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3,87

sur 1368 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Extrêmement prometteur et incroyablement efficace. Ou pas ?

D'accord, il y a dans ce livre des effets de style outrés, superflus, de l'émotion un peu facile autour de la tragédie du 11 septembre.
D'accord, que celui qui connaît un gamin de huit ans qui lit Hamlet vienne faire la démonstration que ce roman est crédible.
D'accord, on sent, comme dans « Tout est illuminé », que Jonathan Safran Foer est passé, comme la plupart des écrivains de sa génération, par des ateliers de creative writing (ce qui, au passage, ferait beaucoup de bien à pas mal de nos auteurs convaincus d'être, étant français, des répliques sublimes de Proust) et qu'il s'applique scrupuleusement à en mettre en oeuvre les outils : deux histoires parallèles séparées par le temps, le style et qui se rejoignent ; une convocation de tous les sens avec l'incrustation d'images, de chiffres, de mise en page innovantes.

Pour autant, je ne peux m'empêcher de penser que l'auteur, encore jeune, a l'étoffe d'un grand écrivain américain, et qu'une fois libéré, son hyper sensibilité contenue, de ses grigris stylistiques il est bien possible qu'il nous surprenne à l'avenir par la qualité de son oeuvre.

Et pour en revenir à l'histoire, on ne peut lui enlever je crois la force avec laquelle il parvient à dire ce qui est irrémédiablement et brutalement disparu, la civilisation juive européenne dans « Tout est illuminé », les certitudes de l'Occident tombées avec le World Trade Center dans « Incroyablement… », et d'en habiller la souffrance avec un élégant humour.

Je ne saurais dire pourquoi je manque d'objectivité vis-à-vis de Jonathan Safran Foer. Peut-être est-ce une sensibilité à sa maladresse, ou à sa sincérité; en tout cas c'est un auteur que je continuerai à suivre, en espérant ne pas découvrir un jour que je me suis laissée abuser par un talent surestimé.

Maintenant, je trouve comme beaucoup d'autres que le film qui en a été tiré est bien meilleur que le livre.
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Un récit très addictif très dynamique, construit autour d'un petit garçon de neuf ans, coup de coeur de mon été 2016. Ce livre m'a fait vivre des moments émotionnels qui m'ont bouleversée. A partir du dernier tiers, on pleure toutes les dix minutes, et on rit souvent. On passe par toutes les gammes d'émotions. Autant vous dire que ce livre vous épuise.

Ce roman nous parle du choc post traumatique après le 11 septembre à New York. Il a été écrit peu après, sur le vif de l'émotion, et tant de charge émotive ne me surprend guère dans ce roman.

Très émouvant, le personnage d'Oskar est drôle, vif, tendre, intelligent, inventif, ... mais il y a souvent des choses qui lui collent « des semelles de plomb ». A la recherche d'un père décédé le jour de l'attentat, après un an, il n'a toujours pas fait le deuil de son papa qu'il adorait. Il trouve chez lui une clé cachée dans une enveloppe où il est écrit « Black ».

Il part immédiatement à la recherche de sa provenance et dans son périple, rencontre des tas de gens différents, de toutes classes sociales, de tout tempérament, de tout âge. On rit beaucoup, on pleure aussi. D'autres personnages ont aussi une histoire assez importante dans ce livre : le vieil homme de 103 ans, le grand-père ayant perdu la parole, après sa déportation durant la seconde guerre.
Et dans son parcours, Oskar fera son apprentissage, et qui sait peut-être pourra-t-il résoudre l'énigme de la clé.

