L'amie prodigieuse, tome 4 : L'enfant perdue

Suite et fin de cette amie prodigieuse, @l'enfant perdue conclue cette histoire d'amitié sur plusieurs décennies. Dans ce dernier tome qui aurait pu s'appeler les illusions perdues tant ce thème est présent ; entre les illusions d'un amour éternel ; celui fondé sur ses propres enfants qui quoi que l'on fasse feront ce qu'ils veulent et non ce que l'on aurait voulu qu'ils fassent ; les illusions sur la politique ou après les années de plomb tout reprend son cours comme avant, les corrompus ont juste changés de noms ou de partis. Elena Greco nous fait vivre ces années jusqu'au crépuscule de sa vie, sa relation avec Lila toujours aussi compliquée qu'indispensable à sa vie.
Un dernier chapitre qui conclut de manière toujours aussi aboutie cette saga au succès bien mérité.

Challenge pavé
Challenge multi-défis

La saga porte bien son nom : une plume prodigieuse, E. Ferrante en est indubitablement dotée. On retrouve l'eau et le feu, le jour et la nuit, Lila et Elena, ce duo qui dansent ensemble un tango démesuré et brutal. Doux et violent. L'amitié décortiquée, sondée, analysée sans cesse, sans relâche. S'enchevêtrent dedans les amours, et les fils tortueux de la douleur, de la maternité, de la perte, de la vie en somme. Mais les deux jeunes femmes vieillissent, et atteignent l'âge des désillusions, des espoirs perdus à tout jamais, avec ce fond d'amitié qui peut insuffler tant de belles choses et provoquer aussi tant de haine, de jalousie. Des rebondissements, un rythme haletant et parfois plus doux, rendent le tout volcanique. Avec l'auteur, tout est dans la nuance, rien n'est figé, comme la vraie vie. La souffrance est à l'état pur, le bonheur à l'état brut. Chaque personnage a ses vices, ses qualités, et les rendent parfois attachants, bouleversants, et parfois horripilants et antipathiques. le charisme qui se dégage de cette histoire... une écriture intelligente, recherchée, travaillée, pour coucher sur le papier une histoire dont on ne sort pas indemne. Tantôt délicate, tantôt franche, elle caresse comme on tourne lentement une page et soudain elle appuie là où cela fait mal sans nous épargner une seconde. Notre coeur est toujours à deux pas du précipice et s'arrête à la dernière page juste avant d'y tomber.

Quel plaisir de retrouver Lila et Lena pour ce dernier tome de la saga « l'amie prodigieuse » !

J'ai vraiment adoré cette saga et me suis beaucoup attachée aux personnages et surtout Lena, la narratrice. Dans ce quatrième et dernier tome, on retrouve nos héroïnes à la trentaine bien entamée et on les suit jusqu'à l'âge de la maturité. On les (re)découvre dans leur rôle de mère et de femme.

On retrouve l'histoire passionnelle de Lena avec Nino, son grand amour de toujours, pour laquelle elle est prête à sacrifier sa carrière et sa famille. Lila, quant à elle, a décidé de monter une société d'informatique et veut reprendre en main le quartier en défiant les frères Solara, qui régnaient en maitre jusque-là.

« L'enfant perdue » sonne l'heure des révélations et des rebondissements et je peux vous dire qu'il y en a beaucoup ! Ce dernier tome est riche, émouvant, prenant et Elena Ferrante est toujours aussi douée pour décrire la complexité des sentiments humains. Les liens se font, se défont, les routes se tracent, s'entrelacent et se séparent sur le chemin de la vie. Un livre se ferme, une page se tourne, à nous d'écrire les suivantes à présent…


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C'est avec un pincement au coeur que je referme le dernier tome de cette saga. Celle-ci m'aura profondément marquée, j'ai l'impression de dire adieu à des amies. Dans ce tome final nous suivons de nouveau Elena et son amie prodigieuse de l'âge adulte jusqu'à la fin de leur vie. le récit intimiste rejoint la critique sociale et nous donne à voir un aperçu de la société napolitaine de la fin du 20ème siècle. Machisme, mafia et intrigues politiques émaillent le récit et accentuent son réalisme et son intérêt.
Dans ce portrait de femme, sous le signe de la maturité=, nous voyons nos amies faire face à certaines désillusions de la vie, les aléas et le malheur sont encore de la parti. Malgré tout une grande force imprègne les pages, les personnages vont de l'avant et font au mieux malgré tout. J'ai trouvé intéressant de suivre l'évolution des portraits psychologiques des différents protagonistes, ambivalents et riches, ils ont tous évolué du début jusqu'à la fin de leur vie. LA fin de cette saga comporte des longueurs et la fin n'est pas vraiment magistrale, et pourtant, le lecteur aura du mal à lâcher ce livre avant d'en connaitre la dernière page, la magie Ferrante est toujours là.
Une saga qui m'a fait aimer la littérature italienne et dont je ne regrette pas un seul instant la lecture.

