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4,11

sur 3511 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Difficile de conclure cette magistrale saga. Dire que c'est ce tome que j'ai le moins aimé ne signifie pas qu'il ne m'a pas plu, tant j'ai adoré les trois premiers.
Mais je n'ai pu m'empêcher de ressentir comme une fin bâclée. Autant Elena Ferrante avait décrit avec sensibilité et précision les étapes de la vie d'une femme de l'enfance à la maternité, autant j'ai eu l'impression que la femme vieillissante l'intéressait moins. Tout est survolé, et l'intérêt porté sur les filles de l'héroïne plus que sur elle-même. Quel dommage ! J'aurais aimé découvrir l'âge mûr avec les mêmes finesses que les autres...

Cette tétralogie restera tout de même pour moi un réel plaisir de lecture, tant par le style frais et précis que par la psychologie des personnages. Les deux héroïnes vont me manquer...
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Dans ce dernier chapitre de " L'Amie prodigieuse" certains passages semblent parfois longs, mais cette lourdeur calculée met en exergue tout le poids que Lena subit tout au long de sa vie. le poids que lui inflige ses modestes origines, mais aussi son amie de toujours, Lila.
La vie de Lena sera faite d'hésitations, doutes, fulgurances, inspirations, d'actes manqués, d'apaisements, dépressions profondes, de remises en cause, séparations, retrouvailles, recherches, frustrations, de tolérances et colères.
Lila, plus entière, mais aussi caractérielle et excessive sera à la fois source d'inspiration pour son amie, mais elle exercera sur elle une véritable emprise.
Et toujours, en toile de fond, l'histoire politique et sociologique de l'Italie des années 70 à nos jours.
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Apres avoir passé l'été plongée dans cette série j'arrive finalement au bout des quatre tomes de l'amie prodigieuse. Si je ne devais retenir qu'une phrase ce serait la suivante : « :je finis par me dire que ce n'était qu'une énième preuve de la nature à la fois splendide et ténébreuse de notre amitié, ainsi que de la douleur intense et compliquée de Lila, qui durait encore et durerait toujours. ». Elle résume à merveille la dynamique de ces quatre ouvrages qui nous font découvrir l'amitié profonde et tellement déroutante de deux jeunes filles nées dans les années 50 en Italie et qui évolueront au gré des changements de l'époque. L'auteur nous plonge dans la vie complexe de sa meilleure amie Lina a travers le prisme de sa propre vie.

Si dans le premier tome j'ai eu des difficultés à m'intégrer dans l'atmosphère particulier de ces ouvrages, par la suite je me suis retrouvée happée par l'histoire de ces deux petites filles que l'on suit jusqu'à l'âge mûr. Dans cette Italie communiste et corrompue, intellectuelle et impitoyable, précaire et percutante, madone et moderne, on ne peut que se retrouvé captivé par ces deux jeunes filles dont je ne saurais toujours pas dire laquelle des deux est réellement l'amie prodigieuse.

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En avril dernier, je suis partie sillonner l'Italie, de Naples à Milan, en passant par Rome, Pise et Florence. Ne voulant pas surcharger ma valise, j'ai fait le choix de n'emporter que deux livres (en sachant pertinemment que je n'aurais pas beaucoup l'occasion de lire). Et bien évidemment, je me devais d'embarquer le dernier tome de la célébrissime saga L'amie prodigieuse d'Elena Ferrante, l'histoire continuant de s'enraciner dans ces villes que j'ai traversées.

J'avoue avoir laissé traîner cette lecture, certainement parce que je ne voulais pas quitter ces personnages auxquels je me suis attachée au fil des pages. Mais j'ai aussi eu du mal à rentrer dans le coeur du roman, ayant l'impression que l'histoire avançait au ralenti, voire stagnait. En effet, que ce soit la romance entre Nino et Lenù, le nouveau travail de Lila et toutes les histoires qui leur gravitent autour, j'ai trouvé que ça trainait en longueur.
A mes yeux, un changement s'est opéré dès lors où Lenù a cessé de fuir – sa famille, son destin, ses convictions – pour retourner s'installer au coeur du quartier qui l'a vu grandir. Loin d'être un retour en arrière, il s'agit pour elle d'un véritable renouveau : une vie où elle peut être elle-même, sans artifices, sans faux-semblants pour renouer avec ses racines et être auprès de ceux qu'elle a toujours fui. Naples, sa violence, ses cris, ses magouilles, ses rumeurs devient une source d'inspiration pour ses prochains romans même si cela risque d'être vu comme une trahison.

