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Aujourd'hui, on nous annonce que nous partons pour le monde d'Alamänder... Soit. C'est loin ? On peut en revenir à pattes ? Autant le dire tout de suite, ce n'est pas la porte à côté, ça fait une petite trotte déjà. Mais qu'à cela ne tienne, après tout, pourquoi cela ne vaudrait-il pas le coup ? Les éditions de L'Homme Sans Nom (HSN) ne vous disent rien non plus ? Après cette lecture, vous aurez sûrement, comme moi, l'envie d'en savoir plus.

T'sank, premier tome de la saga d'Alamänder, est un roman d'Alexis Flamand paru aux éditions HSN. Je ne connaissais ni l'un ni les autres, et bien c'était un tort heureusement réparé grâce à eux ! Posons le cadre : le monde d'Alamänder est riche d'une histoire complexe et touffue dont le T'sank n'est qu'une partie ô combien petite mais fort heureusement auto-contenue, malgré son caractère introductif.
En suivant une chronologie volontairement gommée au départ, nous suivons en parallèle deux personnages masculins à la destinée que nous sentons forte et liée. D'un côté, Jonas Alamänder reçoit la visite de militaires de Kung-Bohr, car son petit lot de terrain vient d'être annexé selon les termes d'un traité diplomatique ; de l'autre, le jeune Maek tente de s'acclimater, très difficilement en l'occurrence, à sa vie de paysans spécialisés dans la moisson de champs de blés aux griffes acérées et donc tueurs réguliers d'hommes venus les faucher. L'un comme l'autre doivent se lancer, contre leur gré mais avec la même fougue et le même intérêt pour le lecteur, dans une quête pour leur survie.
Au fur et à mesure du récit, les chapitres, au départ courts pour stimuler la narration et l'envie du lecteur, se font de plus en plus longs et développés pour expliciter bon nombre de situations complexes liées aux légendes du monde d'Alamänder. En effet, surviennent particulièrement régulièrement des extraits de traités mythologiques du monde d'Alamänder et des fragments de son histoire complexe. C'est ce noeud, créé entre une histoire qui nous happe progressivement et un arrière-plan vraiment fourni et construit, qui réussit son coup. À force d'avancer cette critique, je me rends compte combien il est compliqué d'en dire davantage tant le moindre pan de l'histoire soulevé avant de le lire pourrait gâcher la lecture.
Tout de même, précisons que sans être omniprésent, et ce serait sûrement de trop, l'humour bien senti est une dimension fondamentale de l'écriture d'Alexis Flamand. D'expérience, c'est toujours très compliqué d'écrire des dialogues foncièrement drôles qui ne tombent pas à plat ; ici, tout se tient et cela est probablement lié à comment l'auteur incorpore l'humour jusque dans sa dimension d'auteur, puisqu'il termine ce premier ouvrage en nous exposant une discussion entre lui et ses personnages, vus comme des acteurs, qui s'expriment sur la difficulté de jouer un individu de cet univers ou encore leur joie de renouveler l'expérience dans d'autres volumes.

Sans aller jusqu'à dire qu'il y a là un style extraordinaire (c'est juste que je ne me permettrais pas de juger ce genre de choses encore), nous pouvons tout à faire dire qu'il y a une « patte Alexis Flamand » et qu'elle m'a tout bonnement charmé pour son immersion et son décalage ! Si les notions autour du T'sank sont encore à construire dans l'imaginaire du lecteur, revenir dans cet univers ne peut être qu'un plaisir au vu de ce premier opus.

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Tant de choses à dire sur cette lecture ! Je commencerais par le plus important : j'ai adoré. Une adoration totale et absolue à tous les niveaux, sans aucun point noir à l'horizon. le T'sank est un coup de coeur !

Le T'sank est le premier tome d'une saga de fantasy humoristique. Fantasy, c'est sûr, mais une fantasy différente de celles qu'on a l'habitude de lire. Comme le précise la quatrième de couverture, vous pouvez attendre longtemps de voir apparaître dragons et elfes dans ce roman, ici le bestiaire et la mythologie sont tout autres... Mais je m'en voudrais trop de vous en dire plus. le plaisir de la découverte est total et j'ai adoré le fait de me plonger dans un univers vraiment neuf, jamais vu et très rafraîchissant. Humoristique, c'est vrai aussi, et pas qu'un peu. J'ai souri et ri à de nombreuses reprises (pour ne pas dire tout le temps) l'humour étant constamment présent, que ce soit dans les dialogues savoureux ou dans les descriptions, ou bien les notes de début de chapitres.... et ce, de façon tout à fait naturelle, sans jamais perturber la fluidité du récit.

