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L'année 1933 est marqué par l'entrée officielle des nazis au gouvernement allemand puisque le président Hindenburg a nommé Hitler à la tête de la chancellerie le 30 janvier. Il ne faut jamais oublier que c'est la démocratie qui a permis à un populiste de détruire totalement son pays à l'issue d'une guerre ayant fait 50 millions de morts sur la planète. Il n'y a encore jamais eu pire.

Je me suis souvent demandé comment l'Allemagne avait pu faire une telle erreur de jugement. Mais bon, après bien des années, le populisme est revenu dans nos démocraties et je peux même désormais balayer devant ma porte à l'occasion de ces élections présidentielles. Tôt ou tard, l'inéluctable pourra arriver.

On assiste par les yeux d'un allemand à la montée du nazisme et ses exactions au travers la vie d'un immeuble et d'une brasserie où l'on peut boire une bonne bière en saluant comme il se doit Adolf. Bienvenue dans la taverne allemande façon Gestapo et chasse aux juifs ! Moi, perso, j'aurais envie de fuir à toute jambe.

C'est vraiment par petites touches rapides que la vie du Reich va changer. Même les plus modérés sont obligés d'adhérer de gré ou de force au parti. Il en va de leur vie. Petit à petit, la lâcheté s'installe au milieu d'un climat de défiance. On assistera à la destruction des biens juifs (avant de s'en prendre à leur vie) et des livres hostiles soi-disant à la grandeur de l'Allemagne. Exit Franz Kafka, Ernest Hemingway, André Gide, Sigmund Freud, Stefan Zweig ou Jack London !

Cette nouvelle série n'innove pas vraiment par rapport à ce que j'ai déjà lu sur le sujet de la montée du nazisme. Pour autant, c'est très bien dessiné et plutôt bien construit. J'ai aimé ce nouveau témoignage qui peut toujours être utile pour comprendre les différents rouages d'un système totalitaire. Quand on fustige une catégorie de population, voilà ce que la haine peut donner. Comme dit, plus jamais ça ! Mais comme dit, l'histoire se répète tant qu'il y aura des dictateurs sanguinaires rêvant de conquêtes...
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Le scénario de cette bande dessinée n'offre pas vraiment d'originalité, on y raconte la seconde guerre mondiale vue du côté des Allemands, toutefois il attirera le lecteur qui s'intéresse à cette période troublée de l'histoire.

Il est intéressant d'observer les comportements des individus dans un régime politique extrémiste : ceux qui embrassent la cause sans hésitation, ceux qui oscillent entre amour de la patrie tout en prenant conscience qu'il y a un problème, ceux que la guerre arrangent parce qu'il pourront déployer leur violence ou par intérêts financier, ceux qui ne réfléchissent pas, tel, cet Adolf, propriétaire du café du coin, qui agit d'abord et réfléchit ensuite, belle analyse de l'auteur quant aux réactions de chacun.

On y sentira aussi la terreur des personnes qui voient monter le nazisme, de cette mère dont le fils, comme des milliers de jeunes à l'époque, est enrôlé dans les jeunesses hitlériennes, de Karl Stieg, le héros, professeur de son état, qui se place en témoins et observateur des événements qui se produisent, et qui entretient des relations avec les habitant de son lieu de vie, cet immeuble, microcosme de l'Allemagne du Führer.

Une série que je suis heureuse d'avoir découverte (Merci Erik !), le deuxième tome m'attend en bibliothèque et le troisième si je ne me trompe vient de sortir.

N'hésitez pas à vous plonger dans cette BD passionnante.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Quand un bar d'une ville allemande, qui portait jusqu'au 30 janvier 1933 le joli nom "Les joyeux amis" est rebaptisé "Chez Adolf", le décor du basculement des mentalités, des personnes, de l'endoctrinement et de la haine raciale est planté.

Alors, le patron, brave allemand certainement, s'appelle Adolf... Donc, pour quoi ne pas donner son propre prénom à son bar en même temps que celui du nouveau chancelier, espoir d'un peuple aveuglé progressivement avant de devenir l'un des martyres d'une idéologie qu'il ne pouvait maîtriser?

D'ailleurs, ce brave Adolf, le patron du bar, n'hésite pas à accueillir un juif, oubliant le panneau "Interdit aux juifs" sur sa porte, il est prêt à faire une exception "entre voisins", quitte à laisser filer un autre client déjà bien formaté par le nouveau régime.

Cette bande dessinée conte surtout l'histoire d'un professeur qui voudrait bien rester à l'écart de ce qu'il appelle "la politique", et, même s'il rechigne à faire le salut nazi, il devra s'y résoudre, ainsi qu'à adhérer au NSDAP, mais peut-être afin d'être à l'affût à l'intérieur plutôt qu'opposant condamné à l'extérieur.

Il ne manque pas de courage ce professeur, allant jusqu'à s'opposer à un nazi homosexuel qui avait trouvé une proie facile en la personne d'un jeune enrôlé dans les jeunesses hitlériennes.

On a donc une plutôt bonne BD historique par sa toile de fond qui met en évidence les comportements conscients ou inconscients de ceux qui se sont trouvés face au rouleau compresseur nazi.

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Le 30/01/1933, un jour funeste, où Adolf Hitler est nommé chancelier...
Vous devez penser, oh encore une bd sur la Seconde Guerre mondiale, oui mais non.

