La femme à la fenêtre

En commençant ce roman, je craignais de lire une redite de la fille du train. En effet, nombre d'éléments du postulat de départ sont similaires : situation familiale compliquée, isolation sociale, problème avec l'alcool, espionnage d'autrui etc

Les ingrédients sont les mêmes mais le déroulement diffère quelque peu. Ce thriller est donc assez efficace même si certaines révélations ont déjà été lues ailleurs on devine très vite, malgré l'astuce littéraire utilisée par l'autrice, que la famille de l'héroïne n'est plus de ce monde.

Par ailleurs, l'auteur prend le temps de se pencher sur les pathologies du personnage principal. Certaines scènes sont donc redondantes – mais utiles quand on pense à la construction de l'ambiance souhaitée par l'auteur – et peuvent donner l'impression de ne pas laisser une grande place au mystère évoqué dans le résumé. Ainsi, pour ma part, j'ai trouvé les allusions aux vieux polars cinématographiques un peu trop nombreuses et récurrentes.

Concernant notre héroïne, j'ai trouvé que l'auteur parvenait à bien rendre la détresse de son personnage. Ainsi, on peut ressentir de la compassion pour elle sans pour autant la prendre systématiquement en pitié. L'ambivalence du personnage est bien rendue : à la fois victime de jugement d'autrui et de stigmatisation mais actrice de comportements moralement douteux ; à la fois victime mais également actrice de ses troubles. Par exemple, elle sait qu'elle ne doit pas boire de l'alcool avec son traitement mais le fait quand même en toute connaissance de cause et sans se chercher d'excuse. J'ai aimé ce postulat nuancé qui permet de montrer une personne humaine qui essaie tant bien que mal de faire face à ses démons.

En somme, ce que l'on demande à ce genre de récit, à savoir vouloir connaître la suite et le fin mot de l'histoire, est respecté sans souci ici. Vous pouvez donc tenter l'aventure si vous avez apprécié la Fille du train.

Un roman policier désormais incontournable dans le genre du thriller domestique et pour cause : ce dernier se passe quasiment que depuis une maison - l'héroïne étant agoraphobe suite à un traumatisme. Fan de vieux films noirs, fan aussi de verres très réguliers dans la journée mélangés aux médicaments, vivant seule avec son chat, Anna voit un soir, un crime chez ses voisins qu'elle espionne régulièrement. Toutefois, l'a-t-elle vraiment vu ou imaginé sous l'impulsion de l'alcool ?

Tout le récit tourne donc autour des pensées - souvent défaillantes - de notre héroïne, qui va évidemment se dévoiler et révéler son passé, tout en menant l'enquête sur ses voisins. Personnellement, j'ai trouvé certains rebondissements attendus (l'origine du trauma d'Anna est facilement identifiable), toutefois la personnalité trouble d'Anna la rend attachante, ainsi que les nombreuses références aux films noirs (notamment Fenêtre sur cour, forcément). Une lecture facile mais plaisante.

Contrairement à ce qu'on attend de ce genre de roman, je ne ferai pas de suspense ici: c'est une déception, et pour plusieurs raisons : je n'ai éprouvé aucun attachement envers le personnage d'Anna. Ses choix ne me paraissent pas pertinents, ni même crédibles quoi qu'elle ait pu vivre de dramatique par le passé.

Elle est à la fois très saine d'esprit dans certaines situations, notamment lors de ses conversations virtuelles avec d'autres meurtris par la vie. Elle peut montrer tout à la fois beaucoup de sensibilité, de compassion et de bon sens lorsqu'elle cherche à aider ces personnes qui souffrent de phobie sociale, tout comme c'est son cas.

Cependant, le reste du temps, Anna est totalement désorientée et a besoin d'aide. Je n'ai pourtant ressenti aucune compassion pour ce personnage, ni même tremblé pour elle. Certains passages sont quand même très émouvants et durs.

L'intrigue principale est cousue de fil blanc puisque dès le départ, on se doute de l'issue sans en connaître tous les détails.
En bref, ce roman n'a pas répondu aux attentes que j'en avais, en particulier en terme de twist et de frisson.

