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Mystère, épouvante, suspense... mais pas que, ... J'avais vu une adaptation cinématographique extraordinaire du livre éponyme, celle de 1987. Je me souviens de la peur, de l'effroi ressenti. Je voulais connaître le contenu du livre à l'origine du synopsis et je ne le regrette pas. Donald Sutherland est toujours extraordinaire dans ses interprétations, particulièrement ici. Dénonciation ou non du maccarthysme ou du nazisme, il n'en reste pas moins que le roman conduit à imaginer une société sans sentiment, sans but apparent, sournoise et décadente et inhumaine. L'identité des individus bannies au profit du Groupe qui pense à votre place... C'est le príncipe de la dictature, un livre indispensable qui au-delà du plaisir de la lecture Donne à pensar.
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Je ne savais qu'il existait un livre de cette histoire. J'avais vu le film en noir et blanc à la Cinémathèque. Bonne idée que celle qui annonce la venue d'extra-terrestres antagonistes sur terre. Cela se fait lentement, sans débouche de violence, même si les intentions des envahisseurs sont hostiles. Ce roman qui date des années 50 n'a pas pris une ride et reste addictif. Si la question de la survie de la race humaine est au centre de cette histoire, l'auteur pose la question de l'identité. Qu'est-ce qui définit un être humain et en quoi ces copies qui les remplacent sont-elles différentes de nous puisqu'elles nous ressemblent trait pour trait ? Intelligent.
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La petite ville californienne de Santa Mira se peuple lentement de fantômes, et Miles Boise Bennell doit entrer en lutte contre des envahisseurs inattendus : ses voisins, ses amis, ses parents...
Mill Valley est une petite ville de Californie du Nord, non loin de San Francisco. Tout le monde y connait tout le monde, et nul mieux que Miles Bennell, le médecin local, qui y a grandi et y exerce. Mais petit à petit, un phénomène bizarre envahit Mill Valley. Des gens viennent trouver Miles et lui affirment que des personnes qu'ils ont connues toute leur vie ne sont plus les mêmes. Elles sont exactement semblables, des sosies parfaits... mais ce ne sont plus les mêmes.
Bientôt, on montre à Miles Bennell un cadavre. Humain, mais bizarrement... neuf. Un corps qui n'aurait pas vécu.
Ces envahisseurs, c'est le monde d'aujourd'hui : un monde où l'on a plus le temps de vivre, où l'efficacité devient seule maîtresse. Avec la graduelle mort de Mill Valley, c'est une façon de goûter le bonheur de vivre qui périt, étouffée par un progrès aveugle.
Le roman, édité sous le titre Graines d'épouvante chez Clancier-Guénaud en 1986, a été adapté plusieurs fois au cinéma. D'abord par Don Siegel dans une version en noir et blanc d'une efficacité redoutable mais sous un titre stupide – L'invasion des profanateurs de sépultures – causé par la confusion du traducteur avec les « récupérateurs de cadavres » qui sévissaient dans le courant du XIXe siècle. Philip Kaufman en a réalisé un remake – L'invasion des profanateurs – en 1978. Signalons enfin en 1993 le film d'Abel Ferra – Body Snatchers, l'invasion continue – qui s'éloigne considérablement du roman.
Notons, au passage, que Jack Finney n'a jamais pu s'empêcher de garder confiance en l'homme. CB

Extrait d'un article paru dans Gandahar 5 Intelligence végétale en décembre 2015

Lien : https://www.gandahar.net
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Méfie-toi lors de ta prochaine corvée d'écossage de petit pois !

Une hallucination collective semble s'emparer d'une petite ville américaine sans histoire, en effet, quelques personnes pensent que leur proches sont en fait différents, même si leur apparence physique et mental semblent identique. le médecin de la ville, accompagné d'autres spécialistes, enquêtent.

De Jack Finney, on connait surtout son roman autour du voyage dans le temps " le Voyage de Simon Morley", et L'invasion des profanateurs reste surtout en mémoire pour ses trois adaptations cinématographiques dont la première version à ma préférence et reste assez proche des événements contés dans le roman.
Donc tout le monde connait le pitch, une histoire d'invasion extraterrestre sournoise (oui, comme les communistes, les aliens sont sournois !). L'auteur joue le froid et le chaud, nous ne savons pas si tout cela est bien réel ou tiré du cerveau paranoïaque des personnages.

Je préfère vous avertir tout de suite : le récit que vous commencez à lire regorge d'incohérences et de questions sans réponses. Il s'achèvera sans beaucoup de précision ; tout n'y sera pas résolu, ni expliqué avec logique. du moins pas par moi. Je ne peux même pas affirmer que je sache exactement ce qui s'est passé, ni pourquoi, ni comment ça a commencé, comment ça a pris fin, ou seulement si ça s'est terminé ; pourtant j'ai été aux premières loges. Maintenant, si vous n'aimez pas ce genre d'histoire, désolé, mais vous feriez mieux de lire autre chose. Je ne peux raconter que ce que je sais.