Je tiens vraiment à dire que fantasy et humour s'entremêlent si bien qu'on obtient une vraie histoire, avec des personnages crédibles et une intrigue en béton qui ne souffrent pas de l'humour constant, bien au contraire. L'humour est intégré au récit, ce n'est pas lourd, ce n'est pas suggéré, c'est ancré. C'est un roman très différent de ce que vous aurez l'habitude de trouver en fantasy. À plusieurs reprises, je n'ai pas pu m'empêcher de penser « Terry Pratchett adorerait ça ! » j'ai passé un moment très agréable à tous les niveaux, j'ai beaucoup ri, j'ai été passionnée par l'intrigue, j'ai aimé les personnages, j'ai été émerveillée par l'univers. Z'avez compris ? 100% coup de coeur !

Voilà, je pourrais m'arrêter là en vous encourageant à vous jeter sur cet extra-terrestre (je parle du roman, pas de l'auteur, un peu de tenue!) mais j'ai encore beaucoup de choses à en dire. À commencer par.... La couverture ! OUAHOU ! Alexandre Dainche est un génie, ça, on le savait déjà. Enfin, moi, je le savais, et maintenant, vous aussi. Mais là, il s'est surpassé. Sa couverture est très réussie, très belle, très esthétique et en parfaite harmonie avec le roman. le reste de la saga est tout aussi bien illustré et je n'ai aucune crainte pour les tomes à paraître, ce sera tout aussi bien. En un mot, j'adore !

Parlons un peu des personnages : Nous découvrons à la fois Jonas Alämander, mage questeur, accompagné de son démon de compagnie Retzel. Un mage questeur, c'est un détective qui enquête sur les affaires à caractère magique. Retzel, quant à lui, est un démon farceur du Troisième-Cercle-En-Partant-De-La-Gauche qui, je pense, cache bien son jeu. Inutile de préciser que ce duo m'a fait mourir de rire et ce dès leur premier échange. S'appréciant autant qu'ils se détestent, ils forment un couple très agréable à suivre, extrêmement attachant et bien sûr, bien sûr, très drôle !

Et parallèlement, nous faisons la connaissance de Maek, personnage moins drôle il est vrai, mais pour qui j'ai eu un coup de coeur instantané, qui n'a fait que se confirmer au fur et à mesure de ma lecture (triple rime!) (pardon pour ça). J'ai littéralement adoré les chapitres le concernant même s'ils permettaient à mes zygomatiques de se reposer, étant moins drôles que ceux à propos de Jonas. Mais le tout donne un équilibre parfait, un rythme idéal qui rend le roman superfluide. Par-fait !

La magie est très présente dans le T'sank, et Alexis Flamand a la bonne idée de faire accompagner Jonas, Jon pour les intimes, par un jeune passionné qui veut en apprendre autant que nous sur le sujet. On découvre alors la complexité de la chose et ne soyez pas étonnés de ne pas tout saisir : la magie, c'est difficile, et cela ne permet pas de tout résoudre d'un claquement de doigt, non plus. Mais je vous laisse apprendre tout cela par vous-mêmes.

Pour finir, je conseille ce roman à tout le monde, quel que soit votre style de prédilection. Il est accessible à tous, même aux non lecteurs de fantasy, car il dépeint un univers tellement nouveau et original que tout le monde y débarque sans savoir à quoi s'attendre, et s'y trouve très bien guidé. Aussi, c'est un roman extrêmement bien écrit, avec un style beau et agréable en totale adéquation avec l'histoire et les personnages. Un sans faute absolu.

J'ai déjà sorti les deux tomes suivant de ma PAL et ils seront lu dans le mois qui vient, c'est sûr. Je ne peux que vous encourager à vous jeter sur ce premier tome, et je suis convaincue qu'il vous plaira. Tentez le coup !
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Complètement sous le charme de cet extraterrestre de la fantasy bien barré ! J'ai adoré !



Mais... Mais... Mais ??!! Mais wahou, quoi !! Définitivement, je vais me battre bec et ongles pour soutenir les parutions de la maison d'édition de L'Homme Sans Nom, dont chaque ouvrage que je découvre s'avère être une sacrée pépite. Chacune dans son genre, il y en a pour tous les goûts, je vais de surprise en surprise et j'enchaîne les coups de coeur.

