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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les éditions Albin Michel se lancent dans une nouvelle collection Imaginaire, dirigée par le redoutable Gilles Dumay, fervent admirateur de la production anglo-saxonne et proposent pour leur lancement un diptyque de fantasy épique, Mage de bataille, écrit par Peter A. Flannery (2e partie publiée début 2019).

De la fantasy très magique
Falco est petit, rabougri et pas très aidé, car il porte en lui la malédiction de son traître mage de père. Son ami Malaki est forgeron mais rêve de devenir chevalier. Enfin, Bryna est issue d'une famille aisée, mais sa condition de femme ne la prédispose pas à pouvoir mettre beaucoup en avant ses qualités ès archerie. Ces trois compères et commère sont embringués avec le reste des habitants de leur ville dans une fuite devant une menace surnaturelle qui envahit leur territoire. Géopolitiquement, il faut se figurer les Sept Royaumes d'Ire (Beltane, Illicie, Clémonce, Valence, Achéron, Thrace, Férocie) occupant un vaste continent, au milieu duquel les montagnes de Caer Dour, en Valence où débute notre histoire, se dressent. Des hordes de morts-vivants venues de Férocie (difficile de savoir, sans lire en VO, si c'est la traduction qui accentue cette évidence), des « Possédés », écrasent méthodiquement les armées défendant les autres territoires. Face à ce désastre annoncé dès le prologue, sont utilisés des maîtres ès magie et art guerrier que sont les Mages de bataille, des professionnels alliant force combattante et force mystique. Ceux-ci ont la particularité, quand ils dévoilent leurs pouvoirs, de tenter d'invoquer un compagnon, un Dragon, qui, normalement, les aidera dans leur quête de la paix par les armes. Or, Falco, le petit gringalet au centre de cette histoire se découvre une certaine sensibilité à ces aspects magiques, voire une certaine attirance plus ou moins bénéfique envers les Dragons. le passé tumultueux de son père décédé plusieurs années auparavant dans des circonstances délétères ne l'aide pas à se rassurer ; c'est finalement la quête de sens et de reconnaissance de ce jeune Falco, désigné parfois comme le « Fils de la folie », qui nous est contée dans Mage de bataille.

Une intrigue classique assumée
Avec cette nouvelle collection Imaginaire, Albin Michel a directement mis les points sur les i en disant vouloir mettre en avant des romans de genre très marqués. Clairement, il n'y a pas tromperie sur la marchandise : avec Mage de bataille, nous sommes dans la high fantasy telle qu'on peut en trouver dans La Roue du Temps par exemple ; les envolées et les batailles se veulent épiques, le mal est le Mal et les archétypes sont légion. Ainsi, les trois personnages principaux sont respectivement le jeune orphelin doué d'une force intérieure qu'il doit apprendre à maîtriser, le jeune roturier qui, à force de persévérance, se gagne une place au sein des corps nobles et la jeune archère qui doit s'imposer dans un monde d'hommes. Classique donc, mais efficace, à l'image déjà de la couverture : c'est Alain Brion qui a été invité à travailler sur une illustration qui sert au diptyque entier, et dans son style si caractéristique il nous renvoie à nos meilleurs souvenirs de fantasy épique. Difficile de critiquer l'ensemble de la structure de Mage de bataille, car la coupure semble assez nette et dit correspondre au milieu du volume original ; pour autant, la première partie de ce premier tome réside dans une fuite à la va-vite menée tambours battants, ce qui aide à s'immerger dans l'univers, en compagnie des personnages, au plus près des enjeux de survie. La deuxième partie pâtit un peu plus des attendus dus aux archétypes : à partir du moment où chacun doit se perfectionner dans son domaine particulier, le passage par la case « formation » (ici, une caserne multifonctionnelle) semble inévitable et cela traîne un peu en longueur, même si on sent bien que l'auteur a accéléré certains passages car on se doute bien que chacun passe un cap à un moment donné dans son apprentissage. Une fois cette étape accomplie, il ne reste « plus qu'à » se confronter à des dangers plus importants…

