AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,81

sur 2119 notes
La lecture de "Salammbô" confirme l'idée que je pouvais me faire de l'écrivain Gustave Flaubert, celle d'un créateur extravagant et passionné. Après l'étonnant "La Tentation de Saint-Antoine", accumulation foisonnante de toutes les représentations mythologiques et religieuses de l'humanité, Flaubert a prolongé dans ce chemin d'une littérature dantesque et généreuse.
Certain peuvent s'en lasser, cela exige une lecture attentive, lente et minutieuse. Mais cette exubérance qui va de l'extrême richesse à la pire des horreurs est digne de "L'Iliade" d'Homère. On est dans une grande et tragique épopée, où les protagonistes de l'histoire sont souvent emportés par le mouvement général de tout un peuple, de toute une armée ou par l'esprit des dieux. Peu importe si l'on est ou n'est pas dans le vrai historique de l'antique Carthage, pourvu qu'on ait l'ivresse. Celle de la fascination morbide des scènes de batailles, celle de la beauté des richesses de Carthage. Tout y est grandiose, imposant et large. L'écrivain Flaubert était passé au mode grand angle.
Commenter  J’apprécie          100
Etrange roman que Salammbô, difficile à aborder, lu souvent avec distraction, avant que, tout à coup, des passages forts, rouges, violents, viennent réveiller le lecteur qui s'ennuyait. Ai-je aimé ce roman ? J'y ai été indifférent au début puis une forme de fascination s'est installée. Ce monde recréé de toute pièce, cette impression fausse de lire un auteur antique, cette double distance infinie, la distance entre Flaubert et la Carthage de l'antiquité et la distance entre moi et Flaubert, rend le roman en même temps pénible et mystérieux. Tout nous échappe, c'est voulu.

Derrière cette distance, il y a cependant des procédés novateurs, le vidage des personnages, simples marionnettes dans les mains des forces historiques, le jeu des points de vue qui fait imperceptiblement passer le lecteur de la vision d'un camp à l'autre sans pour autant que ne s'installe une véritable opposition entre les Mercenaires et les Carthaginois, également barbares. Ces procédés ne sont pas cependant ce qui retient d'abord l'attention. Les scènes de violence, horribles, sacrées, étranges, crues, les Carthaginois dans les fosses, les Mercenaires qui se mangent parmi, le martyr de Mâtho, la "grillade des moutards", sont puissantes mais, comme toujours dans ce roman, mises à distance par le style si particulier de Flaubert, cette ironie toujours aux abois, ce pathos esquissé et écarté, cette impossibilité de la moindre identification à quoi que ce soit. le lecteur se trouve largué. Il adore ça, mais là, c'en est sans doute trop, ou pas assez. Revenons à la question : ai-je aimé Salammbô ? Non.
Commenter  J’apprécie          101
Je sais, c'est Flaubert.
Je sais, salammbô a été écrit juste après Madame Bovary.
Je sais, Flaubert y a consacré un énorme travail de recherche, allant jusqu'à voyager en Tunisie, une gageure pour l'époque.
Je sais, Flaubert était très fier du résultat.
Je sais, les critiques furent dithyrambiques à la sortie.
Mais ça n'a pas fonctionné pour moi. Je m'en excuse auprès de la mémoire de Monsieur Flaubert, qui est un écrivain que je vénère par ailleurs et devant le génie duquel je m'incline respectueusement. J'en suis le premier désolé.
Commenter  J’apprécie          94
Bien qu'il soit truffé de fiction, SALAMMBÔ reste une référence sur les guerres puniques, Carthage et la guerre des mercenaires. Flaubert avait consacré une longue période à étudier tous les ouvrages qui s'y rapportent pour nous faire une histoire très romancée sur les faits et les moeurs de cette période. Un roman historique plein d'imagination !
Tout les personnages ont bel et bien existé, cependant je crois que SALAMMBÔ qui est dérivée de la vraie SALAMBAAL est le fruit du génie Flaubert qui a réussi à me faire oublier la triste Bovary.
À ne pas rater !
Commenter  J’apprécie          93
Fallait bien que je lise Gustave Flaubert un de ses jours et c'est fait avec salammbô, un roman auquel je ne m'attendais pas du tout.

Effectivement, si on m'avait dit qu'un auteur français du XIXe s'était aventuré sur la chasse gardée d'Homère, je ne l'aurais pas cru. Faut dire, je ne suis pas une référence en ce qui concerne les classiques. Petit à petit, je me soigne.

Ainsi, je me lance dans l'après-guerre punique et les problèmes entre les mercenaires et les carthaginois. Gustave Flaubert, dans une langue épique, nous porte dans cette histoire d'un tragique absolu. L'intensité mélodramatique commence dès cette première injustice subit par les mercenaires que l'on refuse de payer.