Le Cycle d'Alämander n'a pas fait exception. Après Rose Morte T1 et T2, après La dernière Terre T1 et T2, après le songe d'Adam, vous allez, Mesdames et Messieurs, sous vos yeux ébahis, voir se dérouler une nouvelle chronique enflammée par votre Cali décidément séduite.

Ma première impression concernant le T'sank, premier tome de la saga du Cycle d'Alamänder, - impression qui ne s'est d'ailleurs pas démentie jusqu'à la fin - fut : "Mais Vindjiou, qu'est-ce que c'est que cet extraterrestre ?!" En effet, ce roman mélange les genres, et avec une facilité et une fluidité vraiment hallucinante.

Le T'sank est en effet d'abord une saga de fantasy, avec son lot de magie, de héros charismatiques, et de créatures imaginaires, à laquelle s'ajoute un humour vraiment barré et loufoque, merveilleusement utilisé et qui se fond parfaitement dans le décor fantasy. Ce mélange curieux fonctionne admirablement bien. J'avais compris avant même de l'ouvrir que j'allais découvrir un ouvrage extrêmement original, rien qu'à la lecture du synopsis, et je ne m'étais pas trompée. L'imagination d'Alexis Flamand est sans bornes, et il ne se contente pas de reprendre les codes établis d'un genre, il met un peu de ci, un peu de ça, beaucoup de ceci, une pincée de cela, une recette à la louche, selon son intuition, son inspiration, et comme les plus grands chefs gastronomiques, il a eu bien raison de faire confiance en son "don", car nous obtenons au final un plat délectable. Une cuisine certes originale et peu conventionnelle, mais parfaitement bien dosée, voilà un restau dans lequel je reviendrai me régaler aussi souvent que possible ! Les saveurs sont prononcées, douces, avec ce qu'il faut d'épices, et on se délecte d'aromes qu'on ne rencontre nulle part ailleurs.

Je ne vois aucune raison qui pourrait pousser quelqu'un à ne pas aimer ce roman. Ou même à avoir une impression mitigée, car l'ensemble, ce mélange incongru et inattendu, est tellement bien réalisé qu'il ne peut que vous emballer.

Les personnages sont excessivement bien réussis et construits. Pas forcément attachants au sens où on l'entend, et pourtant, on les suit tous avec un plaisir continu, et je vous dirais même que je ne les ai pas vraiment quittés en refermant définitivement ce livre. Je me sens un peu encore comme si j'étais restée avec eux. Un indice important à mes yeux de la complicité que j'ai eu avec un roman.

L'histoire m'a complètement emballée, j'ai accroché dès les premières lignes, et jusqu'à la dernière. Chaque mot est à sa place, le texte est d'une grande qualité, particularité commune à tous les ouvrages de la maison d'édition. Les littéraires ne sont jamais déçus par les textes sélectionnés par Dimitri Pawlowski, le fondateur de la maison L'homme sans nom. Alexis Flamand est de la même trempe que les autres auteurs publiés par cette maison d'édition. le style est clairement très travaillé, réfléchi, intéressant, on se rend compte à quel point chaque terme, chaque virgule a été pesé, et placé là dans le but de fournir un ensemble fluide, (c'est le plus compliqué d'ailleurs, comme les figures de patinage artistique, de travailler autant pour un résultat qui semble aussi "facile") et nourrissant à la fois.

Chaque chapitre, d'une longueur étudiée pour n'être ni trop court, ni trop long, débute par un genre de "cours de la science de la magie", de magicologie en quelque sorte, qui place le lecteur dans une position d'apprenti assez sympa car cela nous aide à nous immerger encore un peu plus (pour ne pas dire complètement). Ces petits écarts pourraient paraître indigestes, car on a l'impression de ne pas tout comprendre, mais je crois que c'est le but recherché, nous faire comprendre que la magie, ce n'est pas si simple, et pas donné à tout le monde, mais le résultat d'un long apprentissage, d'un travail de tous les jours et de longues années de pratique. On ne nait pas mage, on le devient, et ce n'est pas donné au premier clampin venu.