Pour aller plus loin
En guise d'approfondissement (et donc moins en guise de véritable critique), il convient de noter que le sous-texte de Mage de bataille peut être compris via le paradigme d'un fort héritage judéo-chrétien. Dans cet univers de fantasy, la magie est assez psychologique (pour la contrôler comme pour la débloquer), et en tout cas (de ce qu'on peut saisir pour le moment) liée à l'âme. Or, une âme, peu d'êtres en ont véritablement une : les humains avant tout, les dragons également, même s'ils peuvent virer vers la folie, par contre le reste des animaux n'est pas concerné, voire même le monde animal est plutôt très restreint. Nous sommes typiquement là dans une vision chrétienne de l'animalité : dans le paradigme de la Genèse, l'Humain est maître des animaux, car il a un « souffle » qui le rend supérieur. C'est toujours intéressant de voir que certains romans poursuivent méthodiquement cette vision maintenant bien ancienne, mais qui prend le parti de voir le règne humain se poursuivre sur les autres espèces qu'il côtoie. Les Dragons peuvent apparaître comme une exception, mais très vite ils apparaissent comme des êtres doués de conscience tout à fait abordables par quelqu'un qui y prend attention et tout à fait anthropomorphisés dans leurs attitudes. Cela est d'autant plus vrai que le destin mystérieux de certains Dragons qui est peu à peu dévoilé montre que la folie leur est accessible comme aux humains.

Ce premier tome de Mage de bataille est donc un cas d'école de fantasy qui vaut le moment de lecture, peut avoir plusieurs niveaux de lecture et fournit une intrigue simple mais efficace. La présentation qui en est faite par la collection A.M.I. n'est donc pas volée.

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il s'agit de High Fantasy, avec la lutte de la lumière contre les ténèbres, ainsi que des créatures dignes du Seigneurs des anneaux de Tolkien. Les humains luttent contre une engeance dégueulée des entrailles de la terre; un monstre composite de glaise et de noirceur, qui mène des milliers d'hères convertis aux mouches, asticots et odeurs putrides. L'aura nauséabonde (et psychique) qui précède ces cohortes de désolation pille les bonnes volontés, laissant les hommes les plus valeureux aussi combatifs et pugnaces qu'une chèvre asthmatique en pleine crise d'urticaire.

Il est aisé de comprendre combien le soutien magique devient crucial dans un affrontement entre hommes et Possédés. le plus précieux aussi bien en raison de leur petit nombre (ce qui est rare est cher, n'oubliez pas ce sophisme) que de leur aptitude à donner force et courage (en sus de leur compétences purement martiales), est le Mage de Bataille. Si vous reconnaissez les sorts « bénédiction » du paladin, c'est tout à fait dans cette veine-là.

Nous avons la bonne surprise de découvrir deux sortes de magiciens. D'un côté les mages de bataille, particulièrement affutés physiquement et psychiquement au combat, avec des réflexes conditionnés par une utilisation presque instinctive – ou innée – de la ressource magique. de l'autre, nous avons les thaumaturges, qui manient également cette matière mais de manière plus laborieuse et lente. Produire un sortilège leur demande du temps et des invocations précises, tout en étant limité par le réceptacle humain qu'ils représentent.

Les divers personnages imaginés par Peter Flannery sont à l'image de l'univers des 7 royaumes d'Ire. J'avoue être encore dans l'expectative quant à ce casting, car il y a du potentiel, mais pour l'instant la chrysalide n'est qu'un simple cocon.
Toujours est-il que ce n'est pas dans ce registre qu'il faudra attendre une fulgurance révolutionnaire. Cependant, la mayonnaise prend bien, la recette est connue. Peter Flannery n'étant pas un lapin de six semaines, a un bon tour de main, pour que cette dernière soit en prise avec le lectorat. Il y a de la consistance derrière ces différents gamins, et il parvient à jouer sur notre empathie pour nous les attacher. Impossible de ne pas compatir et vibrer avec Falco, fils de Danté, le mage de bataille déchu et honnis, ou encore d'exulter avec Malaki, fils de forgeron, qui étripe les possédés – comme un apiculteur décapite les frelons asiatiques- et les réduit en cafards phytoxés.

Outre des personnages attachants, la structure proposée varie des nombreuses productions lues ici et là. Dans sa version anglo-saxonne, le roman est un stand-alone, certes de taille, mais il se suffit à lui-même alors que tant d'autres proposent des trilogies (voire plus) pour un récit façonné dans la même argile. Par conséquent, les passages de roman d'apprentissage qui me saoulent au plus haut point sont ramassés dans le cas présent.