J'ai beaucoup aimé salammbô, emporté dans les trahisons, les alliances de circonstances, l'honneur qui fait les hommes de valeur et les batailles dantesques. On est emporté par un souffle romanesque indéniable.

Ce n'est pas le roman qui va me fixer sur l'oeuvre de Gustave Flaubert car je vois bien que salammbô est un épisode exceptionnel. Et j'avoue que ce que j'entends sur le style lénifiant et ennuyeux de Madame Bovary me pousse à y préférer L'éducation sentimentale comme
Lien : http://livrepoche.fr/salammb..
Commenter  J’apprécie          80
Au début, j'ai cru que Flaubert allait nous livrer un exercice de style ; et si, il l'avait fait, c'aurait été l'un des meilleurs de la littérature française. En réalité, non, il ne le fait pas. Il ambitionne plus loin, mais il ambitionne maladroitement. Se laissant emporter par son enthousiasme, il est loin de faire une oeuvre, à la hauteur de son ambition : il exagère. La célèbre violence de l'histoire de salammbô se contente de servir de décor à un mélodrame. C'est insupportablement mélodramatique, c'est artificiel ; il ne réussit pas ! Son personnage de salammbô est insupportable : elle semble fascinée, apeurée, mais ne l'est par rien. Comme on souhaiterait qu'elle meurt avant la fin ! Allez, qu'elle meurt le plus rapidement possible, et bon débarras !

[...]

Salommbô fait partie des quatre ou cinq livres, qui m'ont le plus ennuyé tout au long de ma vie. Enfin, franchement… Bon, d'accord, c'est bien écrit, mais qu'est-ce que c'est fatigant, mélodramatique, en fait ! Eh bien, oui, c'est ça en réalité, Salommbô : un bazar mélodramatique, où Flaubert a mis un peu près tout ce qui lui passait par l'esprit, pour mon plus grand ennui ! Donc, en conclusion, il faudrait rajouter une définition au dictionnaire :
Salommbisme : Bazar mélodramatique et exotique, excellent somnifère. ( Oui, oui, je sais, je suis dur, mais Flaubert a été dur avec moi ; la lecture de Salommbô a été pour moi une vraie torture-et je n'exagère pas ).

Seconde critique collée par un administrateur.
Commenter  J’apprécie          812
Ce roman historique nous plonge dans l'Antiquité, à Carthage, lors de la guerre qui opposa des mercenaires aux troupes d'Hamilcar. Salammbô, sa fille, est l'objet de la passion de Mâtho qui mène les Barbares. J'ai trouvé ce roman très long et très ennuyeux. le récit des batailles est réaliste, minutieux et précis, mais j'avoue que le maniement des catapultes ou la stratégie militaire, les trahisons et les tortures ne m'ont pas intéressée. Détails sur le blog.
Lien : http://bibliblog.net/salammb..
Commenter  J’apprécie          85
Ce roman de Flaubert met en scène un conflit opposant Carthage aux mercenaires employés par la cité durant ses campagnes militaires. Riche en scènes de bataille d'une grande cruauté, il n'est guère aisé à lire tant le vocabulaire est étendu. En revanche, grâce à ses magnifiques descriptions, Flaubert nous plonge dans une atmosphère orientale avec sa chaleur et ses fragrances.
Commenter  J’apprécie          70
Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas aussi souvent ouvert un dictionnaire durant la lecture d'un livre. Quelle orgie de mots, Flaubert nous couvre littéralement de détails d'ornements guerriers, de vêtements et de noms de divinités. Quelquefois cela peut paraître lourd, fagoté, à la limite de l'indigestion ; et puis, à d'autres moments, il n'y a qu'à se laisser porter par ce déferlement de mots violents et exotiques pour se retrouver, la tête un peu encombrée, cent pages plus loin, sans que le temps ait semblé passer. Un livre, c'est avant tout des mots mis les uns à la suite des autres, et Flaubert le fait mieux que quiconque.
Commenter  J’apprécie          70
Je dois avouer que ce roman me fascine par l'opulence de son écriture et par le sujet presque mystique qu'il traite, même s'il en rebutera beaucoup qui ne sont pas sensibles au style descriptif. Je me suis senti transporté parmi les mercenaires mettant à sac la ville de Carthage, et se faisant durement châtier pour leur forfait, la malédiction du manteau de Tanit m'a fait frissonner et l'entrée en matière est tout simplement inoubliable.
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (10543) Voir plus



Quiz Voir plus

SALAMMBÔ

Qui a écrit ce roman ?

Philippe Druillet
Balzac
Flaubert
Victor Hugo

10 questions
53 lecteurs ont répondu
Thème : Salammbô de Gustave FlaubertCréer un quiz sur ce livre

{* *}