Et j'ai été emballée comme ça jusqu'aux derniers mots, la postface, qui a achevé de me régaler. Elle se présente comme une table ronde de l'auteur avec ses personnages, la pose d'une sorte de "bilan" sur ce premier tome, en mode interview, et elle nous révèle plein d'élements qui nous donnent envie plus que jamais de poursuivre la saga et de dévorer le tome 2 au plus vite. Même si je n'ai pas eu l'impression que le premier opus se trouvait être un tome introductif, car il ne manque pas de piquant, de rebondissements et d'action, il semblerait qu'il soit néanmoins considéré comme tel par l'auteur, j'ai donc plus que hâte de découvrir la suite qui devrait donc encore plus m'entraîner dans cet univers loufoque que j'ai tant aimé.

Enfin, je ne peux achever ma chronique sans vous faire un petit passage sur l'humour déjanté dont Alexis a parsemé son livre. D'abord dans l'étrangeté de l'univers et la façon dont l'auteur s'adresse au lecteur, c'est délicieusement étrange, et saugrenu, et donc assez comique en lui-même, mais il y a également beaucoup d'humour plus direct, notamment grâce au duo du mage Jon et de son servant le démon Retzel, un petit couple de personnages que j'ai littéralement adorés et qui fonctionne à merveille. Leurs répliques sont géniales, et j'ai souri tellement souvent que mon mari a dû parfois se demander ce que je lisais, il est vrai qu'une fantasy plus classique ne prête pas autant à sourire, et là pour le coup, le mélange aventure fantasy et comique est tellement bien foutu qu'on se sent complètement à l'aise et embarqué, autant par l'univers, que le style, que les personnages.

Dans le détail :

- La couverture : Elle m'a emballée dès que je l'ai aperçue. Et il faut bien dire qu'en vrai, physiquement, quand on l'a dans les mains, on est complètement sous le charme. Elle est vraiment super bien réalisée, et je félicite Alexandre Dainche, l'illustrateur (dont le travail me plaît de plus en plus) pour ce travail d'une grande qualité, très imaginatif, et, après lecture, hyper représentatif du contenu. Encore une réussite !

- le style : Génial ! Plein d'humour et d'originalité, on n'en détecte pas moins le gros travail d'écriture qui a été réalisé, le phrasé est super beau, chaque mot est étudié et le résultat est parfait. le style colle parfaitement à l'histoire et à l'univers, porte parfaitement l'ensemble avec l'aisance de deux acrobates de porté aérien, c'est à dire qu'il se fait oublier au profit du reste, en étant fluide et intelligent, sans pour autant en devenir fade ou transparent. Il sert rééllement ce roman, et c'est juste beau quoi. le rendu final est parfait.

- L'histoire : Encore une fois, le mot d'ordre : originalité. Alamänder est une fantasy, mais vraiment, vraiment pas comme les autres. Au point que je le conseille à tous les lecteurs, même ceux qui sont assez peu amateurs du genre, car l'humour omniprésent transcende vraiment le genre, et permet de s'éloigner de ce qui pourrait paraître indigeste à certains. Les codes de base du genre sont respectés, une quête, voire même une enquête, pleine de magie et de créatures incroyables, de décors imaginaires sublimes, de grands espaces à conquérir et de dangers de toute sorte (les carnocéréales sont une invention de ouf de malade !), pour le reste, on s'éloigne beaucoup des clichés. Beaucoup beaucoup. C'est assez indescriptible en fait. J'ai peut-être un peu moins apprécié les passages concernant Maek, plus introspectifs car ce personnage est assez solitaire et difficile à cerner pour le moment, mais j'y ai néanmoins pris beaucoup de plaisir. Pour le reste du roman, c'est que du bonheur. On suit un groupe de personnages géniaux, dans une aventure palpitante.

- Les personnages : Oui, oui Ouiiiiiii ! Les persos sont une tuerie ! TOUS ! J'avoue avoir eu un gros gros faible pour le duo Jon/Retzel, le mage et son serviteur le démon, car l'humour est encore plus développé entre ces deux personnages, dans leurs dialogues et les situations auxquelles ils sont confrontés, ce fut un pur régal. Mais de toute façon, ils sont vraiment tous réussis, vraiment, les principaux comme les secondaires.

- L'édition : Comme pour les autres titres de la maison d'édition, c'est NIQUEL ! Parfaitement corrigé, un style très travaillé, une couverture du tonnerre, un chapitrage bien pensé, et un objet-livre qu'on est vraiment fier de voir trôner dans sa bibliothèque. Je suis conquise !