Ensuite, la prise de contact initiale qui ne fait que présenter les protagonistes principaux emprunte une voie qui ressemble davantage à une chèvre asthmatique s'essayant au VTT dans la descente Du Mont blanc qu'à la douce dérive d'une péniche sur le canal de Garonne.

Cela commence fort, et les torgnoles, les énucléations, ou les éviscération sont vite de sorties. Pourtant, il n'y a pas de boucher dans le lot. Nous avons lors d'une première scène, l'occasion d'une belle bataille qui présente les différents tenants de la magie et surtout les mages de batailles en pleine action. Et les dragons.

Ainsi, en vous aventurant dans les 7 royaumes d'Ire, vous avancez sur des chemins familiers, ponctués de quelques pentes plus abruptes qui raviront même les lecteurs rompus à la Fantasy. La trame relativement classique de Mage de Bataille se double de quelques mystères qu'il nous tarde de voir s'éclaircir. Un roman parfait pour découvrir la fantasy, un roman parfait pour divertir même un lectorat exigeant. Je l'ai dévoré!

chronique plus complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.com/2018/0..
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- Ce que j'ai aimé

C'est de la Fantasy classique, idéale pour les débutants et une piqûre de rappel aux anciens de pourquoi ils ont aimé ce genre. Y a un petit peu ce côté « Fan Service » pour plaire à un large public, aussi bien profane qu'initié.

L'histoire est prenante comme les récits de David Gemmell (sans en avoir la profondeur par contre). C'est fluide, rapide, pas trop de prise de tête à la compréhension des tenants et aboutissants. Une excellente lecture pour celui qui recherche quelque chose de facile à lire et à digérer.

Une maîtrise de la tension des batailles et de l'art militaire qui est à mettre en avant. Des différentes classes de soldats aux différentes manoeuvres, il est vraiment intéressant de plonger au coeur d'un camp d'entraînement et nous apprenons, comme les cadets, qu'être officier dans l'armée, ce n'est pas que combattre, c'est également penser à toute la logistique, aux stratégies, étudier les terrains et les manoeuvres,…

Un conflit qui se déroule sur une grande partie de la carte et pas seulement focalisé sur un lieu. Plusieurs territoires (Ire notamment dont les provinces de Beltanie et d'Illicie sont en très grands dangers à cause des Démons et des armées de Possédés en provenance de Férocie, la Valence dont proviennent les protagonistes, le royaume de Thrace sous le joug des thaumaturges locaux et l'Achéron, sorte de Sparte locale,…). Bref, il y a du voyage et on espère secrètement que l'Achéron débarquera, telle une armée de spartiate, pour mettre une raclée aux Possédés. Possédés qui eux aussi sont très bien retranscrits, classés par catégories, tout comme les Démons provenant des profondeurs de l'Enfer avec leur propre vocabulaire dans le monde des mortels.

Que serait une Fantasy sans complots ? Certes le niveau n'atteint pas un Game of Thrones passé maître sur ce plan mais le récit propose une idée intéressante avec la prise d'importance des thaumaturges dans l'ensemble des pouvoirs. Leur jalousie vis-à-vis des mages de bataille est intrigante vu qu'ils sont normalement leurs guides pour les aider à devenir de grands guerriers et ainsi battre les Démons qui menacent le monde.

De nombreux personnages ont la parole, donc nous sommes dans un roman dit « choral » mais rien de bien méchant pour ceux qui n'en sont pas fan. En effet, si l'histoire se concentre principalement sur Falco Danté, on a également l'occasion de se retrouver une fois avec la reine, une autre fois dans les complots thaumaturges ou dans les pensées de Mérédith Saker et plus encore. On s'attache à certains comme le bon Julius Merryweather (peu important mais la touche d'optimisme de la première moitié du livre) et son fils handicapé Tobias, les frères Klingemann (cadets de l'Académie) ou encore Aurélian Cruz, ancien mage de bataille qui prend en charge l'entraînement de Falco, voir même Bryna Godwin et son évolution dans la prise en charge d'une unité d'archers complètement barges.

La deuxième partie est prometteuse de combats et d'action à tout rompre. Bref, de la BAGARRE !!! … Désolé. Et vu que l'auteur n'hésite pas à tuer certains personnages, il est raisonnable de penser que certains protagonistes majeurs vont y laisser des plumes.

