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Citations sur Carnets d'Orient, tome 3 : Les fils du sud (16)

Oserai-je dire, pas tout à fait comme Flaubert pour Madame Bovary, que Ferrandez, c’est moi ? Ferrandez, c’est nous de là-bas, enfants, gamins, puis adolescents, puis zouaves ! Ah ! Les beaux zouaves. Est vrai tout ce qui jaillit du crayon suprêmement alerte et artiste de Ferrandez. Plus même que vrai. Ferrandez est un magicien, un enchanteur. L’Algérie devient avec lui plus naturelle, surnaturelle, sublime à pleurer. – Jules Roy (1907-2000)
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Mais ici c'est comme ça.
Le Français, il se croit plus fort que l'Espagnol.
L'Espagnol, il crache sur l'Italien.
L'Italien, il dit que le Maltais est un chien.
Le Maltais, il traite l'Arabe de fainéant, et l'Arabe méprise le juif.
Et encore, des fois, c'est l'inverse.
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À l’école, il y a de tout : Français, Espagnols, Italiens, Maltais et Juifs. Avant, les juifs, c’était des Arabes comme les autres. Mais maintenant, ils vont à l’école par qu’ils sont français, et que l’école, c’est obligatoire.
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… J'ai pleuré jusqu'à la maison (je me suis forcé, il fallait que je pleure pour que mon frère reçoive une calbote*)
*calbote : calotte
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J’ai poussé tout d’un coup. À 14 ans, j’avais une petite vois pointue, et, brusquement, c’est devenu une voix d’homme. Les filles se moquaient de moi, ça me rendait timide. En clase, il y avait des copains qui étaient fils de paysans débarqués quelques années auparavant dans le début du siècle. Le matin, ils mangeaient de la soupe. Ils ne connaissaient pas le café au lait. Nous on se fichait d’eux. Après les grèves des vignerons du midi en 1907, le vin qui était à un ou deux sous le litre est monté à sept sous. Ils sont devenus riches et après, c’est eux qui se fichaient de nous. Mais ici, c’est comme ça. Le Français, il se croit plus fort que l’Espagnol. L’Espagnol, il se crache sur l’Italien. L’Italien, il dit que le Maltais c’est un chien. Le Maltais, il traite l’Arabe de fainéant, et l’Arabe, il méprise le Juif. Et encore, des fois, c’est l’inverse. […] À part ça, avec les Arabes, on vit côte à côte, mais chacun chez soi. Dans la rue, on ne les voit même plus, pourtant il y en a beaucoup.
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Moi, voyez-vous, je ne suis qu’un modeste employé de chemins de fer, mais (peut-être à cause de mon métier) je crois à la civilisation et au progrès. Et le progrès, ce n’est pas de maintenir les gens sous notre domination. Le progrès, c’est d’apporter aux populations, les bienfaits de notre civilisation : la santé, l’éducation et la machine à vapeur.
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On s’appelle Garcia, Tobalem, Lakhdar, Galea, Dupont, ou Durand … on est les fils du sud.
On est tous sur ce bateau qui nous emporte vers cette France qu’on ne connaît pas … on sait bien que cette guerre ne durera pas …
… et quand on reviendra, on sera tous un peu plus français, du sang qu’on aura versé.
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À midi, on mange sur place. Le repas, c’est des côtelettes d’agneau. Elles sont emmanchées sur une branche d’olivier taillée en pinte, cuites sur un feu de sarments. C’est formidable !
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- Je croyais que tu ne parlais pas français...
- Quand je suis avec des amis, j'essaie de parler leur langue...
- Mais, devant le Commandant, tu parles arabe ?!...
- Le Commandant croit qu'il est mon ami, mais un militaire reste un militaire... Tu as vu comme il me flatte quand il me parle, mais dès qu'il croit que je ne l'entends pas, il me traite de bicot... Beaucoup de Français sont comme lui...
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Mon père, il est chef de gare, à Beni-Ounif. Beni-Ounif, c’’est le terminus. Ils sont en train de construire la ligne jusqu’à Colomb-Béchar, en plein Sahara. Déjà, ici, c’est un enfer : du sable et une chaleur épouvantable, comme elle dit ma mère. Mon père, il est très ami avec le commandant Courteuil. Avant qu’on arrive, les Marocains avaient attaqué les gens de Beni-Ounif. L’armée, pour les effrayer, a tiré un boulet qui n’a pas éclaté, mais qui a traversé le marabout de part en part. les Marocains ont demandé tout de suite l’aman. C’est le commandant Courteuil qui a réglé ça avec le pacha. Probable que le pacha a été acheté. Il doit palper, ce qui fait que depuis on a la paix. Le Maroc, c’est tout près… Il y a une colline avec un col. Le col de la Juive, ça s’appelle, et derrière il y a Figuig, le Maroc. Figuig, c’est une oasis, dès qu’on a passé le col, tout est vert. Il y a des jardins, des légumes, des fruits, du blé, de l’eau à volonté. Les rues sont couvertes. Quand on débouche sur une place, on est ébloui par le soleil. Les jours de marché, ça grouille, là-dedans.
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