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Citations sur Tobie Lolness, tome 1 : La vie suspendue (140)

Le lac commençait à se perdre dans une brume noire. La nuit tombante gommait les ombres. Elisha regardait au loin. Elle ne semblait pas lassée par la beauté.
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D'en bas, c'était encore plus beau. Les hautes forêts de mousse se reflétaient à la surface où sautaient parfois de grosses puces d'eau. Le lac était immense, suspendu entre les branches de l'arbre, il aurait fallu une heure pour le traverser à la nage. Tobie n'avait jamais vu cela dans les hauteurs, encore moins dans les Cimes qui lui paraissaient maintenant une prison à ciel ouvert.
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Un compliment, dit par un salopard, fait aussi plaisir qu'une bonne crème servie dans un cendrier sale.
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- Je ne vous dérange pas?
- Si...Vous...Vous mettez toute ma vie en l'air, si je peux me permettre, avec respect, mademoiselle.
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Lorsque Tobie se réveilla dans son trou d’écorce, il lui fallut pas mal de temps pour savoir où il reposait. Il s’était échappé de longues heures dans ses rêves, revivant ses souvenirs des Basses-Branches et sa rencontre avec Elisha.

L’aube projetait maintenant ses premières lueurs sur l’arbre. Tobie essaya de bouger un peu. Sa jambe gauche était douloureuse, mais lui obéissait toujours. Le reste de son corps paraissait roué de coups.

Souvent, quand on se réveille d’un cauchemar, on se réjouit de voir autour de soi une réalité douce et sans danger, un rai de lumière sous la porte.

Mais Tobie, ouvrant les yeux après une nuit inconsciente, fut au contraire assailli par le cauchemar de sa vie. Il se rappela d’un coup la chasse à l’homme qu’on avait lacée contre lui. Il se rappela qu’il avait tout perdu. Il revécut aussi la visite des chasseurs qui avaient failli le débusquer de son trou.
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[...] les mots importants doivent être envoyés d'un souffle comme les flèches des sarbacanes.
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Il y a la triste règle du promeneur égaré :
1) Quand on est perdu, on marche plus vite.
2) Or chaque pas que l'on fait nous éloigne de chez nous.
3) Donc on se perd encore plus.
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Elle fit un pas dans la chambre. Sim recula. En fait, c'était la première fois qu'il regardait vraiment une fille et il avait l'impression qu'il découvrait une nouvelle planète. Il avait envie de prendre des notes, mais il se dit que ce n'était peut-être pas correct.
À vrai dire, à sa grande surprise, il ne ressentait pas seulement le besoin d'écrire deux ou trois livres sur le sujet : il voulait rester là, à ne rien faire, à la regarder.
Elle finit par demander :
- Je ne vous dérange pas ?
- Si... Vous... Vous mettez... toute ma vie en l'air, si je peux me permettre, avec respect, mademoiselle.
- Oh ! Pardon...
Elle se dirigeait vers la porte. Sim se précipita pour lui barrer le passage. Il rajusta ses lunettes.
- Non ! Je... Vous pouvez rester...
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"Il connaissait la double personnalité de sa mère. Même une plume d'ange peut crever un œil, si on la prend du mauvais côté." (p.183)
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« Tobie mesurait un millimètre et demi, ce qui n'était pas grand pour son âge. Seul le bout de ses pieds dépassait du trou d'écorce. Il ne bougeait pas. La nuit l'avait recouvert comme un seau d'eau.




Tobie regardait le ciel percé d'étoiles. Pas de nuit plus noire ou plus éclatante que celle qui s'étalait par flaques entre les énormes feuilles rousses.




Quand la lune n'est pas là, les étoiles dansent. Voilà ce qu'il se disait. Il se répétait aussi : «S'il y a un ciel au paradis, il est moins profond, moins émouvant, oui, moins émouvant...»
Tobie se laissait apaiser par tout cela. Allongé, il avait la tête posée sur la mousse. Il sentait le froid des larmes sur ses cheveux, près des oreilles.




Tobie était dans un trou d'écorce noire, une jambe abîmée, des coupures à chaque épaule et les cheveux trempés de sang. Il avait les mains bouillies par le feu des épines, et ne sentait plus le reste de son petit corps endormi de douleur et de fatigue. Sa vie s'était arrêtée quelques heures plus tôt, et il se demandait ce qu'il faisait encore là. Il se rappelait qu'on lui disait toujours cela quand il fourrait son nez partout : «Encore là, Tobie !» Et aujourd'hui, il se le répétait à lui-même, tout bas : «Encore là ?»




Mais il était bien vivant, conscient de son malheur plus grand que le ciel. Il fixait ce ciel comme on tient la main de ses parents dans la roule, à la fête des fleurs. Il se disait : «Si je ferme les yeux, je meurs.»
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