AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,08

sur 72 notes
5
11 avis
4
13 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis
Comme pour ses autres romans de cette collection, l'autrice puise dans le réel son matériau (un véritable fait divers des années 80). Elle le modèle efficacement. On entre dans le récit avec empathie. L'écriture se fait répétitive, triviale et implacable comme les faits racontés qui sont durs et affreux. le thème des violences intra-familiales est abordé sans langue de bois. de nombreux thèmes sont évoqués sans ménagement mais sans approfondissement non plus: alcolisme, racisme, nazisme. le roman est court, se lit rapidement. Il suggère les points d'appui essentiels pour les enfants maltraités et met en évidence la solitude qui les accable.
Commenter  J’apprécie          00
Entre un père (plus que) violent et une mère léthargique.
Entre ses soeurs qu'elle voudrait protéger et un chien qui voudrait la protéger.
Entre la sérénité à laquelle elle aspire et l'agressivité qui l'entoure, l'héroïne d'Elise Fontenaille essaye de comprendre : ce père fou, cette mère absente.
C'est révoltant, criant de vérité et... tiré d'une histoire vraie.
Un coup de poing.
Commenter  J’apprécie          00
Récit tiré d'une histoire vraie par l'auteure (qui s'est déroulée il y a une vingtaine d'années), comme à son habitude.
Le fait de l'avoir intégré dans la collection « Doado noir » me semble un peu abusif, car il ne s'agit pas vraiment d'un thriller, la tension n'atteint pas ce niveau là à mon sens.
C'est un tout petit livre (une quarantaine de pages), mais vraiment coup de poing !
Le récit est fait par l'enfant « du milieu », la 3e sur 5, encore une fille, sans doute la plus grande déception pour son père. Il dit qu'il regrette de ne pas les avoir noyées au fond du puits, à défaut il les frappe, surtout la narratrice. La mère, qui du coup ne prend quasiment plus de coups s'abstient d'intervenir, elle fait semblant de ne rien voir en se plongeant dans la cuisine ou le tricot. le père est une sorte de caricature : il adore le Führer qu'il oblige ses filles à saluer chaque jour, est raciste, chasseur (ce qui a son importance) et alcoolique.
Le récit suit un rythme rapide, les phrases sont courtes, les mots acérés. Seules subsistent quelques parenthèses au coeur de la nature, comme des petites respirations, où seule Eva peut enfin jouir d'une part de liberté et se débarrasser de la peur. Les moments passés avec LeChien sont eux aussi précieux, il est son seul ami, enfin plus tout à fait depuis qu'une nouvelle est arrivée à l'école et l'a choisi pour amie. Tout le monde se tait, les évitent, les ignorent, Eva repousse les quelques mains tendues, n'ose pas dire. Elles sont toutes isolées, toute la famille en fait, même le père n'a qu'un seul ami, qui est comme lui. Elles vont à la messe tous les dimanches, à défaut de croire en Dieu, Eva croit en Marie à qui elle fait des offrandes et considère comme une deuxième mère. Car autant elle a peur du père même si elle l'aime et quête un peu d'amour de sa part, autant elle méprise sa mère qui les laisse vivre ça et excuse le père en permanence. Il y a une force de vie chez cette enfant, malgré ses envies suicidaires. le ton est très enfantin et à la fois il est très dur, peut être très adulte. On la sent tiraillée par différentes forces en elle. le livre n'explique rien, on voit le basculement, on observe son comportement, on partage ses pensées, mais il n'y a pas de psychologie pour expliquer comment on en arrive là. Vie uniquement conditionnée par cette violence, difficulté à en sortir autrement que par une solution radicale. Parti pris intéressant, mais à réserver aux plus grands du coup.
Commenter  J’apprécie          00
Roman où la maltraitance est traitée sans complaisance, avec l'espoir qui persiste et le combat d'une enfant pour exister.
Commenter  J’apprécie          10
Trop bien
Commenter  J’apprécie          00
C'est l'histoire d'une petite fille blonde aux bleus du nom d'Eva, vivant dans une maison à l'orée de la forêt, avec ses parents et ses cinq soeurs. Beaucoup de gens savent ce qui se passent, mais pourtant, ils ferment tous les yeux. Dans cette oeuvre, un sujet tabou va être le centre de l'histoire, les violences sur mineur.