Je ne l'ai pratiquement pas lâché : écriture fluide, belle mise en page ludique. Un bon moment à passer.
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Extrêmement....Incroyablement...Serait-ce donc un livre superlatif ?...Il enchante les uns déçoit les autres...Presque pas de demi mesure...
En tout cas, c'est un livre original, mettant en scène un gamin de neuf ans, Oskar, avec un k...sans doute, me suis-je dis, parce que ce gamin est un cas...Un gamin qui a perdu son père, écrabouillé, disparu dans l'effondrement de l'une des deux tours jumelles le 11 septembre. On ne retrouvera pas son corps, un cercueil vide sera inhumé.
Pas banal, pas du tout larmoyant, malgré tout.
Oskar, gamin curieux, vif d'esprit, plein de fraicheur et d'humour retrouve dans les affaires de son père un vase bleu, contenant une enveloppe sur laquelle est écrit "Black" à l'encre rouge...étrange d'écrire ce mot à l'encre rouge... A l'intérieur, une clé qui n'ouvre aucune des portes de l'appartement, une clé d'une forme bizarre....
Début d'un long jeu de piste souvent surréaliste du gamin qui va faire l'école buissonnière, à la recherche de la serrure qui sera ouverte par cette clé. Une recherche à la fois sur Internet, mais aussi chez tous ceux qui se nomment "Black" à New-York... la quête d'une aiguille dans une botte de foin.
Trouvera..Trouvera pas ?
Au fil des pages on découvre un gamin créatif, inventif, se posant des questions sur tout, et imaginant des réponses à tout...des tours qui s'écarteraient automatiquement devant les avions, "des avions glacés, qui seraient à l'abri des missiles à tête chercheuse thermique", "des pistolets avec des senseurs dans la crosse qui détecteraient la colère ? Si on était en colère, ils ne tireraient pas, même si on était policier."
Bref, un gamin d'une grande maturité préservant sa mère des appels de détresse de son père enfermé dans les tours... je ne vous dis pas tout. Un gamin perspicace et j'en passe..
Dans certains chapitres, des personnages nous parlent de Dresde...ville bombardée, détruite...un parallèle avec la destruction des tours. On découvrira alors les grands parents du gamin, un gamin qui n'est pas le seul à s'exprimer.
Alors qu'en penser?
C'est un livre original tout d'abord car il prend pour fil conducteur l'acte terroriste, vu avec les yeux d'un enfant qui a perdu son père, un gamin qui se relève de sa peine et qui décide que la vie continue, que l'humour n'interdit pas le souvenir... Avec son regard et ses mots d'enfant, et presque un certain détachement, il nous parle de ce manque, de ce drame, et de son amour pour ce père dont il veut poursuivre la mémoire...
Un livre chargé d'émotions sans être larmoyant
Original aussi du fait de la conception graphique de certaines pages, mots encadrés de rouge, mots en couleur. Original également du fait de la distance prise par l'auteur avec les règles de mise en forme de certains textes, plusieurs pages avec un seul mot, voire vierges, ou devenant de plus en plus illisibles et noires du fait de la superposition de plusieurs textes...J'avoue que j'ai décroché, que je n'ai compris cette créativité de l'auteur qui m'a dérouté.
Original aussi du fait des photos, certaines floues, d'autres psychédéliques presque, dont on se demande ce qu'elles viennent faire, si ce n'est nous rappeler l'esprit créatif du gamin et certaines beaucoup plus dérangeantes de corps tombant des tours...
J'ai aimé et j'ai été très agacé.
La fraîcheur de certaines réflexions du gamin, sa tendresse pour son père disparu, pour sa mère, sa vivacité d'esprit, le scénario du livre m'ont plu, même si certaines situations sont un peu tirées par les cheveux! Mais n'est-ce pas le propre des contes de notre enfance? ...
Trop "classique" sans doute je n'ai pas vu l'intérêt de certaines mises en pages ou photos, j'en ai même été agacé.
En tout cas depuis que je lis, c'est le premier livre que je lis, qui s'écarte de bien des sentiers tracés.
Donc un livre qui ne peut pas laisser indifférent

Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Oskar est un jeune surdoué de 9 ans qui a une imagination folle et qui a besoin d'avoir des réponses à ses questions. Mais voilà, son père est décédé lors des attentats du 11 septembre 2001 et il ne sait pas comment ni de quoi exactement sans oublier que son père lui manque terriblementLorsqu'il découvre une clé dans un vase, son imagination reprend le dessus. Qu'ouvre cette clé? Pourquoi est-elle dans une enveloppe avec le nom de "Black" écrit dessus? Son père lui aurait-il laissé quelque chose? Et qui est le locataire invisible qu'héberge sa grand-mère?

Ce livre est très émouvant que ce soit la quête désespérée du petit Oskar qui essaie de se rapprocher de son père ou Thomas, le grand-père qui ne sait pas vivre mais qui cherche à sa manière à être en contact avec ceux qu'il aime.

Le deuil a évidemment une place importante dans ce roman. Oskar a beaucoup de mal à ne pas penser à son père qu'il adorait, sa grand-mère et son grand père ont vécu les bombardements et la perte de leurs familles. On peut voir à quel point la folie humaine fait des dégats. Et c'est encore d'actualité aujourd'hui :(.
Ces traumatismes sont durs à surmonter pour ceux qui restent et essaient de comprendre l'incompréhensible.
Vivre en n'oubliant pas les êtres chers mais en avançant vers un futur qu'on espère meilleur. Pas évident ...