La couverture panoramique claque sévère. Elle attire directement l'oeil du public et ne peut pas vous tromper sur la marchandise. C'est épique !

- Ce que j'aurai aimé, ce qui m'a dérangé

Qui dit classique, dit prévisible. Si on a un mélange de tout ce qui s'est déjà fait, on peut raisonnablement penser sans trop se tromper à comment tout cela va se finir, ou comment certaines scènes vont se dérouler. Manque de surprise à la clé et enchaînement de stéréotypes. Ne touchera pas directement les profanes, sera peut-être ennuyant pour les adeptes.

Certaines relations comme la reine avec l'émissaire qui n'apporte rien et en plus est gênant dans deux cas. Ils doivent rester cachés mais tout le monde est au courant. La relation Malaki (best friend de Falco) et Bryna est par contre trop détachée. Il y a de l'affect mais c'est très peu mis en avant, on a du mal à y croire.

Falco, un condensé d'erreurs en un seul personnage. Erreurs, oui et non selon le type de lecteur que vous êtes. Très jeune atteint d'une maladie qui attaque ses poumons, il doit attendre que l'émissaire débarque dans sa ville pour connaître son mal et pour que son médecin essaie enfin de le guérir correctement. Passé ce cap, le souffrant et frêle Falco (jouant les rôles de serviteur alors qu'il est noble, rappelons-le) va devenir en quelques mois un guerrier (je n'ai pas dit « grand » guerrier, abusons pas). de plus, on va plus lui en vouloir d'avoir eu un père traître que d'avoir fait exiler toute une ville (avec les nombreux morts qui ont suivi), père qu'il n'a pratiquement pas connu (et la mère morte en couche bien entendu) et dont la simple mention de ce mot « père » fait fondre en larme notre bonhomme. On aurait pu apporter un traitement plus approprié ou tout du moins différent à ce personnage principal.

Ah les noms. Bon sang de bois ! Si certains comme Falco, Malaki ou encore Bryna Godwin pouvaient passer, l'auteur ne s'est pas ennuyé pour d'autres. L'un d'entre eux, John Pierre, oh misère, j'en ai les yeux qui saignent ! Passant de prénoms italo-espagnols à des noms allemands puis gréco-romains, on aime ou on n'aime pas mais je n'ai pas adhéré à ce manque de créativité pour trouver des noms donnant l'impression d'être dans une vraie Fantasy (Druss la Légende, Eragon, Rekk le Boucher, ça se sont des noms qui vous transportent vers des lieux inconnus et magiques, sûrement pas des Sébastien Cabal (Chabal aussi tant qu'on y est) ou encore Cyrano ou pire, Marchio Dolor, « le Marquis de la Douleur », le démon très méchant de l'histoire. Perte de crédibilité totale de mon point de vue).

Beaucoup de zones d'ombre, notamment sur la provenance du pouvoir des mages et des thaumaturges, par rapport également aux dragons qui viennent d'au-delà de la mer et qui répondent à l'appel d'un mage mais sans que personne ne sache pourquoi. Beaucoup de facilités sur certains points pour donner consistance à l'histoire et au final peu d'explications réelles ou valables.

Le prix et l'édition du livre ! Ah, je suis désolé mais dans un monde où il est de plus en plus compliqué de mettre la main à la poche pour des loisirs ou de la culture, je suis un peu outré que l'éditeur nous fait payer 50,00€ (2 livres) pour une histoire qui tiendrait tout à fait en un tome. Pour preuve, sur une plateforme en ligne mondialement connue, le livre en VO est en un tome et ne coûte que 10,00€… J'ai le sentiment de m'être fait avoir et je suis totalement contre cette politique éditoriale, et ce n'est pas un certain Alfaric, critiqueur influent et respecté du site Babelio, qui me dira le contraire sur ce point.

- Point neutre, réflexion

Le nombre de personnages. Moi j'aime bien quand il y en a pas mal, mais pour certains, cela risque d'être assez important à digérer malgré tout. J'ai compté en tout plus d'une cinquantaine de personnages, importants ou non. Faisant partie de l'Histoire, ou ayant un rôle parfois minime mais qui auront leur importance à un moment bien précis, mieux vaut noter qui est qui pour ne pas s'emmêler les pinceaux.

