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sur 97 notes
« Je me suis livrée à la police moi-même »

C'est ainsi que la narratrice débute son récit. Et si elle s'est livrée, elle, victime d'un viol, c'est qu'elle craint d'être l'auteur d'un meurtre.

A l'unisson de l'état de confusion que l'on imagine bien dans un tel contexte, les phrases émergent et se mélangent, parfois répétées telles des mantras, parfois dénuées de sens. Et peu à peu la soirée apparaît dans toute son horreur.

C'est un court roman, original dans sa forme et son écriture, et dérangeant par son propos.

Sexisme, homophobie , crédit accordé aux victimes tous ces thèmes apparaissent en filigrane. Et il est hautement louable de donner ainsi la parole à ceux que la crainte des retours de bâton rend muets. Cependant la forme s'essouffle, même sur 140 pages, il est difficile de tenir la distance.
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La narratrice décide de se livrer à la police pour déclarer qu'elle a été victime d'un viol, mais tout est tellement embrouillé dans sa tête qu'elle pense avoir commis un meurtre, avoir tué son agresseur.

La déposition, en gros, c'est le parcours du combattant : on lui fait répéter les choses, lui posant au moins dix fois (je n'ai pas compté, mais c'est très souvent) :

« S'il avait sa main dans votre bouche, il ne vous tenait pas. »

Comme si elle pouvait se le rappeler si bien alors qu'elle est sous le choc. Pourquoi ne pas reconstituer pendant qu'on y est ? elle s'accroche parfois à des détails pour ne pas perdre pied : son jean préféré, qu'on lui a enlevé et remplacé par un collant informe car pièce à conviction, une façon de la transformer encore plus en objet, voire la discréditer.

En plus, elle avait bu, elle empeste le rhum-coca… de là, à la transformer en alcoolique et la faire culpabiliser davantage.

Cerise sur le gâteau, elle préfère les filles puisqu'elle est lesbienne… et son agresseur veut la remettre dans le droit chemin, ni plus ni moins, il n'a rien fait comme toujours…

« Ah tu kiffes les meufs, je vais te faire kiffer moi. T'as compris maintenant ? Tu feras moins ta conne. »

Ce court roman m'a plu, mais j'avais hâte de le terminer car Mathilde Forget utilise la répétition, presque en boucle des mêmes phrases, des mêmes mots, pour montrer le désarroi et la perte des repères, jusqu'à en devenir pesant, lassant même. Pas seulement pour vérifier si le violeur la tenait bien, mais aussi quand elle explique plusieurs fois dans la même page d'utilisation de l'application RespiRelax+ pour mieux se concentrer et garder les idées plus claires.

On en conclut que ce n'est jamais simple d'aller porter plainte quand on vient d'être victime d'un viol, car la moindre hésitation peut paraître suspecte… j'ai ressenti un certain malaise durant cette lecture, et j'avais vraiment envie que cela se termine.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Grasset qui m'ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume de son auteure.

#demonpleingré #NetGalleyFrance
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Hasars des lectures : ce livre parle du viol et ses conséquences et j' en ai entrepri la lecture pile poil entre "femmes en colère" de M Ménégaux et Je suis une sur deux de G Fois qui aborde le même sujet
Hélas, ce 2 nd roman de Mathilde Forget dont on avait beaucoup aimé le premier tient mal la comparaison avec les deux lectures pré citées.
Le sujet est éminemment fort et respectacle mais le parti pris de tout déconstruire de la narration et de donner que très peu d'indications sur les personnages et les situations histoire de ne recoller que les pieces du puzzle à la toute fin se retourne contre le livre... très peu de consistance, d'épaisseur et même d'empathie pour le personnage principal, pourtant victime terrible d'un prédateur qui arbore ici la figure d'un méchant de conte... le projet était ambitieux le résultat déçoit quelque peu..
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L'héroïne de ce récit a passé la nuit avec un homme, pourtant elle est lesbienne. Ensuite, elle est venue se présenter à la police et une enquête va s'en suivre. Va commencer Les interrogatoires, les mises sous scellés de ses affaires et l'expertise psychologique. Est-elle victime ou pas ?
Interrogée plusieurs fois, avec toujours les mêmes questions, les mêmes réponses, cela devient redondant, même si pour les besoins de l'enquête, il le faut. Son esprit est confus. Elle s'accuse d'un meurtre. Mais l'a-t-elle vraiment commis ?
Cette histoire nous est contée à la première personne pour encore plus nous immerger dans cette tragédie. Une héroïne pas très attachante, mais un livre criant de vérité .
Merci à Lecteurs.com et aux Éditions Grasset de m'avoir permis de découvrir ce livre
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Découvert au hasard à la médiathèque de Toulouse, arborant sur la première de couverture, en rouge, « coup de coeur », le roman de Mathilde Forget « de mon plein gré » (Ed. Grasset) n'est pas convaincant.


L'auteur s'est efforcée d'aborder un thème, mille fois traité en littérature aujourd'hui - le viol suivi des sentiments de culpabilité et de fragilité de la femme outragée.