Pour ma part, je trouve qu'Elise Fontenaille a très bien écrit son livre. En effet, l'autrice a fait le choix d'utiliser un point de vue intérieur, celui d'une petite fille du nom d'Eva. de plus, l'autrice n'a pas qu'utilisé son point de vue, mais aussi la façon de penser d'une jeune enfant qu'elle a énormément bien retranscrit à l'écrit.
De plus, le language familier est souvent utilisé, ce qui m'a changé des écrits que j'ai pu lire jusqu'à maintenant. C'est justement ce côté familier et le point de vue de la petite fille qui m'ont happé dans la lecture. On s'identifie facilement à ce jeune personnage et on s'y attache. On espère une bonne fin pour elle jusqu'aux toutes dernières lignes, et je pense que c'est un point de plus qui a su m'intéresser à l'histoire. La révolte d'Eva est un petit livre d'une durée de vie d'environ une heure que je vous conseille vivement de lire !

Andréa.
Commenter  J’apprécie          00
Avant de commencer cet ouvrage, je n'avais pas vraiment pensé à quelle histoire il se rapportait, mais j'ai rapidement compris qui était Éva, cette jeune fille qui a été insultée et frappée durant des années par son père, tout comme ses soeurs. C'est ce qu'a vécu Ida Beaussart durant son enfance jusqu'à la fin des années 80, en France.

L'affaire Ida Beaussart est une sombre histoire et l'autrice s'est inspirée de ce fait divers pour écrire ce roman, où une jeune ado, très jolie, aux boucles d'or, est violentée par son père, tandis que sa mère ne fait rien pour défendre ses filles, terrorisée par cet homme qu'elle a épousé. Je savais déjà ce qui allait se passer, ayant lu la biographie d'Ida Beaussart intitulée Ida, histoire d'une parricide.

Toujours est-il que de se plonger dans un roman, écrit à la première personne, qui regorge de tant de haine et de violence, ce n'était pas évident. Ma gorge était nouée durant ma lecture et je ne me suis pas arrêtée, afin de pouvoir respirer de nouveau une fois le livre terminé. Élise Fontenaille nous décrit en quelques lignes l'horreur vécue par cette famille durant des années, sans que personne ne dise jamais rien. Il y avait les coups, mais aussi la dureté des mots et, bien sûr, ce que les quatre filles étaient obligées de faire, comme saluer le portrait d'Hitler chaque jour.

Un récit dur, poignant, qui nous montre une réalité vécue par une famille il n'y a pas si longtemps que cela. L'écriture de l'autrice est incisive mais efficace, et on ressort de ce livre chamboulé·e et, comme Éva, révolté·e.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
Commenter  J’apprécie          80
Roman bref et pourtant très fort sur la violence paternelle vécue par Eva, qui comprend qu'elle doit agir si elle veut éviter les coups incessants et la haine du père. L'auteure s'est inspirée d'un fait divers réel pour prendre la "plume" afin de faire partager au lecteur les sentiments et la colère d'une adolescente battue... et en à peine 44 pages, Elise Fontenaille y parvient très bien. Roman coup de coeur/poing !
Commenter  J’apprécie          10
Un livre très touchant et "dur" qui nous fait réfléchir et pleurer
Commenter  J’apprécie          00
Ce petit roman ado est très simple, vite lu et il donne un aperçu sur la monstruosité qu'un homme peut avoir envers sa famille. Tirée de fait divers, cette histoire raconte le point de vue d'Eva qui se fait battre par son père depuis son plus jeune âge. Ses soeurs ne sont pas épargnées, sauf la dernière. La Mère sait tout, vit tout, mais elle se tait, sinon, elle prend cher aussi...

C'est un texte poignant mais comme il est vécu par une jeune fille, rien n'est glauque, c'est abordable pour les jeunes car le texte est celui d'une jeune fille qui vit du mieux qu'elle peut dans un environnement exécrable. Elle subit, elle n'a pas le choix, des menaces physiques mais également mentales. Bref, elle survit. Jusqu'au jour où ce Père va trop loin...

C'est court, c'est intense et j'ai aimé ce côté simple. La jeune fille ne souhaite pas qu'on la plaigne finalement, elle raconte cette histoire comme elle raconterait ses vacances. Il n'y a pas mélodrame, juste une histoire difficile à accepter.
Lien : http://leslecturesdemaryline..
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (125) Voir plus



Quiz Voir plus

Le garçon qui volait des avions

Où a grandi Colton ?

dans un foyer
avec ses parents
avec une amie
avec ses grands parents

11 questions
246 lecteurs ont répondu
Thème : Le garçon qui volait des avions de Elise FontenailleCréer un quiz sur ce livre

{* *}