Avec un début qui s'ouvre de cette manière, difficile de reprocher par la suite les hiatus de l'histoire.
Les actions des personnages sont parfois abracadabrantes, comme lorsque le médecin laisse sa fiancée rentrée chez elle alors qu'elle lui dit que son père est différent. Mais cela permet à notre valeureux docteur de se précipiter chez elle quelques heures plus tard pour la sauver. Paru en 1955, l'image de la femme est celle de la société : elles préfèrent tomber en évanouissement dans les bras musclés de la gente masculine.

Mais somme toute, cela se lit très facilement et permet de passer un agréable moment de lecture. D'un thriller paranoïaque, on entre par la suite en pleine science-fiction et quelques passages montrent une certaine vision de l'Autre assez réjouissant.
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Quelle traduction de titre stupide ! Je ne sais pas où ils sont aller chercher cette notion de profanateur, toujours est-il que c'est totalement mensonger. Body Snatchers signifie tout simplement “voleurs de corps”, les corps volés sont ceux des vivants, donc il n'y a rien de sacré, de religieux comme le sous entend le terme “profanateur”, ni même rien à voir avec la mort. Donc j'ai cherché pendant vingt ans, en vain, le titre de ce film des années 50 que j'avais vu et adoré au début des années 80, il ne pouvait nullement être question de “profanateurs de sépultures” vu que ça n'avait aucun rapport, et pourtant c'est bien celui-ci (et donc merci Foxfire). On se demande ce que les éditeurs et producteurs ont parfois dans la tête.
Bref passons l'aspect titre idiot, je découvre donc que le film est tiré de ce bouquin de Jack Finney de 1955 dont on a remis ce titre de m… en 1994, sans doute pour faire le lien avec le film, il avait été publié sous le titre “Graines d'épouvante” dans les années 70, moins pire, mais pas transcendant non plus.
Alors, je me suis précipité dessus. Après la frustration de l'avoir cherché pendant vingt ans, il n'avait pas intérêt à me décevoir.
Je ne sais pas si vous avez déjà eu cette impression en lisant un livre, mais toutes les images dans ma tête étaient en noir et blanc, avec un héros qui ressemble à James Stewart et la fille à Ava Gardner (non, ce n'est pas eux qui jouent dans le film, mais j'idéalise). le ton colle bien avec ce que je me rappelais du film, ambiance de paranoïa subtilement décrite, avec des fluctuations, des moments d'intensité et de calme qui alternent et s'imbriquent idéalement, un crescendo parfaitement rythmé pour faire monter la pression. Je me souvenais avoir été scotché par le film, ça fonctionne aussi avec le bouquin. L'écriture est simple, efficace et assez élégante, quelques courtes descriptions viennent ponctuer et nous laisser souffler entre les moments d'intensité. Ce n'est pas du gore, le ton est plutôt axé sur la paranoïa, comme celle de l'enfant qui raconte que ses parents ne sont pas des vrais parents, que ce sont des extraterrestres qui ont pris leur place… c'est la base de l'histoire, et le développement qui en est fait est d'un belle maîtrise, dans tous les aspect, autant sur les rebondissements, que le style, l'évolution, les personnages. Il en ressort une lecture jubilatoire, où le charme rétro du cinéma des années 50 vient s'immiscer dans une intrigue passionnante. Évidemment, ce charme rétro ne plaît pas forcément à tout le monde, et paradoxalement, Jack Finney situe l'histoire 20 ans dans son futur, dans les années 70, mais l'ambiance est bien celle des années 50.
Le happy end de la fin n'est pas repris dans les versions cinématographiques, tant mieux, ce n'est pas ce qui est le mieux réussi.
Au final, j'ai vraiment passé un bon moment de lecture, j'ai été totalement absorbé, ne pouvant plus m'en détacher (je retire quand même une demi étoile pour le titre).
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Miles Bennel est un médecin vivant dans la petite ville de Mill Valley. Un jour, Becky Discroll, une femme dont il a aimé auparavant, vient dans son cabinet pour lui révéler que sa cousine est atteinte d'une étrange folie : celle-ci est persuadée que son oncle... n'est pas son oncle. Très vite, pourtant, de plus en plus de patients lui confient qu'ils ont l'impression que leurs proches ne sont pas comme ils devraient être... Un jour, Miles et ses amis découvrent des choses singulières : des corps particuliers ayant leurs traits, des cosses anormaux... la paranoïa s'installe : qui, dans la ville, est vraiment un être humain ?
Paru en 1955, ce roman raconte une invasion originale avec des entités bien différente de ce qu'on voyait à l'époque, beaucoup plus subtile et plus redoutable que les martiens. Ici, les envahisseurs n'ont pas vraiment de formes humanoïdes mais sont plutôt de type végétal et surtout s'emparent de vous... ce qui rend la menace encore plus présente, puisque outre le fait que ceux-ci peuvent absolument être partout, les doubles qu'ils créent sont nombreux et on vient à douter qui est humain où pas... la question de l'être humain est bien posé dans ce roman, puisqu'on doute souvent quel personnage est humain.
Le livre aborde aussi la paranoïa et le maccarthysme qui régnait dans les années 50, avec l'hystérie anti-communiste et l'ambiance suspicieuse, avec la crainte des "Rouges" qu mettaient en péril la société américaine où tout le monde se suspectait, la peur d'être envahi par les communistes (bien reflété dans les films de monstres et d'invasions extra-terrestre) à cette époque.
J'ai apprécié l'écriture fluide, souvent tendu mais avec parfois quelques touches d'humour, parfois le narrateur interpelle le lecteur et nous implique dans son histoire.
Par contre, la fin se termine bien certes mais un peu " tout rentre dans l'ordre voilà voilà" et de manière un peu bâclé selon moi.
Un livre singulier, avec un récit original mais qui fait froid dans le dos... imaginez si vos proches n'étaient pas vos proches...
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Une impression de déjà lu? (ou peut-être vu : le texte a déjà été l'objet de trois adaptations cinématographiques ) pour un court texte honnête de SF.