J'ai été touchée de pouvoir suivre l'évolution de ces deux femmes, de leur enfance où elles jouaient avec leurs poupées à l'adolescence rimant avec toutes les premières fois, jusqu'à l'âge adulte où elles doivent conjuguer leur rôle de mère, de soeur, d'amante, d'amie, de fille avec leur travail, leurs rêves et leurs projets. La maturité dont elles font preuve dans ce dernier tome ne peut être comprise que parce qu'on connait le chemin que toutes deux ont parcouru.

Une amitié bouleversante, qui a survécu aux obstacles de la vie, qui a résisté aux larmes, aux deuils, à la jalousie, à la méfiance. Deux amies qui ont grandi ensemble, qui ont tout partagé et qui se sont toujours admirées mutuellement mais secrètement.

Au-delà d'être un roman sur l'amitié, ces quatre tomes sont profondément humains, avec des personnages que la vie n'a pas épargnés, avec des problématiques qui continuent de faire résonnance en moi.
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La saga de L'amie prodigieuse se conclut avec ce quatrième et dernier tome, L'enfant perdue. Elena, après avoir tant rêvé de Nino, a enfin entamé une liaison avec lui, mais réussira-t-elle à concilier ses enfants, sa carrière d'écrivain, sa passion amoureuse et son amitié avec Lila ? Que réserve encore le destin à ces deux femmes ?

À l'exception du premier tome que j'avais beaucoup aimé, mon intérêt pour cette saga est allé decrescendo à mesure que l'on s'éloignait du quartier pour se concentrer sur des problèmes sociaux et politiques, avec des personnages qui m'étaient dans l'ensemble de plus en plus antipathiques, à commencer par Elena, et L'enfant perdue semblait bien partie pour continuer sur cette lancée.

Semblait seulement, car après un presque premier quart interminable, Elena rentre enfin à Naples ! Pas au quartier, mais elle s'en rapproche, et surtout se remet à côtoyer des noms familiers. Lila et Enzo, Antonio, Alfonso, les Solara… J'ai vraiment apprécié de retrouver cette ambiance qui m'avait tant séduite dans le premier tome.

J'ai réappris à… sinon aimer, moins détester certains personnages, y compris Elena. J'ai souvent eu le sentiment qu'elle était à la traîne, qu'elle mettait des pages et des pages à comprendre des évidences, et j'avais parfois envie de la secouer, d'autant qu'elle continue à se plaindre beaucoup, mais elle ne m'a pas autant rebutée que dans Celle qui fuit et celle qui reste.

Je n'irais cependant pas jusqu'à dire que j'ai adoré cet ultime volume. Il est très long, bon nombre de passages et d'introspections répétitives auraient pu être condensés, et à l'inverse, d'autres auraient mérité que l'auteur s'y attarde davantage. Je pense notamment à la mort de certains personnages importants, qui a peu d'impact.

Peu d'impact, c'est aussi ce que j'ai ressenti à propos de l'évènement majeur qui confère son titre au tome. Je ne sais pas si c'est parce que je m'en étais fait ma propre interprétation et que je m'attendais à tout autre chose, mais je suis restée « en dehors » de la tragédie. Je dirais même que cet aspect de l'oeuvre m'a ennuyée, là où il aurait pourtant dû me toucher.

Quant à la fin… Il n'y en a pas. Ou plutôt, elle est assez ouverte pour imaginer n'importe quoi. J'ai vu beaucoup de commentaires pertinents tenter de l'expliquer, et j'ai aussi un avis à ce sujet. Attention, spoilers dans les deux paragraphes ci-dessous.

Je me demande si Lila n'est tout simplement pas une invention d'Elena, une sorte d'amie moins prodigieuse qu'imaginaire, qui a toujours été là pour la pousser à se dépasser, entreprendre et s'interroger, mais aussi une sorte d'alter ego, ce qu'Elena serait devenue si elle n'avait pas réussi à échapper au quartier. Si elle avait été « celle qui reste », et non « celle qui fuit ».

