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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les Samoa ? C'est une île non ? la bas , loin au milieu de l'eau...
C'est ça. Bon pour le rugbyman que je fus, c'est bien plus que ça, les Samoa ayant une équipe redoutable et redoutée à la fin du siècle précédent, signant un des plus grands exploits en coupe du monde en battant les Gallois chez eux en 1999. je suis sur que les connaissances de certains sur cet archipel viennent de faire un bond impressionnant et inattendu.
Pas du rugby ou très peu dans la petite fille au clair de la lune. Ce livre est la vision quotidienne de la vie à Malaefou, bourgade campagnarde des Samoa occidentales .
La petite fille a 10 ans et nous raconte ses rêves de petites filles mais aussi la violence engendrée par le désoeuvrement et l'alcool. Les chapitres sont courts et c'est une bonne nouvelle parce que , a priori, mes connaissances rugbystiques sur l'archipel ne m'ont pas donné les clés pour ce genre de phrase:
"Sous prétexte qu'ils ont ouvert le pisupo. Qui devait être le koagai de la veille dame. Au comité des femmes. le mafaufau ia o lua pogaua, dit elle...."
:)
C'est moitié vendeur tout ça , mais pourtant ce livre est plein de sensibilité, d'humour aussi , de candeur, d'espoir d'une vie meilleure que le suicide une fois arrivé en Nouvelle Zélande ou les coups d'un homme aviné.
Il y a de l'eau , de belles couleurs , des espoirs que tous les enfants ont à dix ans et l'immersion de la société occidentale dans un monde encore tribal.
Cela se lit avec plaisir même si les nombreux personnages et mots en samoans sont déroutant. Mais est ce bien grave ?

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Une histoire qui vous entraîne sur les îles de Samoa…Un roman particulier dont l'héroïne est une enfant. Un dépaysement total grâce aux phrases samoanes glissées au fil des pages. Toutefois, certains passages peuvent heurter un public sensible en raison des thèmes abordés.
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Endossant de manière fort crédible la vie d'une enfant de 10 ans dans les Samoa Occidentales, Sia Figiel dépeint une société assez éloignée des images paradisiaques d'îles au bout du monde. En l'occurrence, Sia Figiel se rapproche des reportages sur les aborigènes d'Australie ou de Nouvelle-Zélande.

Entre alcool, consanguinité, inceste, fausses couches, atouchements, décrochage scolaire, chômage, violences intrafamilialles, Samoana, le personnage principal du roman, parle de son vécu, de ses angoisses, de ses peurs, de ses rêves (un peu...). Ce n'est pas toujours très facile d'avancer dans les affres du désespoir d'un peuple. On a fait tout (comme pour les aborigènes) pour que ce peuple déraille. La scène où Samoana et sa meilleure amie "font passer" le foetus de cette dernière, cadeau de "l'homme aux cornets de neige" qui tripotent les gamines en échange de glaces gratuites... n'est pas particulièrement gaie. Et Sia Figiel adopte avec brio le parler et l'optique d'une gamine de 10 ans, qui n'est plus vraiment une gamine depuis longtemps.

D'autres scènes dépeintes au premier degré émaillent le roman. Les corrections au ceinturon. L'avortement d'un bébé issu d'un inceste. L'alcool mauvais.

Personnellement, j'ai beaucoup apprécié. Même les mots de samoan qui parsèment (largement) le récit ne m'ont pas gêné. On trouve sur le net des sites de vocabulaire, ce qui permet de s'y retrouver (parfois, un peu). Un petit glossaire aurait sans doute été bienvenu, mais cela n'est pas particulièrement rédhibitoire. Une chouette autrice, en tout cas, même si j'avais davantage apprécié le tatouage inachevé.
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J'ai beaucoup aimé la narration de ce roman, avec un style très original, assez atypique. Samoana, une petite fille de onze ans vivant aux îles Samoa, nous y raconte son quotidien, elle jette ses pensées sur le papier au fil de ses réflexions, ce qui peut paraître quelque peu décousu mais que j'ai beaucoup aimé. Elle joue avec les mots et les phrases, plaçant des points à des endroits incongrus, se moquant parfaitement de la grammaire "standard", abusant de répétitions etc. Notre narratrice est pleine de joie, sautille, crie, nous donne une sensation de liberté. Elle est vivante. Elle nous fait découvrir le quotidien des habitants, leurs coutumes, leur langue même puisqu'elle inclut dans son récit de nombreuses phrases de samoan. Tout petit bémol d'ailleurs : j'ai parfois deviné ce que cela voulait dire, mais pour certaines j'aurais bien aimé quelques notes en bas de page.
J'ai vraiment beaucoup aimé Samoana, petite fille effrontée qui nous parle de tout et de rien. Et de choses, très moches même, avec sa vision de petite fille.
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Un récit autobiographique qui se lit d'une traite. L'écriture est originale mais reste agréable à lire. La narratrice est une petite fille de 10 ans environ qui décrit le monde autour d'elle.

Tout n'est pas rose : la violence des adultes est assez choquante, les parents et instituteurs battent leurs enfants, les insultent. le père boit et ne ramène pas sa paie, d'autres hommes abusent des petites filles. Il y a des suicides. Certains jeunes qui ont la "chance" de partir en Nouvelle-Zélande, reviennent psychologiquement détruits. La religion n'aide pas et le "Jésus de Thaïlande", une effigie aux yeux bleus accroché dans la maison n'est pas très inspirant.

C'est triste et révoltant de constater que les mauvais instincts de l'homme sont les mêmes partout et que ce sont les mêmes innocentes, des ados à peine pubère, qui en souffrent.