Voici la saga terminée, les deux amies ont changé, ont eu une vie pleine de passions et de drames qui les ont façonnées...mais pas tant que cela.
J'ai l'impression que Elena et Lila ont gardé le même caractère que depuis leur petite enfance. L'une doute et l'autre fonce, l'une gagne tout à force de travail et l'autre est douée en tout de façon innée. L'une est douce (encore que), l'autre dure et cruelle (encore que)...mais entre les deux qui est l'égoïste et qui est celle que l'on voudrait le plus comme amie ? Difficile de trancher.
J'ai fait mon choix définitivement mais chaque lecteur je pense se fera son opinion et prendra parti en fonction de sa personnalité. Et c'est là l'une des merveilles de ces 4 romans...on ne peut rester indifférent, on doit se reconnaître davantage dans l'une ou l'autre, éprouver des sentiments intenses pour l'une et l'autre.
Cette saga non seulement nous apprend beaucoup sur Naples, la condition de la femme en Italie dans les années 60 et 70 mais elle nous oblige à nous questionner sur nous-même.
Une belle aventure !

Ça y est... j'achève le dernier tome de cette intense saga !
Pourtant, au départ, les choses n'étaient pas gagnées. Je dois avouer que j'étais sceptique et avais peur d'être déçue... (et oui, les livres qui font grands bruits ne sont pas pas toujours les meilleurs...) et bien non ! Si au départ je trouvais le premier tome un peu long, je me suis plutôt vite laissée prendre au jeu !
Tout au long de ce récit retraçant le parcours si distinct et pourtant tellement lié de ces deux femmes, j'ai été emportée par l'ambiguïté de leurs relations et sentiments... assez représentative d'une impression : tout évolue mais rien ne change vraiment.
L'auteur nous transporte, de plus en plus finement, au coeur d'une Italie vivante et changeante à une époque où rien n'est simple, pas même les relations. En bref, une sage historique, politique, sociologique et quand même un peu sentimentale qui m'a captivé et n'a eu de cesse de me donner envie d'en savoir plus ! Et ce tome IV la clôture de manière sincère et intense !
Une histoire, où tout un chacun peut se retrouver, et que je ne suis pas prête d'oublier !

Il s'agit du dernier volume de la saga d'Elena Ferrante. Elena et Lila sont devenues des femmes mûres, approchant de la vieillesse.
Il est difficile d'en dire plus sans dévoiler la chute. Je dirai juste que c'est une très belle conclusion, se terminant en fin ouverte. de plus, on apprend beaucoup de choses sur le devenir des différents personnages. J'ai dévoré cette fin, et j'en recommande la lecture.

Je suis assez mitigée après la lecture de ces 4 tomes.

Pour moi d'abord, ce n'est pas une amitié prodigieuse… mais ce lien entre Lila et Elena me semble plutôt malsain, à la limite toxique.

P19 du tome4 « J'écris depuis trop longtemps et je fatigue, j'ai de plus en plus de mal à ne pas perdre le fil d récit dans le chaos des années, des évènements petits et grands, et des humeurs. Voilà pourquoi soit j'ai tendance à passer vite sur mes histoires pour m'occuper immédiatement de Lila et de toutes les complications qu'elle apporte, soit, ce qui est pire, je me laisse emporter par les vicissitudes de ma vie, juste parce qu'il m'est plus facile de les coucher sur le papier ». : c'est bien le résumé de ce que l'on ressent en lisant ce livre. L'auteure se fait elle-même sa propre critique et c'est vrai, c'est vraiment ce que l'on ressent en lisant ce livre : UN CHAOS.

Cela nous parle de Naples, comment a évolué cette ville au fil des années, de la vie dans ses quartiers, cela nous parle aussi de la société italienne.

Peut-on vraiment changer de classe sociale ou appartenons-nous toute notre vie à celle dans laquelle nous sommes nés et avons vécu notre enfance.

Cela nous parle de la vie familiale d'une écrivaine : comment concilier sa vie d'écrivaine et sa vie familiale. Sa relation avec ses enfants me choque. Elle les délaisse facilement pour son travail qui semble plus important pour elle. Et elle justifie tout cela et estime qu'elle a bien élevé ses enfants. Ca me révolte un peu. C'est vrai que ce n'est pas facile de concilier les deux mais je n'aurai pas fait le même choix.

Ce qui m'a gênée aussi, moi qui lis le soir pour me détendre, c'est qu'on est dans des ruminations incessantes. Ce n'est pas reposant pour la tête. On lit pour arriver au bout et, même si parfois on retrouve toujours les mêmes histoires, l'auteure écrit bien, son écriture est fluide et on continue à lire jusqu'au bout… et j'ai mis 4 étoiles…

J'ai lu le 1 et ce dernier donc mauvais juge!
Déconcertée par ces amies aux relations souvent conflictuelles; celle qui raconte critique mais semble craindre l'autre.
Finalement, ce n'est pas trop mon truc

A mon grand regret, j'ai achevé ce matin le quatrième et dernier volume de L'Amie Prodigieuse (L'enfant perdue). Ce dernier est, selon moi, meilleur que le n°2 et le n°3, sans pour autant égaler le tout premier tome. Attention, ne vous méprenez-pas ! Ces deux-là sont aussi excellents ! Mais dans ce dernier volume j'ai retrouvé l'audace et l'originalité du tout premier roman. Un seul regret : Lila, à laquelle je m'étais attachée tellement elle est géniale et originale, disparaît sans laisser de trace.
Pour résumer, j'ai adoré cette saga, entre récit, autobiographie et essai. Un très grand moment de lecture. Une fresque regorgeant de personnages bien campés, touchants, et de trajectoires attachantes. Je vous le conseille. Si vous n'aimez pas lire, la série qui vient de sortir et qui reprend le 1er tome est très bonne (malheureusement beaucoup moins riche que le livre).