La mère d'Oskar a très peu de place ce que je déplore. J'aurais aimé savoir ce qui se passe pour elle et comment elle vit son deuil et le comportement de son fils.

Bon, les aventures du petit Oskar sont parfois irréalistes mais sur le moment, on y croit. Il se lance dans la quête de la clé pour se rapprocher de son papa et continuer à le faire vivre d'une certaine manière. On peut tous comprendre cette envie.

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Lu dans le cadre du club de lecture de septembre 2013.
Je ne reviens pas sur l'histoire de ce petit garçon qui a perdu son père le 11 septembre 2001. Et il vaut mieux ne pas trop lire les résumés avant de se plonger dans cette lecture.
On s'attache très vite à Oskar le petit surdoué, on le suit dans sa quête à travers New York. le style d'écriture est original mais ce n'est pas le point fort pour moi, c'est un enfant qui relate l'histoire ( en grande partie) , des trouvailles typographiques augmentent la curiosité du lecteur... Ou l'entraînent à tourner les pages.
L'intérêt du livre réside dans l'évocation de ces familles dévastées , une histoire sur la vie, le deuil, les relations familiales, un vrai puzzle d'ailleurs mais je n'aime pas dévoiler le récit. J'ai quand même été dérangée par l'importance de la relation père/ fils au détriment de la mère ( c'est la maman qui parle..et j'espère ne pas porter les "semelles de plomb" d'Oskar trop longtemps.)
Une très bonne lecture à recommander.
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En deux mots : quête & révélation
En une question : la peur fait elle avancer ou stagner ?

Intriguée depuis quelques mois par ce livre, en fait depuis sa sortie au ciné l'année dernière, je me décide enfin à le lire car la sortie du DVD est enfin là. Et quelle surprise ! Quelle belle surprise ! le moins que l'on puisse dire c'est que Jonathan Safran Foer maitrise complètement l'art du rythme et de l'intrigue.

En effet, "Extrêmement fort et Incroyablement près" de Jonathan Safran est une surprise. Je dois dire que j'ai commencé ma lecture un peu laborieusement, mais finalement j'ai eu quelques coups de coeur rapidement comme le bracelet en morse qu'il fait à sa maman… Ce livre vous attrape l'air de rien, au fil des pages, il intrigue d'étape en étape, la mécanique de l'histoire se révèle alors pleine de sens... Il porte extrêmement bien son nom et se révèle incroyablement touchant. (Trop flagrant je sais mais non moins vrai...)

En quelques mots, Oskar est un petit garçon de 9 ans qui a perdu son papa deux ans auparavant dans le terrible attentat du World Trade Center. Enfant unique, il partage sa vie entre sa maman, sa grand-mère et toutes les personnes qu'il peut croiser. Oskar a beaucoup d'ami de tous les âges de tous les horizons, de tous les âges. Sans barrière sociale ni de sexe il lie contact très facilement. Petit garçon surdoué, il a depuis le décès de son père développé quelques tocs. Pour contrer ses peurs, il trouve à sa façon des solutions de secours, comme s'habiller de blanc, agiter son tambourin lorsqu'il a trop peur, éviter les ascenseurs, les métros, ou encore répondre toujours la même chose à sa grand-mère lorsqu'elle prononce son prénom, ou sa façon d'utiliser régulièrement des mots en France, symbole du dernier voyage partagé en famille… Mais un jour une trouvaille va bouleverser son quotidien. Dans la quête d'un dernier message que lui aurait laissé son père, il trouve un jour une clé cachée dans un vase. Cela ne pourrait désintéresser la plupart des gens, mais Oskar depuis son plus jeune âge partage avec son père des énigmes, des jeux de pistes et de logiques... Faisait elle partie du jeu de piste qu'il était en train de faire lorsque son père est mort et qu'il n'a jamais pu finir?.... Oskar part à la recherche de la serrure qui appartient à cette clé....

Très vite donc, nous partagons la quête d'Oskar, nous partagons ses réflexions, ses rencontres... Mais l'on partage également les souvenirs et les mots de sa grand-mère et de son grand-mère. Chaque point de vue s'alternant dans un rythme harmonieux et jamais trop frustrant ménageant des pauses et un certain mystère...