Ce polar se déroule dans les quartiers chics de New-York. Vous allez faire la rencontre d'Anna, menant une vie tranquille au goût de vins, bêta-bloquants, antidépresseurs et informatique. Et comme vous vous en doutez, tout à coup tout bascule. Bonne lecture !

Un "page turner" diablement efficace qui se lit avec plaisir.
On apprécie vite Anna et sa vie de quasi recluse.
Le malaise s'installe aisément et tient bien tout au long des pages avec son lot de personnages qui apparaissent - forcément - inquiétants jusqu'au final.
Bon c'est le but et on referme pas le livre en criant à la "grande littérature" qui vous marque profondément. Mais cela fait du bien aussi parfois d'avoir tout simplement envie de "savoir" ce qu'il en est.
Un petit moment de plaisir après tout...

C'est un roman pleins de rebondissements qui s'offre à nous. Une atmosphère angoissante, dépressive. J'ai éprouvé de l'empathie pour Anna qui souffre d'agoraphobie, alcoolique, addicte aux médicaments. Parfois il peut y avoir des longueurs mais je ne m'attendais pas à la fin. Un livre facile à lire.

Un livre avec une intrigue efficace, une tension à couper le souffle. Une ambiance terrifiante d'une femme qui en pleine dépression et alcoolique, passe son temps à regarder ce qui se passe chez le voisin d'en face.
La seule critique est d'avoir l'impression de tomber sur un livre à recettes. Une partie de l' intrigue qu'on devine un peu lorsque nous sommes habitués à lire des romans policiers.

Anna, séparée de son mari et de sa fille, souffre d'agoraphobie sévère et n'arrive plus à sortir de chez elle. Pour tuer ses journées, elle espionne ses voisins, jusqu'à ce qu'elle assiste à un crime. Malheureusement, Anna est alcoolique, prends ses médicaments n'importe comment, et va être prise pour une folle, elle-même va douter de ce qu'elle a vu.

Anna est assez fragile, elle trouve le réconfort dans l'alcool, les échecs et en donnant des conseils sur internet à d'autres personnes agoraphobes elles aussi. Anna était pédopsychiatre avant et on sent qu'elle s'y connait et que ce métier lui plaisait vraiment. C'est un personnage assez attachant, qui a un comportement très destructeur. Ce qui la fait passer pour folle aux yeux des autres. Elle assiste à un crime (ou elle croit y assister) et est sûre de son fait, il n'y a pourtant personne pour la croire ou l'écouter. Les flics ne prennent pas son histoire au sérieux, et si Little agit avec elle avec gentillesse, la flic elle, est une vraie garce. J'ai trouvé qu'ils étaient de mauvais enquêteurs et qu'ils auraient pu aller chercher un peu plus loin que le bout de leur nez.

J'ai lu les 600 pages en à peine plus d'une journée, c'est pour dire à quel point le livre se dévore et les pages tournent toutes seules. L'histoire est hyper intrigante, et l'auteur prend le temps de nous poser le tableau, mais ça ne m'a pas ennuyé et j'étais très curieuse. Pas seulement pour l'enquête, mais aussi à propos d'Anna et de ce qui lui était arrivée. J'ai deviné quelques petites choses, d'autres m'ont surprise, et j'ai bien aimé les révélations.

C'était une bonne lecture, un thriller qui m'a plu, et je serais curieuse de découvrir le film.
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Un bon roman, plein de rebondissements et très difficile à reposer. le découpage est très agréable et permet à la fois de se repérer facilement dans la chronologie de l'histoire et de s'arrêter de lire régulièrement si besoin. L'évolution du personnage est très intéressante et la question de l'agoraphobie est traitée avec beaucoup d'attention.

Super thriller psychologique ! On rentre bien dans la psychologie de là protagoniste et on se demande vraiment si c'est réel ou si cela est faux ! On a de l'empathie pour elle et on se pose beaucoup de questions tout au long du roman. La fin est inattendue, je recommande !