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Citations sur La Sorcière rousse (précédé de) La coupe de cristal taillé (31)

Puis tonna au loin une voix limpide comme une cloche. Elle provenait du centre de la coupe, ruisselait le long de ses flancs jusqu’au sol, rebondissait ardemment vers Evelyn.
- Vois-tu, je suis le destin, criait la voix, et je suis plus fort que tes plans dérisoires. Je suis l’issue des événements et je diffère de tes petits rêves ; je suis la fuite du temps, la fin de la beauté et les désirs frustrés ; tous les accidents, les omissions, les instants qui déterminent les heures cruciales, m’appartiennent. Je suis l’exception qui ne confirme aucune règle, les limites de ton pouvoir, le condiment dans le plat de l’existence.

(la coupe de cristal taillé)
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Il n’était plus occupé à fabriquer des « coffrets utiles pour ranger des choses », ainsi qu’on le lui avait enseigné à l’école avec beaucoup de sens pratique, et à les vendre à quiconque aurait l’usage de tels objets, les pompes funèbres, peut-être.

(La sorcière rousse)
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Puis ils dînaient, et sortaient ensuite pour faire une petite promenade, franchissaient deux pâtés de maisons pour entrer dans Central Park, ou allaient quelquefois au cinéma, qui leur enseignait patiemment que la vie était faite pour des gens de leur espèce, et qu’il leur arriverait bientôt quelque chose de grandiose et de merveilleux pourvu qu’ils restassent dociles, soumis à leurs supérieurs et se tinssent à l’écart du plaisir.

(La sorcière rousse)
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Le vent gémissait au long des rues, poussait devant lui journaux froissés et des débris divers.
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Le temps écoulé de trente-cinq à soixante-cinq ans défile devant l'esprit passif comme un manège confus et incompréhensible. Un manège de chevaux de boiteux, essoufflés, il est vrai, peints d'abord de teintes pastel, puis de gris ternes et bruns, mais qui déroute, provoque un vertige intolérable, comme jamais ne le firent les manèges de l'enfance et de l'adolescence, ni sûrement les montagnes russes au cours défini, dynamique, de la jeunesse.
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Au repos, ils se considéraient l’un l’autre avec la tolérance qu’aurait pu leur inspirer une vieille chaise cassée.

(La coupe de cristal taillé)
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« Evelyn, je vais vous faire un présent aussi dur que vous l’êtes vous-même, aussi beau, aussi vide, aussi transparent ». Il me fit un peu peur …
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Sur Mme Harold Piper à trente-cinq ans, l’opinion était divisée ; les femmes disaient qu’elle était encore belle ; les hommes trouvaient qu’elle avait cessé d’être jolie.
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Evelyn avait cessé d’accentuer son sourire dans le mois qui avait suivi l’affaire Freddy Gedney. Extérieurement, tout avait continué comme par le passé. Mais, pendant ces quelques minutes où elle avait découvert combien elle aimait son mari, Evelyn avait aussi compris quelle blessure indélébile elle lui avait infligée. Elle lutta pendant un mois contre des silences douloureux, des accusations et des reproches délirants, elle plaidait auprès de lui, lui faisait une cour timide et pitoyable, alors qu’il en riait amèrement ; puis elle avait, elle aussi, glissé graduellement dans le silence, et un mur d’ombre impénétrable s’était dressé entre eux. Elle avait reporté cet élan d’amour apparu en elle sur Donald, son petit garçon, dont elle avait pris conscience avec une sorte d’émerveillement comme d’une part de sa propre vie.

L’année suivante, une accumulation d’objets communs d’intérêt, de responsabilités et quelques lueurs subsistant du passé avaient rapproché à nouveau mari et femme ; mais après une vague de passion assez pathétique, Evelyn comprit que sa grande chance était passée. Il ne restait plus rien, simplement. Elle aurait pu être pour eux deux la jeunesse et l’amour ; mais cette période de silence avait lentement asséché les sources de la tendresse, et son propre désir de s’y désaltérer était mort.

(La coupe de cristal taillé)
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Sur Mme Harold Piper à trente -cinq ans, l'opinion était divisée ; les femmes disaient qu'elle était encore belle ; les hommes trouvaient qu'elle avait cessé d'être jolie. Cela s'expliquait sans doute par la disparition de ce qui, dans sa beauté, avait fait peur aux femmes et fasciné les hommes
La coupe de cristal taillé.
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