Au début du livre puisqu'il est question de jeu de piste, de quête, de mot clé. Je me demande rapidement si les mots « incroyablement » et « extrêmement » répétés à de nombreuses reprises n'ont pas un sens caché. Mais je m'arrête finalement assez vite de les relever, il y en trop pour que cela n'est un autre sens que de démontrer qu'Oskar est atteint de tocs, des tics de langage, des tics de narration. Et qu'ils sont pour Oskar des véritables points de repères. En effet, lorsque c'est lui qui reprend le récit on les notes éparpillés ici et là. Sans être toutefois trop répétitifs...
Mais Oskar ouvert sur le monde et sur les autres est aussi plein de secrets, il garde au départ, sa trouvaille, sa quête et surtout le téléphone et les derniers messages de son père (on le sait très vite, je ne spoile ici presque pas). Il alterne subtilement secrets et confidences, tout comme les personnages qui l'entoure...

Tout me touche ou presque dans Oskar, ses tics, ses peurs, ses automatismes, les choses qu'il retient, ses actes. Toutes ses lettres qu'il écrit à ceux qui compte pour lui, les choses qu'il remarque des autres, des attitudes que peuvent avoir ses proches... Coup de coeur pour les lettres retour qu'il reçoit à toutes celles qu'il poste aux personnalités qui le touche, notamment celle de Ringo Star, les photos qu'il prend, les choses qu'il invente. Oskar est profondément attachant…

Tout me touche dans chacun des personnages présentés. le silence du grand-père et ses mains tatouées, l'amour de la grand-mère, inconditionnel et constant, les fiches de Mr Black, la visite de l'Empire State Bulding de Mme Black, le locataire imaginaire de la grand-mère… de vraies belles histoires, de vraies belles rencontres...

"Extrêmement fort et Incroyablement près" évoque aussi tout ce que l'on peut parfois noter l'air de rien et qui reste en nous, comme ici le fer qui compose l'être humain (1 clou de 2cm et demi), les couleurs que l'on écrit de la couleur dont on l'écrit… Oskar lui a besoin de faire le lien avec toutes choses comme « J'avais besoin de faire quelque chose, comme les requins qui meurent s'ils ne nagent pas. », lorsque qui croise une femme qui pleure il se dit « il n'y a que les humains qui pleurent ». Des faits insolites et originaux qui savent piquer la curiosité en même temps que la sienne.
Question curiosité, on est ici vraiment servi, comme Oskar avec son père on se met à se demander si l'auteur n'a pas caché des indices le long du livre. On reste vigilant en alerte et finalement Jonathan Safran Foer nous distille les indices par astuces, par phrases clés. On se rend compte que les choses sont subtilement liés. Il est malin je vous le dit ! Des passages astucieux qui créent une gymnastique de l'esprit vraiment agréable et sympathique. Des associations qui permettent des associations d'idées. le petit fils qui cherche, le grand-père qui a tant à dire mais qui ne parle pas, une grand-mère qui n'y voit rien, mais plus qu'on ne croit, une mère absente, qui se fait discrète... Certaines phrases interpellent plus qu'une autre pour le peut qu'on y fasse vraiment attention. Je pense ici à des phrases comme « Tu comprends, j'ai fait semblant d'être un monstre et j'en suis devenue un . » lorsque la grand-mère lui rappelle la fois où en jouant avec lui il s'est ouvert la lèvre par une chute maladroite. Ou lorsque le grand-père écrit dans la main de la grand-mère et qu'elle lui dit « J'aurais voulu le gifler avec ses mots. » ou « Des choses se passaient autour de nous, mais rien ne se passait entre nous. »...

Tout au fil de la lecture, on ne peut être qu'émotion et profondément touché par ses 3 histoires qui se révèlent être plus compliqués et à la fois peut-être plus simple qu'attendu. Une logique discrète. L'auteur nous donne les clés, mais n'ouvre les portes que peu à peu. de page en page les révélations sont faites. de vraies surprises pour moi, je vous laisse ce même étonnement que j'ai adoré vivre. Certaines sont vraiment géniales et émouvantes… Pour certaines je n'ai rien vu venir… On comprend tout au même rythme qu'Oskar, on réagit en même temps que lui. Un régal à découvrir, à lire…
Les dialogues sont soignés et précieux, tout ce que j'aime ! Les répliques sont génialement liées entre elles et l'histoire… Et je note et apprécie vraiment beaucoup la mise en avant et l'importance du courrier que donne l'auteur à son histoire... Si personnelles et si belles, les lettres manuscrites deviennent ici indispensable au récit. Des liens familiaux se créent autour d'elles, Oskar qui envoie ses lettres, la grand-mère qui réclame des lettres à tout ceux qui l'entoure, le grand-père qui écrit des lettres mais que ne les envoie jamais…

