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La rencontre improbable d'un cow-boy, héros de la première guerre mondiale et celle d'une jeune artiste en devenir au caractère bien trempé, libertine et passionnée.
Mais à l'heure des choix, la passion amoureuse résistera-t'elle au bon sens et aux pressions du père de Gabrielle le colonel Jungbluth ?
Voilà un roman bien séduisant. Au-delà de la belle histoire d'amour entre Bogey et Gabrielle « Chrysis », Fergus redonne vie au Paris des années folles, ou Montparnasse était le coeur de la création, du libertinage et de la vie bohème. L'auteur de « Mille femmes blanches » décrit tout cela avec un sens narratif bien agréable. Grâce à des personnages attachants, le roman de Fergus est passionnant. Un seul regret qu'il soit trop court !
Et puis comment ne pas mettre en avant la genèse de ce récit, préface magnifique de Jim Fergus à sa femme aimée trop tôt disparue.
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Chrysis est une histoire d'amour, une vraie mais pas celle qui nous est racontée dans le livre, celle qui nous est racontée par le livre.

Jim Fergus courait les antiquaires de Nice avec sa femme mourante quand elle est tombée sous le charme d'un tableau de Chrysis Jungbluth datant de 1925 nommé "Orgie". Par amour pour sa femme, Jim Fergus dont les moyens financiers sont grevés par les frais de santé, va lui offrir cette toile qu'elle adore. Après la mort de sa femme, Fergus décide de retrouver la trace de la peintre et de son tableau. Retrouver Chrysis Jungbluth et son parcours a été une tâche longue et fastidieuse mais pour ce qui est de la genèse du tableau, il lui a fallu écrire l'histoire et là, c'est le drame...

Il nous invente donc une histoire d'amour pas banale mais pas inoubliable entre une peintre aux moeurs libérées et Bogey, parti de son Amérique natale pour faire la guerre en France, une image désuète de cow-boy, bien trop parfait et bien trop lisse, même les personnages joués par John Wayne au cinéma ont plus de profondeur. Quand à Chrysis, elle est certes plus compliquée et plus intrigante mais elle a vraiment existé donc...
Ensuite Jim Fergus se perd dans les fils tortueux de son imagination pour réussir à trouver une explication au tableau en question mais il n'a réussi qu'à m'ennuyer. Faut-il toujours qu'il y ait une histoire derrière un tableau et si oui vaut-elle vraiment la peine qu'on la connaisse ? Si en plus, on l'invente alors là, je ne vois pas l'intérêt.

C'est pourquoi je pense que la véritable histoire d'amour est celle qui liait Jim Fergus à sa femme décédée, cet amour qui lui a donné l'envie d'écrire l'histoire de ce tableau qu'elle aimait tant. Ça c'est joli, c'est une magnifique preuve d'amour, dommage que le livre qui en résulte, l'histoire de cette peinture et l'histoire d'amour qu'il raconte, soient beaucoup moins intéressants.
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Jim Fergus est un auteur aussi talentueux qu'attachant. Jim Harrison est son ami et c'est le succès mérité de « Mille femmes blanches » qui l'a fait connaître en France. En 2011, il romançait dans «Marie Blanche» les vies tumultueuses de sa grand-mère et de sa mère, françaises…. Une histoire bouleversante est à l'origine de « Chrysis ». Mari, la compagne de Jim Fergus, venue se faire soigner en Europe peu avant son décès, tomba amoureuse d'un tableau « Orgie », peint par « Chrysis” en 1925, une oeuvre sensuelle et crue qui marqua l'apogée de son talent dans le Montparnasse des années folles. Jim Fergus offrit ce tableau à Mari qui lui demanda alors de le léguer à sa fille Isabella après sa mort. « Tu sais bien que j'ai toujours eu un peu honte de mon corps, une gêne au moment de le montrer, un complexe avec ma propre nudité. Je ne veux pas que Bella soit ainsi. Je veux qu'elle se sente aussi libre dans son corps que les femmes de ce tableau ». Elle avait ressentie au plus profond d'elle-même la quintessence de cette oeuvre.
Jim Fergus a mené une enquête minutieuse pour reconstituer l'histoire de cette toile. On découvre qu'en 1925, attablée dans le café le Select, Gabrielle “Chrysis” Jungbluth tombe amoureuse d'un homme habillé en cow-boy en train de coucher sur le papier les horreurs des champs de bataille de 14-18. Il est trop absorbé par les tourments qu'il extirpe de sa mémoire pour lui prêter attention. Chrysis” Jungbluth, âgée de 18 ans est issue d'un milieu bourgeois, son père est Colonel et elle est éprise de liberté. Elle est élève à L'Atelier de Peinture des Élèves Femmes de L'École des Beaux-Arts, dans la classe de Jacques Ferdinand Humbert, qui fut le professeur de George Braque. Mais bien vite, elle va s'émanciper sexuellement et mener parallèlement une vie de bohème et de jeune fille rangée lorsqu'elle est auprès de ses parents.
Bogey Lambert, le cow-boy américain, a quitté son Colorado et le ranch familial pour s'engager dans la légion étrangère avec « Crazy horse » son cheval. Il est tombé amoureux de la France dans les livres après avoir appris qu'il avait des racines françaises. Heureusement, ce coeur tendre a fait de la boxe et ça lui servira plus d'une fois tout au long de son séjour en France ! N'est-ce pas lui le héros tant admiré dont le père de Chrysis faisait un bel éloge lorsqu'elle était enfant ?