- Conclusion

Un livre de Fantasy classique destiné à un public débutant dans le genre, ou pour ceux qui aiment les bonnes vieilles histoires héroïques Old School sans prise de tête. Il est vrai que pour les plus expérimentés des lecteurs de Fantasy, ce livre comportera de nombreux défauts et manquera de surprises. Néanmoins, il est difficile de ne pas apprécier ne serait-ce que l'aventure proposée par l'auteur car elle contient de nombreux ingrédients qui ont fait le succès du genre. Si en tant que blogueur nous sommes « obligés » de relever les différents points qui étayeront notre critique, qu'ils soient positifs ou négatifs, le lecteur lambda amateur des littératures de l'Imaginaire y trouvera son compte sans se soucier des fausses notes. Choix éditorial contestable pour avoir scindé une histoire en deux tomes alors qu'en VO il n'y a qu'un livre et est cinq fois moins chère. Néanmoins, un bon moment de lecture vous attend au bout du chemin, et c'est surtout ce que l'on retiendra avec ce tome 1 qui nous laisse entrevoir une deuxième partie très prometteuse.

Pour l'ensemble de la chronique, c'est par ici -->
Lien : https://evasionimaginaire.wo..
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Beaucoup affirment que c'est un vrai classique de fantasy médiévale et rien n'est plus vrai.
Pourtant classique ne veut pas dire autre chose que classique.
L'histoire est captivante, les personnages sont attachants. On suit un groupe de jeunes dans son évolution vers l'âge adulte dans un monde où on sent le désespoir prendre le dessus.
Les batailles sont très bien écrites même beaucoup mieux que beaucoup arrive à le faire.
Un souvenir de la fin d'Harry Potter où j'ai trouvé que le combat final a été bâclé. Dans le sens où faire fonctionner un tableau immense avec beaucoup de personnages est compliqué. Encore plus quand tout doit donner l'impression d'être rapide et intense sans s'emmêler les pinceaux.
Rien de tout ça avec l'auteur, on sent qu'il a travaillé le projet.

On assiste à une histoire d'amour, certains la trouvent gênante. Pas vraiment mon cas, ça apporte un petit plus sans que ce soit encombrant et ça permet de s'attacher un peu plus au personnage.


Je vous le conseille grandement pour passer un bon moment sans se prendre la tête.
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Les fées ne se sont pas penchées sur le berceau de Falco. Petit et chétif, il porte aussi sur ces frêles épaules les actes dramatiques de son père, traître parmi les puissants Mages de bataille. Après une terrible erreur, Falco va se retrouver bien malgré lui sur les traces de son père. Il va alors devoir prouver à tous qu'il n'est pas comme lui.

Mage de bataille fait partie des premiers titres de la section imaginaire d'Albin Michel. Et pour une première publication, elle est plutôt bonne. Peter A. Flannery ne révolutionne pas le genre et on retrouve les éléments classiques d'un roman fantasy: un monde menacé, un héros qui s'ignore, un apprentissage auprès d'un ancien au caractère bourru mais finalement gentil... Dans l'ensemble j'ai passé un bon moment auprès de Falco et de ses amis Bryna, une archère surdouée et Malaki, un puissant guerrier en devenir. Seul bémol, après un départ tonitruant, le récit souffre d'un coup de mou dans le milieu du récit et je n'ai retrouvé de l'intérêt pour l'histoire qu'avec l'arrivée du trio à l'Académie. L'auteur s'attarde juste ce qu'il faut sur l'apprentissage des héros pour que ça n'en devienne pas barbant.
Dans l'ensemble, le roman se lit bien et tant néophytes qu'experts en fantasy devraient y trouver leur bonheur.
Je me plongerais donc avec plaisir dans la suite de l'histoire de Falco.
Merci à Babélio et à Albin Michel pour cet envoi.
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Le lancement d'Albin Michel Imaginaire a eu lieu le 26 septembre avec 3 romans: American Elsewhere de Robert Jackson Bennett, Anatèm de Neal Stephenson et Mage de Bataille de Peter A.Flannery. Ce dernier a été coupé en deux tomes pour l'édition française, le second devant paraitre le 1er janvier 2019. Des trois romans, Mage de bataille est le seul relevant de la fantasy. Il est même défini comme de la fantasy destinée aux débutants dans le genre. Cependant, il a suffisamment d'atouts dans sa manche pour plaire à un large public.
Et nous on a…. des dragons

