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sur 1377 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Neige est à l'image des haikus : un concentré de poésie d'une simplicité déconcertante. Des mots simples, des phrases sans prétention mais qui font naître beaucoup d'interrogations et nous en disent long sur la perception de l'art au Japon. C'est aussi tout simplement un joli conte, une belle histoire.Un moment hors du temps.
Comme je suis trèèèès loin d'avoir le talent de Maxence Fermine, j'ai bien du mal à vous expliquer à quel point c'est un beau texte et que sa lecture est vraiment plaisante. Cependant je dois bien avouer que je ne peux lire ce genre de livre que ponctuellement, car malgré la beauté des mots ce n'est pas ma tasse de thé et si le livre avait été plus long je me serais ennuyée. Ceci dit pour les lecteurs comme moi, moins réceptifs à ce genre de littérature, c'est une lecture idéale pour reprendre son souffle entre 2 romans noirs.
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Yuko ne sera pas soldat. Il ne sera pas non plus prêtre. Au grand dam de son père, Yuko décide d'être poète. Il n'écrira que des haïkus. « Il décida de n'écrire que pour célébrer la beauté de la neige. » (p. 19) Remarqué par le poète officiel de l'empereur, Yuko demande sept ans pour se perfectionner avant de rejoindre la cour. Il part suivre l'enseignement du vieux maître Soseki pour apprendre l'art des couleurs. le poète est un ancien samouraï, mais il est surtout musicien, calligraphe, danseur et peintre. Et aveugle. Entre l'élève et le maître, il y a une femme blonde qui marchait dans les airs et l'obsession de la blancheur. « La neige est un poème. » (p. 13)

Le roman de Maxence Fermine est court, presque lapidaire. Mais il aurait été de très mauvais goût d'écrire un pavé pour parler de haïkus et de neige. L'auteur mêle poèmes de neige et légende japonaise avec beaucoup de finesse et de légèreté. « C'est cela, un haïku. Quelque chose de limpide. de spontané. de familier. Et d'une subtile ou prosaïque beauté. » (p. 30) Mais cette légèreté tourne finalement à l'évanescence, voire à l'inconsistance. La poésie est superbe, ciselée, aérienne. Mais finalement, tout cela manque de corps, c'est trop impalpable. Je ne sais pas ce que je retiendrai de cette lecture. Peut-être un des haïkus liminaires, cités comme des hommages aux maîtres du genre : « La peau des femmes / La peau qu'elles cachent / Qu'elle est chaude ! » (p. 30 – haïku de Sutejo) Maxence Fermine célèbre la neige et il le fait avec talent. Mais il y a toujours un rayon de soleil pour faire disparaître la froide mollesse des flocons de l'hiver. En sera-t-il ainsi du souvenir de cette lecture ? À moins qu'il ne faille justement conserver qu'une impression, toute fugace, comme le donnent les meilleurs haïkus.

Cette lecture est en fait une relecture. Si j'ai laissé de côté mon premier souvenir qui était assez négatif, je ne peux pas dire que je suis follement emballée à la deuxième lecture. Certes, tout est très beau, mais il y a un je-ne-sais-quoi d'ennui qui tient pour beaucoup au rythme dodelinant de la narration. La plume de Maxence Fermine manque de vigueur à mon goût.
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Qui mieux qu'un japonais peut écrire et nous parler des fameux "Haikus" , c'est court poèmes composés de trois vers et de dix-sept syllabes ?
Qui contiennent l'âme du Japon. Surement pas maxence Fermine. Son livre n'est pas mauvais, loin de là. Il est emprunt d'une certaine poésie. Je le qualifierai " d'évident", sans surprise, un peu simpliste. L'action qu'il dépeint même si elle correspond aux écrits Japonais, pourrait se situé dans n'apporte quel pays. Il y manque les détails, l'histoire, qui font le "ciment " d'un récit. Il y manque l'âme des habitants du "pays du soleil levant".
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« La neige est un poème. Ce poème vient de la bouche du ciel, de la main de Dieu ».
« Neige était devenue neige et dormait dans le lit de la blancheur ».
*
Japon – XIXème siècle, le jeune Yuko Akita à l'adolescence est en âge de choisir sa voie. Alors que son père, prêtre shintoïste, lui demande de choisir entre une carrière dans l'armée ou un métier dans la religion, Yuko choisit de devenir poète.

Ainsi après sept jours de pèlerinage en montagne « aux portes du ciel à se nourrir de la beauté (…) sur le parchemin de soie, il n'écrivit qu'un seul mot, un mot d'une blancheur éclatante ».

Seule la neige inspire Yuko, et sa vénération pour le chiffre 7 qu'il considère magique, porteur de chance et de bonne fortune, symbole de la totalité.

Son écriture étant désespérément blanche, quasi invisible, il lui manque de la couleur.

Soseki, vieux grand maître japonais de la poésie, lui enseignera l'art du haïku, lui apprendra à voir la couleur, afin de devenir un poète accompli.
« Ses haïku n'étaient plus aussi désespérément blancs. Ils comportaient chacun toute la gamme des couleurs de l'arc-en-ciel. Son écriture était limpide, précieuse. Et colorée. »

Neige et neige, au fil de l'histoire, sur un fil de beauté, une quête d'absolu, sublimée par l'art. L'équilibre sur un fil.