Bref, ce roman, premier tome d'une saga en 5 volumes, je vous le conseille ardemment. Vous passerez assurément un excellent moment, et je suis prête à parier qu'il sera coup de coeur pour bon nombre d'entre vous. C'est une réussite sur tous les plans ! Si vous hésitiez encore, j'espère vous avoir convaincus de vous décider, et si vous ne connaissiez pas, j'espère que ma chronique vous motivera à vous pencher sur cet ovni qui fut une magnifique surprise !

Cali
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J'ai découvert ce premier tome du cycle d'Alamänder assez par hasard et j'avoue en sortir complètement chamboulée ! Première découverte chez les éditions de l'Homme sans nom, j'en suis d'autant plus curieuse.

Alexis Flamand nous propose un roman de fantasy complètement déjanté qui nous fait réfléchir à la santé psychologique de son auteur. Mais bon dieu, qu'est-ce que c'était bon ! Je ne résumerais pas ce roman car je m'en sens tout bonnement incapable et que je pense qu'il est mieux de le découvrir sans rien en savoir pour que la surprise soit encore meilleure (comme ce fût mon cas). Malgré le côté complètement déjanté du roman, Alexis Flamand nous propose un monde hyper fouillé et travaillé. L'univers dans lequel évoluent nos différents personnages est rempli de détails et les systèmes politiques et géopolitiques sont assez compliqués malgré l'aspect humoristique toujours présent dans le récit (j'ai même failli prendre des notes au départ mais, finalement, on s'y fait assez rapidement).

En parlant d'humour, on est quand même très loin de la simple parodie. L'humour étant quelque chose de très subjectif, j'ai, pour ma part, vraiment aimé celui d'Alexis Flamand. Je l'ai trouvé particulièrement intelligent et toujours là où l'on ne l'attend pas et j'ai, à de très nombreux moments, pas pu m'empêcher de lâcher un petit rire (ce qui est assez rare).

Malgré une dernière partie qui m'a un peu moins enthousiasmé, Alexis Flamand nous pose un univers complet avec deux personnages très loin des héros habituels. Tout en posant les bases de son univers, l'auteur nous offre un premier tome plein d'actions et de rebondissements.

Si vous n'avez pas peur de croiser des blés mangeurs d'hommes ou encore des poulpes géants de combat, partez donc à la découverte de l'univers Alamänder, vous n'en serez pas déçu !
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Un roman agréable qui nous fait découvrir, et c'est sa force, un univers complètement déjanté : poulpes terrestres, blé carnivore, champignons géants.. Vous l'aurez compris, dans l'univers d'Alamander, pas de dragon ni de forêt enchantée peuplée d'elfes.

En revanche, cette originalité à elle seule ne suffit pas à faire un bon roman. Alors qu'en est-il de l'histoire, des personnages et surtout du style ?

Mon avis sur la question est assez mitigé. Certes l'auteur nous régale d'une plume bien ciselée et pleine d'humour... mais j'ai trouvé les nombreuses descriptions peu évocatrices. Et en ce qui concerne l'humour, justement, j'ai retrouvé cette particularité commune aux livres de fantasy humoristique que j'ai déjà eu l'occasion de lire : quand il y a de l'humour, il n'y a pas de profondeur. Comme si les auteurs devaient choisir entre la légèreté du comique ou un humour bien noir à la Abercrombrie. Résultat, les personnages ne sont qu'à peine esquissés et l'intrigue en elle-même reste assez superficielle. D'ailleurs, l'enquête du questeur ne débute véritablement qu'au deux tiers de l'ouvrage. Arrivé à la fin, le lecteur comprend que le livre est inscrit dans un cycle dont les livres séparément ne se suffisent pas à eux-même, ce que j'ai trouvé quelque peu dommage.

Mais ce que j'ai aimé, ce que j'ai vraiment aimé pour le coup, c'est la traversé du champs de blé carnivore par ce gamin étrange, Maek. Là on sentait qu'il y avait de la substance, du mystère, là l'auteur a su créer une scène complètement folle et passionnante à la fois.

