Zen

Zen est une sorte de version complètement ratée de Soie d'Alessandro Baricco. Il est la parfaite illustration de l'affligeante pauvreté du fantasme amoureux masculin à l'instar de la délicatesse de Foenkinos ou encore d'un nanar qui porte le très humble titre de" Toute la beauté du monde"
N'étant jamais entrée dans le récit, j'étais au début mal à l'aise pour l'auteur et son grossier procédé de fabrication jusqu'à ce que je m'en détache totalement pour en rire franchement. Grotesque.

J'attribue donc une étoile pour sa dimension comique.

Un zen occidentalisé sauce comédie romantique, c'est une exploration qu'il fallait oser, ou pas...

"Zen" est un petit conte d'apprentissage. Malheureusement, nous n'y apprenons rien. Pire même, de grosses confusions parsèment le récit (Un moine zen n'évoquerait pas le tao, les prêtes shintoïstes ne sont pas habillés de safran...). Grosse déception donc pour moi qui me faisait une joie de renouer avec la poésie de "Neige". A la réflexion, c'est d'ailleurs peut-être la seule vraie leçon du livre, qu'il ne faut s'attendre à rien pour ne pas décevoir l'attente. Infiniment "zen", celle-là !