Ils vont s'aimer follement et figurer sur le tableau « Orgie ».

Cette rencontre improbable dans une époque fascinante, les souffrances de la première guerre mondiale encore dévorantes pour nombre d'hommes comme Bogey, sont restitués à merveille et l'on voit rapidement la jeune peintre se singulariser par ses sujets audacieux.

Entre fantasmes et légendes, un beau portrait d'une artiste oubliée.

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Ce roman «  biographie romancée «  est une belle déclaration d'amour posthume à Mari, celle qui partagea la vie de l'auteur , décédée des suites d'un cancer .
EN effet Jim Ferguson et sa femme découvrirent par hasard le tableau intitulé «  Orgie » sur le sol d'un magasin d'antiquités du vieux Nice: un nom figurait au dos de cette toile : Jungbluth Chrysis, vers 1925 , l'auteur l'indique dans l'avant - propos .
Il explore «  la Vraie vie » de cette jeune artiste Gabrielle dite : « Chrysis » Jungbluth : elle avait à peu près 18 ans lorsqu'elle a peint cette toile.

Fille unique du colonel Jungbluth et de Marie - Reine , son épouse beaucoup plus jeune , Chrysis entre au seul atelier de peinture des élèves femmes de l'École des Beaux - Arts à Paris pour y travailler sous la direction de Jacques Ferdinand Humbert qui fut le professeur de Georges Bracque , un octogénaire exigeant et colérique .
Son tempérament et son talent n'échapperont pas au professeur .

Chrysis découvre les joies de la vie nocturne parisienne et c'est dans un café du quartier Montparnasse qu'elle croise la route d'un certain Bogart Lambert dit Bogey , originaire du Colorado .


Personnage singulier Il a quitté la ferme familiale pour rejoindre la légion étrangère pendant la première guerre mondiale .
Il va avec Chrysis , vivre une passion amoureuse détonante ,un amour fou...

C'est cette passion que nous conte l'auteur qui fait revivre le Paris des années folles , le quartier Montparnasse , coeur de la bohème et de la création, monde bouillonnant et pétillant des artistes , peintres, jeunes aspirants romanciers, sculpteurs , modèles, courtisanes , maisons closes, restaurants , boîtes de nuit, cabarets , «  La Belle Poule » , «  le Sélect » , la vie nocturne et émancipée qu'aime Gabrielle qui deviendra l'une de ses figures.

Gabrielle est libre, directe, sait ce qu'elle veut, dotée d'un sens artistique certain , d'un tempérament fort , décidée , assidue et investie dans son art elle signera toutes ses oeuvres Chrysis Jungbluth après avoir lu Aphrodite , roman érotique publié à Paris en 1896 .

Elle se rebellera contre son éducation et son milieu privilégié les prétentions et conventions de sa classe sociale, les normes d'une société dominée par les hommes ,où les femmes étaient maintenues dans un état de soumission permanente.
Une héroïne passionnée , à une époque unique de l'histoire du XX° siècle , où tout semblait permis ,...
Histoire d'amour : beau portrait de femme prise dans le tourbillon des années folles , inspiré de faits réels .
J'ai préféré «  Mille femmes blanches » ! de J.Fergus .
Ce n'est que mon avis bien sûr !