Bref, ce roman est une découverte fort sympathique mais qui, à mon sens, ne remplit pas toutes ses promesses.
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Ce premier tome m'a fait l'effet d'un véritable OVNI : l'imagination débridée de l'auteur donne naissance à un roman farfelu et à des personnages hauts en couleurs. Si la narration alternée entre Jon Alamänder, une sorte de mage doublé d'un enquêteur, et celle de Maek, personnage sombre et à la détermination sans faille, a su capter mon attention, j'avoue être restée hermétique à l'humour ambiant. J'ai refermé ce livre avec un sentiment d'avoir lu quelque chose d'étrange et de décalé, sûrement bon dans son style, mais je suis clairement passée à côté.
Lien : http://lecturestrollesques.b..
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Ceci est un roman exceptionnel. Je sais ma note ne le reflète pas totalement, mais je vais vous expliquer pourquoi.

Le monde est exceptionel. Presque tout est neuf: les poulpes de guerres et leur mode de contrôle, le monde est original, et ce, de plus en plus au fur et à mesure qu'on le découvre.

Y'a de l'humour, le style est agréable, fluide.
Les personnages sont parfaits. Mais pas parfaits au sens sans défaut, parfaits parce qu'ils collent à leur rôle.

J'aime aussi l'intrigue, l'enquête proposée à Jonas, les défis qu'affronte Maek. Mais à vrai dire, surtout le côté de Jonas.
Grâce à lui on découvre un ville immense, à la politique loufoque et mortelle, un univers dangereux et à part. On a droit à des situations étranges, des dialogues haut en couleur, de l'amitié, de la drague. La vie quoi.
Grâce à Maek, on découvre la persévérance. L'entêtement même. Et parfois je trouve que ça tire en longueur. C'est ça qui m'empêche d'avoir le coup de coeur. le gars passe quand même un certain temps tout seul, et parfois je trouvais cela un peu lassant. Je comprends la nécessite de cette longueur pour lui, pour la construction de son personnage. Mais à lire c'est vite redondant.

C'est un bon tome qui se suffit à lui même, dans le sens où on a la solution aux mystères initiaux, mais qui ouvre et donne envie de continuer l'aventure.

Il y a encore toute une mythologie à découvrir, et j'ai hâte, même si j'ai le malheur de ne pas avoir acheté la suite et je dois donc attendre la ré-édition.
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Nous partons pour le monde d'Alamänder, où nous allons rencontrer deux personnes très différentes : Maek et Jonas. Deux personnages différents, dans deux endroits différents, à deux époques différentes. Maek est un jeune garçon qui va quitter sa famille, pour partir à la recherche d'une école légendaire, l'Ecole T'Sank, qui forme au métier d'assassin. Pour cela il va devoir traverser des déserts, résister à des spores destructrices et se battre contre du blé carnivore. de son côté, Jonas est un détective spécialisé dans les enquêtes criminelles magiques. Pour empêcher la destruction de sa maison, il se rend dans le royaume voisin et doit élucider le mystère d'un complot, visant possiblement à éliminer le roi...
(Suite de ma chronique sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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J'avais vu passer quelques critiques très alléchantes de ce roman (notamment celle de Justine ^^) et lorsqu'Alexis Flamand (l'auteur) m'a proposé un SP, inutile de vous dire combien j'étais enthousiaste à cette idée (Merci beaucoup Alexis, je vous disais combien je pensais être fan du blé carnivore et bien après lecture, en fait, pas tant que ça ! Ces derniers sont quand même particulièrement voraces !!! Merci aussi à Céline pour son initiative ^^). Bref, ce livre est arrivé le 16 septembre chez moi et ce n'est qu'aujourd'hui que je vous délivre ma chronique. Car un tel roman ne se dévore pas, il se déguste. Et si vous voulez saisir toutes les facettes de ce roman multigenre à l'humour singulièrement savoureux, il faut savoir prendre son temps. (Voilà c'est mon excuse à moi pour avoir été aussi longue ! Na !)

Bon rentrons dans le vif de sujet, car finalement c'est ce que tout le monde attend :
Après deux chapitres mettant en scène le roi Ernst XXX, (un roi en apparence assez absurde il faut bien l'avouer ! En tout cas dans cette présentation, car nous apprendrons par la suite que ce roi peut être aussi un fin stratège…) nous faisons la connaissance de Jonas Alamänder (dit Jon), un questeur (un mage enquêteur. (Et pour la petite histoire : ses parents pauvres se sont endettés pour lui acheter son nom peu original, puisqu'il porte le même nom que le continent…)). Et de Retzel, son improbable démon de compagnie. Ces deux personnages se retrouvent vite embarqués dans une histoire abracadabrante d'expropriation de bien. Et pour éviter de perdre leur maison, décident de repartir avec les deux soldats venus les déposséder afin de plaider leur cause devant le roi Ernst XXX. le questeur et le démon partent donc à dos de skorj, (des poulpes terrestres géants) en direction du royaume de Kung-Bohr. Nous suivons également en parallèle une histoire totalement différente à bien des niveaux, celle du petit Maek, qui pour accéder à une étrange ambition accomplira l'inconcevable… La quête de Maek tout aussi captivante que celle de Jon et Retzel – mais aussi moins poilante – est abordée d'une toute autre manière, le ton est plus grave, voir angoissant. Et l'on comprend au cours de l'histoire que Maek est un personnage important et qu'il fait partie des figures qui sont à la genèse de cet étrange univers.