« En vérité, le poète, le vrai poète, possède l'art du funambule ».

Epuré comme la neige et poétique comme un haïku. Une contemplation que ce roman « instant présent » à apprécier en toute simplicité, au calme.
Une lecture parenthèse dépaysante.
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Ecrit dans le format de chapitres très courts, ce bref roman évoque la figure imaginaire de Yuko, jeune auteur de haïku consacrés exclusivement au thème de la blancheur, celle de la neige. Remarqué par le poète officiel de la cour impériale, il accepte de partir pour apprendre la couleur auprès du grand maître Soseki. Avant de devenir aveugle, Soseki a autrefois vécu un amour fou pour une jeune et belle funambule française, qui est morte (et disparue) en exerçant son art. Mais, dans son voyage pour se rendre chez Soseki, il se trouve que Yuki a découvert par hasard la morte enfermée dans un bloc de glace...

J'ignorais tout de cette petite oeuvre qui, pourtant, a déjà attiré l'attention de très nombreux Babeliotes. Après l'avoir lu, je suis vraiment partagé. Ce conte, finement ciselé et écrit assez poétiquement, est plaisant à lire et résonne agréablement dans notre esprit. On y parle de pureté, de grand amour, de l'art sous sa forme la plus noble, de volonté de perfection: c'est grand, c'est beau, ça élève l'âme. Mais aussi, je perçois que ce texte est un peu "fabriqué", trop conforme aux clichés occidentaux sur le Japon et pas si profond que ça finalement. Je ne renie pas mon impression plutôt favorable mais, dans la même veine, je préfère très nettement un roman écrit par un autre Occidental, Alessandro Baricco: "Soie".

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Un conte poétique et philosophique très agréable à parcourir, même si je n'y ai pas vraiment trouvé tout l'émerveillement espéré.
Des ressemblances entre ce texte et celui de l'"apiculteur" ont aussi déjoué l'effet de surprise, ce qui m'a freinée dans mon enthousiasme.
Bien-sûr, cette recherche intérieure que Maxence Fermine nous propose est toujours la bienvenue, je dis oui.
Le livre est simple, il se résume à peu de choses. C'est l'histoire d'un apprentissage grâce aux enseignements d'un maître. le style est limpide et dégage tout l'esprit zen du propos. En outre, il nous apporte des clés pour un équilibre à rechercher.
Un bon moment à passer dans la blancheur du silence.
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Un petit livre de moins de 100 pages,
55 grammes ( pesée à la balance de cuisine ) et de 5,68 mms d'épaisseur ( mesuré pieds à coulisse !).
Celà pour vous indiquer que le temps de lecture ne se comptera pas en jours, mais plutôt en heures, ou pour certains (es) en minutes.
C'est un conte léger, reposant, qui finalement peut trouver sa place entre deux livres. Une petite pause de poésie
Intercalée, aussi légère qu'un flocon de
Neige
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📚 Mon résumé.
Yuko a 17 ans et aime 2 choses: les haïkus et la neige. Son rêve est de devenir poète, au grand désespoir de son père qui estime que ce n'est pas un métier.
Il change toutefois d'avis lorsque le poète officiel de la cour leur rend visite du tombe sous le charme des haïkus de Yuko.
Au printemps suivant, il revient, mais lui dit que ses poèmes manquent de couleurs et lui conseille de se former auprès du grand maître Soseki.
Commence alors, pour Yuko, un long et magnifique voyage.
.
📚 Mon avis.
Une petite histoire, très courte (96 pages dévorées en a peine 1h), écrite comme un poème, qui parle d'amour, de la vie et de ses différentes étapes... et qui fait du bien ! Ce n'est pas un coup de coeur, mais j'ai apprécié ma lecture.
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Un récit bref compartimenté en chapitres également brefs, à l'image du haïku et des flocons de neige qui habitent le personnage principal. J'ai trouvé que le côté lapidaire donnait par moments un suspens de profondeur, de réflexion, de contemplation, comme le haïku ; à d'autres moments, il m'a laissé sur ma faim.
J'ai apprécié la quête de ce jeune prodige et son obsession pour la neige et la poésie ainsi que la rencontre avec la personnalité forte de son maître. Dès lors qu'est narré le passé du maître, je trouve que c'est le conte qui s'invite et j'ai cessé d'adhérer à l'intrigue et à la quête – je reste indécrottablement terre à terre... Dommage.
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'ai suivi le conseil de Dominique et j'ai lu, puis relu, ce très court roman...

Je finis par me dire que je ne suis pas faite pour la littérature japonaise ou japonisante.

Ce n'est pas désagréable à lire , disons que c'est aussi léger qu'un flocon et aussi rempli ou vide qu'un paysage de neige.

Un conte, une histoire (?) d'amour mais racontée si légèrement que le lecteur doit remplir les blancs.

Bien sûr, parfois il y a de jolies phrases mais j 'aurais envie de dire, si ça n'était pas un pauvre jeu de mots, que ça me laisse froide.

Déçue, alors je crois que je vais laisser pour un moment la littérature du Japon.
Lien : http://luocine.over-blog.com..
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