L'univers de Mage de bataille apparait comme assez classique au premier abord. L'auteur nous plonge assez vite dans l'action en exposant très vite la situation du monde dans lequel évoluent ses personnages. le monde est divisé en plusieurs royaumes et la reine d'Ire désire trouver de nouvelles recrues pour son armée. En effet, une sombre menace pèse sur le royaume, un Mal gangrène le pays et devient de plus en plus fort. Des démons supérieurs échappés des enfers veulent dominer le monde et possèdent une armée monstrueuse, les possédés. La seule arme vraiment efficace contre ses damnés est les mages de bataille. Car les mages de bataille sont accompagnés de dragons qui combattent à leur côté et face à la menace qui arrive, ils auront bien besoin de toute l'aide nécessaire. le seul problème avec les dragons est qu'il faut faire attention à la couleur du dragon: un dragon noir est synonyme de folie et de désastre, une arme pire que ceux qu'elle doit combattre.

C'est dans cet univers qu'a grandi Falco Danté, jeune homme de faible santé et orphelin. Son père était un mage de bataille, mort en privilégiant son dragon devenu noir. L'enfance de Falco a été marquée par ce désastre et par ses problèmes de santé. Heureusement, il a pu compter sur l'aide du meilleur ami de son père, un mage de bataille également et sur son ami d'enfance, Malaki, fils du forgeron. L'armée des possédés arrive à Caer Dour, village où a grandi Falco et les habitants se retrouvent obligés de fuir le plus loin possible cette horrible menace.

Les scènes de la première partie avec les dragons et les démons sont fabuleuses à lire, un vrai plaisir de lecture. Que ce soit le passage avec l'invocation du dragon ou ensuite celle du combat entre le mage de bataille et le démon. Elles sont incroyables, épiques, riches, intenses et font vibrer le lecteur. du pur bonheur! On tremble pour les protagonistes, on visualise très bien les combats, on se prend au jeu sans aucun problème. J'ai vraiment adoré ces passages, la suite du roman est beaucoup moins épique, sans être inintéressante mais beaucoup plus convenue.
C'est bateau mais ça fonctionne

Après un début sur des chapeaux de roues, le rythme du roman se calme et les héros se retrouvent à faire leur apprentissage afin de pouvoir faire partie de l'armée qui combattra les possédés. La seconde partie est ainsi moins épique mais contient tout de même de beaux moments. D'ailleurs, plusieurs éléments dans cette partie m'ont fait penser au film Dragons, avec un Falco assez proche de Harold. le roman a certaines caractéristiques communes avec le seigneur des anneaux également, pour le côté épique et certaines répliques de Gandalf presque paraphrasées.

Cela donne, il est vrai un sentiment de classicisme au roman. Mais, au delà de cela, ce qui m'a plus gêné, c'est le fait qu'on a parfois l'impression que l'auteur avait une grille à cocher avec certains éléments: des personnages secondaires qui agissent stupidement et contre le héro, des personnages qui essayent toujours de tirer la couverture à eux alors que la situation est catastrophique…..Pourtant, malgré cette impression, le roman se lit très bien et fonctionne bien. Grace, notamment à ses personnages attachants, surtout Falco, les autres étant plus stéréotypés.

Autre petit point un peu gênant sans être bloquant, les noms de lieux ou de personnages manquent assez de variété: Falco pour un mage destiné à avoir un dragon, Dolor pour un méchant, mais le pompon revient à un mage de bataille appelé Ginola, j'ai un peu eu du mal à le prendre au sérieux avec un nom pareil.

Mage de bataille est donc un roman classique sur bien des points mais aussi un roman qui a de quoi plaire à un public plus aguerri grâce à des passages magnifiques et épiques. Ces passages parlent à la part du lecteur en nous qui a aimé la fantasy dans ses premières lectures, qui a aimé les combats épiques, qui a rêvé de magie, de combats grandioses et d'un héro que rien ne destinait à cela. C'est pour cela que le roman fonctionne même si beaucoup d'éléments sont déjà vus. Il me tarde de lire la fin de cette série qui promet de belles scènes épiques!
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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J'avais envie de lire ce titre depuis son acquisition après avoir lu que c'était de la bonne fantasy épique classique en un tome aux USA où elle avait rencontré un certain succès. J'attendais donc passer un moment simple et dépaysant. Fut-ce le cas ?