L'héroïne, agent de sécurité, est lesbienne assumée, un tantinet féministe à la limite de la détestation des hommes - Mathilde Forget n'est pas avare d'images et de messages subliminaux éculés.

Pour autant, au petit matin, après une soirée arrosée, elle abandonne une amie - qui désapprouve son attitude - et embarque un homme à son domicile dont les intentions n'étaient pas équivoques.


Et puis le viol…


Le sujet du viol méritait mieux que ce roman sans épaisseur, aussi bien du point de vue des personnages, quasiment inexistants, que du récit lui-même - totalement désordonné, empreint d'aphorismes, de reproductions de textes, de spéculations et de répétitions creuses et insipides.


L'insistance permanente entre l'homosexualité féminine et le viol des femmes est très réductrice et sectaire.


Un roman très approximatif, voire raté.


Michel.

Lien : https://fureur-de-lire.blogs..
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Lu d'une traite, ce court roman nous plonge dans la tête d'une jeune femme, dont le traumatisme et le déroulé des évènements interroge sur la réalité de ce qu'elle a vécu : coupable ou victime. Mais au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire, on comprend que la jeune femme, malgré la culpabilité qui la ronge, est en fait la victime.
Ici, la plume de Mathilde Forget, immersive, nous offre un témoignage glaçant, où la victime semble accusé par la société de ce qui lui est arrivé. Un livre qui mérite qu'on s'y attarde.
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Un petit livre lu d'une traite sur le courage et la difficulté que représente une plainte pour viol lorsque la victime est encore sous le choc et ici en plus où elle se retrouve accusée. de quoi, on ne sait trop. J'ai trouvé l'histoire un peu confuse mais c'est peut-être une volonté de l'autrice pour montrer le marasme post traumatique. Intéressant.
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Lorsqu'elle arrive au commissariat pour expliquer ce qu'elle vient de faire, elle ne sait plus vraiment quel rôle elle a joué. Comment en être certaine alors que tout l'accuse pendant ces interminables heures d'interrogatoire. A force de répéter, dire, redire, elle va se rendre compte qu'elle doit faire très attention à la façon dont chacune de ses phrases va être interprétée. Car elle est ensuite écrite dans son procès verbal par celui qui l'interroge depuis des heures pour comprendre, lui faire dire, la faire douter…

C'est une jeune femme qui ressemble à un adolescent filiforme. Une jeune femme qui depuis ses huit ans sait qu'elle est amoureuse des filles. Qui a longtemps pleuré à cause de cette soit disant hérésie de la nature qui choquait tant ses parents. Elle s'est habituée à souffrir de ses différences, de l'incompréhension des autres, de leur regard sur elle.

Mais aujourd'hui, elle vient dire. L'homme qui la suit, son incapacité à refuser, sa violence lorsqu'elle lui dit quelle est lesbienne, le viol, les coups…
Mais aujourd'hui tout l'accuse, comment, vous n'avez pas réagit, vous n'avez rien dit, vous ne l'avez pas…

Des questions comme des accusations, des doutes dans les regards, des mots qui expriment violence et suspicion, rien n'est fait pour apaiser, pour comprendre, aucune empathie n'est exprimée envers celle qui ose dénoncer.

Un livre nécessaire pour comprendre la difficulté que connaissent celles qui osent dénoncer, pour entendre les mots de ceux qui reçoivent sans les comprendre les plaintes de celles qui ont souffert avant, mais qui devront encore souffrir après car elles ne sont souvent ni comprises, ni entendues, ni même écoutées.

chronique complète en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/04/17/de-mon-plein-gre-mathilde-forget/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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J'ai adoré mais je n'ai pas tout compris...

Difficile de faire un retour sur cette lecture dans laquelle j'ai plongé directement. Assez court, il se lit d'une traite.
J'ai adoré l'écriture, mais j'ai fini, à grand regret, par me perdre un peu.
Peut être une volonté de mettre en avant le statut complexe de l'héroïne.
Elle se rend au commissariat pour confier, avouer les événements de la nuit. Sonnée, confuse.
Victime ? Bourreau ?
Le sentiment perplexe de ne plus trop savoir dans quel camp elle se situe.

La plume m'a tellement plue, que je vais ajouter à ma liste « à la demande d'un tiers », son précédent roman.
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Un court roman sur une déposition dans un commissariat suite à un viol. Un récit qui part dans tous les sens, chaotique, répétitif, digressif et parfois incohérent à l'instar de l'inévitable confusion suite à une telle agression et à un état de choc post-traumatique.

Et même si je n'ai pas apprécié cette lecture, à postériori, j'ai trouvé ça plutôt bien fait même si ce fut ardu et parfois même désagréable. Tous les livres n'ont pas vocation à être faciles !

Un livre qui pourrait rejoindre le brillant Zéro virgule neuf pour cent de Jeanne Broucq et de la difficulté d'accueillir les victimes au sortir de leur agression.
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