Ce qui est différent dans ce livre, c'est la poésie de l'écriture et les anecdotes sur la modernité : le court chapitre sur l'arrivée de la première télé est très réussi et très amusant. C'est une compétition entre la famille qui a la télé couleur et l'autre en noir et blanc.

Il y a aussi la relation difficile avec la petite fille riche qui vit dans une grosse maison avec ses parents. Sa mère est furieuse de voir arriver les petites indigènes. Sa fille croit les épater avec son vélo et ses Barbies, mais les poupées en plastique toutes maigres et aux gros seins ne les intéressent absolument pas, puisque, comme elles disent, elles ont de vrais poupons dont elles doivent s'occuper pour de vrai à la maison !

Une belle découverte, lu dans le cadre du Challenge Globe-Trotter. Je recommande.
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Une petite fille samoan de 10 ans, Samoana, va se mettre à raconter sa famille, ses amis, les petits événements qui se passent dans son village. Comme les réactions que suscitent l'arrivée des nouvelles technologies sur les îles samoans, les relations avec sa famille ou les gens du village. J'ai découvert une tout autre culture que celles que je connaissais.
Pourtant, j'ai eu du mal à m'y mettre, j'ai même failli laisser tomber. L'écriture est assez difficile à comprendre ; surtout, au début. le traducteur essaye de rester fidèle à ce que l'auteur veut faire passer : une petite fille, avec son parler enfantin, qui a toujours parlé samoan et qui va se mettre à parler anglais avec l'apprentissage scolaire. Ce qui explique qu'on se trouve avec quelques passages en samoan, parfois incompréhensible dans l'histoire, l'enfant ne trouvant pas les mots en anglaise pour l'exprimer.
Mais l'ensemble m'a ému, fait rire et vraiment plu! L'auteur a écrit deux autres romans le tatouage inachevé et L'île sous la lune. Que je lirai volontiers quand je les trouverai dans une bibliothèque...
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Loin de l'idée que je me faisais des îles Samoa, l'histoire est racontée du point de vue d'une petite fille de 10 ans Samoana. A Malaefou la vie est rude, pauvreté, inceste, suicide, violences, des tabous que même les filles entre elles n'osent évoquer.
Les chapitres plus ou moins courts racontent tous un morceau d'histoire de ce village ostracisé, tout n'y est pas noir non plus, des amours y naissent, des amitiés, des glaces gratuites et l'espoir de partir pour la Nouvelle-Zélande.

Le rythme est lent, ce qui ne m'a pas trop dérangé ne l'ayant pas lu d'une traite, j'ai voulu profiter de mon voyage littéraire. Si la jeune Samoana est au centre du livre, elle y fait également découvrir les us et coutumes de son coin du monde et son ouverture sur l'extérieur. C'est ce qui m'a attiré vers ce livre à la base, pour ça j'en suis satisfait.
Le seul point qui m'a dérangé c'est le manque de traduction des termes écrits dans la langue natale de l'auteure, aucune mention en marge ni lexique en fin de livre. Ca n'empêche en rien la compréhension cela dit, c'est le principal.

Le style d'écriture est inégal, je suis un peu mitigé sur ce choix. En effet, certains chapitres semblent être écrit par l'enfant « notre maison est grande comme ça dans mes rêves. Toujours comme ça. Toujours. », puis à une écriture plus adulte « Personne ne trouble sa quiétude. Pas même les chiens. »
Ces deux extraits proviennent des pages 32 et 33. Je n'ai pas compris pourquoi ce changement si brusque.

Pour finir le livre m'a plu, sans se distinguer. Poétique et mélancolique, voilà comment je le définirais.
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je mettrais le quatrième de couverture, j'ai lu assez rapidement mais le phrasé ne m'a pas tellement plus
pourtant c'est une bonne analyse
Samoana a dix ans, du caractère, la tête pleine de rêves mais le sens de l'observation
Sur son ile des Samoa , au coeur du Pacifique, la nonchalance chère à Gauguin ne saurait faire oublier les baraques en tête, l'effervescence quasi quotidienne de la violence conjugale, les mains baladeuses du marchand de glace, les petits secrets qu'il faut dissimuler aux adultes, ou leurs grands secrets qu'il faut faire semblant de ne pas avoir surpris
Mais quand on se parle à soi-même on peut avoir la langue bien pendue
A travers le réalisme d'une toute petite fille, parfois même avec les mots de son parler natal, surgit sous nos yeux une description très colorée des moeurs et coutumes, des maux et des misères de la vie insulaire
Lesquels n'ôtent rien à la fierté de s'appeler Samoana, du nom même de l'archipel
Ni au franc parler de cette petite Zazie des antipodes
Samoana a dix ans, du caractère, la tête pleine de rêves mais le sens de l'observation
Sur son ile des Samoa , au coeur du Pacifique, la nonchalance chère à Gauguin ne saurait faire oublier les baraques en tête, l'effervescence quasi quotidienne de la violence conjugale, les mains baladeuses du marchand de glace, les petits secrets qu'il faut dissimuler aux adultes, ou leurs grands secrets qu'il faut faire semblant de ne pas avoir surpris
Mais quand on se parle à soi-même on peut avoir la langue bien pendue
A travers le réalisme d'une toute petite fille, parfois même avec les mots de son parler natal, surgit sous nos yeux une description très colorée des moeurs et coutumes, des maux et des misères de la vie insulaire
Lesquels n'ôtent rien à la fierté de s'appeler Samoana, du nom même de l'archipel
Ni au franc parler de cette petite Zazie des antipodes
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