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Je veux du romanesque dans la plus pure tradition littéraire, des sentiments extrêmes, des passions intenses et assouvies, des héros et des héroïnes flamboyants, je veux tout ça ! Pourquoi ? Pardi parce que de temps en temps une belle histoire d'amour fait du bien, voilà pourquoi ! Et c'est chose faite avec Chrysis de l'américain Jim Fergus (l'auteur du très bon Mille femmes blanches). Ce roman est aussi une belle déclaration d'amour posthume à celle qui partagea la vie de l'auteur, décédée des suites d'un cancer. Jim Fergus et sa femme ont en effet découvert, caché dans une boutique d'antiquaires niçoise, un étrange tableau signé Chrysys Jungbluth. le tableau en question représente ni plus ni moins qu'une scène très érotique de partie de jambes en l'air collective ; c'est un vrai souffle de scandale pour l'époque, le tableau datant des années 1920 et l'artiste étant une femme pour couronner le tout.

A la mort de son épouse, Jim Fergus décide de découvrir qui fut cette mystérieuse Chrysis et de lui redonner vie à travers sa plume. A partir des morceaux épars du puzzle glanés sur sa vie, il a imaginé la jeunesse de cette jeune femme, artiste émancipée, éprise de liberté dans le Paris d'après-guerre qui se relève petit à petit des décombres encore fumants du grand charnier mondial. Bien que fille d'un militaire haut gradé plutôt conservateur, notre jeune et fringante demoiselle se passionne très tôt pour la peinture et intègre la seule école des beaux-arts ouverte aux femmes (et oui nous ne sommes que dans les années 20, beaucoup de choses restaient à faire en matière d'émancipation féminine). Elle y fait ses gammes tout en arpentant le Paris bohème, éclectique et artistique du Montparnasse de cette époque, avide de sensations et d'expériences, bien décidée à vivre passionnément chaque chose pour les transposer dans son oeuvre, persuadée que chaque expérience sensorielle, intellectuelle et sensuelle enrichira son art. Parallèlement nous suivons le destin hors norme de Bogart, fringant cow-boy du Colorado, qui sur un coup de tête décide d'aller aider les forces alliées dans les tranchées, persuadé qu'il est de descendre d'une lignée française. Accompagné de son fidèle compagnon équidé, notre jeune homme traverse l'Atlantique et rejoint le vieux continent, marquant de son courage et de sa détermination l'imagination collective, créant une légende autour de lui parmi les soldats. Bref, ces deux êtres que tout oppose finiront par tomber follement amoureux l'un de l'autre et vivre une folle et belle histoire d'amour.

Autant vous dire : dès premières lignes je me suis laissée emportée par le tourbillon romanesque dans lequel évoluent nos héros. J'ai été plus que charmée par ce duo insolite et épris de liberté, tout autant que par cette période d'intense émulation intellectuelle que furent les années 20. Jim Fergus est un conteur fabuleux dont le style simple et inspiré sert parfaitement une histoire comme celle de Chrysis et Bogart. La femme et la romantique que je suis ne peut qu'être touchée par une belle histoire. A tous les romantiques, Chrysis est un roman fait pour vous, alors pourquoi s'en priver :).

Lien : http://livreetcompagnie.over..
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Deux livres de poche achetés, un offert, c'est une promotion fréquente, mais quand on doit opter parmi l'éventail proposé, le choix s'avère difficile parce que famélique.
Avec quelque bouderie j'ai pioché au hasard de cette sélection cadeau, sans lire la 4ème de couverture et là, surprise, le livre se révèle très bon compagnon.

