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Citations sur Le Cycle d'Alamänder, tome 1 : Le t'sank (35)

Vous comprenez pourquoi cet homme est insoupçonnable ? Il n’a pas besoin de couper ses victimes en morceaux. Il lui suffit de leur adresser la parole pour les pousser au suicide.

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Je me présente. Akir, Dieu de la Colère et de la Destruction – entre autres. Comme le disent mes adeptes, « Le Courroux est sur mon Front et le Néant est mon ami ». Tu vois le genre. Je fais court, je n’ai pas toute la journée.

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À l’époque où Ker Fresnel n’était encore qu’un petit trois-pièces salon-cuisine-salle de torture, le roi Embru IV vint y séjourner. Le meublé, exposé au sud, était adossé à un vieux massif pierreux, carcasse arrachée au temps qui avait donné son nom au royaume de Kung-Bohr. La vue était agréable et permettait au monarque d’oublier pour un moment les intrigues de la cour.

[Incipit]

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- Nous disions donc : questeur. Ça fait quoi un questeur ?
- Ça enquête dans le milieu de la magie.
- Ah. J'ai sourcier, là. C'est un peu dans le même genre, non ?
- Pas vraiment.
- Astrologue ? Liseur d'entrailles ? Derviche ?
- Non plus.
Le garde eut l'air ennuyé. Il jeta un regard en coin au magicien, puis griffonna quelques mots sur le tableau. Il décrocha ensuite un cornet relié au mur par un tuyau de cuivre, actionna une manivelle et demanda à ce que la catégorie Questeur soit ajoutée. Il revint s'installer au guichet.
- Voilà. Questeur, parfait. Revenons à nos moufres. Ser a-t-il l'intention de se laisser pousser barbe ou moustache ?
- Je vous demande pardon ?
- Notre bon souverain combat la vermine avec détermination. Une taxe est prélevée pour tout porteur d'un attribut viril de ce type. Notez qu'une formule spéciale est disponible pour l'ensemble barbe et moustache. Ce n'est pas tout. Une partie de la somme est reversée à une association féministe pour compenser le fait que ces dames ne peuvent disposer de cet avantage masculin. Intéressé ?
- Pas pour le moment, mais je vais y réfléchir.
- Dans ce cas, je dois fournir à Ser une autorisation de rasage. Notre bon souverain lutte chaque jour contre les accidents domestiques causés par l'utilisation de rasoirs en mauvais état. Notez qu'une partie de la somme est reversée à l'association féministe sus-décrite pour les raisons invoquées précédemment. Vous m'écoutez, là ?
- Pardonnez-moi, un soudain mal de tête. A combien notre bon souverain estime-t-il le droit de se raser ?
- Cela dépend de la durée de votre contrat. Vous raserez-vous tous les jours ?
- Eh bien, pour tout vous dire, je ne me rase jamais...
- Vous préférez donc opter pour la taxe sur la barbe ?
- Non plus. Voyez-vous, nous autres mehnzotains, avons les poils qui poussent vers l''intérieur. Ils gagnent ensuite le haut de la tête pour y produire les cheveux.
Le soldat, yeux grands ouverts, considéra Jon un court moment, puis revint à sa feuille. Il répéta plusieurs fois la manœuvre, avant de reprendre la parole :
- Ah.
- Oui. Je suppose que nous pouvons écarter la question. Autre chose ?
- Bien-sûr. Étudions ensemble la question de la coiffure. Toujours dans le cadre de la lutte contre les parasites, pouvez-vous estimer le nombre de vos cheveux, à cinq mille près ?
- Attendez, attendez. Vous en avez d'autres, des questions comme celle-ci ?
Le vigile le regarda sans comprendre. Jon prit sur lui de ne pas hurler.
- Les questions ? Combien ?
- L'autre sembla saisir. Avec une lenteur affectée, il compta les lignes de sa feuille de route.
- Cent vingt-sept pour les catégories principales, annonça-t-il enfin. Vous avez le résumé de la fiche d'admission derrière moi.
Le garde pointa un pouce vers ce que Jon avait pris jusqu'à présent pour une tapisserie brouillonne. Il entendit derrière lui les grognements impatients de la foule.
- Mais on va y passer la journée ! s'exclama-t-il.
L'homme posa sa feuille et le regarda droit dans les yeux.
- Oui.
- Prenez le forfait ! lança une voix dans la queue.
- Le forfait ? demanda Jon.
Avec satisfaction, le garde mit le formulaire de côté.
- Ser est intéressé par le forfait citoyen ? C'est un paiement reprenant la moyenne de toutes les taxes que je suis en devoir de lui décrire. Ser se voit ainsi octroyer le pouvoir de modifier les lois de l'espace-temps : il comprime par un trivial don de matière - quelques piécettes- les nombreuses heures perdues à répondre au questionnaire.
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En général, un homme bien constitué, sportif et qui prend soin de lui met plusieurs semaines à mourir. A la fin, il est tout simplement transformé en sac de spores.
Akir eut un petit rire.

- J'adore ce jeu de mots.
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Sa dernière expérience avec une arme blanche avait été exemplaire : il s'était cruellement entaillé le pouce en épluchant des légumes.
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- Non. Désolé. Voyez-vous, Jon, il n’y a pas de magie ici. Pour paraphraser un célèbre propagandiste, Lorsque j’entends le mot magie, je sors Monrev Olver – c’est le nom de mon skorj de combat.
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- (murmure) Une bonne chose de faite.
– Je te demande pardon, puissant magni ?
– Avec la majuscule, s’il te plaît.
– Comment ?
– Mon nom, avec la majuscule. Je ne suis pas une chaise.
– (léger rire) Oh, Pardon, Très Puissant Magni.
– Ne fais pas trop le malin, Ying-Ko, je pourrais t’obliger à énumérer mes attributs en plus de mon titre légitime.
– Oui, Trop Puissant Magni.
– Arrête ça et écoute-moi.
– Je t’écoute, Divin Magni, Maître des Cent Dix-Sept Eléments Constituant la Matière, Gardien de la Pénultième Flamme, Illustre Créateur des… je continue ?
– Tu as oublié « Pourfendeur des Insolents Qui Se Fichent de Moi et Qui vont Se Retrouver à la Circulation des Prières ».
– D’accord, j’arrête.
– Remonte au début de ce paragraphe, juste après la petite introduction que l’auteur se sent obligé d’ajouter en tête de chaque chapitre. Nous pourrons de nouveau synchroniser nos répliques.
– (relecture à voix basse) Voyons… mmmmmh… Ah, nous y voilà… Une bonne chose de faite, disais-tu ?
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— Maître ! Quelle bonne surprise ! Moi qui étais justement en train de repasser votre linge. Pourriez-vous demander à cette mégère de me libérer ? J’ai passé avec moi-même assez de jours pour ne plus avoir envie de me fréquenter avant longtemps.
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L’agent fit halte aux abords d’une guérite encaissé. Un soldat barbu, en tenue négligée, produisit une loupe qui aurait pu servir de masse et demanda à Vance d’ouvrir grand les yeux. Il observa ses pupilles puis, satisfait, baissa un levier. Devant eux, deux battants aux ornements macabres s’écartèrent.
— Ne dites rien, dit le mage. Le garde vous a identifiée grâce à vos rétines.
— Pas du tout. C’est un ami qui s’inquiète pour ma santé. Un cousin lui a donné des cours de médecine et il aime s’entrainer. Il n’apprécie pas de me voir trainer ici, il dit que l’air est vicié.
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