Un livre sur les liens, l'amour, la quête, les siens, les secrets, les confidences, la famille, l'héritage. Mais qui nous rappelle qu'aussi intelligent que soit Oskar, les sentiments gardent leurs mystères… On ne voit jamais vraiment ce qui est juste à côté de nous, ou rarement. Mais surtout « Extrêmement fort et Incroyablement près » est un livre qui nous rappelle que l'on ne sait JAMAIS quand c'est la dernière fois que…
Bref j'ai juste envie de tester le mail donné d'Oskar pour vérifier si il n'est pas au bout de cet email ou regarder les touches d'un clavier numérique pour voir ce qu'a voulu dire le grand père au téléphone…
Car comme toujours lorsque l'on rencontre des personnages attachants et une belle histoire, la frustration de les laisser sur un point final et une page blanche… Mais je n'en dis pas plus, lisez le... vous ne le regretterez pas d'avoir rencontrer Oskar et sa famille.


8/10

En bref : un petit livre qui se révèle extrêmement touchant et plein de surprise. Un livre que l'on croit deviner au fil des pages et qui finalement prend des chemins inattendus…Alternant les points de vue entre 3 personnages il répond à toutes les attentes ou presque…

Lien : http://noaetsonmonde.blogspo..
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Oskar, jeune garçon de 9 ans est un surdoué ultrasensible, qui a perdu son père dans les attentats du World Trade Center. Un an après cette tragédie, il trouve une clé en fouillant dans les affaires de son père. Persuadé qu'elle résoudra le mystère de sa disparition, il part à la recherche de la serrure qui lui correspond. Sa quête le mènera aux quatre coins de New York où il pénètrera les vies d'inconnus et découvrira l'histoire de sa famille.

Jonathan Safran Foer a fait des choix périlleux tant par l'utilisation d'un enfant comme narrateur principal qu'en abordant le sujet les attentats du 11 septembre 2001 et de la douleur des familles. Mais tout le talent de l'auteur, l'une des plumes les plus remarquées de sa génération, consiste à désamorcer la noirceur du propos par la fantaisie des réflexions d'Oskar.

À travers l'enquête du jeune garçon, sont abordés des thèmes comme les relations de familles, les secrets et la quête d'identité. Des thèmes profonds que l'auteur excelle dans sa façon de les évoquer sur un mode mineur.

J'ai également été séduite par le travail de l'auteur sur la forme, en introduisant des images, des photos, ou des trouvailles calligraphiques, sans que jamais cela ne parasite la lecture. Ces ajouts au récit illustrent bien l'univers d'Oskar.
Lien : http://howimetthosestories.b..
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Devant l'émotion, la perplexité, la déception mais jamais l'indifférence que provoque le livre de Jonathan Safran Foer parmi les lecteurs, j'ai acheté Extrêmement fort et incroyablement près en version Point2. Je voulais le lire avant la sortie au cinéma de son adaptation cinématographique.
J'ai hâte de voir comment le réalisateur s'en est sorti car il me semble que l'histoire de chasse au trésor est secondaire et que tout l'attrait de ce livre tient à son style et à sa construction.
Si ce film est un succès, l'aura et l'émotion du jeune Thomas en seront pour quelque chose. le réalisateur ne peut que jouer sur les relations entre les personnages qui sont souvent très fortes et émouvantes. Il doit s'appuyer sur la tendresse des personnes âgées comme la grand-mère, le vieux Monsieur Black ou le grand-père. Ce sont des points forts du roman.
Mais, tout au long du livre, le lecteur est "dans la tête et le coeur" de ce petit garçon intelligent et attachant. La construction mêle deux histoires relatives à la perte d' êtres chers, à la difficulté de faire son deuil sans connaître ou voir le corps de l'être perdu. Ce sont des histoires d'amours interrompus, intelligemment racontées par bribes mais avec beaucoup d'émotions. L'auteur entretient le mystère et décuple notre intérêt en nous perdant dans le temps, en faisant intervenir plusieurs narrateurs, en faisant des retours arrière, en nous donnant des indices visuels.
Toute la magie vient de cette construction, de cette maîtrise du récit et de cette façon originale de mixer l'écrit et le visuel.
Alors, comment traduire cet art littéraire à l'écran, je suis curieuse de vérifier cela.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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" Extrêmement fort et incroyablement près ", titre à la fois captivant et intrigant. D'abord un roman puis une adaptation cinématographique, l'histoire est celle d'un garçon de 9 ans, Oskar, qui a perdu son perd un an auparavant dans les attentats du 11 Septembre 2001 à New York.
Cet évènement aura marqué beaucoup de monde … qui ne se souvient pas de se qu'il faisait au moment où cela s'est produit ! En tout cas moi je m'en souviens, les images à la télé se sont gravées dans les mémoires.