Ce qui me conforte dans cette théorie, ce sont les poupées. Tout commence et tout se termine avec elles, mais surtout, elles sont la dernière (et unique) trace laissée par Lila. Deux poupées, une Elena. Un peu tiré par les cheveux, je le reconnais, mais je dois avouer que cette interprétation me plaît assez.

Fin des spoilers, et conclusion. Je ne regrette pas d'avoir lu cette saga, car même si j'ai moins aimé certains tomes / aspects / personnages, je me suis complètement laissé transporter par l'ambiance du quartier. À vous de lire cette tétralogie et de vous en faire votre propre idée !
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
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Et voilà j'ai fini l'histoire de Lénu et Lila les 2 Napolitaines
J'ai lu ces 4 tomes de l'amie prodigieuse avec grand plaisir
L'Italie et Naples en toile de fond
Ces 2 amies d'enfance que l'on va suivre jusqu'à un âge avancé
Plus de 50 ans d'histoires personnelles et d'histoire de l'Italie en filigrane
Raffaella Cerrullo et Elena Greco les 2 gamines si différentes
Ce qui m'a d'abord touché c'est cette amitié de l'enfance , de la petite enfance ; qui perdure
Je suis envieuse de leur histoire car moi je n'ai pas d'amie de la petite enfance
Cela doit être un sentiment particulier de connaître quelqu'un d'aussi loin dans le passé
D'ailleurs elles deviennent presque des soeurs ces deux là
L'adolescence , les premiers émois amoureux , le sexe , la maternité elles ont tout vécu plus ou moins au même moment
La jalousie aussi , de leur parcours scolaire et de leurs hommes
Dont Nino Sarratore qui aura une histoire d'amour avec les 2
Elles se sont perdues de vue puis retrouvées
Les enfants , les maris
Le quartier de l'enfance avec les amis dont les 2 frères Solara les mafieux
Tous ces gens qui vivent là et se côtoient enfants , ados , adultes
Ils se connaissent vraiment , ils sont plus que de simples voisins
Et puis c'est Naples , ça bouillonne , ça gueule , beaucoup d'exubérance , les cris , les engueulades
La condition féminine aussi avec les maris violents qui cognent et puis c'est normal quoi ; une femme doit faire la popote et des enfants et basta !
La pauvreté , les magouilles
Des vies dures dont elles se sortent plus ou moins bien
Elena ( Lénu ) va faire des études et devenir écrivain et surtout gagner de l'argent et sortir de son quartier , connaître le monde
A l'inverse Raffaelle (Lila ) ne fera pas d'études et ne sortira jamais de Naples , de son quartier
2 parcours de vie attachants
Je les ai aimé ces 2 amies , je les ai suivi sur plusieurs mois de lecture et les quitter m'attriste un peu
Le voyage fut long , agréable , dépaysant , intense et j'ai adoré
Je descends du train et leur fait un adieu de la main

En deuxième point très intéressant il y a Elena Ferrante l'auteure invisible
Les spéculations à son égard
Je pense que c'est une femme qui a écrit cette histoire
Ne pas savoir qui se cache derrière ce nom n'a pas vraiment d'importance
Cela n'a pas gêné ma lecture
Elena Ferrante / Elena Greco simple hasard de prénom ou plus ? un mélange de ses 2 héroïnes .....





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Le challenge des auteurs italiens est terminé. Je suis heureuse d'avoir lu cette saga jusqu'au bout, en 2021.

Les quatre tomes de « L'amie prodigieuse », racontent sur soixante ans, l'histoire des protagonistes et leur trajectoire qui change. Comme dans un documentaire historique, l'auteure nous fait lire l'instabilité de la botte italienne. le titre du quatrième tome, à savoir « L'enfant perdue » n'est pas qu'une figure de style. Il y est question d'un drame familial, de la mafia et de terrorisme dans un quartier sensible.

Je m'étais prise d'affection pour Elena mais je ne comprends pas sa faiblesse. En définitive, je trouve son atitude égoïste. Elle ne pense qu'à sa carrière littéraire et pas assez à ses filles. Je l'ai détesté à partir du moment où elle a affirmé être une bonne mère. Comment peut-on se voiler la face à ce point-là ? C'était le pompon !

