Ayant lu, il y a deux semaines, "A la demande d'un tiers", premier roman de
Mathilde Forget et n'ayant accroché ni à la forme, ni au style malgré un sujet, la folie, intéressant, j'avais décidé de ne pas rester sur cette impression négative; c'est pourquoi, j'ai voulu découvrir son deuxième roman, "
De mon plein gré".
Un dimanche, dans un commissariat, 8h30, une femme de 30 ans,la narratrice, encore ivre, y pénètre de son plein gré. Nous ne savons pas si elle est victime ou criminelle. L'histoire, celle du viol subi par la narratrice, qui, homosexuelle, a accepté d'accueillir chez elle un homme rencontré à la sortie d'une boîte de nuit, se dévoile petit à petit de façon parcellaire.
J'ai retrouvé, dans ce roman, les mêmes caractéristiques que dans le premier : un texte confus, moult répétitions, de nombreuses digressions (est-il vraiment nécessaire pour la dramaturgie de donner les définitions d'indice, preuve, pièce à conviction?), de nombreux retours en arrière dans un total désordre ; même si je crois comprendre que
Mathilde Forget essaye de transcrire l'état de la narratrice perdue, choquée, larguée, le résultat ne m'a pas été agréable à lire. Je n'ai, comme dans le premier roman, ressenti aucune empathie et le message sur la violence faite aux femmes ainsi que l'homophobie est noyé dans une forme absconse. le rythme est syncopé comme quelqu'un qui cherche à reprendre sa respiration.
Je souhaite bon vent à cette jeune autrice qui fait preuve d'un talent certain même si j'y suis peu sensible.