L'auteur, Jonathan Safran Foer, nous trace ici l'histoire de ce petit Oskar qui ne se remet pas de la disparition de son père. Un jour il va trouver une clé dans les affaires de ce dernier … qu'ouvre t-elle ? C'est la question qui va devenir le fil conducteur de l'intrigue. Sa quête va l'amener à la rencontre d'une multitude de personnes, une diversité de personnalité dans de nombreux districts de New York !

Ce jeune garçon a une vision de la vie tellement spéciale, d'un côté tellement adulte mais avec une innocence toute enfantine … il ramène les choses à l'essentiel et nous ouvre les yeux sur les absurdités du monde construit par les hommes.

L'histoire est déroutante, surprenante et douloureuse mais elle aussi un goût d'optimisme. Les rencontres, les vies, les lettres notamment celles de ses grands-parents que l'auteur a intelligemment incorporées à l'intrigue et qui m'ont autant si ce n'est plus touchées que le reste du roman . Tout ce mêle et s'entrechoque pour au final se rejoindre et mettre en place la toile dan son ensemble !

Que dire à part que se livre est magnifiquement écrit, d'une manière à nous transporter dans le monde d'Oskar et de sa recherche du message qu'il est persuadé que son père à laisser. La route est longue pour lui et ses attentes ne seront peut-être pas comblées comme il l'aurait voulu mais il gagnera peut-être tout de même l'essentiel pour cet enfant traumatisé par les derniers messages de son père sur le répondeur du téléphone ! Que peut-il arriver de bon après une si grande perte ?

Merci à l'auteur pour ce roman merveilleux ! ^^
Lien : http://babafascination.over-..
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Oskar Schell est un petit gars d'à peine 9 ans qui a plein de passions, de loisirs, de rêves. Son père est pour lui u modèle car il est attentif et inventif. Ce sont d'ailleurs des qualités qu'on retrouve chez le fils, devenu sensible à son environnement mais aussi curieux de tout le reste. Un jour terrible, le 11 septembre, son père bijoutier a rendez-vous dans une des tours du World Trade Center. le téléphone retentit et c'est le répondeur qui au bout. Des messages affluent où la voix du père est lointaine, entrecoupée par la catastrophe qui se joue.
Peu de temps après, Oskar, en fouillant les affaires de son père tombe sur un vase qui contient une enveloppe. Et dans l'enveloppe il y a une clé. Qu'ouvre-t-elle? Quelle est son mystère? Commence pour Oskar une aventure passionnante à travers tout New York à la recherche de la serrure adéquate qui lui apportera la réponse. Car la clé est forcément un indice laissé par le père à son fils et Oskar est bien décidé à trouver des réponses, quitte à y passer du temps.

Je ne peux que remercier la sortie du film qui aura eu le mérite de précipiter cette lecture dans mes priorités. J'ai été quelquefois perplexe par la mise en page : parfois un texte très dense puis quelques mots échoués sur une page blanche, parfois des chiffres, des caractères d'imprimerie noircis pour ne former qu'un fond obscur. C'est osé, y a pas à dire et ça m'a plu ! Je peux adresser le même appréciation aux images qui ponctuent le texte, en particulier les serrures qui demeurent désespérément verrouillées. On encouragerait presque le jeune Oskar et, s'il existait, on voudrait bien lui prêter main forte. Heureusement, il n'est pas seul et les adultes qui le côtoient sont bienveillants et pleins de philosophie.
C'est un très bon moment de lecture qui émeut ! Maintenant place au film qui me promet lui aussi un bon moment !
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