Tout à fait. Dès les premières lignes, j'ai su que j'allais aimé grâce à la plume simple mais entraînante de Peter A. Flannery (et de son traducteur). Pas de fioriture ici, on va à l'essentiel et c'était ce que je voulais. Il nous embarque très vite dans son univers dépaysant fait de dragons, de mages, de thaumaturges ou encore de possédés. On y est plongé de plein pied dès le début sans forcément tout comprendre puisque cette compréhension ne viendra que peu à peu au fil de la lecture. Mais du coup, ce fut très immersif.

On y suit un jeune homme chétif et malade, Falco Danté (oui comme l'Enfer de Dante…), dont le père fut un mage de bataille qui faute de pouvoir tuer son dragon devenu dangereux mit tout le monde en danger. Falco doit vivre avec ce poids sous le regard de tous, vu qu'ils sont forcément au courant. On découvre avec lui, une ville, un pays, un univers très rude et surtout fort manichéen, dans lequel « les gentils » sont en proie à une terrible guerre contre « les méchants » possédés. Les gentils sont dans une phase de recul et ils ont besoin de toutes leurs forces pour tenir. C'est dans ce contexte que Falco commet une grosse bourde mettant toute sa ville en danger et la jetant sur les routes où les habitants sont sous le danger constant d'attaques ennemies. Sur cette route, Falco va se révéler et trouver en quelque sorte sa voie.

J'ai beaucoup aimé l'univers de ce titre, fait de magie, de dragon, de menaces étrangères. C'est simple, c'est déjà vu mais c'est bien raconté et le rythme de la narration est bon, passant d'une séquence à l'autre rapidement et sans temps mort. J'ai trouvé l'ambigüité autours de la nature des Possédées fascinante. J'ai aimé tout l'enrobage militaire autour des mages, des thaumaturges et des soldats. On en parle beaucoup. On suit de vraies batailles. On voit (un peu trop rapidement) leur recrutement, leur entraînement et leurs premiers mouvements. Pour moi, c'était très bien dosé, ni trop, ni pas assez. de plus, il y a aussi quelques tensions au sein du gouvernement central qui ont suscité mon intérêt. J'ai aimé l'inimitié entre les différentes familles. J'ai aimé voir les thaumaturges essayer de prendre le pouvoir. Une fois de plus, ce n'est rien de révolutionnaire mais c'est bien raconté.

Le seul point négatif que je vois dans ce titre pour le moment (hormis le fait qu'il soit coupé en deux en français… ouille le porte-monnaie ! mais je comprends pourquoi ^^), ce sont les personnages que je trouve trop lisses et peu attachants. Falco est l'archétype du héros gringalet qui va gagner en puissance et se faire ensuite respecter de tous. D'ailleurs, on oublie bien vite son énorme bourde des débuts… Ses amis sont le fils du forgeron costaud repéré pour ses talents de combattant, la belle fille noble archère et courageuse, les frères déracinés toujours prêts à aider… Ses ennemis sont non moins clichés avec le fils de noble dont la famille en veut à celle de Falco, où les thaumaturges qui ont peur de ses pouvoirs latents. le seul qui m'a bien plu et que j'ai trouvé un peu plus intéressant, c'est Mérédith son ennemi-allié-instructeur qui se rebelle contre son père.

Pour le reste, le titre monte en puissance au fil des pages, partant d'un début un peu flou, nous entraînant sur des routes dangereuses, pour arriver à une capitale de tous les dangers où chacun va se révéler et l'intrigue se complexifier avec l'arrivée de nouveaux personnages. La coupure choisie par Albin Michel Imaginaire n'est peut-être pas la plus judicieuse vu qu'il n'y a pas de vrai cliffhanger et que ça doit juste être la moitié du tome, mais au moins, je peux attendre tranquillement jusqu'en janvier sans sentiment de manque, même si je lirai la suite et fin avec plaisir.

