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sur 52 notes
Evacués avec le reste de la population, Noël et son frère, Félix, se retrouvent dans un camp improvisé en pleine forêt, la forêt où ils se promenaient, enfants, avec leur père. C'était avant la fermeture de l'usine où celui-ci travaillait, avant le divorce des parents, et l'éclatement de la famille.

Cette catastrophe marque, pour eux, le début d'une errance dans un paysage dévasté. Ils traversent l'Alsace déserte dans laquelle subsistent de rares présences, des clochards égarés, une horde de singes échappés d'un zoo, un homme qui délire...

Ce livre retrace leur errance, leur quête dans ce monde dévasté... J'ai trouvé ce livre long, et très pessimiste (même si c'est peut être réaliste). Je n'ai pas aimé le style d'écriture non plus...
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Noël et Félix sont frères et voient leur zone de confort s'écrouler lorsque l'usine Alstom (Belfort) ferme, provoquant le chômage de leurs deux parents allant jusqu'au divorce. L'auteur aurait pu s'arrêter là, sur cette famille disloquée et brisée à coup de crise économique. Dans leur malheur, ces deux jeunes vont assister à l'explosion du réacteur de la centre nucléaire de Fessenheim. L'évacuation du territoire de Belfort est nécessaire. «La sirène remplit toutes les rues et les places de la ville, court sur la savoureuse, inonde les cages d'escalier.» L'exil, voilà ce qui les attend. Fuir cette ville fantôme, où plus une âme ne vit et faire route vers Ostwald.

Le monde s'écroule…voilà mon impression en fermant ce roman, plombant mon moral quelques minutes. Un texte sombre nous rappelant cette crise économique faisant sombrer des centaines de personnes dans le chômage, comment ne pas être indifférent ? Tout le monde se souvient des actualités tournant en boucle sur ce sujet. Et puis, cette centrale nucléaire dont les citoyens ont peur d'une explosion à tout moment, pourquoi faire peur ? Je me suis sentie prise en otage par ce texte, je ne voulais pas lire cela, ces deux sujets sensibles m'ont heurtée à un moment où je n'en avais pas besoin.

Lien : http://www.mesecritsdunjour...
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Ce premier roman s'ouvre sur la mort d'une ville.
" Une usine ferme. La ville qu'elle faisait vivre agonise. La ville meurt."
Premières pages prometteuses. Malheureusement suivies d'ennui jusqu'à la quarante sept. Je n'accrochais pas. Manque de disponibilité de ma part ou à cause de la construction des chapitres ?
Le corps de livre, à partir du "grave incident" à la centrale de Fessenheim, devient plus intéressant. Mais l'évacuation de la population, la promiscuité du camp des réfugiés, l'errance des deux frères dans une campagne et des villes désertes n'ont pas provoqué d'émotion. Je suis restée extérieure à l'histoire.
Mon seul plaisir a été de rencontrer le Parlement de Strasbourg que j'avais visité , il y a plusieurs années.
C'est donc un livre facile à lire, vite lu, qui risque d'être vite oublié.

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Récit d'anticipation qui intègre nombre de thèmes noirs actuels : chômage et fermeture d'usine, risque nucléaire, camp de réfugiés, déroute de la technocratie européenne, ce roman, à l'écriture impersonnelle, est probablement trop ambitieux.
Une catastrophe, l'errance de deux jeunes sans famille, au bord de l'âge adulte, tout en désillusion, dans une Alsace vidée de ses habitants se heurte à la violence arbitraire prête à surgir très rapidement après un événement dramatique.
C'est donc une vision ultra-pessimiste de notre monde au bord de sa chute irréversible : l'état de nos états et de leurs habitants, leurs relations amoureuses, les structures familiales, tout est propice. C'est de l'anticipation-alerte.
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« Comment ça meurt une ville ? »
A quoi on pourrait ajouter comment ça meurt un monde ?
Ambiance de fin du monde dans ce premier roman étonnant. On débute avec une famille ouvrière en proie avec la fermeture d'une usine, les conséquences désastreuses pour l'équilibre du foyer, la vie économique d'une ville, d'un pays, le chômage des enfants…Puis on continue avec une histoire d'amour à trois, une jalouse complicité entre deux frères, une femme envoûtante, libre, insaisissable…Et le drame, prévisible, survient : l'incendie d'une réacteur nucléaire à la centrale de Fessenheim.
Noël raconte à demi-mots, en suspends, en ellipses : un père mystérieux, des parents séparés, sa réserve encombrante, son regard sur son pays, sa ville et comment dans cet univers industriel, qui court à sa perte, il navigue ou flotte à vue sans réellement se projeter vers un avenir dont il ne nous dit aucun désir…En a-t-il seulement ?
« Il fallait pourtant vivre, et pour Félix et moi grandir, près d'un cadavre sans odeur, le squelette rouille et vert-de-gris de l'usine laissé là, pourrissant lentement au milieu de Belfort, comme un fantôme du passé ou un avant-goût de l'avenir. »
L'évacuation forcée de toute une région en alerte face au danger nucléaire déclenche un exil et une errance dans une atmosphère apocalyptique. Des inhumanités que les hommes n'ont de cesse de démontrer depuis toujours, et toujours les vilenies qui se multiplient quand la terreur et l'inconnu prennent le pouvoir.
En cela l'auteur ne nous apprend malheureusement rien. Cependant son roman est novateur en ne choisissant pas de décortiquer le périclite d'une usine, d'une société, d'un mode de vie mais en rédigeant la suite futuriste, proche, d'une transition à opérer qui ne semble pas pouvoir se réaliser sans destruction.
Ostwald plus qu'une ville porte le nom d'un âge, d'une époque, que semble incarner le père, lequel en disparaissant laisse peut-être la place à une nouvelle génération, qu'il inviterait dès lors à se réinventer loin, très loin des systèmes connus et répétés depuis ces dernières décennies, très loin du monde qu'il aura défendu et donc imposé à ses fils. Lui aussi s'évanouit dans la nature brumeuse, peut-être soulagé d'offrir une chance au nouveau à construire…
« Il y a quelques jours, assis sur le banc étroit d'un camion militaire, au milieu d'autres gens qui emportaient aussi peu de choses que lui, papa a dû se dire que dans tout ce chaos nous ne nous reverrions plus, que le temps était venu de nous laisser tranquilles. Et il était heureux, peut-être, alors que le tourbillon du monde l'emportait loin d'Ostwald. »
C'est sombre, réaliste, road-movie ouvrier sur une terre abandonnée. Les images sont belles pour décrire l'effondrement des institutions, des fondations comme des longs travellings nocturnes entre brouillards et feux incandescents…Premier roman comme une promesse.
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excellent roman. court. tranchant. efficace.
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Loin de casser des briques, ce premier roman (qui aurait sans doute mérité plus de travail et de profondeur) a tout de même l'avantage de faire résonner une urgence : celle de vivre pleinement avant l'apocalypse - foutus pour foutus, autant se mettre bien.
Lien : https://horizondesmots.wordp..
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Je n'ai pas été convaincue par ce roman.
Je n'ai tout d'abord pas compris les relations assez malsaines qu'entretiennent les personnages, deux frères Noël et Félix et une femme dont ils sont tout deux amoureux.
Les sujets de la fermeture de l'usine où travaille leurs deux parents qui mène à leur séparation, ainsi que la défaillance de la centrale nucléaire de Fessenheim qui poussent ces deux frères à la fuite, auraient pu être passionnant. Seulement tout reste flou, le lecteur reçoit peu d'explication. J'ai donc été ravie de sa brièveté qui m'a permis de repartir sur des lectures plus valorisantes.
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