Bien sûr comme la plupart des lecteurs de ce roman, j'ai adoré (kiffé même !) les joutes verbales entre Jon et Retzel sont vraiment amusantes. Comme d'habitude je préfère ne pas en dire de trop concernant l'intrigue en elle-même, qui arrivera principalement dans la seconde partie du roman.

Je dirai aussi, chapeau bas M. Flamand car vos personnages sont particulièrement bien construits. Ils ont tous leur petite touche de familiarité / camaraderie qui fait qu'ils deviennent presque nos amis au fil des pages. Les retournements de situations sont totalement imprévisibles et pour certains vraiment hilarants ! J'ai eu un peu l'impression de jouer au funambule, de jongler avec l'humour piquant et d'autres fois vraiment absurde des personnages. de traverser ce roman debout sur un fil au dessus d'un grand précipice (ou d'un champ de blé carnivore), en me demandant quand est-ce que l'histoire finirait vraiment par devenir trop « bizarre ». Et pourtant, j'ai franchi toutes les étapes sans difficulté en me disant à chaque fin de chapitre : Vraiment « space », mais j'adoOoore ! L'univers est certes complexe mais grâce à l'habileté de la plume, les bizzaroiétés (mot inventé) deviennent presque possibles en tout cas bien réelles dans notre petite tête.

En bref : le T'sank, premier tome du Cycle d'Alamänder, est un véritable ovni de la fantasy et OMG qu'est ce que j'ai rigolé !!!! Ce roman se lit d'une facilité déconcertante et malgré l'univers invraisemblable imaginé par l'auteur, nous n'avons aucune difficulté à visualiser les décors, les scènes, les créatures ou les personnages. (Le Retzel de la couverture m'a cependant donné un p'tit coup de pouce ^^) Jon est aussi passionnant que sympathique. Il m'a donné à moi aussi envie de pratiquer la magie, de jouer avec mon aura et d'invoquer un démon domestique juste pour le plaisir de l'entendre jaqueter et pester à tout-va ! En somme, un tome introductif qui sert notamment à nous présenter l'univers et les personnages et surtout qui promet une suite tout aussi riche, imaginative, intrigante et prenante !!

Merci Alexis pour ce moment curieusement plaisant et drôlement succulent ! Votre humour décalé m'a enchanté, votre univers m'a totalement dépaysé…. J'ai adoré !!!

Et aussi un grand bravo à Alexandre Dainche pour la couverture qui est vraiment sublime !!!
Lien : http://www.a-lu-cine.fr/le-c..
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Ma chronique en bref

Une petite perle de littérature fantasy, où l'action se mélange à l'humour pour notre plus grand plaisir ! Quel Coup de Coeur !