Mage de Bataille est donc de la High Fantasy classique mais de bonne facture, où la belle narration et l'univers prenant peuvent en intéresser plus d'un, même ceux habitués à lire tout plein de fantasy plus complexe, pour peu qu'ils aient gardé leur âme d'enfant, ou plutôt qu'ils fassent preuve de bienveillance.
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En somme, un roman que je n'ai trouvé ni mauvais, ni génial, mais je pense que je n'étais pas tout à fait le coeur de cible ! Si j'ai un peu traîné sur ma lecture par manque de surprises, c'est un roman que je conseillerai volontiers aux lecteurs débutants ou peu aguerris dans le genre. L'univers est en effet clairement situé, les personnages nettement caractérisés (et parfois un peu clichés), le but bien établi et l'intrigue menée à rythme confortable. de plus, le mélange des récits héroïque et initiatique fonctionne fort bien, d'autant plus avec les dragons dans l'équation. Ce n'était pas la révélation de l'année, mais j'ai tout de même passé un bon moment avec ce titre !
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Il n'est pas rare que la Magie demande une contrepartie ou impose a minima une mise en garde. Ici, les Mages de bataille, sont puissants et des atouts de choix dans un combat contre des démons mais ils risquent de sombrer dans la folie si le dragon invoqué n'est pas maîtrisé... C'est ce qui est arrivé au père de Falco. Un désastre qui a jeter l'opprobre sur sa vie et qui nourrit son désir de réussite. Falco est un personnage attachant par ses faiblesses. L'avenir bien classe que lui choisit Peter A. FLANNERY ne peut qu'inciter à suivre ses aventures.

J'ai beaucoup aimé ce titre de la toute nouvelle collection d'Albin Michel. Je regrette un peu l'attente, même courte, entre les deux tomes qui met l'accent sur les longueurs rencontrées ici. Lire tout d'une traite aurait très certainement gommé ce vilain détail. le potentiel est là, les personnages sont sympathiques, le décor est posé, et le combat à venir est très prometteur. Pour moi tout est là pour accrocher le lecteur!

S'il n'y a rien de novateur, qui reprochera à l'auteur de nous offrir un classique du genre? Peter A. FLANNERY nous propose de la pure Fantasy qui respecte les codes et nous invite à un très bon moment de lecture. J'attends la suite avec impatience (janvier 2019 😎) et vais m'empresser de partager cette lecture avec d'autres amateurs du genre. Merci à Albin Michel Imaginaire de nous permettre de découvrir ce diptyque fantasy jusqu'alors réservé aux pays anglo-saxons. 😉

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Grand merci à Babelio pour m'avoir sélectionné pour ce titre lors de la dernière opération Masse Critique.
Alors que dire....difficile de se prononcer. Il s'agit donc d'un roman de Hight Fantasy de facture classique, très classique même. Les bases sont là : une bande d'adolescents en formation, une quête initiatique avec un héros qui présente de grandes failles mais aussi une grande puissance, un monde à sauver, la lutte du bien contre le mal, l'ombre contre la lumière. Bref rien de très original donc. En fait, ma première impression a été que ce livre avait été écrit comme une introduction à la fantasy pour néophyte, donc un peu déçu.
Mais le récit présente quand même plusieurs points très positifs. Déjà l'auteur maîtrise parfaitement le genre et ses codes : aucunes fausses notes, aucun décalage. L'univers est très cohérent, l'intrigue alterne avec équilibre situations épiques et phases plus calmes. Bref le récit est stable avec malgré tout quelques petites longueurs en seconde partie. Les scènes avec les dragons sont superbes, on se laisse facilement prendre au jeu, très réaliste. Les caractères des personnages sont plutôt bien traités. Falco est très attachant. En fait une relation d'empathie s'établit très vite avec lui. Chose agréable on voit assez bien sa personnalité évoluer, avec logique et crédibilité, au fil des épreuves. Les caractères de chaque protagoniste sont suffisamment marqué pour pouvoir les identifier rapidement et cela sans que ce soit caricatural. Mon seul bémol concerne le meilleur ami de Falco, Malaki : il est un peu trop en retrait à mon gout pour un « best friend » et surtout son caractère n'évolue ni autant ni aussi vite que celui de Falco. C'est un peu dommage.
Au final, rien de bien nouveau dans ce récit mais rien non plus à reprocher. Une bonne première approche du genre et un bon moment à passer.
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