Un sentiment d'étrangeté semble se propager comme une épidémie dans une petite ville des Etats-unis. Certains citoyens ont l'impression que leurs proches, bien qu'objectivement semblables à ce qu'ils étaient naguère, ne sont plus eux-même. le narrateur, un médecin cartésien qui ne croit que ce qu'il voit, en réfère à son ami psychiatre, qui lui remet en mémoire d'étranges histoires d'hallucinations collectives sporadiques et sans aucun fondement, et qui cessent comme elles sont venues.
Pourtant quand le bon docteur découvre des corps sans empreintes digitales puis d'étranges cosses géantes au domicile d'amis, le doute s'installe….

L'ensemble est bien construit, sans fioritures, l'auteur saisissant juste quelques occasions de débattre sur l'exercice de la médecine, ou les théories de l'apparition de la vie sur notre planète. Rien de bien nouveau.

C'est très vite lu. le récit à la première personne confère une proximité  avec le narrateur, qui entraine le lecteur dans son vécu anxiogène.

Certes le roman date de 2000, mais il faudrait une fois pour toutes que les traducteurs cessent de considérer que « cervical » ait un quelconque rapport avec le cerveau! C'est très récurent en SF.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Un grand classique de la SF, adapté plusieurs fois au cinéma, qui se lit et relit avec plaisir.
Malgré quelques passages un peu superflus, la narration à la 1ère personne nous permet une immersion totale dans la paranoïa ambiante, et l'histoire, simple et épurée de toutes considérations scientifiques ou technologiques trop avancées (qui vieillissent mal en littérature!), semble toujours d'actualité.
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J'ai lu la version angliase, publiée dans la "Stephen King horror Library".

Un roman classique qui fut adapté plusieurs fois au cinéma.
Ce n'est pas un roman d'horreur... si ce n'est une horreur psychologique.

Un court roman. Une lecture rapide. Une lecture agréable > Un très bon roman que je vous recommande.
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quatrième de couverture :

Chaque cosse avait éclaté en quatre ou cinq endroits, laissant échapper une partie de la substance grise qu'elle contenait. Cette matière était en train de blanchir, comme si elle se décolorait au contact de l'air. Nous ne pouvions le nier, cela se passait sous nos yeux : cette substance molle et duveteuse se comprimait d'elle-même et prenait lentement forme.
Cet enchevêtrement, qui ressemblait à du crin de cheval grisâtre, glissait peu à peu hors des cosses membraneuses et s'assemblait de soi-même, les fibres finissant par se réunir et former... quelque chose... Il est impossible de dire combien de temps nous restâmes immobiles, fascinés par notre découverte. Assez longtemps toutefois pour voir cette substance grise continuer à exsuder, inexorablement, hors des grandes cosses. Assez longtemps pour voir cette masse s'éclaircir et blanchir au contact de l'air. Bien assez longtemps pour voir...


Ecrit en 1955 il est a rapprocher de Marionnettes humaines sur l'histoire type : invasion d'extra-terrestres dans les années 1950.

Ecrit dans le style réaliste (pas de super héros, super détective) le style est gentiment désuet.
On ne se passionne pas, mais on peut lire sans déplaisir cette histoire (plus pour le fait que c'est un classique qu'il faut connaître qu'autre chose d'ailleurs).

Le livre est court (248 pages) ce qui permet de ne pas trop s'ennuyer, car in fine c'est le seul sentiment qui reste à la fin de la lecture.
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