Elizabeth et Monsieur Darcy, ici, pas d'illusions : celles qui ont réussi à se marier au-dessus de leur classe ne sont que des arrivistes, bien tristes de réaliser à quel point le milieu de la véritable noblesse est étriqué. En effet, le meilleur moyen de conserver la dignité héritée de plusieurs siècles de bienséance, c'est de ne surtout pas mélanger les torchons et les serviettes. Alors oui, c'est fastueux, la vie dans les grandes propriétés familiales de campagne, mais aussi foncièrement redondant : toujours les mêmes personnes, toujours les mêmes occupations, toujours les mêmes règles à respecter. La frivolité n'a pas sa place à Broughton Hall.
Un roman assez divertissant somme toute, un bon petit feuilleton britannique comme il est agréable d'en lire une fois de temps en temps : suffisamment romanesque dans son intrigue et parfaitement glacial dans son humour. On retrouve indéniablement la patte de Julian Fellowes déjà appréciée dans Downton Abbey. le style cependant reste très parlé, assez peu recherché créant un contraste avec les grands titres du genre, les romans de Jane Austen ou des soeurs Brontë. Ça se lit rapidement, c'est amusant, on s'attend largement à la fin, on apprécie ce narrateur omniscient mais aussi personnage qui n'hésite pas à nous déballer le fond de sa pensée. Finalement, ça ferait un bon film, à défaut d'en faire un bon roman.
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Producteur et scénariste de la série Downton Abbey (que j'aime beaucoup), Julian Fellowes est également le père de plusieurs romans, publiés dans les années 2000. Avec Snobs, l'auteur entreprend de nous expliquer les codes et les subtilités de langage d'une société qu'il ne connaît que trop bien : l'aristocratie anglaise. Cet écrit n'échappe pas à un portrait satirique, peint au vitriol, de la noblesse des années 1990. Si j'ai apprécié le choix de Julian Fellowes quant à s'intéresser cette fois-ci aux moeurs de la haute société actuelle (et non plus à ceux de l'aristocratie du début du siècle), j'ai en revanche moins accroché aux personnages… Ils ne manquent pour autant pas de piquant, mais je n'ai pas réussi à me passionner plus que ça pour leurs histoires et devenirs. Dommage. J'ai trouvé Edith froide et égoïste, Charles plutôt faible et naïf, et qu'est-ce que j'ai trouvé ça agaçant… ! Même s'il est bien sûr facile de considérer leurs actes confortablement assise, une tasse de thé à la main. du côté de la satire, le contrat est en revanche parfaitement rempli. J'ai également apprécié découvrir quelques petites notes d'humour distillées au compte-gouttes. Disons qu'il m'aura peut-être tout simplement manqué le portrait d'une héroïne attachante, à la manière de celles apparaissant dans les romans de Jane Austen, associé au ton satirique que l'auteur maîtrise ici plutôt bien. J'ai donc été déçue par cette lecture. Mais je ne doute pas qu'elle saura plaire à d'autres personnes.

Edith Lavery est une jeune femme ambitieuse et pleine d'esprit. Lorsque Charles Broughton la remarque, lors d'une visite sur le domaine Broughton, c'est décidé : un mariage est organisé. Edith est folle de joie. Elle ne se sent pas amoureuse mais trouve à son fiancé un certain charme. Elle pense alors que des sentiments viendront (peut-être) plus tard. Quelques parties de chasse, rencontres mondaines décevantes et désillusions plus tard, le vernis craque : ce nouveau monde dans lequel Edith fait son entrée n'est peut-être pas si idyllique qu'elle le pensait. La jeune femme doit pour autant s'adapter, et faire bonne figure, et ce malgré de nombreux nuages sur son quotidien. Un mariage sans amour. Une vie sexuelle chaotique. Une belle-mère qui la méprise. Et surtout un ennui mortel qui la fera sombrer dans la mélancolie. Un divorce serait extrêmement mal vu et du plus mauvais goût… C'est précisément à cet instant qu'un acteur, marié, volage, croise son chemin.

Mis à part le côté satirique, le personnage de lady Uckfield (Googie), belle-mère d'Edith, constitue selon moi l'autre bonne surprise de ce roman. Je n'ai pas pu m'empêcher de la comparer à notre lady Crawley de Downton Abbey. Julian Fellowes a également eu la très bonne idée de faire figurer un narrateur, ami d'Edith, mais qui servira surtout à construire un pont entre les différents protagonistes. Ma note de deux sur cinq est donc principalement à relier au personnage d'Edith… de même qu'au message proposé par l'auteur à la fin du roman (trop pessimiste à mon goût). J'ai en effet été déçue par le dénouement. Si Charles m'a paru faible (bien que touchant car surtout très amoureux), je ne m'attendais pas à un final de cette envergure. J'aurais peut-être souhaité qu'il en soit tout autrement. Je n'ai pas non plus accroché au message de Julian Fellowes selon lequel le bonheur n'est pas si accessible… Plutôt cynique. du moins, je l'ai pris comme tel.

Pour résumer, un roman divertissant qui réserve quelques jolies surprises : le côté satirique plutôt intéressant, le personnage de lady Uckfield, la présence d'un narrateur neutre. Malgré tout, je n'ai pas accroché. Je n'ai pas réussi à ressentir une once d'empathie pour Edith. J'aurais également préféré terminer l'intrigue sur une autre tonalité.
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