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Citations sur Crue (32)

J'en avais eu souvent l'impression dans le passé : lorsque la réalité se manifeste, le plus souvent elle prend l'apparence de la fiction. Étrangement. C'est pourquoi, si absurde que cela paraisse, on mesure la vérité à l'aune de sa ressemblance avec le mensonge.
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Il suffisait d'avoir confiance. D'y croire assez. C'est le mécanisme même de ce que l'on nomme: "la pensée magique" . Elle vous convainc qu'il n'y a rien qui ne puisse se plier à votre désir. Il faut avoir la foi. Mais cela est si difficile quand on ne croit plus en rien.
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Lorsque la vérité se manifeste, le plus souvent elle prend l'apparence de la fiction.
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Un jour, j'ai réalisé que le monde autour de moi, avec ceux qui y vivaient, était en train de disparaître sous mes yeux et que personne, sinon moi, n'en voyait rien.
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Ce fut comme une épidémie. Mais le monde n'en sut jamais rien. Le phénomène dont je parle, il n'existe pas de chroniques qui en aient enregistré la trace et qui permettraient d'en reconstituer le cours.
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Il n'y a pas de sensation plus étrange que celle qu'il éprouve lorsque ses pas conduisent un homme devant un lieu qu'il a, dans un passé lointain, habité. On voudrait pousser la porte, s'en revenir chez soi. On se demande qui poursuit l'existence qu'on a autrefois menée dans une maison qui n'est plus la sienne, sur laquelle on n'a plus aucun droit, où sa place n'est plus. Facilement, on se figure être un fantôme revenu hanter, invisible, les lieux où jadis il a vécu.
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Paradoxalement, le propre des signes est de passer inaperçus.
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Même la nuit, la rumeur des machines ne se taisait jamais tout à fait. Elle faisait un ronronnement continu. Carte blanche, semble-t-il, avait été laissée aux architectes afin de donner toute la mesure de leur imagination un peu délirante. On aurait dit des enfants entassant sans rime ni raison des cubes colorés, cherchant à les assembler afin de voir jusqu'où les piles pourraient monter et quelles formes absurdes et bancales leur imposer que toléraient les lois de leur art - sans parler de celles de l'équilibre. C'est ainsi que grimpèrent vers le ciel des tours qui dominèrent bientôt tout à l'entour et qui étendaient sur l'horizon un panorama plutôt anarchique d’immeubles flambant neufs aux silhouettes dégingandées de géants difformes et grotesques juchés les uns sur les autres.
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Entendre sa mère mourante parler à sa fille morte : on ne peut humainement exiger davantage de qui que ce soit.
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Je la retrouvais chaque soir. Je ne veux pas prétendre que cela donnait un sens nouveau à ma vie. D'abord, il eût fallu que cela ait un sens. Si cela en avait un, j'ignorais lequel. Et puis, rien n'est jamais aussi simple. On dit : sa vie. Comme si l'on n'en avait qu'une. Alors que plusieurs coexistent qui communiquent à peine les unes avec les autres. De sorte que l'émerveillement soudain d'aimer lorsqu'on l'éprouve dans l'une de ces vies n'enlève rien à l'accablant chagrin que l'on ressent dans une autre. Des centaines d'histoires se déroulent en même temps, elles s'unissent sans rien perdre pourtant de ce qui les rend uniques et singulières, et nul ne saurait décider, parmi la multitude qu'elles forment, laquelle, mieux que toutes les autres, dit vrai. Chacun reste ainsi captif du récit qu'à son insu il écrit et qui contient en lui toutes sortes d'intrigues dont aucune ne vaut davantage qu'une autre.
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