D'une part cela se passe avant la guerre ce qui nous permet de suivre l'espérance de la population qui sort exsangue de la crise et du traité de Versailles, d'autre part on suit la vie quotidienne du «peuple» au travers des locataires d'une auberge renommé «Chez Adolf».

Un scénario intéressant et original agrémenté des dessins de Ramon Marcos, une belle découverte.

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1933, Hitler arrive au pouvoir en Allemagne. Un aubergiste en profite pour changer son enseigne qui était « Aux joyeux amis » et qui devient « Chez Adolf ». Dans cet immeuble habite Karl Stieg, un professeur de lycée qui tient le journal que nous lisons, et qui retrace, plus que la montée du nazisme, les réactions de ce personnage face à cette escalade. ● L'originalité de cet album est de nous faire voir l'Histoire par les yeux d'un personnage moyen, indécis, perdu par un contexte qui le dépasse. Il ne sait pas comment réagir : doit-il se ranger derrière les nouveaux maîtres de l'Allemagne ? Doit-il au contraire s'opposer à eux ? Mais il y faudrait un courage qu'il n'a peut-être pas tout à fait. ● Les dessins, de facture classique, m'ont bien plu. le scénario, qui s'appuie sur les relations du professeur à la fois au sein de son immeuble et de son lycée, est bien construit. Merci à Erik_ de m'avoir fait découvrir cet album qu'à mon tour je recommande !
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Scénario : Rodolphe
Dessin : Ramon Marcos
Couleur : Dimitri Fogolin

Le 30 janvier 1933 Adolf Hitler devient chancelier.
Le même jour, par opportunisme, le tavernier Adolf change son enseigne qui devient "Chez Adolf", en l'honneur d'Hitler.
La montée du nazisme, l'embrigadement de la jeunesse sont vus, vécus, par Monsieur Toutlemonde, professeur apolitique, qui tient son journal.
L'atmosphère est très bien rendue par les dessins très expressifs, surtout la dernière scène, celle de l'autodafé qui fait froid dans le dos malgré les flammes.
A lire si cette période intéresse.

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Allemagne, 1933. Les habitants d'un immeuble et les professeurs d'un lycée vivent les transformations de leur pays alors qu'Hitler arrive au pouvoir.

Le grand point fort de cette BD est de se placer du point de vue de gens ordinaires et de raconter leur quotidien dans des circonstances dramatiques pour l'Histoire du 20e siècle, ce qu'ils ne savent pas, mais que les lecteur-ices savent. On se focalise essentiellement sur Karl Stieg, qui ne comprend pas bien ce qui se passe. Il ne cesse de clamer qu'il ne fait pas de politique, dans un contexte où n'importe quel détail du quotidien le devient.

Le propos n'est pas édulcoré, on sent la tension monter, l'incompréhension devant certains évènements. On comprend comment les Allemands ordinaires sans préjugés particuliers (pour l'époque, en tout cas), qui avaient de bonnes relations avec leurs voisins sans distinction de religion, se sont laissés peu à peu dépasser par les mesures mises en place par les Nazis, y ont finalement adhéré par peur ou pour obligation et ont été entraînés dans une réaction en chaîne qu'ils ne prévoyaient pas.

C'est très bien fait, assez oppressant du fait qu'on sait où ça va mener.

Les dessins sont assez typiques de la BD franco-belge. Il y a du soin dans les détails, notamment des visages et les vêtements, notamment les uniformes.

Très bonne lecture, je lirai le tome suivant, qui se déroule en 1939, si l'occasion se présente.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Agréable surprise cette BD sur fond historique : l'arrivée d'Hitler au pouvoir, la montée du nazisme en Allemagne, le début des persécutions des juifs, le tout vu par les habitants d'un immeuble, au rez-de-chaussée duquel se trouve le bar "Chez Adolf". La narration de ce tome, qui se déroule en 1933, est centrée sur l'un des occupants de l'immeuble, un professeur qui va être obligé de "choisir un camp"...
J'ai hâte de connaître la suite, la tension psychologique et morale est bien rendue, j'ai aimé les graphismes. le scénario est assez lent mais a le mérite de se tenir et d'être prenant.
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Le tome 1 de "Chez Adolf" nous propulse en 1933, le jour où Hitler devient chancelier. On y suit un homme et ses voisins qui vont devoir apprendre à vivre dans un contexte où le nazisme devient la nouvelle règle. Chacun réagira à sa façon et choisira ou subira son camp : les convaincus, les prudents, les opportunistes, les victimes, etc.

C'est un premier tome très convaincant et bien documenté. Les auteurs ont bien cerné ce qui se joue dans les esprits allemands qui sentent le vent tourné. La complexité de prendre position dans ce genre de situation est bien mise en valeur. Certains personnages nous sont directement antipathiques ; d'autres qui nous paraissaient sympathiques peuvent prendre la mauvaise direction, mais il est facile de juger le comportement des gens de l'époque avec le recul que nous avons maintenant.

Cette bande-dessinée réaliste est bien construite historiquement, sociologiquement et psychologiquement. C'est un début de série très prometteur !

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Karl Stieg est un professeur juif en Allemagne. En janvier 1933, Adof Hitler accède au pouvoir et sa vie va être à jamais chamboulée. Rodolphe et Ramon Marcos racontent la montée du nazisme à travers le prisme de plusieurs citoyens allemands ordinaires. L'intrigue est prenante et la tension monte au fil des pages.
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