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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Récit tiré d'une histoire vraie par l'auteure (qui s'est déroulée il y a une vingtaine d'années), comme à son habitude.
Le fait de l'avoir intégré dans la collection « Doado noir » me semble un peu abusif, car il ne s'agit pas vraiment d'un thriller, la tension n'atteint pas ce niveau là à mon sens.
C'est un tout petit livre (une quarantaine de pages), mais vraiment coup de poing !
Le récit est fait par l'enfant « du milieu », la 3e sur 5, encore une fille, sans doute la plus grande déception pour son père. Il dit qu'il regrette de ne pas les avoir noyées au fond du puits, à défaut il les frappe, surtout la narratrice. La mère, qui du coup ne prend quasiment plus de coups s'abstient d'intervenir, elle fait semblant de ne rien voir en se plongeant dans la cuisine ou le tricot. le père est une sorte de caricature : il adore le Führer qu'il oblige ses filles à saluer chaque jour, est raciste, chasseur (ce qui a son importance) et alcoolique.
Le récit suit un rythme rapide, les phrases sont courtes, les mots acérés. Seules subsistent quelques parenthèses au coeur de la nature, comme des petites respirations, où seule Eva peut enfin jouir d'une part de liberté et se débarrasser de la peur. Les moments passés avec LeChien sont eux aussi précieux, il est son seul ami, enfin plus tout à fait depuis qu'une nouvelle est arrivée à l'école et l'a choisi pour amie. Tout le monde se tait, les évitent, les ignorent, Eva repousse les quelques mains tendues, n'ose pas dire. Elles sont toutes isolées, toute la famille en fait, même le père n'a qu'un seul ami, qui est comme lui. Elles vont à la messe tous les dimanches, à défaut de croire en Dieu, Eva croit en Marie à qui elle fait des offrandes et considère comme une deuxième mère. Car autant elle a peur du père même si elle l'aime et quête un peu d'amour de sa part, autant elle méprise sa mère qui les laisse vivre ça et excuse le père en permanence. Il y a une force de vie chez cette enfant, malgré ses envies suicidaires. le ton est très enfantin et à la fois il est très dur, peut être très adulte. On la sent tiraillée par différentes forces en elle. le livre n'explique rien, on voit le basculement, on observe son comportement, on partage ses pensées, mais il n'y a pas de psychologie pour expliquer comment on en arrive là. Vie uniquement conditionnée par cette violence, difficulté à en sortir autrement que par une solution radicale. Parti pris intéressant, mais à réserver aux plus grands du coup.
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Comme souvent, Elise Fontenaille s'est inspirée d'un fait-divers, passé il y a plus d'une vingtaine d'années en France, pour rédiger ce roman. Elise Fontenaille signe ici un nouveau roman écrit à la première personne sous forme de témoignage. C' est un véritable choc, une confrontation directe avec la maltraitance, la folie d'un homme,la rage, et la haine de l'Autre. Nous ressentons beaucoup d'émotions lors de la lecture, et rien n'est fait pour vous épargner. A déconseiller aux âmes sensibles mais a conseiller comme outil de médiation sur les droits de l'enfant. Un ouvrage qui nous rappel que nous avons encore bien des luttes et des combats à mener.
Lien : http://adosnews.fr
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L'histoire d'Éva a une allure de conte morbide. Éva et ses trois soeurs vivent avec leurs parents dans une maison isolée près de la forêt. Elles vivent l'enfer depuis qu'elles sont en âge de marcher. Une mère qui s'est réfugiée dans le tricot, un père nazi qui les oblige à saluer Hitler dès qu'elle franchissent le seuil de la porte, une vie isolée du monde car personne n'invite des amis quand on a un drapeau nazi dans le salon. Et surtout, les coups. Les coups qui pleuvent, sur la mère, sur les filles, mais surtout sur Éva. Parce qu'avec ses boucles blondes, c'est la plus jolie. le silence de la mère, la folie du père vont doucement faire monter une colère sourde chez Éva…
Comme dans certains de ses précédents romans, Élise Fontenaille s'est inspirée d'un fait divers pour nous raconter l'histoire d'Éva. Raconté à la première personne, ce récit sombre, qui pourrait tout à fait être un conte narrant l'histoire d'un ogre et de ses filles, se lit d'une traite. La suite sur Keskonlit.fr...
Lien : http://www.keskonlit.fr/la-r..
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