Jim FERGUS achète à Nice en 2007 un tableau signé Chrysis JUNGBLUTH, intitulé « Orgie » peint vers 1925. (de facture fauve) Cette toile est un dernier présent offert à sa compagne Mari Tudisco condamnée à court terme par un cancer.
C'est Isabella Tudisco-Sadacca, sa fille, qui en héritera. Elle y consacrera un essai présenté dans l'auditorium de son université.
A partir de ces éléments, l'auteur va écrire un roman mêlant le réel et le fictif.
Le concret repose sur la biographie romancée de cette peintre, - Gabrielle Odile Rosalie Jungbuth- alias Chrysis , née en 1907, qui intégra , à l'âge de 18 ans, un atelier réservé à la gent féminine au sein de l'Ecole des Beaux-arts à Paris, dirigé par Jacques Ferdinand Humbert.(ouvert depuis 1900 !)
Le fictif se bâtit autour de Bogart Lambert, dit « Bogey », un jeune adolescent cow-boy, natif du Colorado, qui décide de venir combattre les Huns en France, le pays de ses ancêtres, en 1916 avec son cheval Crazy Horse.
A la demande de sa fille qui veut en connaître plus sur cette terrible guerre, le colonel Charles Ismaël Jungbluth vétéran de la Grande Guerre va raconter l'histoire de Bogey, recruté comme courrier au sein de la Légion qu'il croisa sur le Chemin des Dames et probablement disparu comme tant d'autres .
Je n'avais jamais lu Jim Fergus. Une découverte très positive et réjouissante. J'ai vraiment apprécié son écriture fluide (belle traduction), une imagination féconde associant avec brio un épisode de la vie de C. Jungbluth , à celle de Bogey, le travail documentaire mené avec rigueur pour respecter l'Histoire (recherches auprès du cabinet généalogiste Andriveau, à la Bibliothèque nationale , celle des Beaux-Arts, bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art…)
Cette lecture m'a donné envie, de m'intéresser, à mon tour, et de plus près à l'oeuvre de cette femme peintre qui ressurgie de l'oubli grâce à ce roman.
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Jim Fergus a écrit « Souvenir de l'amour/Chrysis » en hommage à sa compagne décédée, Mari Tudisco, qui avait eu un coup de coeur pour « Orgie », une oeuvre d'une peintre française, Chrysis Jungbluth, lors d'une ballade qu'ils avaient fait tous les deux à Nice et que le romancier lui a offert. le roman raconte ainsi la biographie imaginée de Chrysis Jungbluth et la traversée artistique qui la mena à peindre « Orgie ».

« Souvenir de l'amour/Chrysis » (« Souvenir de l'amour », titre qui a été donné lors du passage en édition poche de « Chrysis », car cette édition a été revue et augmentée par l'auteur) a été présenté comme un roman d'amour passionnant dans le Paris des années folles, la vie d'une artiste rebelle, hors normes, qui tente de mener sa vie de femme libre et de s'extraire de sa condition bourgeoise par l'art.

Forte des critiques dithyrambiques que j'ai lues au sujet de cet ouvrage, je me suis jetée dessus quand je l'ai vu sur les présentoirs de la Fnac. Hé bien, j'ai été déçue. Si Jim Fergus a une affection évidente pour Chrysis Jungbluth, qui avait l'air d'être quelqu'un d'éminemment sympathique et intéressant (il a au moins réussi à rendre ce personnage très vivant), j'ai trouvé ce roman… affreusement mièvre. « Ceux qui voyaient passer le jeune couple reconnaissaient sur leur visage le rayonnement de la passion consommée et tous souriaient d'un air entendu, heureux d'être ainsi témoins des traces laissées par leur acte d'amour » (ça me semble un peu suspect au tout début des années 20. Après, pourquoi pas ?) ; ou : « Ils se serrèrent très fort l'un contre l'autre et ils eurent tous deux le sentiment d'avoir retrouvé leur place dans les bras l'un de l'autre, le havre réconfortant de leur intimité »…

En outre, si l'on apprend quelques données sur l'art, et l'apprentissage de la peinture dans un atelier, je reproche un peu à Jim Fergus d'avoir fait du placement de noms célèbres un peu facilement (bien sûr, Chrysis rencontre pas mal d'artistes célèbres), ce qui permet de faire « couleur locale. Et voilà ce qui m'a gênée dans ma lecture : le roman s'efforce pendant toute sa durée de faire « vrai », mais le résultat est un Paris en papier mâché vu par un étranger, qui reste un peu loin de son sujet.

Pourtant, « Souvenir de l'amour/Chrysis » n'est pas raté : même si je suis restée en dehors de l'ouvrage et agacée par certains des défauts que je lui ai trouvés, je n'en ai pas moins été émue par cette histoire d'amour impossible ainsi que par celle qui lui a fourni un cadre et donné naissance.
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Ce roman, inspiré de la vraie vie de Gabrielle " Chrysis " Jungbluth, raconte comment cette jeune fille devint une jeune peintre très talentueuse et aussi une figure du Paris des Années Folles.

