Je ne lis plus de Feuz, intrigue pas si intéressante !
La peur conduisait n'importe quel être humain à des réactions surprenantes. La guerre transformait irrémédiablement chaque homme. Les pleurs viendraient. Tôt ou tard.
« Exploité entre 1941 et 1965, le site d’extraction du minéral cancérogène avait été le seul de l’Hexagone.
— Pourquoi est-il laissé à l’abandon ? demanda Jemsen.
— L’assainissement du site est un véritable casse-tête pour les autorités, répondit un gendarme. Les travaux ont débuté en 2009, mais ils ont dû être interrompus pour raisons sanitaires. Pas assez de garanties pour les ouvriers. L’État a déjà déboursé des millions d’euros dans cette opération. Je vous laisse imaginer : combinaisons, masques à ventilation assistée, trois douches par jour, pas plus de deux heures et demie de travail d’affilée sur le site par ouvrier… Tout ça dans un environnement sujet aux glissements de terrain. Même les chômeurs ne se sont pas pressés au portillon pour proposer leur main-d’œuvre. Il faut dire que sur les quatre-vingts victimes de l’amiante qui ont saisi la justice pour obtenir réparation, cinquante d’entre elles sont déjà mortes.
Dans les années quatre-vingt, la French Connection a implanté de nombreux laboratoires d’héroïne en Suisse. En 1990, la Brise de mer a dévalisé plus de trente millions de francs suisses au siège de l’UBS à Genève. Et en 2004, elle a récidivé dans ma ville, à Neuchâtel, où sept cents kilos d’or ont été volés dans l’entreprise Metalor. Également une histoire de trésor immergé, puisqu’une partie des lingots de Metalor aurait dû se trouver dans un coffre au fond de la mer, selon les déclarations d’un Corse détenu en Amérique latine.