Note générale : 19/20



Mon avis sur…


L'histoire

J'ai entendu parler de ce livre grâce à mes amis de la blogosphère et, à force de lire des avis si positifs dessus, j'ai décidé de l'acheter. Difficile de le trouver sur Amazon, et impossible de le commander depuis le site de la Maison d'Edition (qui ne livre pas hors de France), du coup j'ai dû faire des pieds et des mains pour le trouver. Autant vous dire que lorsque je l''ai enfin reçu dans ma boîte aux lettres, j'ai sauté de joie !
Malheureusement, il m'a fallu attendre encore un peu avant de pouvoir le dévorer, car il y avait des Services Presses à privilégier, mais dès que j'ai eu un petit week-end à moi, je me suis lancée dans cette lecture en espérant que l'histoire vaudrait son attent.
Et bien, ce que je peux vous dire, c'est que ce livre est un immense coup de coeur pour moi !
Nous découvrons le monde étrange d'Alamänder, où les épis de blé sont carnivores, où les espions espionnent d'autres espions, où les rois sont des tyrans absolument hilarants et où les mages tissent des sortilèges. L'univers créé par Alexis Flamand est bien loin de ce dont nous sommes habitués dans les romans de fantasy : c'est bien simple, tout est original dans ce livre, des héros aux personnages secondaires, des paysages aux façons de penser. L'humour est omniprésent dans ce livre et c'est là une véritable bouffée d'air frais pour le lecteur. J'ai éclaté de rire à plusieurs moments. Un vrai délice.
J'ai aimé les différents personnages de ce livre, qui sont trop nombreux pour être tous cités et décrits, mais ma préférence va sans conteste à Jonas, le mage enquêteur, menacé d'expulsion, à travers qui nous allons découvrir les particularités de son monde durant son voyage jusqu'à Kung-Bohr, où il doit plaider sa cause auprès de son roi, Ernst. C'est un homme bon, intelligent mais maladroit et un peu naïf à certains moments.
Egalement, j'ai adoré Retzel, le démon qui lui sert de serviteur et qui est absolument insupportable mais tout aussi drôle ! Ce personnage mal élevé met beaucoup de vie dans ce roman et l'illumine par son humour intrépide et son caractère agaçant. Un peu comme Jonas, on ne peut qu'aimer ce démon, malgré tous les problèmes qu'il cause. J'ai particulièrement ris au moment où Jonas découvre la valise faite par Retzel pour leur voyage et qui contient presque exclusivement une cinquantaine de paires de chaussettes. Un grand moment !
L'histoire, quant à elle, tient la route et nous passionne dès les premières pages. On suit le récit des différents personnages, qui évoluent, grandissent (pour Maek) et mûrissent (pour Jonas) au fil du livre. On va de découvertes en découvertes, de surprises en surprises et je ne voudrais en dévoiler davantage, tant ce roman est un concentré d'originalité. Je ne peux que vous pousser à découvrir le plus rapidement possible ce Cycle, car c'est une véritable perle littéraire.
Pour moi, il a été un gros Coup de Coeur et rejoint directement ma liste des livres favoris (avec une place d'honneur sur ma table de nuit, c'est dire). Je me réjouis d'avoir le tome 2 afin de pouvoir le dévorer comme ce tome 1 !

L'histoire : 18/20
Les personnages :20/20


L'écriture

Jamais lourde, bourrée d'humour et d'intelligence, la plume d'Alexis Flamand est un vrai délice. Les mots glissent, les tournures de phrases sont parfaites. Les descriptions que l'auteur nous fait de son monde sont si détaillées qu'on se croirait aux côtés de Jonas ou Maek au long de leur voyage, à regarder les blés carnivores ou les skorjs (les poulpes sur lesquels se déplacent les Kung-bohréens). Il n'y a aucune longueur dans ce livre et les notes d'humour donnent du relief à son histoire. Un premier tome réussi, tant au niveau de l'histoire que de l'écriture donc.

Le style d'écriture : 19/20


La symbolique

Quand on ouvre un livre si complexe et autant en dehors de notre réalité, il est difficile d'en tirer une symbolique particulière. Je vous parlerai bien de la rébellion de la nature sur l'humain au travers des blés carnivores, ou d'une quelconque critique de la tyrannie avec Ernst, mais je ne suis guère sûre que cela soit le sujet ici. Nous avons un livre divertissant, où on passe un moment réellement délicieux. Personnellement, j'en ai savouré chaque page.
Je noterai simplement un message que j'ai retiré du personnage de Maek : Un enfant chétif, plus petit que la moyenne, pas forcément plus intelligent que ses congénères mais qui va révéler un très grand courage, une force de caractère hors du commun qui le poussera à foncer, tête baissée, vers l'inconnu sans jamais baisser les bras, même dans les situations (d'apparence) les plus inextricables. Il fait face à des épreuves extrêmement difficiles, mais on se rend compte au fur et à mesure du livre qu'elles le renforcent, aiguisent son esprits et le forgent. Je doute que sans elles, il soit devenu l'être redouté qu'on trouve à la fin du roman. Ce garçon (qui deviendra l'homme le plus redouté d'Alamänder) donne une véritable leçon de vie : Viser son rêve, avancer vers lui, pas après pas, peu importe les défis et les épreuves sur son chemin.
Lien : http://labibliotheque.wix.co..
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