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Citations sur La porte du ciel (41)

Mais il est un autre moyen de sortir d’un labyrinthe : c’est d’inventer soi-même le chemin au fur et à mesure, jusqu’à la sortie, que l’on invente aussi.
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« Jacob se réveilla alors de son sommeil, poursuivait le prêtre, et dit : “Sûrement Dieu est présent ici et je ne le sais pas.” Et il était effrayé et dit : “Il n’y a rien que la maison de Dieu et ceci est la porte du ciel.” »

(Alto, p.50)
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Ce mot de « liberté » et ses frères – « égalité », « émancipation », « union » – étaient des osselets qu’on secoue dans sa main avant de les jeter par terre, où ils forment des amoncellements précaires. La bouche qui y mordait n’était point rassasiée ; ils ne protégeaient ni de la pluie, ni du soleil, ni à plus forte raison du fouet ou de la guerre.
Des hommes à Philadelphie s’étaient rassemblés pour déclarer leur indépendance, ils avaient couché sur le papier ces mots disant que les hommes avaient été créés égaux et que chacun avait le droit de chercher le bonheur, et puis ils étaient rentrés chez eux, où il faisait bon auprès de leurs femmes et de leurs enfants. Les mots étaient restés là. (p. 195).
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Mais il est un autre moyen de sortir d'un labyrinthe : c'est d'inventer soi-même le chemin au fur et à mesure, jusqu'à la sortie, que l'on invente aussi.
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Il n'y a pas de limite à ce que l'esprit humain peut inventer, continua Michael [...] Pour le meilleur ou pour le pire.
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Ceux qui partent ne reviennent jamais, même quand ils reviennent.
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Ses enfants disparus, vendus, enfuis, il ne restait plus qu'un fils auprès d'elle ; elle ignorait ce qu'il était advenu des autres, et même s'ils étaient morts ou vivants. Celui-là avait près de six ans, heureusement il était assez grand pour se débrouiller tout seul.
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[Initiation au jeu d'échecs]
"Je vais prendre les blancs", continua Eleanor. Puis, comme si elle s'en avisait tout juste : "Ce sont toujours eux qui commencent."
Cela allait de soi.
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Je suis un et je suis mille.

Si, pour les siècles des siècles en ce pays, riches et pauvres, esclaves et maîtres, hommes, femmes et enfants, s’agenouillent devant une croix une fois la semaine,c’est chaque jour du matin au soir qu’ils se prosternent devant moi, n’osant me toucher qu’avec délicatesse, du bout des doigts, avec le même respect et la même crainte que ‘ils effleuraient l’hostie consacrée, en prenant soin de ne point me souiller, de ne pas me flétrir et de ne point se blesser à mon contact.

C’est à moi que les cueilleurs doivent leurs pauvres hardes, c’est dans la douceur de mes bras innombrables qu’ils emmaillotent leurs enfants, qu’ils se protègent comme ils le peuvent du froid de la nuit, c’est encore moi qui bois leurs larmes, le sang giclant de leurs blessures comme celui qui coule entre les cuisses des femmes, et les autres liqueurs qui s’échappent de leurs corps abrutis par le travail. Au lendemain du dernier jour de leur vie, c’est moi qui les enveloppe, protégeant leur peau du bois du cercueil et de la terre grasse où ils finiront par retourner me nourrir. Je suis là depuis bien avant eux, quand cette terre était jardin sous le soleil et la caresse de la pluie, et je serai là bien après que tous auront disparu.

D’un seul de mes plants, on tire assez de fil pour faire le tour de la terre, et c’est aussi de mes fruits qu’on tisse les voiles des navires, blanches comme le dessous des ailes des albatros, et la cagoule qu’on passe au condamné, non pas, comme on pourrait le croire, pour empêcher qu’il puisse regarder dans les yeux ceux par qui elle arrive, car de tout temps il est certains égards qu’on réserve aux bourreaux.

On m’appelle Roi Coton, je suis blanc comme neige, je suis mille et je suis un.

Suivez-moi maintenant, car nul ne saurait mieux vous guider en cette terre de fous, en ce pays de marécages, moitié boue et moitié eau, mangé par le soleil. Ne craignez rien. Simplement, ayez soin de mettre vos pas dans les miens, et prenez garde aux serpents. (p. 11-12)
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« "Johnson, le docteur McCoy souhaite savoir combien il en coûterait pour cette petite sauvagesse que vous n’en finissez pas de pourchasser."
L’homme dévisage le médecin, enlève son chapeau, se gratte le front où coulent de fines gouttelettes de sueur. Il a les yeux de la couleur de l’acier.
"Sauf votre respect, docteur, pourquoi vous encombrer de cette petite bonne à rien ? dit-il. Elle n’est pas assez forte pour travailler aux champs, et elle est trop jeune pour être utile à la cuisine. Ce n’est qu’une bouche à nourrir. Si vous cherchez de l’aide à la maison, vous devriez plutôt vous adresser à Mr. Allen. J’ai entendu dire qu’il attendait bientôt une demi-douzaine de nouveaux esclaves." »
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