J'ai lu cette saga avec délice. La densité des personnages est incroyable. La boucle est bouclée avec l'arrivée d'un mystérieux paquet, comme ceux que vous recevez peut-être, chez vous, en fin d'année. Cette surprise laisse le lecteur libre d'imaginer une suite qui comble ses attentes.
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L'Enfant perdue clôt le cycle romanesque de l'Amie prodigieuse. On y retrouve l'inénarrable Lina qui a réussi un fantastique rétablissement social en se recyclant dans le domaine informatique en plein essor et en réussissant une prouesse tout autant miraculeuse - sinon crédible, de s'affranchir des camorristes Solara et pour tout dire de les évincer. Elsa se découvre malheureuse avec son universitaire de mari qui lui préfère ses travaux de recherche. Elle se jette ainsi dans les bras du très inconstant Nino, son amour juvénile, mettant en balance sa réussite professionnelle et le bonheur de ses filles. 

" Je n'arrive pas à y croire moi-même. J'ai fini ce récit qui semblait ne jamais devoir finir." Comment ne pas souscrire aux premiers mots de l'épilogue ? "Je l'ai achevé et relu avec patience" Non sans façon Elena. "A quoi ont donc servi toutes ses pages ? ". Les traites de la villa de Positano peut être.... L'Amie prodigieuse n'aurait rien perdu à s'achever sur le premier volume. On a le sentiment que l'oeuvre se survit à elle-même durant les trois autres tomes. La plume d'Elsa Ferrante, d'une simplicité pas désagréable pour un récit qui ne s'éterniserait pas, est d'une insipidité guère compatible avec une oeuvre de longue haleine (2300 pages en Folio ! ) Ça manque singulièrement de souffle, d'allant, on voit les choses de plus en plus par le petit bout de la lorgnette - la romancière réussissant de faire du terrible tremblement de terre de l'Irpinia un épiphénomène, les personnages secondaires du récit étant assez grossièrement évacués, et la ville de Naples, qui aurait dû être le personnage le plus important du récit, très superficiellement évoquée au regard des dimensions du texte. Alors certes les grandes manoeuvres Gallimaresque à base d'affichage dans les métros et les abribus ont fort bien réussi  mais elle n'étaient vraiment pas proportionnées à la qualité littéraire intrinsèque du produit culturel mis en réclame. 


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🌺L'amie prodigieuse, l'enfant perdue🌺 Elena Ferrante
- 560 pages - 23,50€

🇮🇹On retrouve avec plaisir Elena et Lila, leur vie de femme, de mère et leur évolution dans leur vie professionnelle.

🇮🇹Leur amitié est toujours aussi toxique et complexe.

🇮🇹Le contexte social et politique napolitain est toujours en pleine effusion.

🇮🇹Elena et Lila se retrouvent, se rejettent, s'aiment, se détestent…

🇮🇹J'ai souvent eu envie de secouer Elena pour qu'elle ouvre les yeux. Elle est dans un autre monde et accepte de souffrir autant dans son amitié que dans sa vie d'amante.

🇮🇹Je reste toutefois sur ma fin après ce dernier tome, j'attendais une fin après avoir vécu une soixantaine d'années auprès des personnages et je me retrouve avec une fin ouverte et des interrogations.

🇮🇹Le tome 2 est celui qui m'a le plus emporté
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Voilà que je termine ce soir le dernier tome de "L'amie prodigieuse", grâce auquel j'ai de nouveau passé un agréable moment. Il reste dans la continuité des précédents et toujours aussi bien ancré au contexte dans lequel se déroule le récit (ici dans les années 1980 et 1990). Je n'ai rien à ajouter de plus, mon ressenti étant le même pour chacun des volumes.

Globalement, malgré quelques "défauts" (quelques longueurs par-ci par-là et deux protagonistes principales suffisantes et souvent antipathiques), j'ai passé de très bons moments de lecture. L'Italie des années 1960 à 1990, sa politique, sa culture et ses traditions sont très intéressantes, voire captivantes. le récit est riche en informations et j'ai appris énormément tout au long de ma lecture. La plume de l'autrice, agréable et minutieuse, a su rendre un récit très complet et des personnages aboutis alors qu'ils sont très nombreux.

Tout au long de ma lecture, je me suis crue dedans. Je me suis facilement imaginée postée devant une fenêtre, des images en noir et blanc défilant sous mes yeux, images représentant ce fameux quartier de Naples et ses habitants.

Une fiction autobiographique très bien réalisée, tellement bien d'ailleurs que j'ai cru jusqu'au début du second tome que c'était réellement une autobiographie...
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Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

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