Chrysis a 18 ans quand elle entre dans la seule école de peintre ouverte aux femmes. Son talent et son tempérament n'échappe pas à l'oeil d'un professeur. Parallèlement, Chrysis découvre les joies de la vie nocturne parisienne et c'est dans un café du quartier Montparnasse qu'elle croise la route d'un certain Bogey.

Bogey est un jeune cow-boy américain qui a quitté la ferme familiale pour rejoindre la Légion étrangère pendant la première guerre mondiale. Personnage singulier, il va avec Chrysis vivre une passion amoureuse détonnante.

Je dois l'avouer c'est le premier roman de Jim Fergus que je lis.
Et pour une première, c'est plutôt carton plein !!!
J'ai vraiment adoré cette histoire.

Il faut dire que tous les ingrédients étaient réunis pour me séduire : ce Paris des artistes qui exerce sur moi une sorte de fascintation mélangée à la frustration de ne pas l'avoir connu, des personnages forts et atypiques et une drôle d'histoire d'amour. Si j'ajoute à cela la très belle écriture de Jim Fergus, vous comprenez le pourquoi de mon coup de coeur !!!

Comme souvent quand j'ai adoré un roman, j'ai eu besoin d'en savoir plus et je suis immédiatement allée voir les tableaux de Chrysis et j'ai essayé de trouver d'autres éléments de sa biographie.

Je ne vous en dirai pas plus mais le préambule m'a profondément touchée et est à lui seul une petite merveille.

Vous savez ce qu'il vous reste à faire ...
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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Cette biographie romancée s'ouvre sur "Bogey" Lambert, un jeune américain aux origines vaguement européennes qui veut s'engager dans la Grande Guerre, aux côtés des Français. Puis Jim Fergus nous présente Gabrielle Jungbluth, jeune artiste qui intègre la prestigieuse école des Beaux-Arts. L'auteur nous raconte ensuite l'adaptation au "monde de l'après guerre", la première guerre qui a fait tant de dégâts sur plusieurs nations et qui a été si médiatisée (pour l'époque, évidemment).
Une Alsacienne et un Américain, une jeune ingénue de l'art et du sexe face à un jeune accidenté ayant roulé sa bosse ; la peinture d'un côté, la boxe de l'autre et des soldats au milieu : voici quelques uns des ingrédients de cette romance.

Jim Fergus introduit la biographie en explicitant les raisons qui l'ont poussé à écrire sur cette artiste peu connue : l'un de ses tableaux est intimement lié à la perte d'un être cher. Les quelques explications sur l'origine de l'ouvrage lui donne une autre dimension, bien plus personnelle.

J'ai aimé le récit de l'arrivée progressive des femmes dans l'univers artistique, en tant qu'artiste et non plus muse. La part de féminisme naissant, les prémices de l'émancipation vers la liberté relative des années d'entre deux guerres m'ont beaucoup intéressée. Je me suis moins attachée au personnage masculin (Bogey), même si je lui concède un certain charisme.
En revanche, j'ai trouvé l'écriture agréable mais un peu fade, peut-être trop pragmatique s'agissant d'art, de sexualité et de sentiments ? Sur le thème des milieux artistiques des années 1920 à 1940, j'ai largement préféré "Légende d'un dormeur éveillé" de Gaëlle Nohant.
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Merveilleuse lecture comme je les aime, découvrir une artiste si peu connue, je suis enchantée. Je n'avais jamais entendu parlé ni vu d'oeuvres de cette peintre Grabielle Jungbluth dit Chrysis.
J'affectionne beaucoup cette époque, et encore plus ce quartier des artistes.
Au delà de cette découverte artistique, l'auteur nous livre une très belle histoire d'amour. Les difficultés aux femmes d'être reconnues à part entière comme artiste et leur permettre de suivre des cours d'art.
J'ai bien aimé aussi l'histoire du cow-boy qui se rend en France avec son cheval Crasy Horse pour défendre ce pays.
Un roman riche en découvertes et en émotions, une très belle lecture qui donne l'envie de mieux connaitre cette artiste finie dans l'indifférence. Il a suffit d'un heureux hasard pour que l'auteur croise son chemin et cela je vous laisse, le découvrir, Jim Fergus vous révèle le pourquoi de ce roman. Et cela aussi c'est très touchant.
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